Guy Mouminoux, plus connu depuis les années 1970 sous la signature de Dimitri, né le 13 janvier 1927 à Paris, est un auteur de bandes dessinées et écrivain français. Auteur très prolixe de bandes dessinées pour enfants dès l'après-guerre,
il accède à la reconnaissance à la fin des années 1970 lorsqu'il crée Le Goulag, destiné à un public plus adulte. C'est pour Patrick Gaumer « l'un des auteurs les plus originaux de la langue française ». Il est également connu sous le nom de Guy Sajer pour un ouvrage autobiographique publié en 1967 relatant son adolescence dans la Wehrmacht.
Biographie
Guy Sajer est né à Paris le 13 janvier 1927.
A 16 ans, il se retrouve enrôlé dans la Wermarcht parce que sa mère était allemande... Il sera envoyé sur le Front de l'Est. De cette exéprience traumatisante, il tirera un ouvrage "Le soldat oublié" publié sous le pseudonyme de "Guy Sajer".
Après avoir dessiné pour plusieurs publications, il rentre en 1959 au sein du "Journal de Spirou" et y publie plusieurs "Oncle Paul".
En 1962, par l'intermédiaire de Benoît Gillain, Guy Mouminoux fait la connaissance de Jijé dont il devient rapidement l'ami.
De cette amitié va naître trois scénarios pour Valhardi : "Le retour de Valhardi", "Le grand rush" et "Le duel des Idoles".
"Je dessinais tout ce qui était technique, principalement les voitures, ainsi que certains décors. Jijé rajoutait les personnages. Je travaillais chez lui, parfois chez moi, et nous avons dû trop souvent nous fier à la poste. On a eu pas mal d'aventures dans ce domaine, parce qu'il y a eu des planches qui se sont perdues et qui ont été retrouvées par la suite. Entre-temps, nous les avions redessinées ! Certaines planches ont ainsi été réalisées deux fois... Mais cette collaboration a été vraiment très drôle et nous avons vécu des moments mémorables !" (interview par Henri Filippini, janvier 1978 in "Tout Jijé 1963-1964", Dupuis, 1996).
Après "Blason d'Argent" dans "Coeurs Vaillants", "Prémolaire" dans "Formule 1" et "Goutatou et Dorochaud" dans "Pilote", Mouminoux créé "Rififi" dans "Tintin" et prend le pseudomyne de Dimitri Lahache.
Sous ce nom, il dessine "Les Familleureux" dans "Le Journal de Spirou" et "Le Goulag" dans "B.D.", "Charlie Mensuel" et "L'Écho des Savanes".
Dans les années 80 et 90, il signe de nouvelles séries comme "Kaleunt", "Koursk" et des one shot comme "Sous le pavillon du Tsar".
De 1952 à 1957, Guy Sager, malade, écrit ses souvenirs de "sa guerre" sur le front russe, au sein de l'armée allemande.
Il rédige 17 cahiers qui seront publiés peu de temps après sous le titre de "Soldat oublié".
De nationalité franco-allemande (son père est français, sa mère allemande). Il vit en Alsace.
A 16 ans, il rentre dans la Wehrmacht, l'armée de terre allemande.
il est affecté , à son grand regret, dans un service auxiliaire de l'armée, le Train des équipages. Mais tout de suite, il doit partir sur le front russe, pour aller secourir la VI ème armée de Paulus à Stalingrad.
C'est le début de sa terrible aventure sur le front de l'Est.
Il connait son premier hiver, à -30 degrés, ses premiers émois devant ses camarades morts, ses premières angoisses.
Ce ne sera que neige, boue, froid, angoisse perpétuelle, fatigue, désespoir dans les immenses plaines soviétiques.
Lui et ses camarades de la division "Groo Deutschland" seront dans tout les coups difficiles (Tcherkassy, Koursk ... jusqu'à la retraite de Poméranie en 1945).
Après avoir échappé 1000 fois à la mort, Guy revient à Berlin, vivant, mais marqué à vie par ce qu'il a vécu.
Lire: 39-45 Magazine, n°90, Décembre 1993, Interview : l'auteur du Soldat oublié juge Stalingrad le dernier film de Joseph Wilsmaier, par André Guignicourt, p 4 à 8.
AG : Guy Sajer tout le monde connaît " le soldat oublié", mais pouvez-vous nous parler de vous, de l'homme que vous êtes, du Landser que vous avez été ?
GS : Qui suis-je ? Je suis l'homme qui représente un passé assez lourd à porter : je ne vous le raconterez pas en détail parce que je suppose que vous le connaissez : je n'en tire aucune gloriole mais non plus aucune honte. Je pense avoir vécu à une époque marquante de ce siècle et malgré toutes les critiques dont on a pu être l'objet, je continue à penser qu'il y avait autant de bonne volonté dans notre camp, et, je dirai presque plus, que dans celui des autres.
AG : Pouvez-vous parler de votre engagement au niveau militaire ?
GS : Je ne suis pas engagé mais un requis. Mon état d'esprit à cette époque était celui d'un scout. En politique je ne connaissais rien. J'ai beaucoup appris ... après. Mon père m'avait fait des recommandations "Peigne-toi comme il faut, cire tes chaussures", bref, les choses les plus anodines mais pour lesquelles j'étais très attentionné pour ne pas me faire mal noter dans une organisation, somme toute, étrangère, car je venais de France. D'un seul coup, je me suis retrouvé dans un contexte très prenant, très entouré, en allemand on dirait "gemüthlich". Dans mon esprit de jeune de l'époque et mis à part l'appréhension de la guerre, je fus sidéré de l'atmosphère que je trouvais en Allemagne, la réception, les camps, les amis et même l'instruction : des choses qu'on avait jamais imaginées jusqu'alors.
AG : Vous êtes arrivé sur le Front de l'Est avant Stalingrad ?
GS : J'ai d'abord connu l'Arbeitdienst. On passait tous par là. C'était une organisation plutôt pacifique, en ce sens qu'on faisait ce que beaucoup de jeunes devraient apprendre à faire actuellement : aider autrui dans ses travaux quotidiens, passer d'un village à l'autre, retourner la terre pour les vieux paysans, arranger les places publiques, nettoyer. Cela se terminait autour d'une table avec chants, rires, boissons. Nous étions très bien vus.
Mais l'époque était à "Siegfried", et non à un quelconque Bacchus, et nous nous sentions un peu frustrés d'être de cet Arbeitdienst sans arborer aucune décoration, sans signe distinctif : alors nous rêvions à l'armée combattante, même avec un peu d'inquiétude de l'inconnu. Nous voulions troquer nos pelles et nos balais contre des armes plus sérieuses. A l'époque, j'avais de grands moments de solitude, je me trouvais dans un pays dont je ne connaissais pas la langue, qui me faisait réfléchir sur moi-même. Mais rapidement, on était repris par la cadence de l'époque : pas une minute de libre, apprendre, apprendre ...Je m'acclimatais peu à peu, jusqu'à ce qu'on nous amène en Pologne pour un entraînement plus sérieux. Au début j'ai fait partie de l'organisation de transport Fahrentruppe et, de ce fait, nous roulions vers Stalingrad. La ville est tombée avant que nous l'atteignions mais nous connaissions les difficultés de l'hiver.
AG : Vous avez donc fait partie de ces unités qui ont essayé de ravitailler la ville assiégée, un effort considérable en la matière.
GS : Tout était conditionné pour ça : les chemins de fer, les routes impraticables, qu'il faut remettre en état ou débloquer sur des kilomètres, en employant les populations locales et sans grand repos pour tous. C'était une guerre au-dessus des moyens de l'Allemagne. Considérez les distances invraisemblables, celà représentait des jours et des nuits de circulation impossible. Les attelages hippomobiles restaient sur place pour permettre de dégager les camions qui étaient utilisés sur les plus longues distances. Les russes étaient d'ailleurs à la même enseigne. Ils avaient les mêmes distances à parcourir, des moyens mécaniques encore plus rares, du moins au début, ils se déplaçaient à pied et on dû souffir un martyre insensé. Je ne pense pas qu'à nous dans cette affaire.
AG : Quelle impression vous a fait ce film ?
GS : Je ne l'ai mis en route qu'avec une certaine appréhension, car je pensais encore à un couplet de propagande anti-nazie comme il en fleurit partout. Donc, je ne me faisais aucune illusion. Je l'ai vu en version originale ce qui rend mieux l'odeur et le particularisme des choses, sans pouvoir tout suivre car j'ai un peu perdu dans cette langue. Certes il y a des couplets qui ne sont pas en faveur des soldats allemands qui ont donné tant d'eux-mêmes dans cette batailles, mais les images m'ont frappé à un tel point qu'elles m'ont empêché de dormir la nuit qui a suivi. C'est d'un réalisme stupéfiant et je n'ai jamais imaginé Stalingrad autrement.
J'ai fait un rapprochement avec les périodes que j'ai connues par la suite et dont certaines ont atteint l'intensité de Stalingrad. Notamment les combats de rues au début. J'ai été bouleversé par les images, je ne faisais plus attention aux commentaires. Vous savez, j'ai connu la guerre et les mots étaient rares. Nous n'avions que l'inquiétude pour meubler le temps libre, que le sommeil pour retrouver un peu de force : les conversations étaient rares et portaient sur des choses totalement anodines.
Bien sûr, on nous présente ce qu'il y avait de plus mauvais : les plus mauvais officiers, les soldats les moins convaincus, la douleur des trahisons et des abandons. C'est la chanson que j'attendais et je n'ai pas été surpris. Mais ce qui m'a captivé, ce sont les images parce que le metteur en scène, très bien conseillé, a rendu ces moments avec un réalisme extraordinaire. C'est vraiment l'atmosphère.
(Sajer indique que le film est exact au niveau de l'uniformologie.)
AG : Je pense à la scène du train où la troupe monte vers Stalingrad : il y a un enthousiasme, la certitude du lendemain, les projets de mise valeur des terres attribuées. Qu'en pensez-vous ?
GS : C'était exact. J'étais dans le secteur sud. J'ai vu des soldats allemands sortir des rangs pour mettre un peu de terre dans un sachet à remettre au service d'analyse car on nous avait expliqué que la colonisation de ce pays serait fait par les allemands. Et les soldats, simples paysans en uniformes, y croyaient. Moi, je n'étais pas passionné par ce problème, je me repaissais des paysages. Je n'oublierai jamais les champs de marguerites, l'immensité, la steppe libre devant nous. Un paysage angoissant par certains aspects : on voyait arriver les orages de très loin, les rideaux de pluie nous passaient dessus et on séchait au grand soleil en marquant toujours le pas. Un pays vide, cultivé surtout autour des agglomérations et sinon en friche partout. Pour en revenir à la liesse manifestée par la troupe d'assaut montant au front, c'est une chose que les troupes ont connue : on noie son inquiétude dans les chants et les libations, on enivsage une victoire fêtée au champagne, avec des femmes et banquets, que sais-je moi ? En tout cas on ne pensait pas au pillage, surtout parce qu'il y avait, en général, rien à piller.
AG : Le film donne une double vision du soldat allemand : des gens inconscients et des gens peureux qui ne veulent pas monter à l'assaut. Un sous-officier casse sa plaque d'identité préventivement ...Qu'en pensez-vous ?
GS : Cette partie m'a un peu choqué. Je comprends la lâcheté : même sous la menace, on ne veut pas y aller ! Moi-même j'ai voulu me tirer une balle dans la tête en Bessarabie parce que ce n'était plus supportable. L'enthousiasme des autres, par contre, voulant monter à l'assaut, ça existe dans les premières heures. Par la suite, chacun prend des précautions pour survivre. L'instinct de conservation est plus fort que tout. Sinon personne ne bougerait. Oui, il y avait des fous (ou des héros si vous voulez). J'en ai connus. Ils s'exposaient dans des conditions invraisemblables. Surtout dans les comabts de rues qui sont les plus impitoyables, car il n'y avait pas de lignes précises.
Même l'artillerie ne peut pas intervenir car il faudrait une signalisation qui est impossible. C'est un jeu tellement serré, que les mots sont insuffisants pour décrire l'atmosphère, la tension qui passe par des moyens de crispation les plus inouïs et la désinvolture, la décontraction à certains autres, quand on s'aperçoit qu'il n'y a plus rien à faire. Mais je ne crois pas à la fleur au fusil, cela existe dans les premiers temps d'un conflit mais cela ne dure pas.
AG : Ce qui frappe, c'est que l'on montre l'armée allemande non solidaire, composée de gens pensant "chacun pour soi".
GS : Oui, et je ne comprends pas cela : car la seule chose qui a permis à l'armée allemande de tenir si longtemps et dans des conditions épouvantables, c'est justement cette solidarité, cette foi dans le bloc, sinon cela se serait passé comme en 40 dans l'armée française. Comment peut-on imaginer qu'une armée de débauchés, d'égoïstes et de couards puisse tenir un front si étendu. La cohésion qui existait est la seule explicaiton à la résistance de l'armée allemande qui combattait le monde entier.
AG : Et le cas de l'officier qui n'est pas en état d'être décoré ? On ne le décore pas ...
GS : Peut-être est-il possible que cela ait existé. On montre toujours des cas sordides. Moi j'ai connu un sous-officier qui refusait d'être décoré parce qu'il estimait qu'il n'en avait pas assez fait. Prenez l'exemple du film "Le bateau". On a été prendre l'U-96, un sous-marin sans histoire qui n'a même pas été détruit. On n'a pas montré Kretschmer ou Prien et des cas de bravoure presque incroyables. On veut démontrer que cette bravoure ne peut exister que dans le camp adverse, ce n'est ni juste ni charitable.
AG : Parlons des Russes. On les montre très généreux, une femme très patriote, des populations civiles qui souffrent et qui souffrent de la présence allemande.
GS : Nous avons recueilli des soldats soviétiques dans un état déplorable : des types gelés, affamés, riant parfois aux éclats sans raison. La première chose qui apparaissait, c'est l'entraide. La guerre qui développe une cruauté parfois abominable, se montrait plein de fraternité. J'ai vu partager le peu que nous avions avec des russes prisonniers, pleurant comme des enfants. Je ne vois pas un soldat au monde tirer dans la tête de ces soldats, ce n'est pas possible. Après la bagarre, la chance d'en être sorti fait qu'il y a une solidarité entre les combattants. J'ai passé des heures sous une pluie battante, sous nos ponchos, avec des soldats russes souriants et parlant une langue que je ne connaissais pas. Je leur aurais donné n'importe quoi pour les rassurer. On venait d'échapper à la tourmente, cela suffisait pour partager, pour exorciser à jamais les heures terribles que nous venions de vivre. Les hommes s'aperçoivent de l'absurdité de ce qui vient de se passer. On s'aperçoit que l'on est tous les deux en vie et cela dépasse tous les cadres politiques : on est prêts à faire un frère du plus dément de nos ennemis. On se retrouve comme deux épaves échappées de la tourmente.
AG : Donc, les russes massacrés à coup de crosse, cela vous semble impossible ?
GS : Mais non, il peut toujours se trouver un excité ou quelqu'un ayant un compte à régler qui ait commencé à frapper des prisonniers : cela existe dans tous les conflits. J'ai connu un soldat allemand qui avait attaché une grenade dégoupillée à la ceinture d'un prisonnier russe : il a été arrêté pour cela, mais il expliquait qu'ayant été fait prisonnier par les russes, ces derniers enfonçaient des cartouches dans le crâne de ses camarades. Moi-même j'ai reçu des coups de crosse sur les pieds à l'exercice parce que je n'allais pas assez vite pour passer d'une pièce d'artillerie à une autre, ce n'est pas pour ça que je disqualifie l'ensemble.
On monte en épingle des choses comme ça : c'est la mauvaise foi des juges actuels. Quant à moi, je suis tout disposé à aller boire un verre avec un ancien combattant russe.
AG : On montre les russes très patriotes. Y avait-il aussi chez eux un système de contrainte au combat ?
GS : Les russes sont des patriotes et le restent dans des conditions difficiles, même au goulag. Par contre, dans ces moments d'horreur, il n'est plus question de patriotisme. Dans l'action, il n'y a que la terreur d'y passer et c'est cela qui crée des liens entre les adversaires. Les allemands étaient aussi des patriotes et je pense sincèrement que les russes l'étaient aussi. Par contre, je peux vous citer le cas de russes qui nous aidaient, puis un beau jour disparaissaient. Mais ils revenaient une semaine après parce qu'ils n'avaient pas trouvé mieux et que leurs gamelles étaient vides.
AG : Dans le film, les allemands combattent dans l'ignorance et sous la contrainte alors que l'on montre les russes agissant par patriotisme.
GS : les russes voyaient leur pays envahi, ceci peut expliquer cela. Mais on n'empêchait pas des prisonniers de dénoncer aux allemands les commissaires politiques russes qui les avaient malmenés. Je ne comprends pas pourquoi ils l'auraient fait s'ils n'avaient pas de bonnes raisons de le faire. Les allemands, un peu surpris, les remettaient aux services spéciaux. Maintenant tout dépendait du degré de politisation des unités qui s'affrontaient. Côté allemand, il n'y avait pas d'unité SS à Stalingrad.
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« Je savais que nous devions passer par ces mauvais moments, pour ensuite connaître une humanité bienveillante. C’est du moins ce que nous avait dit notre Führer Adolf Hitler. Rien de cela n’existe. Qu’il repose en paix. Je ne lui en veux pas plus à lui qu’à tous les autres grands dirigeants de ce monde. Lui, au moins, bénéficie du doute puisqu’il n’a pas eu l’occasion d’établir ces lendemains de victoire. Tandis que les autres, qui ont organisé leur petite paix grelottante aux quatre coins du monde, les autres qui, stupidement hantés par une frousse injustifiée, et au nom d’une évolution éducatrice, ont laissé aux primates du globe l’occasion d’allumer un peu partout des incendies menaçants, ces autres-là peuvent être jugés.
Des commerçants pendables. Des commerçants qui ne pouvant plus vendre de nègres, ont alors trouvé une astuce presque aussi rentable et qui vendent à présent les blancs aux nègres ! Tout ceci enrobé dans une petite politique mielleuse de vieille femme. Une politique qui ne prend pas position.
Sait-on jamais ? Le vent peut tourner. Evidemment, dans l’attitude de Hitler ou de Mussolini il y avait un autre style. Ceux-là se permirent de dire non aux vieilles convenances. A tous les potentats : industriels, francs-maçons, juifs ou culs-bénits. A cette époque, tous ces indolents étaient comme des carpettes : fous d’inquiétude devant leurs tirelires dans lesquelles le chef d’orchestre Hitler puisait à deux mains. Cela, évidemment, les rendait blêmes de voir gaspiller tout cet argent pour réaliser un grand opéra. Alors, les spectateurs chiasseux et apeurés grimpèrent sur la scène et étouffèrent le metteur en scène prodigue. Mais ils ne connaissent pas la paix. Les coliques les travaillent sans arrêt. Ils sont à la merci du premier chef de musique, noir ou jaune qui risque de les faire danser une autre danse. Mais, cette danse-là ne sera pas européenne et ils ne comprendront pas. »
Dernière édition par MOBY37 le 30/6/2010, 12:22, édité 2 fois