Bonjour tout le monde,
Beaucoup d'anti-mondialistes ne connaissent pas l'union sud-américaine et croient que chavez va nous sauver
l'union sud américaine est fort méconnue,voici une série d'article sur cette union et à la fin ses travaux en cours avec l'UE pour préparer une fusion.
Tout d'abord ça a commencé avec le Le mercosur qui établit une zone de libre échange à l'image du traité de rome de l'Union Européenne et de l'alena pour l'amérique du nord pour la future Union Nord Américaine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mercosur
Après ce marché commun de libre échange est apparu la naissance de l'Union Sud Américaine dite UNASUR
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_Nations_sud-am%C3%A9ricaines
L'Union des Nations sud-américaines (UNASUR) est une organisation supranationale économique et politique qui comprend les douze pays d'Amérique du Sud. Elle a été officiellement créée le 23 mai 2008, lors d'un sommet à Brasilia. La chef d'État chilienne Michelle Bachelet en a été élue présidente pour une année[1].
Conditions d'émergence
Ce projet a pris naissance dans un contexte d'opposition au ZLEA, « Initiatives pour les Amériques », lancé par George Bush en 1990 puis concrétisé en 1994 au Sommet des Amériques, et donc dans un contexte d'opposition à l'ingérence nord-américaine dans les affaires politiques et économiques latino-américaines. À court terme, il vise notamment à contourner le recours à l'Organisation des États américains (OEA), dont les États-Unis sont partie prenante, lors du traitement de problèmes spécifiquement sud-américains[2].
Les douze pays concernés ont signé le 8 décembre 2004 la Déclaration de Cuzco visant à la réunion du Mercosur, de la Communauté andine, du Chili, du Guyana et du Suriname en une seule communauté supranationale, la Communauté sud-américaine des nations (CSN), sur le modèle de l'Union européenne.
Celle-ci a été rebaptisée Union des Nations sud-américaines lors du premier sommet énergétique sud-américain organisé au Venezuela à la mi-avril 2007.
Outre une communauté économique, le projet inclut à terme :
* une monnaie commune ;
* une citoyenneté et un passeport commun ;
* un parlement commun.
Cet ensemble représentera, s'il se concrétise, une population de 360 millions d'habitants et sera, en superficie (17 millions de km²), la plus vaste union économique, monétaire et politique du monde.
Nations participantes
Les 12 membres de l'UNASUR sont les suivants :
* Membres de la Communauté andine (CAN)¹ :
o Colombie
o Équateur
o Pérou
o Bolivie
* Membres du Mercosur² :
o Argentine
o Brésil
o Paraguay
o Uruguay
o Venezuela
* Autres pays :
o Chili (en cours d'adhésion à la CAN depuis 2006)
o Guyana
o Suriname
* États observateurs :
o Panamá
o Mexique
De Cuzco (2004) à Brasilia (2008)
Unasur : lente et ambitieuse Union des nations sud-américaines
http://www.latinreporters.com/amlatpol30052008.html
BRASILIA, vendredi 30 mai 2008 (LatinReporters.com) - De l'intention unitaire exprimée en décembre 2004 à Cuzco (Pérou), les 12 pays de l'Amérique du Sud sont passés à la signature, le 23 mai 2008 à Brasilia, du Traité constitutif de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). Les trois ans et demi séparant ces deux étapes initiales suggèrent que l'approfondissement de l'Unasur sera aussi lent que celui de l'Union européenne, dont elle s'inspire. Le Brésil est le principal promoteur de ce processus qui reflète et accentue sa montée en puissance sur la scène mondiale.
"Nous avons décidé de former la Communauté sud-américaine des nations" (CSN) disaient en 2004 dans la Déclaration de Cuzco les chefs d'Etat sud-américains. Le 23 mai dernier à Brasilia, la naissance officielle de l'Unasur qu'ils concrétisaient était en fait celle de la CSN sous un autre nom.
Sur le papier, une même personnalité juridique régionale unit désormais les pays du Mercosur (marché commun regroupant Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et bientôt le Venezuela), ceux de la Communauté andine (Colombie, Pérou, Equateur et Bolivie), ainsi que le Chili, le Surinam et la Guyana.
Leur ambition proclamée est de "construire une identité et une citoyenneté sud-américaines et développer un espace régional intégré dans les domaines politique, économique, social, culturel, de l'environnement et des infrastructures". Le Traité constitutif inscrit cette intégration dans "le renforcement du multilatéralisme" et la construction d'un "monde multipolaire". En clair, il s'agit de s'affranchir davantage de l'influence de Washington et de parler d'une seule voix qui serait mieux écoutée, notamment aux Nations unies et à l'Organisation mondiale du commerce.
Plus que régionale, l'assise de cette ambition se veut quasi continentale, puisqu'à partir de la 5e année de l'entrée en vigueur du Traité constitutif, les autres Etats d'Amérique latine et ceux des Caraïbes qui le sollicitent pourront adhérer à l'Unasur. Il leur est déjà offert de s'y associer. L'Amérique centrale, le Mexique, Cuba et ses voisins insulaires ont donc la faculté théorique, voire utopique, d'élargir la nouvelle union jusqu'à la frontière sud des Etats-Unis.
Les 12 pays fondateurs de l'Unasur couvrent 17,6 millions de km² et abritent 382 millions d'habitants, dont le PIB par tête, estimé en avril par le Fonds monétaire international (FMI), sera en 2008 de 7.557 dollars. A titre de comparaison, les 27 pays de l'Union européenne s'étendent sur 4,4 millions de km², comptent 494 millions d'habitants avec un PIB par tête estimé pour cette année, toujours selon le FMI, à 26.742 dollars, trois fois et demie celui des Sud-Américains.
Le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement est l'organe suprême de l'Unasur. A Brasilia, la présidence rotative annuelle a été confiée à la présidente du Chili, la socialiste Michelle Bachelet. Elle revenait en principe à la Colombie, mais son président, le conservateur Alvaro Uribe, y a renoncé "par prudence" au vu des difficultés l'opposant à ses homologues du Venezuela, Hugo Chavez, et de l'Equateur, Rafael Correa, accusés par Bogota de soutenir la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
Le Traité constitutif doit être ratifié par les parlements des Etats signataires. Il confirme l'installation du Secrétariat général de l'Unasur à Quito, capitale de l'Equateur, et celle du futur Parlement sud-américain à Cochabamba, en Bolivie. Deux institutions clefs siégeront donc dans des pays aujourd'hui partisans du socialisme radical dit bolivarien instauré au Venezuela.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et son homologue vénézuélien Hugo Chavez sont les deux personnalités les plus en vue de l'Unasur. Si l'intégration politique et économique de l'Amérique du Sud pour faire contrepoids à la prépondérance des Etats-Unis est la ligne directrice de leur politique étrangère, Lula observe toutefois une prudence sociale-démocrate qui contraste avec l'antiaméricanisme exacerbé du président Chavez et son mépris de l'économie de marché.
L'envergure géographique, économique et diplomatique du Brésil le porte naturellement à assumer de fait, dans le sous-continent sud-américain, le rôle de puissance dominante ou pour le moins de partenaire indispensable. Washington considère cette influence comme stabilisatrice face à l'expansion de la gauche radicale.
Outre l'approbation du Traité constitutif de l'Unasur, le Brésil souhaitait, au sommet de Brasilia du 23 mai, le lancement d'un Conseil de défense sud-américain. Il a été renvoyé à une nouvelle analyse en fonction des réticences de l'Uruguay et surtout de l'opposition de la Colombie. Bogota croit que la "menace terroriste" des FARC sur son territoire, non qualifiée comme telle pas les autres pays sud-américains et même soutenue par certains d'entre eux, exclut de fait toute coopération militaire. Pour les questions de sécurité régionale, la président colombien Alvaro Uribe, appuyé militairement par Washington, s'en remet à l'Organisation des Etats américains (OEA), dont sont membres les Etats-Unis.
Un autre problème de fond, à la fois politique et commercial, s'est reflété dans la démission, à la veille du sommet de Brasilia, du premier secrétaire général de l'Unasur, l'ex-président équatorien Rodrigo Borja. Il dénonce la résistance de dirigeants sud-américains à son projet de placer le Mercosur et la Communauté andine sous l'égide de l'Unasur.
Le principal handicap de la nouvelle union régionale est le choc en son sein de modèles de société antagonistes. En Europe, le consensus, du centre gauche au centre droit, sur le modèle d'économie sociale de marché fut et reste un ciment essentiel de l'Union européenne. Ce modèle est relativement suivi par la majorité des pays de l'Unasur, y compris ceux relevant d'une gauche modérée (Brésil, Chili, Uruguay et, avec des nuances, l'Argentine), mais il est combattu par la gauche radicale qui instaure progressivement un néocollectivisme d'Etat au Venezuela, en Equateur, en Bolivie et dès août prochain au Paraguay si son président élu, Fernando Lugo, confirmait ses sympathies pour le modèle dit bolivarien.
Brésil: l'intégration de l'Amérique du Sud, via Mercosur, est la priorité extérieure de Lula
http://www.latinreporters.com/bresilpol25022003.html
MADRID, mardi 25 février 2003 (latinreporters-com) - "La priorité de la politique extérieure brésilienne sera l'Amérique du Sud...
J'ai proposé aux présidents de la région d'établir un parlement du Mercosur qui sera élu directement par les électeurs de nos pays" écrit Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil depuis le 1er janvier, dans le dernier numéro de la revue "Foreign Affairs en español". Lula, comme on l'appelle désormais mondialement, croit que l'intégration sud-américaine permettra au sous-continent de mieux défendre ses intérêts face aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
Ex-marxiste fondateur du Parti des Travailleurs (PT), le plus grand parti de gauche d'Amérique latine, Lula ne fait pas la moindre allusion à d'éventuels liens privilégiés avec les présidents de gauche de Cuba, du Venezuela et de l'Equateur. Il ne cite aucun de ces trois pays. Un prétendu "axe du mal" latino-américain, redouté à Washington, ne semble donc pas actuellement à l'ordre du jour.
Le Mercosur que Lula veut régénérer est l'union douanière sud-américaine -qualifiée parfois par les médias de marché commun- créée en 1991 par le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Le Chili et la Bolivie l'ont rejointe partiellement, en qualité de membres associés. Les effets régionaux de la crise économique et sociale sans précédent qui frappe l'Argentine ont porté un coup sévère à cette tentative d'intégration sud-américaine.
En voulant relancer Mercosur, Lula entend probablement faire du Brésil le leader incontesté de l'Amérique du Sud et accroître l'influence de son pays dans le concert universel des nations. "Le Brésil que nous avons été appelés à gouverner est un grand pays, de plus de 170 millions d'habitants et dont l'économie se situe parmi les dix plus grandes du monde" pose d'emblée le président brésilien en ouverture de l'article qu'il signe dans "Foreign Affairs en español".
"Nous voulons, écrit Lula, que Mercosur soit davantage qu'une union douanière. Nous voulons qu'il se transforme en une zone de convergence sur les fronts industriel, agricole, social et scientifico-technologique".
Sa proposition d'établir "un parlement de Mercosur élu directement par les électeurs de nos pays" permettrait, selon Lula, à "nos citoyens de participer au processus d'intégration régionale", lui conférant ainsi "une légitimité institutionnelle".
Monnaie et politique extérieure communes
Manifestement inspiré par l'architecture de l'Union européenne, le président brésilien exhorte les pays du Mercosur à "la coordination macroéconomique de leurs banques centrales, condition sine qua non pour aboutir à une monnaie commune".
"Un Mercosur cohérent et élargi, poursuit Lula, devrait avoir une politique extérieure commune qui nous permette de mener un dialogue avec l'Union européenne et les Etats-Unis, surtout dans le cadre du processus de négociation pour la formation de la Zone de libre-échange des Amériques" (ZLEA).
Cette ZLEA (ou ALCA, selon son sigle espagnol) serait, de l'Alaska à la Terre de Feu, la plus vaste zone de libre-échange de la planète. Elle compterait plus de 800 millions d'habitants de 34 pays, soit tous ceux des Amériques du Nord, centrale et du Sud, à la seule exception de Cuba. L'Organisation des Etats américains (OEA), garante spirituelle de la ZLEA, voit en l'île de Fidel Castro l'unique dictature du continent américain. Elle n'aurait donc pas sa place dans une entreprise théoriquement démocratique.
L'ouverture de la ZLEA a été fixée à décembre 2005 lors du IIIe Sommet des Amériques, réuni en avril 2001 à Québec. Avant les attaques terroristes islamistes du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, cette future zone de libre-échange continentale était la priorité de la politique extérieure du président américain George W. Bush, plus absorbé aujourd'hui par sa croisade contre le terrorisme international.
Contrairement à son homologue vénézuélien Hugo Chavez, Lula ne tire pas à boulets rouges contre la ZLEA. Il reconnaît que "l'élargissement de nos exportations est fondamentale pour renforcer un nouveau dynamisme de notre système de production et pour équilibrer nos dettes extérieures".
Mais le président brésilien avertit que "la disparité entre l'économie des Etats-Unis et celles du reste de l'hémisphère" justifierait des compensations pour éviter que les inégalités ne s'accroissent au sein de la ZLEA. Lula critique aussi les barrières protectionnistes non tarifaires des Etats-Unis, "qui affectent profondément les exportations brésiliennes".
On en retire l'impression que Lula, comme Fernando Henrique Cardoso, son prédécesseur social-démocrate à la présidence du Brésil, ne hâtera pas l'ouverture de la ZLEA.
D'autant plus que la restructuration de Mercosur, qui permettrait au Brésil et à l'Amérique du Sud de mieux se faire entendre dans les négociations, sera, pour autant qu'elle soit possible, une entreprise de longue haleine.
Autre différence non banale entre Washington et Brasilia: Lula affirme que "la bataille pour la paix est la priorité absolue... et nous défendons des solutions négociées pour les conflits qui affectent aujourd'hui l'humanité".
Information proposée par Farid_y.
Beaucoup d'anti-mondialistes ne connaissent pas l'union sud-américaine et croient que chavez va nous sauver
l'union sud américaine est fort méconnue,voici une série d'article sur cette union et à la fin ses travaux en cours avec l'UE pour préparer une fusion.
Tout d'abord ça a commencé avec le Le mercosur qui établit une zone de libre échange à l'image du traité de rome de l'Union Européenne et de l'alena pour l'amérique du nord pour la future Union Nord Américaine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mercosur
Après ce marché commun de libre échange est apparu la naissance de l'Union Sud Américaine dite UNASUR
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_Nations_sud-am%C3%A9ricaines
L'Union des Nations sud-américaines (UNASUR) est une organisation supranationale économique et politique qui comprend les douze pays d'Amérique du Sud. Elle a été officiellement créée le 23 mai 2008, lors d'un sommet à Brasilia. La chef d'État chilienne Michelle Bachelet en a été élue présidente pour une année[1].
Conditions d'émergence
Ce projet a pris naissance dans un contexte d'opposition au ZLEA, « Initiatives pour les Amériques », lancé par George Bush en 1990 puis concrétisé en 1994 au Sommet des Amériques, et donc dans un contexte d'opposition à l'ingérence nord-américaine dans les affaires politiques et économiques latino-américaines. À court terme, il vise notamment à contourner le recours à l'Organisation des États américains (OEA), dont les États-Unis sont partie prenante, lors du traitement de problèmes spécifiquement sud-américains[2].
Les douze pays concernés ont signé le 8 décembre 2004 la Déclaration de Cuzco visant à la réunion du Mercosur, de la Communauté andine, du Chili, du Guyana et du Suriname en une seule communauté supranationale, la Communauté sud-américaine des nations (CSN), sur le modèle de l'Union européenne.
Celle-ci a été rebaptisée Union des Nations sud-américaines lors du premier sommet énergétique sud-américain organisé au Venezuela à la mi-avril 2007.
Outre une communauté économique, le projet inclut à terme :
* une monnaie commune ;
* une citoyenneté et un passeport commun ;
* un parlement commun.
Cet ensemble représentera, s'il se concrétise, une population de 360 millions d'habitants et sera, en superficie (17 millions de km²), la plus vaste union économique, monétaire et politique du monde.
Nations participantes
Les 12 membres de l'UNASUR sont les suivants :
* Membres de la Communauté andine (CAN)¹ :
o Colombie
o Équateur
o Pérou
o Bolivie
* Membres du Mercosur² :
o Argentine
o Brésil
o Paraguay
o Uruguay
o Venezuela
* Autres pays :
o Chili (en cours d'adhésion à la CAN depuis 2006)
o Guyana
o Suriname
* États observateurs :
o Panamá
o Mexique
De Cuzco (2004) à Brasilia (2008)
Unasur : lente et ambitieuse Union des nations sud-américaines
http://www.latinreporters.com/amlatpol30052008.html
BRASILIA, vendredi 30 mai 2008 (LatinReporters.com) - De l'intention unitaire exprimée en décembre 2004 à Cuzco (Pérou), les 12 pays de l'Amérique du Sud sont passés à la signature, le 23 mai 2008 à Brasilia, du Traité constitutif de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). Les trois ans et demi séparant ces deux étapes initiales suggèrent que l'approfondissement de l'Unasur sera aussi lent que celui de l'Union européenne, dont elle s'inspire. Le Brésil est le principal promoteur de ce processus qui reflète et accentue sa montée en puissance sur la scène mondiale.
"Nous avons décidé de former la Communauté sud-américaine des nations" (CSN) disaient en 2004 dans la Déclaration de Cuzco les chefs d'Etat sud-américains. Le 23 mai dernier à Brasilia, la naissance officielle de l'Unasur qu'ils concrétisaient était en fait celle de la CSN sous un autre nom.
Sur le papier, une même personnalité juridique régionale unit désormais les pays du Mercosur (marché commun regroupant Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et bientôt le Venezuela), ceux de la Communauté andine (Colombie, Pérou, Equateur et Bolivie), ainsi que le Chili, le Surinam et la Guyana.
Leur ambition proclamée est de "construire une identité et une citoyenneté sud-américaines et développer un espace régional intégré dans les domaines politique, économique, social, culturel, de l'environnement et des infrastructures". Le Traité constitutif inscrit cette intégration dans "le renforcement du multilatéralisme" et la construction d'un "monde multipolaire". En clair, il s'agit de s'affranchir davantage de l'influence de Washington et de parler d'une seule voix qui serait mieux écoutée, notamment aux Nations unies et à l'Organisation mondiale du commerce.
Plus que régionale, l'assise de cette ambition se veut quasi continentale, puisqu'à partir de la 5e année de l'entrée en vigueur du Traité constitutif, les autres Etats d'Amérique latine et ceux des Caraïbes qui le sollicitent pourront adhérer à l'Unasur. Il leur est déjà offert de s'y associer. L'Amérique centrale, le Mexique, Cuba et ses voisins insulaires ont donc la faculté théorique, voire utopique, d'élargir la nouvelle union jusqu'à la frontière sud des Etats-Unis.
Les 12 pays fondateurs de l'Unasur couvrent 17,6 millions de km² et abritent 382 millions d'habitants, dont le PIB par tête, estimé en avril par le Fonds monétaire international (FMI), sera en 2008 de 7.557 dollars. A titre de comparaison, les 27 pays de l'Union européenne s'étendent sur 4,4 millions de km², comptent 494 millions d'habitants avec un PIB par tête estimé pour cette année, toujours selon le FMI, à 26.742 dollars, trois fois et demie celui des Sud-Américains.
Le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement est l'organe suprême de l'Unasur. A Brasilia, la présidence rotative annuelle a été confiée à la présidente du Chili, la socialiste Michelle Bachelet. Elle revenait en principe à la Colombie, mais son président, le conservateur Alvaro Uribe, y a renoncé "par prudence" au vu des difficultés l'opposant à ses homologues du Venezuela, Hugo Chavez, et de l'Equateur, Rafael Correa, accusés par Bogota de soutenir la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
Le Traité constitutif doit être ratifié par les parlements des Etats signataires. Il confirme l'installation du Secrétariat général de l'Unasur à Quito, capitale de l'Equateur, et celle du futur Parlement sud-américain à Cochabamba, en Bolivie. Deux institutions clefs siégeront donc dans des pays aujourd'hui partisans du socialisme radical dit bolivarien instauré au Venezuela.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et son homologue vénézuélien Hugo Chavez sont les deux personnalités les plus en vue de l'Unasur. Si l'intégration politique et économique de l'Amérique du Sud pour faire contrepoids à la prépondérance des Etats-Unis est la ligne directrice de leur politique étrangère, Lula observe toutefois une prudence sociale-démocrate qui contraste avec l'antiaméricanisme exacerbé du président Chavez et son mépris de l'économie de marché.
L'envergure géographique, économique et diplomatique du Brésil le porte naturellement à assumer de fait, dans le sous-continent sud-américain, le rôle de puissance dominante ou pour le moins de partenaire indispensable. Washington considère cette influence comme stabilisatrice face à l'expansion de la gauche radicale.
Outre l'approbation du Traité constitutif de l'Unasur, le Brésil souhaitait, au sommet de Brasilia du 23 mai, le lancement d'un Conseil de défense sud-américain. Il a été renvoyé à une nouvelle analyse en fonction des réticences de l'Uruguay et surtout de l'opposition de la Colombie. Bogota croit que la "menace terroriste" des FARC sur son territoire, non qualifiée comme telle pas les autres pays sud-américains et même soutenue par certains d'entre eux, exclut de fait toute coopération militaire. Pour les questions de sécurité régionale, la président colombien Alvaro Uribe, appuyé militairement par Washington, s'en remet à l'Organisation des Etats américains (OEA), dont sont membres les Etats-Unis.
Un autre problème de fond, à la fois politique et commercial, s'est reflété dans la démission, à la veille du sommet de Brasilia, du premier secrétaire général de l'Unasur, l'ex-président équatorien Rodrigo Borja. Il dénonce la résistance de dirigeants sud-américains à son projet de placer le Mercosur et la Communauté andine sous l'égide de l'Unasur.
Le principal handicap de la nouvelle union régionale est le choc en son sein de modèles de société antagonistes. En Europe, le consensus, du centre gauche au centre droit, sur le modèle d'économie sociale de marché fut et reste un ciment essentiel de l'Union européenne. Ce modèle est relativement suivi par la majorité des pays de l'Unasur, y compris ceux relevant d'une gauche modérée (Brésil, Chili, Uruguay et, avec des nuances, l'Argentine), mais il est combattu par la gauche radicale qui instaure progressivement un néocollectivisme d'Etat au Venezuela, en Equateur, en Bolivie et dès août prochain au Paraguay si son président élu, Fernando Lugo, confirmait ses sympathies pour le modèle dit bolivarien.
Brésil: l'intégration de l'Amérique du Sud, via Mercosur, est la priorité extérieure de Lula
http://www.latinreporters.com/bresilpol25022003.html
MADRID, mardi 25 février 2003 (latinreporters-com) - "La priorité de la politique extérieure brésilienne sera l'Amérique du Sud...
J'ai proposé aux présidents de la région d'établir un parlement du Mercosur qui sera élu directement par les électeurs de nos pays" écrit Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil depuis le 1er janvier, dans le dernier numéro de la revue "Foreign Affairs en español". Lula, comme on l'appelle désormais mondialement, croit que l'intégration sud-américaine permettra au sous-continent de mieux défendre ses intérêts face aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
Ex-marxiste fondateur du Parti des Travailleurs (PT), le plus grand parti de gauche d'Amérique latine, Lula ne fait pas la moindre allusion à d'éventuels liens privilégiés avec les présidents de gauche de Cuba, du Venezuela et de l'Equateur. Il ne cite aucun de ces trois pays. Un prétendu "axe du mal" latino-américain, redouté à Washington, ne semble donc pas actuellement à l'ordre du jour.
Le Mercosur que Lula veut régénérer est l'union douanière sud-américaine -qualifiée parfois par les médias de marché commun- créée en 1991 par le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Le Chili et la Bolivie l'ont rejointe partiellement, en qualité de membres associés. Les effets régionaux de la crise économique et sociale sans précédent qui frappe l'Argentine ont porté un coup sévère à cette tentative d'intégration sud-américaine.
En voulant relancer Mercosur, Lula entend probablement faire du Brésil le leader incontesté de l'Amérique du Sud et accroître l'influence de son pays dans le concert universel des nations. "Le Brésil que nous avons été appelés à gouverner est un grand pays, de plus de 170 millions d'habitants et dont l'économie se situe parmi les dix plus grandes du monde" pose d'emblée le président brésilien en ouverture de l'article qu'il signe dans "Foreign Affairs en español".
"Nous voulons, écrit Lula, que Mercosur soit davantage qu'une union douanière. Nous voulons qu'il se transforme en une zone de convergence sur les fronts industriel, agricole, social et scientifico-technologique".
Sa proposition d'établir "un parlement de Mercosur élu directement par les électeurs de nos pays" permettrait, selon Lula, à "nos citoyens de participer au processus d'intégration régionale", lui conférant ainsi "une légitimité institutionnelle".
Monnaie et politique extérieure communes
Manifestement inspiré par l'architecture de l'Union européenne, le président brésilien exhorte les pays du Mercosur à "la coordination macroéconomique de leurs banques centrales, condition sine qua non pour aboutir à une monnaie commune".
"Un Mercosur cohérent et élargi, poursuit Lula, devrait avoir une politique extérieure commune qui nous permette de mener un dialogue avec l'Union européenne et les Etats-Unis, surtout dans le cadre du processus de négociation pour la formation de la Zone de libre-échange des Amériques" (ZLEA).
Cette ZLEA (ou ALCA, selon son sigle espagnol) serait, de l'Alaska à la Terre de Feu, la plus vaste zone de libre-échange de la planète. Elle compterait plus de 800 millions d'habitants de 34 pays, soit tous ceux des Amériques du Nord, centrale et du Sud, à la seule exception de Cuba. L'Organisation des Etats américains (OEA), garante spirituelle de la ZLEA, voit en l'île de Fidel Castro l'unique dictature du continent américain. Elle n'aurait donc pas sa place dans une entreprise théoriquement démocratique.
L'ouverture de la ZLEA a été fixée à décembre 2005 lors du IIIe Sommet des Amériques, réuni en avril 2001 à Québec. Avant les attaques terroristes islamistes du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, cette future zone de libre-échange continentale était la priorité de la politique extérieure du président américain George W. Bush, plus absorbé aujourd'hui par sa croisade contre le terrorisme international.
Contrairement à son homologue vénézuélien Hugo Chavez, Lula ne tire pas à boulets rouges contre la ZLEA. Il reconnaît que "l'élargissement de nos exportations est fondamentale pour renforcer un nouveau dynamisme de notre système de production et pour équilibrer nos dettes extérieures".
Mais le président brésilien avertit que "la disparité entre l'économie des Etats-Unis et celles du reste de l'hémisphère" justifierait des compensations pour éviter que les inégalités ne s'accroissent au sein de la ZLEA. Lula critique aussi les barrières protectionnistes non tarifaires des Etats-Unis, "qui affectent profondément les exportations brésiliennes".
On en retire l'impression que Lula, comme Fernando Henrique Cardoso, son prédécesseur social-démocrate à la présidence du Brésil, ne hâtera pas l'ouverture de la ZLEA.
D'autant plus que la restructuration de Mercosur, qui permettrait au Brésil et à l'Amérique du Sud de mieux se faire entendre dans les négociations, sera, pour autant qu'elle soit possible, une entreprise de longue haleine.
Autre différence non banale entre Washington et Brasilia: Lula affirme que "la bataille pour la paix est la priorité absolue... et nous défendons des solutions négociées pour les conflits qui affectent aujourd'hui l'humanité".
Information proposée par Farid_y.