Au cœur du Nouvel Ordre Mondial: Wall Street et la révolution bolchévique (Professeur Antony Sutton)… 2ème partie. 1ère partie
3ème partie
4ème et dernière partie
* * * * * *
Seconde Partie~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~Chapitre 4Wall Street et la révolution mondialeAvant la première guerre mondiale, la structure de la finance et des
affaires des Etats-Unis était dominée par deux conglomérats: la Standard
Oil des Rockefeller et le complexe industriel des Morgan, de la finance
et des compagnies de transport. Les alliances de trust des Rockefeller
et des Morgan ne dominaient pas seulement
Wall Street, mais par le biais
de dictatures inter-reliées, presque l’ensemble du tissu économique des
Etats-Unis. Les intérêts des Rockefeller monopolisaient le pétrole et
industries affiliées, contrôlaient le trust du cuivre, celui des
fonderies et le trust gigantesque du tabac, en plus d’avoir
quelqu’influence dans quelques propriétés des Morgan comme l’industrie
de l’acier et quelques centaines d’autres petits trusts industriels,
opérations de services publiques, chemins de fer, des institutions
banquières. La National City Bank était la plus grande des banques
influencée par la Standard Oil des Rockefeller, mais le contrôle
financier s’étendait aux compagnies de Trust américaines (United States
Trust Company) et la Hanover National Bank, ainsi que des compagnies
d’assurance majeurs telle l’Equitable Life and Mutual de New York.
Les grandes entreprises des Morgan étaient dans l’acier, le transport
et l’industrie électrique, qui incluait la General Electric, le trust
du caoutchouc et les chemins de fer. Comme Rockefeller, Morgan
contrôlait des corporations financières, la National Bank of Commerce, a
Chase National Bank, New York Life Insurance et la Guaranty Trust
Company. Les noms de Morgan et de la Guaranty Trust Company apparaissent
beaucoup dans ce livre [...]
[...] Les financiers américains associés avec ces groupes étaient
impliqués dans le financement de revolution bien avant 1917.
L’intervention de la firme légale de
Wall Street Sullivan & Cromwell
dans la controverse du canal de Panama est enregistrée dans les
auditions du congrès en 1913 [..]
[...] Le plus bel exemple documenté de l’intervention de
Wall Street dans une révolution est celui de l’opération d’un consortium de New York
dans la révolution chinoise de 1912, menée par Sun Yat-Sen. Bien que
les gains finaux du consortium demeurent incertains, l’intention et le
rôle de ce groupe financier de New York est complètement documenté
jusqu’aux versements d’argent, l’information sur les sociétés secrète
chinoises impliquées, les listes de livraison de l’armement acheté. Le
consortium de banquiers new-yorkais pour la révolution de Sun Yat-Sen
incluait Charles B. Hill, un avocat de la firme Hunt, Hill & Betts.
En 1912, la firme avait pour adresse 165 Broadway, New York, mais en
1917, elle déménagea au 120 Broadway (voir le chapitre 8 pour la haute
signifiance de cette adresse…). Charles B. Hill était le directeur de
plusieurs sucursales de Westinghouse, incluant Bryant Electric, Perkins
Electric Switch et Westinghouse Lamp, toutes affiliées avec Westinghouse
Electric dont les bureaux de New York sont aussi au 120 Broadway.
Charles R. Crane, organisateur de la Westinghouse en Russie, a eu un
rôle connu dans la première et le seconde phase de la révolution
bolchévique.
Le travail du consortium de 1910 en Chine est archivé dans la
Laurence Boothe Papers de l’Institut Hoover. Ces papiers contiennent
plus de 110 documents, incluant des lettres de Sun Yat-Sen pour et de
ses soutiens américains. En retour de ce soutien financier, Sun Yat-Sen
promit au consortium Hill des concessions sur les chemins de fer, la
banque et les affaires dans la nouvelle Chine révolutionnaire.
Un autre cas de révolution soutenue par les institutions financières
de New York concerne celui de la révolution mexicaine de 1915-16 [...]
[...] L’implication de
Wall Street dans les raids frontaliers
mexicains fut le sujet d’une lettre du 6 Octobre 1916 de Lincoln
Steffens, un communiste américian au colonel House, aide personnel du
président Woodrow Wilson:
“Mon cher colonel House,
Juste avant que je ne quitte New York lundi dernier, j’ai été assuré
de manière convaincante que ‘
Wall Street’ a procédé aux arrangements
nécessaires pour qu’un raid supplémentaire de bandits mexicains ait lieu
aux Etats-Unis; ce raid arrivera bien à point et sera si atroce qu’il
fixera les élections… “
Une fois au pouvoir au Mexique le gouvernement Carranza acheta plus
d’armes aux Etats-Unis. L’American Gun Company fut contractée pour
envoyer 5 000 Mausers et une license de transport fut donnée par le
comité de commerce de guerre pour 15 000 fusils et 15 millions de
cartouches…
Les raids de Pancho Villa et Carranza sur les Etats-Unis furent
reportés par le New York Times comme étant la “révolution du Texas” (un
genre de répétition générale pour la révolution bolchévique à venir) et
furent faits conjointement par des Allemands et des bolchéviques. Le
témoignage de John A. Walls, procureur de Brownsville, Texas, devant le
comité Fall en 1919 amena une preuve documentée du lien entre les
intérêts bolchéviques aux Etats-Unis, l’activité allemande et les forces
de Carranza au Mexique. Conséquemment, le gouvernement Carranza, le
premier au monde avec une constitution de style soviétique (qui fut
écrite par des Trotskistes), était un gouvernement qui avait un soutien à
Wall Street.
La révolution de Carranza n’aurait probablement pas pu réussir sans
les munitions américaines et Carranza n’aurait pas pu rester longtemps
au pouvoir s’il l’avait fait sans l’aide américaine.
Une intervention similaire dans la révolution bolchévique de 1917 en
Russie tourne autour d’un intermédiaire et banquier suédois Olof
Aschberg. De manière logique, l’histoire commence avec des emprunts
tsaristes de la période pré-révolutionnaire fait aux consortiums
banquiers de
Wall Street.
Les banquiers américains et les emprunts tsaristesEn Août 1914 l’Europe entra en guerre. Sous la loi internationale,
les pays neutres (et les Etats-Unis furent neutres jusqu’en Avril 1917)
ne pouvaient pas prêter de l’argent aux pays belligérants. Ceci était
autant une question légale que de moralité[...]
[...] Des documents des archives de département d’état démontrent que
la National City Bank, contrôlée par les intérêts de Stillman et de
Rockefeller et la Guaranty Trust, contrôlé par les intérêts Morgan, ont
levé de concerts des prêts substantiels pour la russie belligérante
avant l’entrée en guerre des Etats-Unis et que ces prêts furent octroyés
après que le département d’état fît remarquer à ces firmes que cette
procédure était à l’encontre de la loi internationale. De plus, des
négociations pour ces prêts furent entreprises au travers d’entités de
communication gouvernementale sous le couvert du “chiffre vert”
(encodage) de haut niveau du département d’état. Ci-dessous sont
reproduits des extraits des câbes du département d’état qui feront foi
de cette affaire.
(NdT: s’ensuit ici dans le livre, la reproduction de 5
correspondances du département d’état avec la Russie et les
correspondants américains en Russie, en Suède et aux Etats-Unis)
[...] Clairement, les intérêts des Morgan-Rockefeller n’avaient
aucune intention ni intérêt à rester dans la loi internationale. Il y a
eu une intention évidente dans ces câbles de fournir des prêts aux
belligérents. Il n’y a eu aucune hésitation de la part de ces firmes
d’utiliser les moyens techniques du département d’état pour conduire
leurs négociations. De plus, malgré sa protestation, le département
d’état a permis aux messages d’être échangés. Finalement et de manière
des plus intéressante pour la suite des évènements, Olof Aschberg, la
banquier suédois, fut un participant et négociateur intermédiare
important dans les négociations faites au profit de Guaranty Trust.
Intéressons-nous donc de plus près à cet Olof Aschberg.
Olof Ashberg à New York en 1916Olof Aschberg, le “banquier bolchévique” (ou le “Bankier der
Weltrevolution”, comme il fut appelé dans la presse allemande), était le
propriétaire de la Nya Banken, fondée en 1912 à Stockholm. Ses
co-directeurs incluaient des membres importants des coopératives et des
socialistes suédois, incluant G.W. Dahl, K.G. Rosling et C. Gerhard
Magnusson. En 1918, Nya Banken fut placée sur la liste noire alliée à
cause des ses opérations financières avec l’Allemagne. En réponse à sa
mise sur la liste noire, Nya Banken changea son nom pour celui de Svensk
Ekonomiebolaget. La banque demeura sous le contrôle d’Aschberg et était
en grande partie toujours sa propriété. Son agent de Londres était la
British Bank of North Commerce, dont le président était Earl Grey, un
ancien associé de Cecil Rhodes. D’autres personnes dans le cercle
intéressant des relations d’afaire de Aschberg étaient Krassin, qui
était jusque la révolution bolchévique (quand il changera de couleurs
pur devenir un leader bochévique pur et dur), le manager russe de
Siemens-Schukert à Pétrograde, Carl Furtenberg, ministre des finances
dans le premier gouvernement bolchévique et Max May, vice président en
charge des opérations internationales pour la Guaranty Trust de New
York. Olof Aschberg tenait Max May en si haute estime qu’une photo de
May est incorporée dans le livre d’Aschberg.
A l’été 1916 Olof Aschberg était à New York représentant à la fois
Nya Banken et Pierre Bark, le ministre des finances du tsar. La mission
d’affaire primordiale d’Aschberg à New York, d’après le New York Times
du 4 Août 1916, était de négocier un prèt de 50 millions de dollars pour
la russie avec un consortium banquier américain emmené par la National
City Bank de Stillman. Cette affaire fut conclue le 5 Juin 1916, il en
résulta un emprunt russe de 50 millions de dollars à New York à un taux
d’intérêt de 7,5% par an, ce qui correspondait un crédit de 150 millions
de roubles pour le consortium NCB en Russie. Le consortium new yorkais
se retourna ensuite et émît des obligations à 6,5% en son nom propre sur
la marché américain pour la somme de 50 millions de dollar. Ainsi la
National City Bank (NCB) fit un bénéfice sur le prêt de 50 millions de
dollars à la Russie et le mit sur le marché américain pour un autre
bénéfice tout en obtenant un crédit de 150 millions de roubles dans sa
succursale russe.
Pendant sa visite à New York au nom du gouvernement tsariste,
Aschberg fit quelques commentaires prophétiques concernant le futur des
WEtats-Unis en Russie:
“L’ouverture au capital américain et à l’initiative américaine
après la fin du tumulte sera nationale avec le réveil que la guerre a
apporté. Il y a maintenant beaucoup d’américains à Pétrograde, des
représentants de maisons d’affaires qui restent informés de la situation
et dès que le changement s’opérera, un énorme commerce avec les
Etats-Unis s’établira.”Olof Aschberg dans la révolution bolchéviqueAlors que l’opération financière tsariste était émise à New York, Nya
Banken et Olof Aschberg faisaient passer des fonds du gouvernement
allemand aux révolutionnaires russes, ceux qui finiraient par mettre à
bas le “comité Kerensky” et établiraient le régime bolchévique.
La preuve de la connexion intime d’Aschberg avec le financement de la
révolution bolchévique provient de plusieurs sources, certaines
meilleures que d’autres [...]
[...] D’atres preuves proviennent du colonel B. V. Nikitine qui était
responsable du contre-espionage dans le gouvernement de Kérensky; ces
sources consistent en 29 télégrammes transmis de Stockholm à Pétrograde
et vice versa, en rapport avec le financement des bolchéviques. Trois de
ces télégrammes se réfèrent à des banques, les télégrammes 10 et 11 se
réfèrent à Nya Banken et le télégramme 14 se réfère à la la banque
russo-asiatique de Pétrograde. Le télégramme 10 lit:
“Gisa Furstenberg Saltsjobaden. Peu de fonds, peu pas assister, si
vraiment urgent donner 500, dernier paiement marque de grosses pertes
pas d’espoir pour l’original, instruire Nya Banken pour câbler 100 mille
de plus Sumenson.”
Le télégramme 11: “Kozlovsky Sergievskaya 81. Premières lettres
reçues Nya Banken a télégraphié câble dont Soloman offrant l’agence
télégraphique référe à Bronck Savelievich Avilov.” [...]
[...] Une autre mention de Nya Vanken se trouve dans “Les accusations
contre les bolchéviques” qui furent publiées dans la période Kerensky.
Dans ces documents se trouve une pièce signée par Gregory Alexinsky, un
ancien membre de la Douma, qui fait référence aux transferts de fonds
aux bolchéviques. Le document dit en partie ceci:
“En accord avec l’information juste reçue, ces personnes de
confiance à Stpckholm étaient: the bolchévique Jacob Furstenberg, plus
connu sous le nom de ‘Hanecki’ (Ganetskii) et Parvus (Dr. Helphand); à
Pétrograde: l’avocat bolchévique M.U. Kozlovsky, une femme de la famille
de Hanecki, Sumenson, engagé dans la spéculation avec Hanecki et
d’autres. Kozlovsky est le receveur en chef de l’argent allemand, qui
est transféré depuis Berlin par la Disconto-Gesellschaft à ‘Via Bank’ de
Stockholm et ensuite à la banque de Sibérie à Pétrograde, où son compte
en banque en ce moment est couvert à hauteur de plus de 2 millions de
roubles. La censure militaire a dévoilé un échange de télégrammes
ininterrompu d’une nature politique et financière entre les agents
allemands et les leaders bolchéviques (Stockholm-Pétrograde).” [...]Nya Banken et la Guaranty Trust rejoignent Ruskom Bank
Plusieurs années plus tard, à l’automne 1922, les soviétiques
formèrent leur propre banque internationale. Elle érait fondée sur un
consortium qui impliquait les anciens banquiers privés russes et de
nouveaux investissements venant de banquiers d’Allemagne, de Suède, des
Etats-Unis, et du Royaume-Uni. Connus sous le nom de RuskomBank (banque
du commerce extérieur), elle était dirigée par Olof Aschberg, son comité
directeur consistait en des banquiers privés tsaristes, des
représentants allemands, suédois, des banques américaines et bien sûr de
représentants de l’URSS. La légation américaine de Stockholm rapporta
de ceci à Washington et nota dans une référence à Aschberg que “sa
réputation est piètre”…
Le consortium banquier étranger de la RuskomBank représentait essentiellement du capital britannique [...]
[..] Le building de l’ancienne banque de Sibérie à Pétrograde fut
utilisé comme QG de la RuskomBank dont les objectifs étaient de lever
des emprunts à court-terme dans des pays étrangers, d’introduirre le
capital étranger en URSS et de manière générale faciliter le commerce
russe avec l’étranger.Elle ouvrit le 1er Décembre 1922 à Moscou et
employait environ 300 personnes.
En Suède la RuskomBank était représentée par la Svenska
Ekonomibolaget de Stockholm, la banque Nya Banken d’Aschberg sous un
nouveau nom et en Allemagne par la Garantie und Creditbank für Den Osten
de Berlin. Aux Etats-Unis, la banque était représentée par la Guaranty
Trust de New York (JP Morgan). En ouvrant la banque, Aschberg commenta:
“La nouvelle banque s’occupera de l’achat de machinerie, de matière
première d’Angleterre et des Etats-Unis et donnera des garanties pour la
réalisation des contrats. La question d’achats en Suède n’est pas
encore survenue, mais on peut espérer que ce sera le cas par la suite.”
[...]
[...] Finalement au début de 1924 la banque russe de commerce
(RuskomBank) fusionna avec le commissariat soviétique du commerce
extérieur et Olof Aschberg fut démit de ses fonctions à la banque sous
l’accusation d’avoir mal utilisé les fonds de la banque… RuskomBank
devnt ensuite Vneshtorg, nom par lequel elle est connues aujourd’hui
(NdT: en 1974).
Nous devons maintenant revenir en arrière et regarder les activités
de l’associé d’Aschberg à New York, la Guaranty Trust Company pendant la
première guerre mondiale pour établir les fondations de l’examen de son
rôle dans l’ère révolutionnaire russe.
La Guaranty Trust et l’espionage allemand aux Etats-Unis dans la période 1914-1917Pendant la première guerre mondiale l’Allemagne leva des fonds
considérables à New York à des fins d’espionage et d’opérations
clandestines en Amérique du Nord et du Sud. Il est important de noter le
flot de ces fonds car cela provient des mêmes firmes: la Guaranty Trust
et l’American International Corporation, qui furent impliquées dans la
révolution bolchévique et la suite. Sans également mentionner (souligné
dans le chapitre 3) le fait que le gouvernement allemand finança les
activités révolutionaires de Lénine [..]
[...] Les emprunts majeurs allemands levés aux Etats-Unis entre 1915
et 1918, d’après Heynen (un homme d’affaire allemand impliqué dans des
opérations clandestines aux Etats-Unis), étaient comme suit:
Le premier emprunt de 400 000 US$ fut fait en Septembre 1914 par les
banquiers d’investissement Kuhn, Loeb & Co. 25 millions de
Reichsmark furent déposés avec Max Warburg à Hambourg, l’affilié
allemand de Kuhn, Loeb & Co. Le capitaine George B. Lester du
renseignement militaire américain dit au sénat que la réponse de Heynen à
la question: “Pourquoi avez-vous utilisé Kuhn, Loeb & Co. ?” fut:
“Kuhn, Loeb & Co était considéré comme les banquiers naturels du
gouvernement allemand et de la Reichsbank”.
Le second emprunt de 1,3 millions de dollars ne provint pas
directement des Etats-Unis mais fut négocié par John Simon, un agent de
la Suedeutsche Disconto-Gesellschaft afin de sécuriser les fonds pour
faire des livraisons en Allemagne.
Le troisième emprunt provint de la Chase National Bank (du groupe
Morgan) pour le montant de 3 millions de dollars; le quatrième emprunt
fut de 1 million de dollars de la part de Mechanics and Metals National
Bank. Ces emprunts ont financé les activités d’espionage allemand aux
Etats-Unis et au Mexique. Une partie de ces fonds fut tracée jusque
Sommerfeld, qui était un conseiller de von Rintelen (un autre agent de
l’espionage allemand) et qui fut plus tard associé avec Hjalmar Schacht
et Emil Wittenberg. Sommerfeld acheta des munitions pour l’usage au
Mexique. I avait un compte à la Guaranty Trust et de ce compte furent
effectués les paiements à Western Cartridge Co d’Alton dans l’Illinois
pour des munitions qui furent envoyées à El Paso pour l’utilisation des
bandits de Pancho Villa. Environ 400 000 US$ furent dépensés en
munitions , propagande mexicaine et autres activités.
L’ambassadeur allemand d’alors, le comte von Bernstorff se rappela de
son amité avec Adolf von Pavenstedt, un associé d’Amsinck & Co.,
qui était contrôlée et possédée en Novembre 1917 par l’American
International Corporation. Celle-ci figure bien plus dans les chapitres
suivants avec son comité directeur où figuraient de grands noms de
Wall Street tels: Rockefeller, Kahn, Stillman, Du Pont, Winthrop, etc. Von
Pavenstedt était “intimement lié avec tous les membres de l’amabassade.
Von Bernstorff regardait lui-même von Pavenstedt comme un des plus
respectés “si pas la personalité de l’empire allemand la plus respectée à
New York”. De fait, Von Pavenstedt fut “pendant des années, le chef
payeur du système d’espionage allemand aux Etats-Unis”. En d’autres
termes, il n’y a pas l’ombre d’un doute que Armsick & Co, sous
contrôle d’American International Corporation, était intimement associée
acvec le financement des activités d’espionage de guerre allemandes aux
Etats-Unis [...]
[...] Paul Bolo-Pasha, un autre agent de l’espionage allemand et
important financier français auparavant au service du gouvernement
allemand, arriva à New York en Mars 1916 avec une lettre d’introduction
pour von Pavenstedt. Par son intromission, Bolo-Pasah rencontra Hugo
Schmidt, directeur de la Deutsche Bank à Berlin et ses représentants aux
Etats-Unis. Un des projets de Bolo-Pasha fut d’acheter des journaux
étrangers afin de pervertir leurs éditoriaux et de la biaiser en faveur
de l’Allemagne. Les fonds de ce programme furent arrangés à Berlin sous
la foeme de crédit avec la Guaranty Trust Company, les crédits étant
ensuite mis à la disposition d’Amsinck & co et Adolf von Pavanstedt,
qui a sont tour mit les fonds à disposition de Bolo-Pasha.
En d’autres termes, à la fois la Guaranty Trust Company et Amsinck
& co, une sucursale d’American International Corporation, étaient
direcgtement impliquées dans les activités d’espionage allemand et
autres activités aux Etats-Unis [...]
Les liens de la Guaranty Trust-Minotto-CaillauxLe conte Jacques Minotto est un lien plus qu’improbable et pourtant
vérifiable et persistant qui relie la révolution bolchévique en Russie
avec les banques allemandes, l’espionnage allemand aux Etats-Unis durant
la première guerre mondiale, la Guaranty Trust de New York, la
révolution française bolchévique avortée et les procès reliés pour
espionnage Caillaux-Malvy en France.
Jacques Minotto est né le 17 Février 1891 à Berlin, fils d’un père
autrichien descendant de la nobelesse italienne et d’une mère allemande.
Il fut éduqué à Berlin et entra au service la Deutsche Bank en 1912.
Presqu’immédiatement, Minotto fut envoyé aux Etats-Unis comme assistant
d’Hugo Schmidt, le directeur adjoint de la Deutsche Bank et représentant
de la banque à New York. Après un an à New York, Minotto fut envoyé à
la Deutsche Bank de Londres où il circula dans des milieus politiques et
diplomatiqes importants. Il retourna aux Etats-Unis à la déclaration de
guerre en Europe où il se mit en rapport avec l’ambassadeur allemand le
conte von Bernstorff, après quoi il entra au service de la Guaranty
Trust de New York. Là, il fut sous les ordres directs de Max May,
directeur de département extérieur et associé du banquier suédois Olof
Aschberg; Minotto n’était pas un petit enployé de banque. Les
interrogatoires des procès Caillaux à Paris établirent que Minotto
travaillait directement pour Max May. Le 25 Octobre 1014, la Guaranty
Trust envoya Minotto en Amérique du sud pour y faire un rapport sur la
situation politique, fnancière et commerciale. De la même manière qu’à
Londres, Washington et New York, il évolua dans les plus hautes sphères
politiques et diplomatiques. Un des buts de la mission de Minotto en
Amérique du sud était d’établir un mécanisme par lequel la Guaranty
Trust pourrait être utilisée comme un intermédiaire pour la levée de
fonds préalablement mentionnée sur le marché monétaire londonien, qui
fut ensuite refusée à l’Allemagne pour cause de guerre mondiale [...]
[...] Joseph Caillaux était un politicien français connu, voire
célèbre. Il était aussi associé avec le conte Minotto dans l’entreprise
financière en Amérique latine pour le compte de la Guaranty Trust et fut
ensuite impliqué dans une célèbre affaire d’espionage française en
1919, qui avait une connexion bolchévique. En 1911, Caillaux devînt
ministre des finances puis président du conseil. Jean Louis Malvy devînt
sous-secrétaire d’état du gouvernement Caillaux [...]
[...] En Juiller 1915, le comte Minotto arriva d’Italie, rencontra le
couple Caillaux; la même année ceux-ci visitèrent Bolo-Pasha toujours à
Biarritz. En d’autres termes, en 1915 et 1916, les Caillaux établirent
une relation sociale continue avec le comte Minotto et Bolo-Pasha, tous
deux étant des agents du réseau d’espionage allemand aux Etats-Unis.
La mission de Bolo-Pasha en France était de faire gagner de l’influence pour l’Allemagne au moyen des journaux parisiens du
Temps et du
Figaro.
Bolo-Pasha vint ensuite à New-York le 24 Février 1916. Il y négocia un
emprunt de 2 millions de dollars et là il fut associé avec von
Pavenstedt, l’agent allemand important au sein d’Amsinck & Co.
Severance Johnson, dans son ouvrage “The Ennemy Within”, a connecté
Caillaux et Malvy avec la révolution bolchévique française avortée en
1918 et dit que si la révolution avait été un succès, “Malvy en aurait
été le Trotsky et Caillaux son Lénine”. Caillaux et Malvy avaient formé
un parti socialiste radical en France, utilisant des fonds allemands et
ils furent jugés pour leurs activités subversives. Les interrogatoires
de la cour de justice dans les procès français d’espionnage introduisent
un témoignage concernant les banquiers new yorkais et leur relation
avec ces agents de l’espionage allemands. Ils établissent de plus les
liens entre le comte Minotto et Caillaux, ainsi que la relation entre la
Guaranty Trust compagny et le Deutsche Bank ainsi que la coopération
entre Hugo Schmidt de la Deutsche Bank et Max May de la Guranty Trust
Company. Le transcript de l’interrogatoire français établit en page 940,
un extrait de la déposition du comte Minotto à New York (page 10 et
retraduit du français):
Question: Sous les ordres de qui étiez-vous à la Guaranty Trust?
Réponse: Sous les ordres de Mr. Max May
Question: Etait-il un vice-président ?
Réponse: Il était vice-président et directeur du département des relations étrangères
Plus tard en 1922, Max May devint le directeur de la banque
soviétique RuskomBank et représenta les intérêts de la Guaranty Trust
dans cette banque. L’interrogatoire français établit que le conte
Minotto, un agent de l’espionnage allemand, était employé à la Guaranty
Trust Company; que Max May était son supérieur direct et que Max May
était aussi intimement associé avec le banquier bolchévique Olof
Aschberg. En bref donc, Max May de la Guaranty Trust était lié à des
levées de fonds illégales et à l’espionage allemand aux Etats-Unis
durant le première guerre mondiale; il était lié indirectement à la
révolution bolchévique et directement à la création de RuskomBank, la
première banque internationale de l’Union Soviétique.
Il est trop tôt pour tenter une explication pour activité
internationale en apparence inconsistante, illégale et parfois immorale.
Il y a deux explications possibles: la première serait une recherche du
profit qui ne connaît ni bornes ni limites de temps; la seconde, qui
est en accord avec les mots de Kahn de Kuhn, Loeb & Co et de
l’American International Corporation, à savoir la réalisation des buts
socialistes, buts qui “devraient et doivent être menés à bien” par des
moyens non-socialistes.
Chapitre 5La mission de la Croix Rouge américaine en Russie, 1917“Pauvre Mr Billings qui croyait être en charge d’une mission
scientifique pour l’aide de la Russie… Il n’était en réalité rien
d’autre qu’un masque. La réalisation de la mission de la Croix Rouge
n’était rien d’autre qu’un masque.”*Cornelius Kelleher, assistant de William Boyce Thompson (“Russia Leaves the War”, George F. Kennan)Le projet de
Wall Street en Russie en 1917 utilisa la mission de la
Croix Rouge (NdT: ci-après désignée par ses initiales “CR”) comme son
véhicule opérationnel. La Guaranty Trust et la National City Bank
avaient toutes deux des représentants en Russie au moment de la
révolution. Frederick M. Corse de la National City Bank succursale de
Pétrograde, était attaché à la mission de la CR américaine de laquelle
beaucoup sera dit par la suite. La Guaranty Trust était représentée par
Henry Crosby Emery. Emery fut détenu brièvement par les Allemands en
1918, puis fut envoyé représenté la Guaranty Trust en Chine.
[...] Durant la première guerre mondiale, la CR dépendait lourdement de
Wall Street, et plus spécifiquement de la fime Morgan.
En échange de financement,
Wall Street demanda le conseil de guerre
de la CR et sur les recommandations de Cleveland H. Dodge, un des
financiers qui soutenait Woodrow Wilson, Henry P. Davidson, un
partenaire de J.P. Morgan, en devint le chairman. La liste des
administrateurs de la CR prit alors tournure d’un directoire des
directeurs de New York: John D. Ryan, président d’Anaconda Cuivre,
George W. Hill, président de l’American Tobacco Company, grayson M.P.
Murphy, vice-président de la Guaranty Trust Company et Ivy Lee, expert
en relations publiques pour les Rockefeller. Harry Hopkins, qui devint
délèbre plus tard sous le président Roosevelt, devint assistant au
manageur général de la CR à Washington D.C.
La question d’une mission de la CR en Russie vint devant le troisième
meeting de ce conseil de guerre de la CR reconstitué; cette réunion eu
lieu dans la bâtiment de la CR à Wahshington DC le 20 Mai 1917 à 11
heures du matin. Le président Davison fut délégué pour explorer l’idée
avec Alexander legge de l’International Harvester Company. Celle-ci
subséquemment fournît 200 000 US$ pour financer la mission en Russie
[...]
La mission de la Croix Rouge américaine en Russie, 1917En Août 1917, la mission de la CR américaine en Russie n’avait qu’une
relation nominale avec la CR américaine et elle a certainement été la
mission la plus inhabituelle de toute l’histoire des missions de la CR.
Toutes les dépenses, incluant jusqu’aux uniformes (les membres de la
mission étaient des colonels, des commandants, des capitaines ou des
lieutenants), étaient payées de la poche de William Boyce thompson [...]
[...] La mission comprenant seulement 24 membres (et non pas 40),
ayant les grades de lieutenant jusqu’à lieutenant-colonel et était
complémentée par trois aide de camps, deux photographes / cinéastes et
de deux interprètes sans grades. Seulement cinq sur les 24 personnes
étaient médecins, il y avait en plus 2 assistants en recherche médicale.
La mission arriva en train à Pétrograde par la Sibérie en Août 1917.
Les cinqs médecins et assistants restèrent un mois et repartirent aux
Etats-Unis le 11 Septembre 1917. Le Dr. Frank Billings, chef de mission
et professeur à la faculté de médecine de l’université de Chicago fut
dégoûté des activités politiques de la majorité de la mission [...]
[...] La majorité des membres de la mission, comme indiqué sur la
table ci-dessous, était composée d’avocats, de financiers et de leurs
assistants, du district financier de New York (
Wall Street). La mission
était financée par William B. Thompson, décrit sur la circualire
officielle de la CR comme étant le “Commissaire et gérant d’affaires;
directeur de la banque fédérale américaine de New York”.Thompson emmena
avec lui Cornelius Kelleher, décrit comme un attaché de mission mais en
fait le secrétaire de Thompson avec la même adresse, 14
Wall Street, New
York city. La publicité pour la mission était gérée par Henry S. Brown,
de la même adresse [...]
Liste des membres de la mission de la CR américaine en Russie, 1917Membres de la communauté financière de Wall Street et leur affiliation (16) :
- Andrews de Liggett & Myers Tobacco
- Barr de la Chase National Bank
- Brown assistant de William B. Thompson
- Cochran de McCann Co.
- Kelleher secrétaire de William B. Thompson
- Nicholson de Swirl & Co
- Pirnie de Hazen, Whipple & Fuller
- Redfield de Stetson, Jennings & Russell
- Robins promoteur minier
- Swift de Swift and Co.
- Thacher de Simpson, Thacher & Bartlett
- Thompson de la banque de la réserve fédérale de New York
- Wardwell de Stetson, Jennings & Russell
- Whipple de Hazen, Whipple & Fuller
- Corse de la National City Bank
- Magnuson, recommandé par un agent confidentiel du colonel Thompson
Médecins, corps médical [8]:
- Billings (Médecin)
- Grow (médecin)
- McCarthy (médecin, recherche médicale)
- Post (médecin)
- Sherman (chimie alimentaire)
- Thayer (médecin)
- Wightman (profession médicale)
- Winslow (hygiène)
Assistants, aides-de camp, interprètes, etc (7):
- Brooks (assistant)
- Clark (assistant)
- Rocchia (assistant)
- Travis (cinéaste)
- Wyckoff (cinéaste)
- Hardy (justice)
- Horn (transport)
[...] La mission de la CR américaine en Russie (ou plutôt
devrions-nous l’appeler la mission de
Wall Street en Russie…) employait
également trois interprètes russe-anglais: le capitaine Ilovaisky, un
bolchévique russe, Boris reinstein, un russe-américain, plus tard
secrétaire de Lénine et le chef du bureau Karl Radek pour la propagasnde
internationale révolutionnaire, qui employait aussi John Reed et Albert
Thys Williams ainsi que Alexander Gumberg (alias Berg, de son vrai nom
Michael Gruzenberg), qui était un frère de Zorin, un ministre
bolchévique. Gumberg fut aussi l’agent en chef bolchévique en
Scandinavie. Il devint ensuite un assistant confidentiel de Floyd Odlum
de l’Atlas Corporation aux Etats-Unis ainsi qu’un conseiller de Reeve
Schley, un des vice-présidents de la Chase Bank [...]
[...] Voilà ce que fut la mission de la CR américaine en Russie en 1917.
La mission de la CR américaine en RoumanieEn 1917, la CR américaine envoya également une mission d’assistance
médicale en Roumanie alors combattant les puissances centrales en tant
qu’alliée de la Russie. Une comparaison de la mission de la CR envoyée
en Russie et celle envoyée en Roumanie suggère que la mission basée à
Pétrograde n’avait que très peu de connexion avec une quelconque
assistance médicale. Par opposition, la mission envoyée en Roumanie
porta haut les principes de la CR sur l’humanité et la neutralité, alors
que la mission de Pétrograde abusa des deux de manière flagrante [...]
Comparaison des personnels des deux missions de la CR en Russie et Roumanie, 1917Personnel médical (médecins et chirurgiens):Russie 7, Roumanie 16
Assistants médicaux et infirmier(e)s:Russie 7, Roumanie 10
Avocats et hommes d’affaires:
Russie 15, Roumanie 4
(Sources: American Red Cross, Washington D.C et archives du département d’état de l’amvbassade de Pétrograde, 1917)
La mission de la CR en Roumanie resta en poste à Jassy pour le reste
de l’année 1917 et en 1918. Le personnel médical de la mission russe,
les sept médecins, quittèrent la mission dégoûtés en Août 1917,
protestèrent contre les activités politiques du colonel Thompson et
retournèrent aux Etats-Unis. Ainsi, losrqu’en Septembre 1917 la mission
de la CR en Roumanie demanda à la mission de Pétrograde que les médecins
et infirmiers viennent aider dans la crise roumaine montante, il n’y
avait plus de médecins ni d’infirmiers dans la mission en Russie à
envoyer en renfort en Roumanie.
Alors que la quasi totalité du temps de la mission en Russie était
occuppé à des manœuvres politiques, la mission roumaine, elle, se jetta
corps et âmes dans le travail d’aide médicale dès qu’elle arriva à pied
d’œuvre [...]
Thompson et la Russie de KerenskyQue faisait donc la mission de la CR en Russie ? Thompson acquit vite
une réputation de vie opulente à Pétrograde, mais il ne se consacra
apparemment qu’à deux projets majeurs dans la Russie de Kerensky: le
soutien du programme de propagande américain et le soutien pour le prêt
russe pour la liberté. Peu de temps après être arrivé à Pétrograde,
Thompson rencontra Mme Breshko-Breshkovskaya et David Soskice, le
secrétaire de Kerensky et fut d’accord pour contribuer à hauterur de 2
millions de dollars à un comité d’éducation populaire afin qu’il puisse
“avoir son propre média et engager du personnel pour donner des cours au
moyen d’illustrations cinématographiques”, ceci fut un but de
propagande pour convaincre la Russie de continuer la guerre contre
l’Allemagne [...]
Thompson donne 1 million de dollars aux bolchéviquesCe qui a une signifiance historique plus imporrtante néanmoins fut le
soutien financier donné aux bolchéviques d’abord par Thompson, puis
après le 4 décembre 1917, par Raymond Robins.
La contribution de Thompson à la cause bolchévique fur enregistrée dans la presse américaine de l’époque. Le
Washington Post du 2 Février 1918, se fendit de ces quelques paragraphes:
Donne un million aux bolchevikiWilliam B. Thompson qui fut à Pétrograde de Juillet à Novembre
dernier, a fait une contribution personnelle d’un million de dollars aux
bolchéviaques avec pour but de disséminer leur doctrine en Allemagne et
en Autriche.Mr Thompson a eu une opportunité d’étudier les conditions en
Russie en tant que chef de mission pour la Croix Rouge américaine, dont
les dépenses furent aussi grandement couvertes par ses dons personnels.
Il pense que les bolchéviques constituent la plus grande puissance
contre le germanisme en Russie et que leur propagande a eu des effets
néfastes sur les régimes militaires de l’empire germanique.Mr Thompson s’élève contre la critique américaine des
bolshéviques. Il pense qu’ils ont été mal représentés et il a fait cette
contribution personnelle à la cause avec la croyance que cela est de
l’argent bien dépensé pour le futur de la Russie aussi bien que pour
celui des alliés.La biographie d’Hermann Hagedorn “
Le magnat: William Boyce Thompson et son temps (1869-1930)”, reproduit un câble de JP Morgan New York à W.B. Thompson, Croix Rouge
américaine, Hotel Europe, Pétrograde. Le câble est estampillé d’une date
de réception – 8 Dek 1917 pour 8 Décembre 1917 et lit:
“Second câble reçu. Avons payé National City Bank un million de dollars suivant les instructions – Morgan”
La succursale de la National City Bank de Pétrograde fut exempte du
décret de nationalisation des bolchéviques; en fait, elle fut la seule
banque domestique ou étrangère qui fut exemptée du décret. Hagedorn dit
que ce million de dollars payé sur le compte de la NCB de Thompson fut
utilisé “pour des buts politiques”.
Le promoteur minier socialiste Raymond RobinsWilliam B. Thompson quitta la Russie début Décembre 1917 et retourna à
la maison. Il voyagea par Londres, où, en compagnie de Thomas Lamont de
la firme JP Morgan, il rendît visite au premier ministre britannique
Lloyd George. Son adjoint, Raymond Robins fut laissé en charge de la
mission de la CR américaine en Russie [...]
[...] Il y a beaucoup de preuves, incluant les déclarations de Robins
lui-même, que ses atours sociaux réformistes étaient juste une
couverture pour toujours plus d’acquisition de pouvoir et de richesse…
Il pensait que la reconnaissance américaine du pouvoir bolchévique se
faisait trop attendre, qu’elle aurait dû être immédiate et qui si les
Etats-Unis avaient reconnus tout de suite les bolchéviques, “je pense
que nous serions maintenant en contrôle des ressources en surplus de la
Russie et que nous aurions des officiers de contrôle sur tous les points
de la frontière.”
Ce désir de “gagner le contrôle des ressources en surplus de la
Russie” était aussi évident pour les Russes. Cela senble t’il être un
réformateur social de la Croix Rouge américaine ou un promoteur minier
de
Wall Street engagé dans un exercice pratique d’impérialisme ? [...]
La Croix Rouge Internationale et la révolutionFait inconnu de ses administrateurs, la CR a été utilisée de temps en
temps comme véhicule ou comme couverture pour des activités
révolutionaires [...]
[...] En résumé, l’image que nous avons maintenant de la mission de
la CR américaine en Russie en 1917 est vien loin de celle d’un
humanitarisme neutre. Cette mission fut en fait la mission des fnanciers
de
Wall Street pour influencer et paver le chemin pour le contrôle, à
travers soit de Kerensky ou des révolutionnaires bolchéviques, du marché
et des ressources russes. Il n’y a pas d’aautre explication possible
quant aux actions de cette mission. Quoi qu’il en soit, ni Thompson, ni
Robins n’étaient des bolchéviques. Ils n’étaient même pas des
socialistes consistants. L’auteur est enclin à interprêter que les
atours socialistes de chacun de ces hommes n’étaient qu’une couverture
pour des objectifs plus prosaïques. Chacun de ces hommes avait des
arrières-pensées commerciales, à savoir, pensait utiliser le processus
politique en Russie pour gagner plus financièrement. Que le peuple russe
désirait ou non les bolchéviques n’avait aucune espèce d’importance.
Que le régime bolchévique agisse par la suite contre les Etats-Unis,
comme il l’a fait par la suite, n’avait que peu d’intérêt également. Le
seul objectif majeur et sur-important était le gain en influence
politique et économique avec le nouveau régime, quelque soit son
idéologie. Si William Boyce Thompson avait agit seul, alors le fait
qu’il ait été le directeur de la banque fédérale de New York n’aurait
que peu d’intérêt. Quoi qu’il en soit, le fait que cette mission était
dominée par des représentants des institutions de
Wall Street lève une
question très sérieuse: en effet, cette mission était-elle planifiée,
préméditée par un consortium de
Wall Street ? Le lecteur pourra juger
par lui-mème alors que le reste de l’histoire se dévoile.
Chapitre 6Consolidation et exportation de la révolution“Le grand livre de Marx Das Kapital est à la fois un monument de réflexion et un entrepôt de faits.”(Lord Milner, membre du cabinet de guerre britannique, 1917 et directeur de la London Joint Stock Bank)William Boyle Thompson est un nom inconnu de l’histoire du XXème
siècle et pourtant il a joué un rôle crucial dans la révolution
bolchévique. En fait, si Thompson n’avait pas été en Russie en 1917, une
histoire bien différente aurait pu se dérouler et suivre un cours tout
aussi différent. Sans l’assistance financière, mais surtout diplomatique
et propagandiste donnée à Trotsky et Lénine par Thompson, Robins et
leurs associés de New York, les bolchéviques auraient tout aussi bien pu
s’estomper et la Russie aurait pu être impliquée dans une société
socilaiste mais constitutionnelle.
Qui fut William Boyce Thompson ? Thompson était un promoteur du
marché boursier minier, un des meilleurs dans la catégorie des affaires à
haut risque. Avant le première guerre mondiale, il gérait le
porte-feuille et les opérations boursières piur les intérêts des cuivre
Guggenheim… Il était aussi le manageur du consortium Kennecott, une
autre opération financière de Guggenheim évaluée à 200 millions de
dollars [...]
[...] Une faculté extraordinaire pour lever du capital pour les
promotions d’affaires minières à riques valut à Thompson fortune
personnelle et des rôles de direction à la Inspiration Consolidated
Copper Company, la Nevada Consolidates Copper Company et Utah Copper
Company, toutes de grandes productrices américaines de cuivre. Le cuivre
bien entendu étant un élément fondamental dans la fabrication de
munition… thompson était aussi le directeur de Chicago Rock IOsland
& Pacific Railroad, de Magma Arizona Railroad (NdT: railroad voulant
dire chemins de fer) et de la Metropolitan Life Insurance Company. Ce
qui est le plus intéressant pour cet ouvrage et son sujet est que
Thompson fut “un des plus lourds actionnaires de la Chase Bank, qui
poussa Thompson pour un poste au sein du système de la réserve fédérale
et en 1914, thompson devint le premier directeur à temps plein de la
banque de la réserve fédérale de New York, la banque la plus importante
de tout le système de la réserve fédérale… Cette même personne devint
d’abord un ardent supporteur de Kerensky, puis un ardent supporteur des
bolchéviques…
Avant de quitter la Russie au début de Décembre 1917, Thompson légua
la direction de la mission de la CR américaine en Russie à son assistant
Raymond Robins. Celui-ci organisa ensuite les révolutionnaires russes
afin qu’ils r´álisent le plan de Thompson de divulguer la propagande
bolchévique à travers l’Europe (voir Appendix 3 dans le livre).
Un document du gouvernment français confirme ceci: “Il apparaît que
le colonel Robins a été capable d’envoyer une mission subversive de
bolchéviques russes en Allemagne afin de commencer une révolution
là-bas.” Cette mission mena à la révolte avortée spartakiste allemande
de 1918 [...]
Une entre-vue avec Lloyd GeorgeLes documents du cabinet de guerre britannique sont maintenant dans
le domaine public et archivent l’argument avec lequel Thompson put
convaincre le gouvernement britannique d’une politique pro-bolchévique.
Le premier ministre britannique était Lloyd George [...]
[...] En 1970, le livre de Donald McComick “Le masque de Merlin”,
leva le voile du secret. McCormick démontre qu’en 1917, David Lloyd
George avait trop trempé dans “les intrications des intrigues de
l’armement mondial pour être un agent libre” et était inféodé à Sir
Basil Zaharoff, un vendeur d’armes de réputation internationale, dont la
fortune considérable provenait du fait d’avoir vendu des armes aux deux
côtés de la belligérence dans plusieurs conflits. Zaharoff possédait un
énorme pouvoir de derrière le rideau et, d’après McCormick, était
consulté en matière de politique guerrière par les leaders alliés. Plus
d’une fois, rapporte McCormick, Woorow Wilson, Lloyd George et Georges
Clémenceau swe rencontrèrent dans la maison de Paris de Zaharoff.
McCormick note que “les chefs d’état alliés ´´taient obligés de le
consulter avant de planifier une grande offensive”. Les services de
renseignement britanniques, d’après McCormick, “découvrirent des
documents qui incriminaient des serviteurs de la couronne comme des
agents de Sir Basil Zaharoff et ce au sus de Lloyd George.” En 1917,
Zaharoff fut lié avec les bolchéviques et chercha à empêcher les
anti-bolchéviques d’obtenir leurs munitions et était déjà intervenu en
faveur des bolchéviques à la fois à Londres et à Paris.
Fin 1917 donc, à l’époque où Lamont et Thompson arrivèrent à Londres,
le premier ministre Lloyd George était endetté auprès des puissants
intérêts de l’armement international, intérêts qui étaient les alliés
des bolchéviques et qui leurs donnaient uns assistance afin de prolonger
leur temps au pouvoir en russie. Le premier ministre britannique qui
rencontra Willaim thompson en 1917 n’était pas encore un agent libre;
Lord Milner était l’homme de l’ombre et, comme la citation en début de
ce chapitre le suggère, penchait favorablement en faveur du socialisme
et de Karl Marx [...]
Les intentions et objectifs de ThompsonPourquoi est-ce qu’un financier important de
Wall Street et directeur
de la banque de la réserve fédérale voudrait organiser et assister des
révolutionnaires bolchéviques ? Pourquoi non pas un mais plusieurs
associés de Morgan travaillaeraient-ils de concert pour encourager à la
formation d’une “armée de volontaires révolutuonnaires” soviétique, une
armée dédiée de manière supposée, au renversement de
Wall Street,
incluant Thompson, Thomas Lamont, Dwight Morrow, la fime Morgan et leurs
associés ?
Thompson au moins était franc au sujet de ses objectifs en Russie: il
voulait garder la Russie en guerre contre l’Allemagne (même s’il plaida
devant le cabinet de guerre britannique que la Russie était hors de la
guerre de toute façon) et de garder la Russie comme un marché pour les
entreprises américaines dans la période de l’après-guerre. Le memorandum
de Thompson à Lloyd George de Décembre1917 décrit parfaitement ces
objectifs [...]
[...] Thompson était un financier, un promoteur et bien que sans
intérêt préalable avec la Russie, il finança personnellement la mission
de la CR en Russie et utilisa la mission comme un véhicule pour des
manœuvres politiques. De la vision d’ensemble de l’affaire, nous pouvons
déduire que les motifs de Thompson étaient essentiellement financiers
et commerciaux. De manière spécifique, thompson était au plus intéressé
par le marché russe, et comment ce marché pouvait-être influencé,
diverti et capturé pour une exploitation post-guerre par le ou les
consortiums de
Wall Street. Thompson voyait certainement l’Allemagne
comme un ennemi, mais moins un ennemi politique qu’un ennemi économique
ou commercial. L’industrie et la banque allemandes étaient les vrais
ennemis. Pour contre-carrer l’Allemagne, Thompson était prêt à mettre de
l’argent sur tout véhicule politique qui pourrait paeachever cet
objectif. En d’autres ternes, Thompson était un impérialiste américain
qui se battait contre l’impérialisme allemand et cette lutte fut
finement reconnue et exploitée par Lénine et Trotsky. [...]
[...] En bref, derrière et sous les aspects militaires, diplomatiques
et politiques de la première guerre mondiale, il y avait une autre
bataille faisant rage, à savoir, des manœuvres pour le pouvoir
économique mondial qui émergera des opérateurs internationaux qui auront
suffisemment de muscles et d’influence.
Thompson n’était pas un bolchévique, il n’était même pas
pro-bolchévique; il n’était pas non plus pro-Kerensky, ni même
pro-américain. La motivation ultime et débordante était la capture du
marché russe dans l’après-guerre. Ceci était un objectif commercial et
non pas politique. L’idéologie pouvait faire tanguer les
révolutionnaires comme Kerensky, Trotsky, Lénine et consorts, mais pas
les financiers.
Thompson retourne aux Etats-UnisThompson retourna donc ensuite aux Etats-Unis et en fit le tour avec
une plaidoirie de reconnaissance publique des Soviets. Dans un discours
qu’il fît au rocky Mountain club de New York en Janvier 1918, Thompson
appela à l’assistance du gouvernement bolchévique émergent et
s’adressant à une audience essentiellement de la côte ouest, évoqua
l’esprit des pioniers américains… Pour ceux qui étaient dans l’audience,
nous ne savons pas ce qu’ils en pensèrent, quoi qu’il en soit personne
ne défia sa position. L’orateur était un directeur respecté de la banque
de la réserve fédérale de New York, un homme d’affaire
multi-millionnaires s’étant fait tout seul et n’était pas connu pour
être “rose” (NdT: rosy en anglais est un terme péjoratif désignant les
socialistes)…
Pendant que
Wall Street se demandait s’il avait tourné bolchévique;
Thompson trouva une certaine sympathie au sein de la communauté des
directeurs de la banque de la réserve fédérale de New York. Le
co-directeur W. L. Saunders, président de l’Ingersoll-Rand Corporation
et un des directeurs de la banque de la réserve fédérale écivit au
président Wilson le 17 Octobre 1918, faisant état de sa “sympathie pour
la forme de gouvernement soviétique”, tout en réfutant en mème temps
tout motif ultérieur tel que “se préparer maintenant pour avoir le
marché mondial après la guerre” [...]
[...] Par leur influence politique, il pourrait manipuler le pouvoir
de police de l’état afin de pouvoir faire ce dont ils avaient été
incapables de faire, ou ce qui coûtait trop d’argent à faire faire sous
le régime de l’entreprise privée. En d’autres termes, le pouvoir
coercitif de l’état était le moyen de maintenir un monopole privé. Ceci
était exactement ce que Frederick Howe avait proposé. L’idée d’une
Russie centralisée à l’économie planifiée, quand on y pense: un
gigantesque monopole ! Thompson, ses amis et autre directeur, tenaient
la corde en contrôlant ceux qui géraient l’opération.
Les ambassadeurs officieux: Robins, Lockhart et SadoulLes bolchéviques de leur côté évaluèrent correctement le manque de
sympathie par les représentants à Pétrograde des trois puissances
majeurs occidentales: les EtatsUnis, La Grande-Bretagne et la France.
Les Etats-Unis étaient représentés par l’ambassadeur Francis qui ne
masquait aucunement son manque de sympathie pour la révolution. La
grande-Bretagne était représentée par Sir James Buchanan, qui avait des
liens étroits avec la monarchie tsariste et était suspecté d’avoir quand
mème aidé la phase Kerensky de la révolution. La France était
représentée par l’ambassadeur Paléologue, ouvertement anti-bolchévique.
Au d´´but de 1918, trois autres personnages firent leur apparition et
devinrent les représentants de facto de ces pays occidentaux en poussant
vers la sortie les officiels reconnus les représentant.
Raymond Robins prit les commandes de la mission de la CR américaine
après le dédpart de Thompson au début D´´cembre 1917 mais se concentra
plus sur des matières politiques et économiques que sur d’obtenir de
l’assistance et de l’aide pour une Russie minée ar la pauvreté… En
Janvier 1918, Robins câbla Thompson alors à New York:
“Le gouvernement soviétique plus fort aujourd’hui que jamais
auparavant. Son autorité et son pouvoir ont été grandement consolidés
par la dissolution de l’assemblée constituante… Je ne peux pas assez
insister sur l’importance de la reconnaissance rapide de l’autorité
bolchévique… Sisson approuve ce texte et vous demande de montrer ce
câble à Creel. Thacher et Wardwell sont d’accord.”
Plus tard durant l’année 1918, à son retour aux WEtats-Unis, Robins
soumit un rapport au secrétaire d’état Lansing contenant ce paragraphe
d’ouverture:
“Coopération économique américaine avec la Russie; la Russie
accueillera a bras ouverts l’assistance américaine dans la
reconstruction économique”.Les efforts persistants de Robins pour la cause bolchévique lui donna
un certain prestige damns le camp bolchévique, voire même peut-être
quelqu’influence politique[...]
[...] Des documents dans les archives du bureau soviétique de New
York saisis par le comité Lusk en 1919 confirment qu’à la fois Robins et
sa femme étaient associés de manière proche aux activités des
bolvhéviques aux Etats-Unis et avec la formation du bureau soviétique à
New York.
Le gouvernement britannique étavbliit une relation officieuse avec le
régime bolchévique en envoyant en Russie un jeune agent parlant le
russe, Bruce Lockhart. Lockhart était en fait la contre-partie
britannique de Robins, mais au contraire de Robins, Lockhart avait des
contacts directs avec son ministère des affaires étrangères. Lockhart ne
fut pas choisi par le secrétaire aux affaires étrangères ou le
ministère, tous deux furent choqués de sa nomination. D’après Richard
Ullman, Lockhart “a été sélectionné pour sa mission par Milner et Lloyd
George eux-mêmes…” “Maxime Litvinov, agissant comme représentant
officieux soviétique à Londres, écrivit à Lockhart une lettre
d’introduction auprès de Trotsky, dans cete lettre, il nommait l’agent
britannique comme ‘étant un très honnête homme qui comprend notre
position et sympathise avec nous et notre cause.” [...]
[...] D’après Lockhart, le directeur de banque socaliste Milner était
un homme qui lui inspirait “la plus grande affection et reconnaissance
du héros”. Lockhart se souvient comment Milner sponsorisa
personnellement sa nomination pour sa mission en Russie, poussa jusqu’au
niveau du ministère et après sa nomination, parla presque
quotidiennement avec Lockhart. Tout en ouvrant la voie pour la
reconnaissance des bolchéviques, Milner fit aussi la promotion du
soutien financier de leurs opposants dans le sud de la Russie et
ailleurs, tout comme le fit Morgan depuis New York. Cette politique à
double-face est consistante avec la thèse qui veut que le modus operandi
des internationalistes politisés, tels Milner et Thompson, était de
placer de l’argent public sur quelque cheval révolutionnaire ou
contre-révolutionnaire que ce soit qui avait des allures de gagner la
partie. Les internationalistes bien sûr clâmant les bénéfices
subséquents. L’indice réside peut-être dans cete observation de Lockhart
qui disait que Milner était un homme qui “croyait en l’état hautement
organisé.”
Le gouvernement français appointa un supporteur encore plus évident
des bolchéviques en la personne de Jacques Sadoul, un vieil ami
personnel de Trotsky.
En résumé, les gouvernements alliés neutralisèrent leurs propres
représentanrs diplomatiques à Pétrograde et les remplacèrent par des
agents officieux plus ou moins sympathiques à la cause bolchévique.
Les rapports de ces ambassadeurs officieux furent en contraste direct
avec les demandes d’aide adressées à l’occident depuis l’intérieur de
la Russie. Maxime Gorky protesta contre la trahison des idéaux
révolutionnaires par le groupe Lénine-Trotsky, qui imposa une poigne
policière de fer et fit de la Russie un état policier [...]
[...] Ainsi, même dans les premiers jours de 1918, la trahison subie
par la révolution libertiare a été notée par des observateurs pertinents
comme Maxime Gorky et De Witt C. Poole. La démission de Poole (NdT:
diplomate américain chargé d’affaire à Archange en Russie) choqua le
département d’état qui émit “la plus grande réticence quant à votre
décision de démissionner”…
Ainsi les gouvernements alliés non seulement neutralisèrent leurs
propres représentants gouvernementaux, mais les Etats-Unis ignorèremt
même les supplications à l’intérieur et à l’extérieur de Russie pour
arrêter le soutien aux bolchéviques. Le soutien influent pour les
Soviets vint lourdement du secteur financier de New York (très peu de
soutien émana des révolutionnaires américains intra-muros), et surtout
de l’Americain International Corporation, une firme contrôlée par les
intérêts de Morgan.
Exporter la révolution: Jacob H. RubinNous sommes maintenant dans la position de comparer deux cas, pas les
seuls du reste, dans lesquels les citoyens américains Jacob Rubin et
Robert Minor assistèrent à l’exportation de la révolution vers l’Europe
et d’autres parties de la Russie.
Jacob Rubin était un banquier qui de ses propres mots “aida à former
le gouvernement soviétique d’Odessa.” Rubin était le président,
trésorier et secrétaire de Rubin Brothers au 19 west 34
street, New York
city. En 1917, il était associé avec l’Union Bank of Milwaukee et la
Provident Loan Society de New York. Les administrateurs de la société
Provident Loan incluent des personnes mentionnées autre part comme ayant
des connexions avec la révolution bolchévique: P.A Rockefeller,
Mortimer L. Schiff and James Speyer.
[...] Rubin de l’Union Bank of Milwaukee était à Odessa et désirait
rester avec les bolchéviques: “Rubin ne désire pas partir, il a offert
ses services aux bolchéviques et apparemment sympathise avec eux.”
Bien que sachant qu’il a été arrêté comme espion par le gouvernement
de Denikin en Russie du sud, nous n’en sauraons guère plus sur Rubin.
Par contre, nous en savons bien plus sur Robert Minor, qui fut pris la
main dans le sac et relâché par un mécanisme réminiscent de la
lib´ration de Trotsky d’un camp de prisoniers de guerre à Halifax.
Exporter la révolution: Robert MinorLe travail de la propagande bolchévique en Allemagne, financé et
organisé par William B. Thompson et Raymond Robin était fait sur le
terrain par des citoyens américains sous la supervision du Commisssariat
populaire aux affaires étrangères de Trotsky:
Une des première inovations de Trotsky dans le bureau des affaires
étrangères a été d’instituer un bureau de presse sous Karl Radek et un
bureau de la propafgande révolutionnaire internationale sous Boris
Reinstein; la totalité de la puissance de ces entités de pouvoir fut
tournée contre l’armée allemande [...]
[...] Robert Minor était un exécurant du bureau de la propagande de
Reinstein… Il était un dessinateur pamphlétaire de talent et un
socialiste. Il quitta son texas naal pour venir à l’Est. Certaines de
ses contributions parurent dans “Masses”, un journal pro-bolchévique. En
1918, Minor était dessinateur au Philadelphia Public Ledger. Il quitta
New York en Mars 1918 afin de reporter sur la révolution bolchévique
[...]
Organisation du travail pour la propagande étrangère en 1918Commissariat Populaire aux Affaires Étrangères ==> Trotsky
Bureau de Presse ==> Radek
Bureau de la propagande révolutionnaire internationale ==> Reinstein
Agents / Exécutifs de terrain:
- John Reed
- Louis Bryant
- Albert Rhys
- Williams
- Robert Minor
- Philip Price
- Jacques Sadoul
En Novembre 1918, Minor et Price quittèrent la Russie et allèrent en
Allemagne. Leurs produits de propagande furent utilisés pour la première
fois sur le front russe de Mourman: des pamphlets furent làchés par
avion sur les troupes britannique, française et américaine…
[...] Le 8 Juin 1919, Minor fut arrêté à Paris par la police
française et rendu aux autorités militaires américaines à Koblenz; en
même temps, les spartakistes allemands furent arrêtés par les autorités
britanniques dans les environs de Cologne. Subséquemment, les
spartakistes furent condamnés pour conspiration, sédition et cause de
mutinerie parmi les troupes alliées; Price fut arrêté, mais comme Minor,
rapidement relâché [...]
[...] pour résumer, nous avons vu que le directeur de la banque de la
réserve fédérale de New York William Boyce Thompson était actif à
promouvoir les intérêts bolchéviques de plusieurs façons: production
d’une propagande en russe, financement des opérations bolchéviques,
discours, organisation (avec Robins) d’une mission révolutionnaire
bolchévique en Allemafgne (mouvement spartakiste) et peut-être en France
et avec l’associé de Morgan, Lamont, influence Lloyd George et le
cabinet de guerre britannique afin de changer la politique britannique.
De plus Raymond Robins fut cité par les autorités gouvernementales
françaises pour avoir organiser les bolchéviques russes pour la
révolution allemande. Nous savons que Robins travaillait au grand jour
pour les intérêts soviétiques en Russie et aux Etats-Unis. Finalement,
nous trouvons que Robert Minor, un des propagandistes utilisés dans les
progr