Anti Nouvel Ordre Mondial

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    Weimar 2.0 "Le retour?!..."

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    Message  ziril 3/11/2008, 13:27

    Weimar 2.0 "Le retour?!..."

    par Nicolas Gasparoni


    2 novembre 2008


    Le renforcement soudain de la devise US ces dernières semaines ne manque pas de susciter l'interrogation. A l'automne 2007, le "loonie" canadien passait devant le dollar US, pour la première fois depuis près de 30 ans. Quelques mois plus tard, en mars 2008, c'est le franc suisse qui, pour la première fois de son histoire, passait à son tour au-dessus du billet vert (0.98) pendant que l'once d'or franchissait la marque historique des 1'000 dollars (contre 250$ l'once en 2001). Trois mois plus tard, au coeur de l'été, l'euro culmina à plus de 1.60 dollars, au moment où le baril de pétrole dépassait les 147 dollars à New York et se rapprochait de la marque psychologique des 150 dollars, et que des experts projetaient déjà un cours à plus de 200$ avant la fin 2008.

    Or, depuis le début du mois d'août, nous assistons à une remontée spectaculaire du billet vert, au point où l'euro ne s'échange plus actuellement que contre 1.24 ou 1.25 dollars (-30%) et que 98 centimes suisses ne suffisent largement plus à acheter un dollar (il faut désormais mettre entre 114 et 119 centimes sur la table pour que la transaction se fasse). Petit bémol cependant, et qui permet de relativiser l'actuel raffermissement de la devise US, nous restons loin du cours USD/CHF qui prévalait par exemple à l'été 2001, soit aux alentours de 1.65 francs suisse. Il fallait, au même moment, environ 1.20 euros pour acheter un dollar (aujourd'hui c'est l'inverse, il faut un peu plus de 1.20 dollars pour acheter un euro).

    N'en reste pas moins que le renforcement aussi soudain qu'inattendu de la devise US, ces derniers mois, n'a pas manqué d'en surprendre plus d'un. Et il est vrai que la surprise est de taille : comment la monnaie d'un pays surendetté, empêtré dans plusieurs guerres ingagnables, dont l'économie entre en dépression - et non en simple récession - et dont l'indice M3 (mesure de la masse monétaire totale en circulation) est si gigantesque qu'il n'est plus rendu publique depuis mars 2006, peut-elle caracoler comme elle le fait actuellement, plombant l'or, enfonçant littéralement l'euro, plumant le franc suisse et annihilant litérralement la livre sterling, cette valeur refuge de jadis? Comment la devise d'une des économies les plus malmenées et les plus mal en point de la planète peut-elle produire, après des années de chant du cygne, et telle un phénix renaissant de ses cendres, un si brutal retournement?

    Cela est très certainement causé par deux facteurs importants que nous allons étudier, a savoir, dans un premier temps, une manipulation opérée par la Fed et le gouvernement US à partir d'août dernier puis, dès la mi-septembre et la faillite de Lehmann Brothers, par un processus de "déleveraging" (nous allons y revenir) opéré par nombre de fonds spéculateurs qui, en panne de liquidités créent, forcés qu'ils sont de vendre bon nombre d'actifs libellés en dollars, une demande temporaire mais néanmoins importante de billets verts.

    L'objectif de ce pensum et de faire le point sur la situation actuelle, et les perspectives à court et moyen termes. Pour résumer notre pensée, la remontée conjoncturelle du dollar et la baisse des matières premières libellées en dollar telles que le pétrole ou l'or, n'est qu'un feu de paille qui n'est pas appelé à durer. Preuve en est qu'à ce jour, la progression fulgurante du billet vert semble déjà marquer le pas, et l'abaissement, en deux temps, du taux directeur de la Fed de 1% (en moins d'un mois) ne fait rien pour améliorer ses perspectives.

    Manipuler le dollar pour le renforcer, comment et à quelle fin?

    La tradition - non respectée en 2007 - veut qu'en France, le président nouvellement élu accorde, dès son entrée en fonction, une amnistie à tous les automobilistes récemment amendés pour des infractions mineures au code de la route. Nous pourrions appeler cela l' "aministie post-électorale". Il faut savoir que les Etats-Unis, eux, pratiquent sans qu'on en parle beaucoup, ce que l'on pourrait appeller l' "aministie pré-électorale", qui consiste en une intervention du pouvoir en place sur le dollar, dans le but de le raffermir provisoirement, ce qui a pour effet la baisse du prix du pétrole libellé en dollar (et tel un système de vases communiquants, son prix baisse au fur et à mesure que le billet vert nécessaire à son achat se raffermit). Au final, la baisse du prix du brut se répercute à la pompe, au bénéfice du citoyen-automobiliste lambda. Il faut savoir qu'un peu partout en occident, le prix à la pompe est le moyen le plus courant permettant à la population de jauger du pouvoir d'achat des billets que contiennent son porte-monnaie, et à fortiori de la compétence de ses gouvernants. "Faites monter les prix à la pompe, et vous aurez une révolution. Faites les descendre et vous aurez une réelection", tel pourrait être le mot d'ordre des gouvernants en place. Il va de soit que le pétrole étant échangé dans le monde entier contre des billets verts, c'est donc les automobilistes du monde entier qui, sans qu'ils ne s'en rendent compte, contribuent à financer ce cadeau fait à l'électeur automobiliste US.

    (suite de l'article plus bas)




    Leçon de cynisme
    par N.G.

    Manipuler le cours du brut?

    Henry Kissinger nous a appris, il y a 35 ans, comment manipuler le cours du pétrole à la hausse : vous vous arrangez pour qu'éclate une guerre impliquant un ou deux états pétroliers (voir plus), idéalement au Proche-Orient. Puis, vous vous débrouillez pour qu'un de ces états pétroliers agite le spectre d'un blocus de ses livraisons de pétrole aux alliés de son adversaire. Que le blocus entre en vigueur ou pas, les sociétés pétrolières qui contrôlent les exportations sautent sur l'occasion pour invoquer un "risque de pénurie" justifiant bien sûr des rationnements, et donc des hausses de prix se répercutant à la pompe. Bien sûr, c'est le pays producteur de pétrole, qu'il ait réellement ou pas mis en place un blocus de ses exportations de son or noir, qui est blâmé par les médias contrôlés, comme toujours, par des sociétés écrans, des trusts, des montages financiers derrières lesquels se cachent, surprise, les géants pétroliers. Voilà la guerre du Kippour (octobre 1973), ses véritables motifs et ses buts, résumés en moins de dix lignes!

    A la veille du déclanchement (par les états arabes producteurs de pétrole, mais encouragés dans ce sens par Kissinger) de ce conflit, le brut côtait à 1$ à New York. Quelques semaines plus tard, il atteignait 4$, car un embargo (qui n'a en réalité jamais existé) risquait de provoquer une pénurie. Tout cela a provoqué une récession économique importante dans le monde industrialisé (et se répéta en 1979/80 après l'invasion de l'Iran par l'Irak).

    Reste maintenant à savoir comment manipuler des cours à la baisse!

    Pour que le pétrole baisse, il faut que la devise qui sert à l'acheter se renchérisse (les fameux vases communiquants). Cela implique d'avoir un controle total sur cette devise. cela peut paraître compliqué, et ça l'était jusqu'à l'été 1973, lorsque les pays membres de l'OPEP, sous l'amicale pression des USA, décidèrent la mise en place de ce que l'on pourrait appeller l' "étalon-or noir" (en remplacement de l' "étalon-or métal" de Bretton Woods, le vrai, un accord international signé au lendemain de la seconde guerre mondiale, et liquidé unilatéralement... et à l'unanimité de lui-même, par le président Nixon, sur le conseil de l'inévitable Henry Kissinger).

    C'est donc dans la joie et la bonne humeur qu'il fut décidé qu'à partir de cet été 1973 (et donc quelques semaines avant la fameuse guerre du Kipour dont nous avons parlé plus haut), que le pétrole ne pourrait plus être acheté qu'au moyen de billets verts. Pour la première fois en cent ans d'extraction du pétrole, un seul gouvernement (Washington), une seule banque centrale (la Fed), se voyait remettre les clés du contrôle exclusif des échanges (achats-ventes) de pétrole. Depuis 1973, il suffit donc d'intervenir sur le dollar (ce que seuls le gouvernement US et la Fed peuvent faire à grande échelle) pour faire baisser ou monter (au choix) le prix du brut, et donc du litre d'essence à la pompe.

    En janvier 1986, alors que le pétrole côtait à plus de 20 $ le baril WTI, ce qui permettait à l'URSS, gros producteur de cette matière première, de financer sa ruineuse et inutile expédition afghane, le vice-président US de l'époque, George H.W. Bush, père du président actuel et président lui-même entre 1989 et 1993, se rendit en Arabie Saoudite avec un seul mot d'ordre : "ouvrez les vannes!", ce qui fut immédiatement fait. Le pétrole, soudainement disponible en quantité plus qu'abondante, vit son cours baisser massivement (selon la bonne vieille mais toujours vraie loi de l'offre et de la demande). En juillet de cette année 1986, il ne côtait plus qu'à dix dollars (-50%).

    Quelques mois plus tard (1988-89), l'Empire Soviétique était à genoux, en quasi cessation de paiement, incapable de retenir ses satellites d'Europe de l'Est, et le mur de Berlin s'effondrait. La première guerre du Golfe, consécutive à l'invasion du Koweit par Saddam Hussein en août 1990, allait servir à provoquer une nouvelle hausse massive des cours du brut. Doit-on rappeler qu'en août 1990, comme en 1980 lorsqu'il attaqua l'Iran, Saddam avait été secrètement encouragé par les USA à tomber dans le piège d'une invasion du Koweit? L'URSS s'étant effondrée, un pétrole à bas prix n'avait plus lieu d'être pour le lobby pétrolier US, et comme nous l'avons vu plus haut, le meilleur moyen de le faire remonter rapidement, c'est une "bonne" guerre entre plusieurs états pétroliers. CQFD.

    Depuis, certains se sont aventurés à remettre en cause ce fameux "étalon-or noir", à l'image de Saddam Hussein, toujours lui, assis sur la deuxième réserve mondiale du pétrole qui décida, fin novembre 2000, qu'il exigerait des euros en lieu et place de dollars contre son pétrole, ce que l'inique accord "pétrole contre nourriture" mis en place par les USA après la guerre du Golfe (sous la guise de l'ONU), avait omis de prohiber.

    C'est à ce moment que l'Irak, qui avait disparu des actualités aux USA, revint sur le devant de la scène et qu'une nouvelle vague d'hystérie anti-Saddam vit le jour. Le candidat à la Vice-présidence Dick Cheney déclara, début décembre 2000, à peu près au moment où la Cour Suprême US se réunissait pour désigner George W. Bush comme 43e président des USA, que l'Irak (et ses prétendues armes de destruction massives) constituait une menace grave pour la paix au Proche-Orient et qu'il s'apprêtait à attaquer Israël. Après le 11 septembre, il n'y eut qu'à faire gober au monde que Saddam Hussein et Ben Laden étaient de mèche pour justifier l'invasion de l'ex-Mésopotamie. Le dollar US fut rétabli comme monnaie éxigée contre du pétrole irakien... en juin 2003, apparement une des priorités de la "nouvelle autorité" coloniale, après le renversement de Saddam Hussein.

    Depuis, on a eu la preuve que Cheney et le gouvernement US mentaient et que bien sûr Israël, puissance nucléaire, ne risquait rien, mais le même spectre des armes de destruction massives (en l'occurence nucléaires) est aujourd'hui agité pour justifier une aggression à venir de l'Iran (qui exige des euros et des yens contre son pétrole depuis 2007, ce qui menace l'hégémonie du dollar sur le marché de l'or noir). Il suffit juste d'un peu de discernement pour s'en apercevoir et ainsi faire le lien entre les événements.

    Que les personnes qui doutent qu'un tel cynisme puisse prévaloir dans les décisions des états étudient le renversement par la CIA, en 1953, du premier ministre nationaliste Mossadegh en Iran et son remplacement par un dictateur, le Shah, le tout pour aboutir à la Révolution de 1979 et l'arrivée de l'Ayatollah Khomeiny sur le devant de la scène. Un De Gaulle ne manquait pas de rappeler que "les états n'ont pas d'amis" ainsi, il faut cesser de croire au Père Noël : on ne verra jamais une puissance agir par philantropie. Derrière le masque de la Paix, du Bien, il y a toujours d'inavouables desseins.




    (suite de l'article)

    Pas une première

    Les manipulations, par les USA, du cours du pétrole et du dollar à des fins politiques ne sont pas une rareté (voir encadré ci-dessus). Le fait que cela se produise précisément en amont d'élections nationales non plus. En consultant le tableau ci-dessous, tiré du site du Département US de l'Energie,
    on s'aperçoit que le phénomène que l'on a observé durant cet été 2008 s'est déjà produit en 2006, alors que le gouvernement Bush s'apprêtait à vivre de difficiles élections législatives de mi-mandat (mid-term).

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    Aux alentours du 10 juin de cette année, le prix du gallon (3,5 litres) d'essence à la pompe connut un pic à 3 dollars (moyenne sur tout le territoire national), à la suite de quoi il diminua significativement (alors que le Proche-Orient connaissait la guerre!), tombant à moins de 2.25 dollars début novembre, soit précisément au moment où les américains se rendaient dans les isoloirs pour y glisser leur bulletin de vote (= ristourne de 25% à l'électeur automobiliste). Cela n'a cependant pas suffit à empêcher une débâcle du pouvoir en place (peut-être cela a-t'il contribué à limiter la casse ici ou là pour le parti républicain).
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    Message  ziril 3/11/2008, 13:27

    En poursuivant l'analyse de ce graphique, l'on se rend compte qu'après une période de lègères fluctuations qui aura duré trois mois, le prix de l'essence à la pompe a finit par s'envoler à nouveau, en corollaire à une soudaine dépréciation du billet vert, retrouvant en un mois son niveau de l'été précédent (3,00 dollars) et continuant jusqu'au prix de 3,20 dollars, avant de connaître une nouvelle période de fluctuations (les cours stagnent ou baissent toujours un peu au printemps, lorsque les températures remontent et que l'on a moins besoin de fioul pour le chauffage).


    Le cours moyen du gallon à la pompe a évolué dans un canal 2.80$ à 3.20$ (moyenne 3.00$) durant toute l'année 2007, avant de s'envoler à nouveau au début de l'année 2008, lorsque le baril passait le cap des 100 dollars, sous les effets de l'affaiblissement du dollar, pour culminer au niveau record de 4.10$ le gallon aux alentours du 20 juillet 2008 (précisément quand il fallait jusqu'à 1.60 dollars pour acheter un euro). En toute bonne logique, on allait passer le seuil des 150 dollars le baril.

    C'est à ce moment précis que le cours du brut a entamé son mouvement massif à la baisse (env. -30%) qui devrait le ramener à son niveau moyen de 2007, soit environ 2,80 dollars, vers le 4 novembre prochain, lorsque les américains se retrouveront à nouveau dans l'isoloir.

    Comme en 2006-07, il est à prévoir que les effets de la manipulation des cours s'estompant progressivement à partir de la mi-novembre, le dollar va commencer à se flêtrir au tournant de la nouvelle année, avant de connaître de nouveaux abimes durant l'année 2009, ce qui verra probablement le cours du gallon passer en quelques mois le plafond des 5 dollars (contre 2.90 actuellement), sinon plus.

    Comment concrètement manipuler le billet vert pour faire baisser le pétrole?

    Il faut pour cela le concours de banques centrales "amies". Celle du Japon, et plus curieusement de la Chine, ont décidé d'aider les USA, à l'été 2008, comme l'explique LEAP 2020 dans son bulletin daté du 15 septembre dernier. Pour résumer, il suffit à ces banques centrales de prendre des contrats d'achats à terme sur le billet vert, avec de puissants effets de leviers, ce qui crée une demande temporaire qui permet un net raffermissement de cette devise. Cela pourrait durer perpétuellement, et le dollar pourrait rester au plus haut. Le problème, c'est que les banques centrales asiatiques en question regorgent déjà de billets verts, ces pays étant des exportateurs nets vers les USA. Chaque marchandise Made in China (vêtements, jouets, produits peu sophistiqués) ou Made in Japan (appareils photos, ordinateurs, véhicules, des produits de haute technologie), qui se vend aux USA est vendu contre des billets verts.

    Comme la balance commerciale US est très déficitaires depuis le renoncement à la discipline de l'étalon-or en 1973, et que donc les pays exportateurs vers les USA ne peuvent plus échanger leurs dollars contre de l'or, les pays les plus productif industriellement (donc asiatiques) ont accumulé des sommes énormes de dollars, plus de 2 billions (2'000 milliards de dollars) qui dorment dans leurs réserves. Il se trouve que les banques centrales japonaises et chinoises, très coopérantes jusqu'à maintenant, acceptant de se prêter à cette manipulation pré-électorale à court terme, vont forcément un jour où l'autre commencer à vouloir se diversifier, vendre leurs dollars contre des euros ou de l'or par exemple.

    C'est là que sonnera le glas du dollar, car il n'y aura plus les banques centrales des exportateurs nets vers les USA pour continuer de doper, à perte, le cours du billet vert. La Chine a récemment décidé de se diversifier, et la banque centrale prévoit des achats d'or, à l'instar de la Russie qui ne veut pas d'un pourcentage trop élevé de dollars pour ses réserves de devises.

    Une autre raison du raffermissement soudain du dollar, à partir de juillet mais surtout depuis la mi-septembre, tient dans la crise financière actuelle. Les banques et autres spéculateurs, au premier rang desquels les hedge funds, ces véhicules d'investissement diaboliques qui ont pris des positions gigantesques sur les marchés des dérivés, souvent avec force effets de leviers, se retrouvent en panne de liquidités, et ce pour diverses raisons. Les banques sont dans la panade car ne sachant pas lesquelles de leurs consoeurs sont les plus exposées, et ne sachant pas qui va perdre combien, elles ne se prêtent plus entre elles, de peur de ne jamais revoir leur argent.

    L'indice LIBOR qui mesure le taux réel auxquel les banques se prêtent entre elles (quand elles se prêtent entre elles) a d'ailleurs pris l'ascenseur depuis la faillite de Lehmann Brothers, avant de redescendre quelque peu après l'adoption de l'inique plan Paulson de 700 milliards d'argent du contribuable pour renflouer les pertes des banksters. Du côté des Hedge funds, ces fonds spéculatifs souvent domiciliés dans les paradis fiscaux et soumis à aucune régulation, ils ne sont pas inclus dans le plan sauvetage de la Fed. Ces fonds constituent des pools, des pots communs qui réunissent la mise de nombre d'investisseurs disparates. Le ministre Paulson a même souhaité leur disparition. Les pertes de ces fonds sont massives depuis le début de l'année en cours, de l'ordre de -10% pour les mieux lotis à plus de 50% pour les plus mal en points, comme le hedge fund US Citadel à deux doigts de la faillite et qui gère plus de 20 milliards de dollars d'actifs. Leurs performances étant si catastrophiques, beaucoup d' investisseurs (particuliers, entreprises, fonds de retraites et collectivités locales), qui ont mis leur argent dedans souhaitent retirer leur billes (= rédemption), plutôt que de continuer à éponger les pertes. Cela fait des centaines de milliards que ces fonds doivent restituer à leurs clients, et en un laps de temps très court (on a vu un pic à la fin du troisième trimestre 2008, et un autre reflux est prévu pour la fin du quatrième trimestre 2008, soit la fin décembre).

    Comment les hedge funds peuvent-ils obtenir l'argent qu'ils doivent rembourser à leurs clients qui souhaitent se retirer? Il s'agit de milliards, de centaines de milliards de liquidités que ces fonds n'ont pas, car tout est placé en actions, en emprunts, en bons du trésor ou en "commodities" tels que les métaux précieux. Ces fonds sont donc obligé de vendre leurs actifs pour réunir le cash qu'ils doivent rembourser à leurs clients mécontents qui veulent se retirer. Cela pèse lourdement sur les métaux précieux, notamment, et provoque une hausse temporaire du dollar, car lorsque vous vendez de l'or, toujours libellé en dollars, vous achetez du dollar. Le dollar se maintiendra au niveau actuel élevé tant que les débouclages (ou deleveraging) des hedge funds continueront, soit pendant encore quelques semaines.

    Pourquoi le dollar va se flêtrir dans les prochaines semaines

    La croissance monétaire (la création de nouveaux billets et de nouvelles pièces de monnaies) doit correspondre à la croissance (et aux besoins) de l'économie (la création de nouvelles entreprises et de nouvelles places de travail). Lorsque la masse monétaire, c'est-à-dire tout l'argent en circulation ou sur des comptes en banque (fiduciaire ou scriptural) augmente plus vite que ce dont l'économie réelle a besoin, le pouvoir d'achat de chaque pièce ou billet en circulation diminue automatiquement. Si vous avez un gâteau d'un kilo et que vous le divisez en dix tranches égales, chaque tranche pèsera en théorie 100 grammes. Par contre, si vous divisez ce même gâteau d'un kilo en vingt tranches égales, chaque tranche ne pèsera plus que 50 grammes.

    La création trop massive d'argent provoque immanquablement de la dévaluation monétaire, et par conséquence de l'INFLATION. Hitler a tenté cela en 1943, lorsqu'il projetta de parachuter de fausses livres sterlings sur l'Angleterre, dans l'espoir de saborder le système financier de Sa Majesté.

    Le nouveau patron de la Fed, Ben Bernanke, s'est illustré en février 2006, lorsque à sa prise de fonction il a déclaré que pour maintenir la croissance que connaissaient alors les USA, il n'hésiterait pas à faire pleuvoir les liasses de billets verts au moyen d'hélicoptères. C'était symbolique mais révélateur de la dérive en cours. C'est un mois plus tard que la Fed cessa par ailleurs la publication de son aggrégat M3, qui mesure le nombre de dollars en circulation dans le monde, car il fallait cacher l'énormité du gonflement artificiel de la masse monétaire US, et donc de sa dévaluation à grande échelle.

    En fait de croissance US depuis 1980, il faut préciser que l'on devrait plutôt parler de succession de bulles spéculatives, reposant sur la montée d'actifs plus ou moins tangibles, un coup les actions des valeurs technologiques, ensuite l'immobilier, le tout "financé" par un argent facile et pas cher, disponible en (trop) grandes quantités, grâce à des taux directeurs trop bas. Les taux directeurs sont la soupape de sécurité des banques centrales. C'est - en général - soit le taux auquel les banques empruntent à leur banque centrale (taux d'escompte) soit le taux recommandé auquel les banques doivent se prêter l'argent entre elles.

    Lorsque le taux directeur de la fed monte, il devient plus cher d'emprunter des dollars. Lorsqu'il descend, s'approvisionner en billets verts devient plus avantageux. Entre 2003 et 2006, le taux s'est retrouvé entre 1% et 2%, ce qui a permit à de nombreuses banques de s'approvisionner en liquidités à bon compte, et ce qui leur a permit de prendre le risque de prêter des sommes faramineuses à des personnes, des entreprises voire des collectivités locales parfois insolvables. La conséquence de tout cela a été une augmentation incroyable de la masse monétaire (de l'argent en circulation) aux USA, de l'ordre de 14 à 20 pourcents par an, et ceci en complète déconnexion avec les besoins de l'économie réelle, qui elle ne croissait que de l'ordre de 2 à 3 pourcents (au mieux). Le résultat fut un risque d'hyperinflation et de dévaluation accelérée de la devise US.

    Pour éviter une explosion du dollar, la Fed n'eut pas d'autre alternative, vers 2006, que de commencer à remonter son taux d'intérêt. Cela limita la possibilité pour tout un chacun d'emprunter des sommes faramineuses, ce qui porta notamment un coup à la demande de logements neufs, et ce fut le début du plongeon des prix des biens immobiliers, et donc accéléra l'éclatement de la bulle spéculative qui s'était formée sur les prêts hypothécaires (car toutes les bulles finissent par éclater).

    Le résultat est que les USA connaissent, depuis août 2007, un double problème. Une correction de tant d'années d'excès liés à une distribution généralisée d'argent pas cher qui a permit une artificielle montée des cours en bourse, une partie de cet argent servant à acheter des action. Aujourd'hui la bourse descend, et rien n'y fait, aucun manipulation ou mesure gouvernementale ne pourra empêcher un ajustement des places boursières. Dans le même temps, nous observons, une augmentation aberrante de la masse monétaire US, vecteur d'inflation.

    Les banques ont besoin d'argent pas cher, surtout qu'elles ne se prêtent plus beaucoup entre elles depuis août 2007. Donc elles ont besoin de taux directeurs très bas. Le dollar lui, est déjà largement dilué tellement il a été dupliqué à outrance. Pour le remettre réellement à flot, il faudrait procéder comme Paul Volcker, président de la Fed à l'époque, l'a fait entre 1979 et 1980 : c'est-à-dire remonter les taux directeurs à plus de 20%! Dans la situation actuelle, il faudrait des taux aux alentours de 30% à 40% pour espérer une reprise sérieuse et durable du dollar. Cela provoquerait cependant une explosion du système bancaire US (et international) déjà en mal à refinancer des emprunts de billets verts avec un taux directeur de 1%.

    Ainsi donc, les USA sont piégés par la quadrature du cercle. Si la Fed augmente ses taux massivement pour renforcer le dollar, les banques seront asphyxiées par un manque d'argent pas cher. Si la Fed les baisse (comme actuellement) pour permettre aux banques de survivre, c'est le dollar qui explosera. L'équation est incontournable, et quelle que soit la direction que prendront les autorités US, un effondrement des USA est désormais inévitable.

    Weimar II

    Durant les années 20, l'Allemagne, ruinée par la guerre de 14-18 et par les réparations exorbitantes exigées d'elle par les alliés à Versailles, n'eut d'autre moyen, pour rembourser ses dettes et même continuer de fonctionner peu ou prou, que de créer de l'argent à partir de rien, c'est-à-dire en faisant "chauffer la planche à billets", précisément ce que fait la Fed aujourd'hui. Le résultat fut une hyper inflation terrible qui culmina vers 1924, lorsqu'il fallait plusieurs millions de Reichsmarks pour acheter une livre de pain. Le krach de Wall Street, entre 1929 et 1932, ne fit pas arranger les choses. L'économie allemande implosa, et dans la panique, le peuple se raccrocha à la seule bouée de sauvetage, en réalité une illusion diabolique, qui promettait stabilité et ordre : Hitler. Nous connaissons la suite.

    Au chaos de Wall Street en 1929, succéda l'"ordre" satanique d'Hitler, et la guerre. Et tout ceci est une préfiguration, à l'échelle locale, de ce qui vient aujourd'hui à l'échelle globale. Ceci rentre parfaitement dans le plan de ceux dont la devise, le mot d'ordre, est "Ordo Ab Chao" (après le chaos, l'ordre), et les institutions actuelles (Fed, BCE, Maison-Blanche, FMI etc.) doivent préalablement échouer, pour qu'advienne le but ultime de ceux qui ont mis en place les conditions du chaos : le Nouvel ORDRE Mondial.

    NG

    "Il [Alex Jones, libertarien américain, créateur de plusieurs sites tels que infowars.com] affirme que les globalistes utilisent une variante de la dialectique de Hegel qu’il décrit comme « problème-réaction-solution » et qui tend à créer un sentiment d’insécurité au sein de la population dans le but de saper les droits civiques et d’imposer leur politique même au prix de vies innocentes." (Source : Wikipedia)


    Source: ici
    B&B
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    Message  B&B 7/11/2008, 18:54

    j'ai vu le meme article sur boursorama

    as tu un pseudo ?
    ziril
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    Message  ziril 7/11/2008, 19:07

    Oui: "Ziril". Je ne poste pas sur bourso, mais j'y vais souvent pour pecher des infos. D'ailleurs, cet article je l'ai d'abord trouvé sur bourso, avant de trouver sa source originel! Wink

    PS: j'avoue qu'avec moi, pour me profiler ils ne galerent pas des masses. Je ne parle meme pas de mon adresse mail, qui est composée de mon prenom et de mon nom de famille!... Mais j'ai un secret! (J'ai fait 4 ans de judo, alors comme on dit chez mouha: "je crains dégain"! Bon j'ai fini que ceinture jaune, mais c'est moins pire que blanche. Et puis on fait avec ce qu'on a, meme si c'est pas grand chose! Wink )

    (voire rien, dans mon cas!... geek )

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