Archontes, flyers, portails organiques, Gris... ces entités dont parlent les gnostiques, les chamanes ou les ufologues présentent de troublantes similitudes. Mais la plupart des auteurs s'accordent sur le caractère limité de leur pouvoir et la prévalence de notre libre-arbitre.
L'anthropologue Carlos Castaneda, sur la base des enseignements du sorcier yaqui don Juan, parle de l'influence sur l'homme d'une entité prédatrice non organique et parasitaire qu'il désigne sous le terme de « flyer », c'est-à-dire « planeur ». Les entités de ce type ont une existence objective pour les chamanes de la tradition toltèque et nous pouvons les voir dans certains états de conscience atteints à force de ténacité et de discipline : « Les sorciers de l'Ancien Mexique... ont découvert quelque chose de transcendant... Ils ont découvert que nous avons un compagnon de vie. Venu des profondeurs du cosmos, un prédateur est là, qui toute notre vie nous maintient sous son emprise. Il a su nous rendre faibles et dociles. Il étouffe toute velléité de protestation ou d'indépendance et nous empêche de vivre librement », écrit Castaneda dans Le Voyage définitif (Éditions du Rocher, 1998).
Des cultivateurs d'émotions humaines
Ces « lourdes ombres noires », comme les appelle Castaneda, sont des entités parasitaires d'une autre dimension qui consomment certaines de nos émotions humaines comme nous consommons de la nourriture. Ils se délectent de ce que les sorciers mexicains perçoivent chez nous comme étant « une couche brillante de conscience... » « C'est pourquoi nous étions une proie facile pour le mode de conscience différent, plus pesant du prédateur... Cette étroite bande de conscience était le siège de l'auto-contemplation dans laquelle l'homme était irrémédiablement piégé », explique don Juan à un Carlos Castaneda stupéfait. Ces « flyers » cultivent chez l'homme les émotions dont ils sont friands, cette manière dont notre mental travaille, centré sur lui-même : « Ils ont besoin de nous pour se nourrir et c'est pour cela qu'ils nous pressurent implacablement », affirme don Juan. « Exactement comme nous qui élevons des poulets pour les manger, ils nous élèvent dans des poulaillers humains pour ne jamais manquer de nourriture ». Comme ils se délectent de nos peurs, de notre agressivité, ils les cultivent et les suscitent en nous prêtant leur mode de fonctionnement. Voilà ce qu'en dit encore don Juan : « Ce sont les prédateurs... qui nous ont imposé nos systèmes de croyance, nos idées sur le bien et le mal, nos moeurs sociales. Ce sont eux qui suscitent nos espoirs et nos attentes, nos rêves de succès ou notre peur de l'échec, eux encore qui insufflent dans notre esprit convoitise, avidité et lâcheté et qui le rendent prétentieux, routinier et égocentrique... Ils ont accompli une manoeuvre extraordinaire, extraordinaire bien sûr sur un plan stratégique, mais horrible du point de vue de ceux qui en sont victimes. Ils nous ont donné leur esprit ! Tu m'entends ? Les prédateurs ont remplacé notre esprit par le leur qui est bizarre, incohérent, grincheux, et hanté par la peur d'être percé à jour... ».
Incontournables, mais pas insurmontables
Dans un même ordre d'idées, don Juan résume en une phrase ce que peut représenter pour l'homme l'expérience de la conscience et de la lutte contre le prédateur : « Nous sommes des sondes énergétiques douées de conscience... que l'univers a créées pour prendre conscience de lui-même. Les planeurs constituent pour nous un défi auquel nous ne pouvons nous soustraire. Nous ne devons pas les mésestimer. Nous devons les vaincre pour que l'univers laisse les êtres humains poursuivre leur existence » (Carlos Castaneda, Le voyage définitif). Et une façon de les vaincre consiste à donner de moins en moins d'importance à l'ego, à ce que Castaneda appelle « l'auto-contemplation », c'est-à-dire ce dialogue mental permanent alimenté par des émotions telles que l'envie, le manque, la jalousie, la peur... Alors, petit à petit, le prédateur se désintéressera de nous. Cette manière de donner le moins d'importance possible à l'ego est très voisine du système de pensée bouddhiste. C'est une façon de restaurer notre connexion avec la source créatrice de la conscience.
Un pouvoir limité
Et Lash de fortement nuancer : « Les archontes influencent la façon dont vous percevez le monde. Ils n'influencent pas le monde en lui-même. La puissance première du monde dans lequel nous vivons s'avère être la Divinité qui réside dans notre planète, l'intelligence de Gaïa, appelée Sophia par les gnostiques. Si vous vous alignez sur l'intelligence de Gaïa, vous ne percevez plus le monde comme un endroit investi par la peur et la prédation mais comme un monde de beauté, de bonté et de magie ». L'humanité ne peut être surpassée par les archontes, conclut John Lash, mais nous pouvons abdiquer. À savoir qu'ils pourraient nous avoir à l'usure grâce à une sorte de guerre psychique.
Des entités psychiques
À l'instar de Castaneda, Jacques Vallée voit derrière l'intervention extraterrestre un phénomène d'ordre spirituel et donc des créatures inorganiques qui se manifestent essentiellement au niveau de notre psyché. « C'est une nouvelle forme de conscience qui émerge et qui arrive à manipuler notre perception de la réalité... » affirme-t-il dans Confrontations. Nous les percevions dans les récits d'autrefois comme des « démons », mais aussi des anges, des succubes, les « djinns » de la tradition islamique. Ce sont également les êtres féeriques, les gnomes, les lutins des sagas irlandaises et nordiques. La manière dont ces entités se manifestent évolue avec nos valeurs sociales, culturelles et notre savoir technologique. Dans son livre Enquête sur les enlèvements extraterrestres, la journaliste, française Marie-Thérèse de Brosses constate : « Il peut y avoir des univers parallèles et des formes de conscience fractale qui envahissent périodiquement notre réalité ». Ces entités issues d'univers parallèles manipulent notre conscience ainsi que notre espace-temps car c'est essentiellement le moyen qu'elles ont trouvé pour communiquer avec nous.
Deux sources du Mal
Les religions judéo-chrétiennes affirment que le bien et le mal sont deux valeurs antagonistes absolues et autonomes qui proviennent de la même source. Dans ce contexte, le Mal est une entité toute puissante que Dieu a créé dans le cadre de sa colère divine, ce qui fait de Dieu, une étonnante divinité siège de tendances en violentes oppositions. Pour les gnostiques, le bien et le mal ne proviennent pas de la même source. Le mal est issu de l'expérience humaine provoquée par la superposition de deux systèmes perceptuels. Ce second système de perception qui s'adosse au premier, est celui généré par les archontes, par l'erreur. Il nous appartient donc de percevoir derrière l'hologramme 3D de la matrice, la véritable réalité, à l'instar de Neo, le héros de la trilogie Matrix qui doit se déconnecter du système de réalité virtuelle pour comprendre la nature du réel.
Daniel Meurois-Givaudan parle aussi d'hologramme, de réalité à deux sources, mais exprime avec ces concepts un autre ordre des choses : « La conscience de vie, le relief de celle-ci naît des jeux d'interférence produits par le mariage de deux faisceaux lumineux. Le premier provient en droite ligne de la Puissance Génératrice - Dieu - alors que le deuxième est réfléchi par la création visée par le premier faisceau. À la façon d'un hologramme, Dieu est constitué par une infinité d'images ou de présences qui sont toutes à son image. L'un n'existe pas sans l'autre, l'un appelle l'autre et l'implique complètement dans son mouvement ». En d'autres termes, « Dieu » ou encore la « Source » expérimente une infinité d'états d'âme par notre entremise dans un jeu holographique infini de reflets. Exister revient à expérimenter progressivement le reflet de ce rayon « divin ».
Notre meilleur enseignant
Pour Daniel Meurois-Givaudan comme pour nombre d'auteurs, le mal n'est pas une entité toute puissante et autonome. L'existence du « mal » et sa genèse sont le fruit d'un autre concept primordial dans le principe de création : celui du libre-arbitre. Selon cet auteur, même l'erreur a le droit d'exister dans l'univers. Elle est partie prenante dans le processus de création et d'affinement d'une âme. Toute chose reçoit la liberté d'être. « Je vous l'annonce, vous êtes l'énergie et le moteur de ce vent par lequel Satan prend forme... jusqu'à vous façonner vous-mêmes. Issu du principe de liberté, l'Adversaire est maintenant devenu le fruit de vos carences en Amour, constamment entretenu par la sève de vos petitesses. Il est comme un gigantesque réservoir de venin que vous remplissez à chacune de vos bassesses puis dans lequel vous plongez votre coupe à chaque fois que, par vos orgueils, vos colères et aussi vos peurs en esprit et en actes, vous vous séparez du Tout. Ainsi, je vous l'affirme, Satan est un peu de vous tant que vous résistez au sentiment d'union totale avec mon Père dans l'Infini... votre Père », peut-on lire dans Les Enseignements premiers du Christ (Éditions Le Perséa, Montréal, 2006). Ainsi, le « Diable » n'est rien d'autre que « le reflet de vos désordres et le fruit de votre expérimentation de la liberté » (Daniel Meurois-Givaudan, Comment Dieu devient Dieu, une biographie collective, Éditions Le Perséa, 2005). Ce principe de liberté concerne par conséquent toutes les formes de conscience, toutes les formes de vie, même les plus inimaginables, avec lesquelles nous pouvons entrer en interaction... et qui ne seront également que le reflet de ce que nous pouvons être et des stratégies adoptées pour la vie et la survie. Et ce que nous appelons « le mal » pourrait être notre meilleur enseignant, notre défi le plus formateur.
À la veille d'une mutation ?
Le message des religions judéo-chrétiennes revisité par le Nouvel Âge concorde en partie avec les assertions selon lesquelles nous serions dans une période charnière qui nous mènera vers un immense basculement que certains tentent de situer dans le temps : la date de 2012 est régulièrement évoquée. Plusieurs « interprétations » coexistent à propos de cette date et de la nature de ce basculement. Il y a la version « apocalyptique » et messianique qui parle de « fin des temps », de punitions et de rétributions, d'élus et de damnés. Les groupes évangéliques surfent sur la vague « 2012 » pour nous persuader de la justesse de leurs visions. Il existe une autre version, moins « dramatique » selon laquelle nous sommes effectivement à une période charnière, la fin d'un temps, d'une époque, mais il ne sert à rien de tenter de la dater. Il est plutôt question d'une sorte de grand balancier cosmique, d'une mécanique d'évolution dans laquelle, lors des cycles de transformations, les événements s'accélèrent et s'intensifient pour conférer à l'histoire un cours de plus en plus violent et débridé.
Par contre, si nous « croyons » en l'émergence d'une apocalypse, le scénario que nous avons imaginé finira bien par prendre forme. Tout est donc une question de perception personnelle. Il en va de même pour ce que Daniel Meurois-Givaudan nomme « l'adversaire ». Il pourrait prendre le visage que nous voudrons bien lui donner.
(Extrait de Des prédateurs psychiques parmi nous. Par Karma One, 2007.)
L'anthropologue Carlos Castaneda, sur la base des enseignements du sorcier yaqui don Juan, parle de l'influence sur l'homme d'une entité prédatrice non organique et parasitaire qu'il désigne sous le terme de « flyer », c'est-à-dire « planeur ». Les entités de ce type ont une existence objective pour les chamanes de la tradition toltèque et nous pouvons les voir dans certains états de conscience atteints à force de ténacité et de discipline : « Les sorciers de l'Ancien Mexique... ont découvert quelque chose de transcendant... Ils ont découvert que nous avons un compagnon de vie. Venu des profondeurs du cosmos, un prédateur est là, qui toute notre vie nous maintient sous son emprise. Il a su nous rendre faibles et dociles. Il étouffe toute velléité de protestation ou d'indépendance et nous empêche de vivre librement », écrit Castaneda dans Le Voyage définitif (Éditions du Rocher, 1998).
Des cultivateurs d'émotions humaines
Ces « lourdes ombres noires », comme les appelle Castaneda, sont des entités parasitaires d'une autre dimension qui consomment certaines de nos émotions humaines comme nous consommons de la nourriture. Ils se délectent de ce que les sorciers mexicains perçoivent chez nous comme étant « une couche brillante de conscience... » « C'est pourquoi nous étions une proie facile pour le mode de conscience différent, plus pesant du prédateur... Cette étroite bande de conscience était le siège de l'auto-contemplation dans laquelle l'homme était irrémédiablement piégé », explique don Juan à un Carlos Castaneda stupéfait. Ces « flyers » cultivent chez l'homme les émotions dont ils sont friands, cette manière dont notre mental travaille, centré sur lui-même : « Ils ont besoin de nous pour se nourrir et c'est pour cela qu'ils nous pressurent implacablement », affirme don Juan. « Exactement comme nous qui élevons des poulets pour les manger, ils nous élèvent dans des poulaillers humains pour ne jamais manquer de nourriture ». Comme ils se délectent de nos peurs, de notre agressivité, ils les cultivent et les suscitent en nous prêtant leur mode de fonctionnement. Voilà ce qu'en dit encore don Juan : « Ce sont les prédateurs... qui nous ont imposé nos systèmes de croyance, nos idées sur le bien et le mal, nos moeurs sociales. Ce sont eux qui suscitent nos espoirs et nos attentes, nos rêves de succès ou notre peur de l'échec, eux encore qui insufflent dans notre esprit convoitise, avidité et lâcheté et qui le rendent prétentieux, routinier et égocentrique... Ils ont accompli une manoeuvre extraordinaire, extraordinaire bien sûr sur un plan stratégique, mais horrible du point de vue de ceux qui en sont victimes. Ils nous ont donné leur esprit ! Tu m'entends ? Les prédateurs ont remplacé notre esprit par le leur qui est bizarre, incohérent, grincheux, et hanté par la peur d'être percé à jour... ».
Incontournables, mais pas insurmontables
Dans un même ordre d'idées, don Juan résume en une phrase ce que peut représenter pour l'homme l'expérience de la conscience et de la lutte contre le prédateur : « Nous sommes des sondes énergétiques douées de conscience... que l'univers a créées pour prendre conscience de lui-même. Les planeurs constituent pour nous un défi auquel nous ne pouvons nous soustraire. Nous ne devons pas les mésestimer. Nous devons les vaincre pour que l'univers laisse les êtres humains poursuivre leur existence » (Carlos Castaneda, Le voyage définitif). Et une façon de les vaincre consiste à donner de moins en moins d'importance à l'ego, à ce que Castaneda appelle « l'auto-contemplation », c'est-à-dire ce dialogue mental permanent alimenté par des émotions telles que l'envie, le manque, la jalousie, la peur... Alors, petit à petit, le prédateur se désintéressera de nous. Cette manière de donner le moins d'importance possible à l'ego est très voisine du système de pensée bouddhiste. C'est une façon de restaurer notre connexion avec la source créatrice de la conscience.
Un pouvoir limité
Et Lash de fortement nuancer : « Les archontes influencent la façon dont vous percevez le monde. Ils n'influencent pas le monde en lui-même. La puissance première du monde dans lequel nous vivons s'avère être la Divinité qui réside dans notre planète, l'intelligence de Gaïa, appelée Sophia par les gnostiques. Si vous vous alignez sur l'intelligence de Gaïa, vous ne percevez plus le monde comme un endroit investi par la peur et la prédation mais comme un monde de beauté, de bonté et de magie ». L'humanité ne peut être surpassée par les archontes, conclut John Lash, mais nous pouvons abdiquer. À savoir qu'ils pourraient nous avoir à l'usure grâce à une sorte de guerre psychique.
Des entités psychiques
À l'instar de Castaneda, Jacques Vallée voit derrière l'intervention extraterrestre un phénomène d'ordre spirituel et donc des créatures inorganiques qui se manifestent essentiellement au niveau de notre psyché. « C'est une nouvelle forme de conscience qui émerge et qui arrive à manipuler notre perception de la réalité... » affirme-t-il dans Confrontations. Nous les percevions dans les récits d'autrefois comme des « démons », mais aussi des anges, des succubes, les « djinns » de la tradition islamique. Ce sont également les êtres féeriques, les gnomes, les lutins des sagas irlandaises et nordiques. La manière dont ces entités se manifestent évolue avec nos valeurs sociales, culturelles et notre savoir technologique. Dans son livre Enquête sur les enlèvements extraterrestres, la journaliste, française Marie-Thérèse de Brosses constate : « Il peut y avoir des univers parallèles et des formes de conscience fractale qui envahissent périodiquement notre réalité ». Ces entités issues d'univers parallèles manipulent notre conscience ainsi que notre espace-temps car c'est essentiellement le moyen qu'elles ont trouvé pour communiquer avec nous.
Deux sources du Mal
Les religions judéo-chrétiennes affirment que le bien et le mal sont deux valeurs antagonistes absolues et autonomes qui proviennent de la même source. Dans ce contexte, le Mal est une entité toute puissante que Dieu a créé dans le cadre de sa colère divine, ce qui fait de Dieu, une étonnante divinité siège de tendances en violentes oppositions. Pour les gnostiques, le bien et le mal ne proviennent pas de la même source. Le mal est issu de l'expérience humaine provoquée par la superposition de deux systèmes perceptuels. Ce second système de perception qui s'adosse au premier, est celui généré par les archontes, par l'erreur. Il nous appartient donc de percevoir derrière l'hologramme 3D de la matrice, la véritable réalité, à l'instar de Neo, le héros de la trilogie Matrix qui doit se déconnecter du système de réalité virtuelle pour comprendre la nature du réel.
Daniel Meurois-Givaudan parle aussi d'hologramme, de réalité à deux sources, mais exprime avec ces concepts un autre ordre des choses : « La conscience de vie, le relief de celle-ci naît des jeux d'interférence produits par le mariage de deux faisceaux lumineux. Le premier provient en droite ligne de la Puissance Génératrice - Dieu - alors que le deuxième est réfléchi par la création visée par le premier faisceau. À la façon d'un hologramme, Dieu est constitué par une infinité d'images ou de présences qui sont toutes à son image. L'un n'existe pas sans l'autre, l'un appelle l'autre et l'implique complètement dans son mouvement ». En d'autres termes, « Dieu » ou encore la « Source » expérimente une infinité d'états d'âme par notre entremise dans un jeu holographique infini de reflets. Exister revient à expérimenter progressivement le reflet de ce rayon « divin ».
Notre meilleur enseignant
Pour Daniel Meurois-Givaudan comme pour nombre d'auteurs, le mal n'est pas une entité toute puissante et autonome. L'existence du « mal » et sa genèse sont le fruit d'un autre concept primordial dans le principe de création : celui du libre-arbitre. Selon cet auteur, même l'erreur a le droit d'exister dans l'univers. Elle est partie prenante dans le processus de création et d'affinement d'une âme. Toute chose reçoit la liberté d'être. « Je vous l'annonce, vous êtes l'énergie et le moteur de ce vent par lequel Satan prend forme... jusqu'à vous façonner vous-mêmes. Issu du principe de liberté, l'Adversaire est maintenant devenu le fruit de vos carences en Amour, constamment entretenu par la sève de vos petitesses. Il est comme un gigantesque réservoir de venin que vous remplissez à chacune de vos bassesses puis dans lequel vous plongez votre coupe à chaque fois que, par vos orgueils, vos colères et aussi vos peurs en esprit et en actes, vous vous séparez du Tout. Ainsi, je vous l'affirme, Satan est un peu de vous tant que vous résistez au sentiment d'union totale avec mon Père dans l'Infini... votre Père », peut-on lire dans Les Enseignements premiers du Christ (Éditions Le Perséa, Montréal, 2006). Ainsi, le « Diable » n'est rien d'autre que « le reflet de vos désordres et le fruit de votre expérimentation de la liberté » (Daniel Meurois-Givaudan, Comment Dieu devient Dieu, une biographie collective, Éditions Le Perséa, 2005). Ce principe de liberté concerne par conséquent toutes les formes de conscience, toutes les formes de vie, même les plus inimaginables, avec lesquelles nous pouvons entrer en interaction... et qui ne seront également que le reflet de ce que nous pouvons être et des stratégies adoptées pour la vie et la survie. Et ce que nous appelons « le mal » pourrait être notre meilleur enseignant, notre défi le plus formateur.
À la veille d'une mutation ?
Le message des religions judéo-chrétiennes revisité par le Nouvel Âge concorde en partie avec les assertions selon lesquelles nous serions dans une période charnière qui nous mènera vers un immense basculement que certains tentent de situer dans le temps : la date de 2012 est régulièrement évoquée. Plusieurs « interprétations » coexistent à propos de cette date et de la nature de ce basculement. Il y a la version « apocalyptique » et messianique qui parle de « fin des temps », de punitions et de rétributions, d'élus et de damnés. Les groupes évangéliques surfent sur la vague « 2012 » pour nous persuader de la justesse de leurs visions. Il existe une autre version, moins « dramatique » selon laquelle nous sommes effectivement à une période charnière, la fin d'un temps, d'une époque, mais il ne sert à rien de tenter de la dater. Il est plutôt question d'une sorte de grand balancier cosmique, d'une mécanique d'évolution dans laquelle, lors des cycles de transformations, les événements s'accélèrent et s'intensifient pour conférer à l'histoire un cours de plus en plus violent et débridé.
Par contre, si nous « croyons » en l'émergence d'une apocalypse, le scénario que nous avons imaginé finira bien par prendre forme. Tout est donc une question de perception personnelle. Il en va de même pour ce que Daniel Meurois-Givaudan nomme « l'adversaire ». Il pourrait prendre le visage que nous voudrons bien lui donner.
(Extrait de Des prédateurs psychiques parmi nous. Par Karma One, 2007.)