Anti Nouvel Ordre Mondial

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    ECRIVEZ A VOS ELUS !

    GarfieldLove
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    Nombre de messages : 2641
    Date d'inscription : 27/03/2008

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    Message  GarfieldLove 3/10/2008, 07:56

    Ecrire une lettre à vos élus peut-être une façon efficace de déclarer votre non consentement, c'est aussi une occasion d'élever le niveau de conscience du public. Vous trouverez ci-joint une lettre type rédigée par le GRESSO (Durreder, Holbecq, Chouard, ..), sentez vous libre de la copier et de la transmettre. Pour une liste de vos députés, visitez: La liste officielle de l'assemblé nationale. Bien entendu nous recommandons également de transmettre une copie de votre lettre au maire de votre ville, au conseiller regional, aux ministres, au président, aux institutions européennes, etc..


    Émetteur (nom et adresse)
    Lieu date
    Nom et adresse du destinataire

    Cher Elu,

    Mr……. J’ai une question essentielle à vous poser…

    Comme vous, sans doute, je me sens très concerné par la dégradation des conditions de vie sur notre planète. Pourtant, en dépit des bonnes intentions, et quelles que soient les mesures prises par les gouvernements successifs depuis une trentaine d’années, la situation globale ne cesse de se détériorer : déploiement d’une dynamique qui favorise la croissance d’îlots peuplés d’une élite cumulant fortune, pouvoirs et privilèges, au milieu d’un océan grandissant de misère, d’injustice sociale, d’exclusion, bref de souffrances génératrices de violences sous toutes ses formes, tout cela sur fond de menace écologique pressante. Comment expliquer une telle impuissance à une époque où, paradoxalement, l’humanité n’a jamais disposé d’autant de connaissances et de moyens technologiques?

    À vrai dire la situation est purement absurde: qu’il s’agisse de l’emploi, la santé, l’éducation, l’énergie, l’alimentation, etc. nous n’avons pas une, mais un vaste choix de solutions possibles.
    Sur quoi butte-t-on ? Sur le manque d’argent qui permettrait de mettre en oeuvre ces solutions. Car on ne meurt pas de faim faute de nourriture, on meurt de faim faute de l’argent qui permettrait d’y accéder. On ne meurt pas de maladie faute de médicaments, on meurt faute de pouvoir les acheter ; on n’est pas au chômage faute d’emploi, on y est faute de pouvoir rémunérer le travail. Et ainsi de suite…
    Alors, tous les efforts portent sur la recherche d’une croissance forte qui serait, dit-on, la seule méthode susceptible d’apporter les ressources financières suffisantes pour relever les défis de notre temps. Mais n’est-ce pas vouloir éteindre l’incendie avec de l’essence quand on sait que le plus grand danger qui menace la planète vient justement des dommages collatéraux causés par la croissance ? N’est-ce pas aussi ignorer que la nature de l’argent moderne permettrait, si on le voulait vraiment, de l’émettre à la hauteur de ce que l’urgence humanitaire et écologique exige ? Si vous êtes renseigné(e), et vous êtes à une place qui vous permet de l’être plus que tout autre, vous n’êtes pas sans savoir ce qui suit :
    L’argent aujourd’hui n’est plus limité comme avant par une quantité de matière précieuse. Il est totalement dématérialisé depuis 1971. Il est créé et ne prend « existence » que par simple inscription dans une comptabilité bancaire. Les seules limites sont les règles que la société se donne.
    Il y a peu de temps encore (avant le 3 janvier 1973), la Banque de France avait le droit d’émettre en faveur des Collectivités - et en particulier de l’État - la monnaie nécessaire à financer leurs développements. Ainsi, pas d’intérêts ruineux puisque ces intérêts n’étaient dus qu’à la Banque de France et donc revenaient à l’ensemble de la collectivité au travers de sa banque nationale.
    Or, qui crée aujourd’hui cette monnaie dont nous avons collectivement tant besoin ?
    Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce sont les banques privées par le moyen du crédit.
    Que l’on puisse créer de l’argent à partir de rien sort tellement de nos schémas mentaux que nous refusons de le voir, d’autant plus que l’iceberg ne montre que sa partie émergée. Ce qui est visible, c’est l’utilisation de l’épargne. Il semble à l’évidence que les banques prêtent aux uns les sommes épargnées par d’autres. Et c’est vrai en partie. Quand l’État emprunte sur les marchés financiers, il y a bien derrière des investisseurs - banques, compagnies d’assurance, fonds de pension, particuliers - qui « achètent » de la dette publique avec des sommes épargnées.
    Mais la partie immergée de l’iceberg cache le fait que l’argent est devenu une dette par nature, car pour qu’il y en ait, il faut au préalable qu’il ait été créé lors d’un crédit. Ainsi, contrairement à ce que pense la plupart des gens, ce n’est pas l’épargne qui permet l’emprunt mais l’emprunt qui permet l’épargne.
    Dès lors, la vraie question est de déterminer QUI a LÉGITIMITÉ quant au pouvoir de créer la monnaie-crédit, dans quelles conditions et pour en faire quoi ?
    Le privé ? Dans ce cas, l’argent ne peut être créé que de manière sélective, sur des critères de rentabilité et de solvabilité au service prioritaire des actionnaires du système, sans souci de l’intérêt général.
    Le public ? Dans ce cas, l’argent peut être créé sur des critères d’intérêt commun.
    Force est de constater que malheureusement, aujourd’hui, sans débat public préalable, les Nations sont rabaissées au même rang que chacun de leurs citoyens. Elles sont obligées d’emprunter l’argent tiré initialement du néant auprès du privé et de payer de substantiels intérêts, ce qu’elles n’auraient pas à faire si elles exerçaient leur droit légitime d’émettre leur propre monnaie.
    Nous payons, bon an mal an, 40 milliards d’euros par an pour les seuls intérêts, ce qu’on appelle élégamment “le service de la dette”. C’est l’équivalent de 240 airbus A350, ou de 3 porte-avions “Charles de Gaulle. C’est prélever sur notre travail et notre production plus de 100 millions d’euros par jour, oui, par jour, et le transférer à ceux qui sont déjà les plus riches, eux qui, d’ailleurs, peuvent ainsi nous les reprêter, à nouveau contre intérêt… Et tandis que la richesse publique sert à gonfler chaque année un peu plus les poches des plus privilégiés, nous laissons se détériorer les services publics, nous supprimons des acquis sociaux et nous ne trouvons pas l’argent nécessaire aux investissements structurels qu’exigent la gravité et l’urgence des problèmes actuels !
    Imaginez-vous la force que nous aurions à notre disposition si les États pouvaient de nouveau mobiliser toutes les ressources de leurs Peuples pour affronter ensemble les terribles problèmes que connaît notre planète, au lieu de s’éreinter à chercher une vaine croissance qui ne profite de toute façon qu’à la minorité la plus nantie ?
    Alors voici ma question :
    Pourquoi personne parmi nos représentants ne se lève pour pointer le ridicule et le scandale d’une situation qui est à l’origine de la plupart des maux dont souffrent les peuples ?
    Si la vie de votre enfant était en jeu, accepteriez-vous de le laisser partir alors que tout est là pour le sauver? Eh bien oui, sa vie est en jeu ainsi que celle de tous les enfants de la Terre, et je pense que, comme moi, vous ne pouvez accepter l’idée de les condamner au seul motif de faire semblant d’ignorer que la cause essentielle des problèmes vient de ce que le pouvoir de création monétaire, revenant de droit aux Nations, a été abandonné au système bancaire privé.
    Je vous demande donc de me dire clairement quelle est votre position à ce sujet et ce que vous comptez faire concrètement pour que la création monétaire - au moins celle nécessaire à l’équipement et à l’investissement de la Nation et qui n’est donc pas inflationniste - soit reprise au privé et rendue au public, comme le suggèrent plusieurs économistes, afin que nous puissions mettre en œuvre, sans frein, toutes les ressources humaines et technologiques dont nous disposons pour répondre aux défis de notre temps. Et ne me répondez surtout pas que c’est chose impossible dans le système mondialisé actuel : les systèmes que nous construisons sont à l’image de ce que nous voulons. Voulez-vous un monde inféodé aux intérêts de la finance privée, ou un monde où vos enfants pourront vivre libres, en paix, et dans une suffisance heureuse au milieu de peuples solidaires ? Les lois votées jusqu’à présent ont livré le monde aux banquiers… Si tel n’est pas votre choix, il faut en proposer d’autres.
    Comptant sur votre réponse et plus encore sur un réel engagement de votre part dans cette voie, je vous prie d’agréer mes salutations citoyennes.
    — Pour mémoire, un historique de l’évolution du droit de création monétaire depuis 1973:

    3 janvier 1973 - Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la Banque de France, nous trouvons en particulier cet Article 25 très court qui bloque toute possibilité d’avance au Trésor : «Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France». Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et ramène la Nation au même rang que n’importe lequel de ses citoyens. La dette publique trouve son origine précisément là.
    1976 - Sans aucune justification économique, sans débat public préalable, le Gouvernement de Raymond Barre décide que l’État paiera les intérêts de sa dette au-delà du taux d’inflation. Ce faisant, il place l’État au service des créanciers. Et l’on s’étonne du montant de la dette publique après trente-deux ans de ce régime?
    1992 - La gauche au pouvoir nous invite à ratifier par référendum, les yeux fermés, le traité de Maastricht qui précise en son article104 : «Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales” d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE, ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
    4 août 1993 - La loi n° 93.980 est votée. Cette loi donne son « indépendance» à la Banque de France et interdit à celle-ci, dans son article 3, d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics, de même que l’acquisition des titres de leur dette. L’État est désormais condamné par le plus haut niveau du droit à subir une charge non nécessaire d’intérêts.
    2008 - Alors que le Traité pour une Constitution Européenne, qui réaffirmait l’article 104 du Traité de Maastricht, était rejeté par une large majorité du peuple français lors du référendum de 2005, ce traité, remodelé dans la forme mais pas dans le fond et baptisé Traité de Lisbonne est cette fois ratifié par l’Assemblée Nationale
    N’oublions pas, dans ce parcours, la proposition de loi organique du député et économiste Tovy Grjebine, n° 157, enregistrée le 22 juillet 1981. Cette loi avait pour but de limiter le rôle de l’endettement dans la création de la monnaie et de permettre une nouvelle politique économique assurant la résorption du chômage et l’indépendance énergétique, en utilisant une technique de financement obtenu par le changement des contreparties monétaires. Cette loi qui aurait permis à la Nation de financer son développement sans s’endetter n’a pas été votée.


    Respectueusement votre,
    Un citoyen concerné

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