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    Suicides de paysans : en Inde (Scandale des OGM), en France, ...

    ziril
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    Message  ziril 7/11/2008, 18:20

    Nourriture mondiale : Des milliers de paysans indiens se suicident après avoir utilisé des OGM


    le Jeudi 6 novembre 2008

    Voici un article particulièrement alarmant sur les conséquences désastreuses de la politique agricole nouvel-ordre-mondialiste : Cet article relayé par les AMis de la Terre est paru début Novembre 2008 sur le journal britannique Daily Mail.

    Dans le même temps ou presque, les instances européennes (totalement pro-NWO) condamnaient la France pour son moratoire sur les OGM de maïs Monsanto…


    Par Christian Berdot

    Des milliers de paysans indiens se suicident après avoir utilisé des OGM


    Les partisans des OGM nous expliquent que ces “plantes extraordinaires” aident à lutter contre la pauvreté et la faim dans le monde. Au lieu de se contenter de lire les revues ou les rapports de l’industrie, Andrew Mallone est allé sur le terrain. Dans cet article, il nous raconte ce qu’il a vu en Inde : “En fait, comme le montre cette enquête, c’est encore PIRE que ce que l’on craignait.”

    C. BERDOT


    Article de Andrew Malone, paru dans le Daily Mail, le 3 novembre 2008

    Lorsque le Prince Charles affirma que des milliers de paysans indiens se suicidaient après avoir utilisé des OGM, il lui fut reproché de jouer sur la peur. En fait, comme le montre cette enquête, c’est encore PIRE que ce que l’on craignait.

    Les enfants étaient inconsolables. Prostrés dans le silence, sous le choc, et luttant pour retenir leurs larmes, ils se blottissaient contre leur mère, tandis que les amis et voisins préparaient le corps de leur père pour la crémation sur le bûcher embrasé, situé sur le sol craquelé et nu des champ derrière leur maison.

    Tandis que les flammes consumaient le cadavre, l’avenir qui attend Gajanan, 12 ans et Kalpana, 14 ans est très sombre. Alors que Shankara Mandaukar avait espéré que son fils et sa fille auraient une vie meilleure grâce au boom économique que connaît l’Inde, ce qui les attend, c’est un travail d’esclave pour quelques centimes par jours. Désormais sans terre et sans toit, ils feront partie des plus pauvres, parmi les pauvres.

    Shankara était un paysan respecté, un bon mari et un bon père, mais il s’est suicidé. Moins de 48 heures auparavant, et confronté à la perte de ses terres pour cause de dettes, il a bu un pesticide chimique.

    Dans l’incapacité de payer l’équivalent de deux années de revenus, il était désespéré et ne voyait plus aucune issue

    Sur le sol, on pouvait encore voir les traces qu’il avait laissées lorsqu’il se tordait, agonisant. D’autres paysans avaient regardé - sachant par expérience que toute intervention serait vaine - plié en deux sur le sol, hurlant de douleurs et vomissant.

    Gémissant, il avait rampé jusque sur un banc devant sa petite maison située à 180 km de Nagpur en Inde Centrale. Une heure plus tard, tout son cessa et sa respiration s’est arrêtée. A 5 heures, ce dimanche la vie de Shandakar Mandaukar avait cessé.

    Alors que les voisins se rassemblaient pour prier devant la maison familiale, Nirmanan Mandaukar, 50 ans, leur raconta comment elle était revenue précipitamment des champs pour trouver son mari mort. « C’était un mari aimant et attentionné » dit elle en pleurant. « Mais il n’en pouvait plus. L’angoisse psychologique était trop forte. Nous avons tout perdu. »

    La récole de Shankara a été mauvaise deux fois. Bien sûr la famine et les épidémies font partie de la vieille histoire de l’Inde. Mais la mort de ce paysan respecté est due à quelque chose de bien plus moderne et sinistre : les plantes modifiées génétiquement.

    On a promis à Shandakar comme à des millions d’autres paysans comme lui, des récoltes et des rentrées d’argent incroyables, s’il passait de la culture de semences traditionnelles à la culture de semences GM. Séduit par ces promesses de richesses futures, il a emprunté l’argent afin d’acheter des semences transgéniques. Mais les récoltes ne furent pas au rendez-vous et il se retrouva dans la spirale de l’endettement et sans revenu.

    Shankara n’est qu’un de ces fermiers – on estime leur nombre à 125 000 - à se suicider à cause de cette offensive brutale qui utilise l’Inde comme champ d’essais pour OGM.

    Cette crise appelée « Génocide OGM » par les militants a reçu un coup de projecteur lorsque récemment, le Prince Charles affirma que la question des OGM était « une question morale mondiale » et que le moment de mettre une fin à son avancée inexorable était venu.

    S’adressant par vidéo à une conférence qui se tenait dans la capitale indienne New Delhi, il provoqua la colère des dirigeants des biotechnologies et de certains politiciens en condamnant « le taux vraiment effroyable et tragique de suicides chez les petits paysans indiens ayant pour cause… l’échec de nombreuses variétés d’OGM ».

    En face du Prince, on trouve de puissants lobbyistes pro-OGM et des homme politiques importants qui prétendent que les plantes modifiées génétiquement ont transformé l’agriculture indienne en donnant des rendements plus élevés que jamais. Le reste du monde devrait choisir « l’avenir » et suivre cet exemple.

    Alors qui dit la vérité ? Pour le savoir, je suis allé dans la « ceinture des suicides », dans l’état de Maharashtra.

    Ce que j’ai découvert est extrêmement dérangeant et a de profondes implications pour les pays – y compris la Grande-Bretagne – où l’on débat pour savoir si on autorise ou pas la culture de semences manipulées par des scientifiques pour contourner les lois de la nature

    Car même les chiffres officiels du Ministère Indien de l’Agriculture confirment que, dans un contexte de crise humanitaire immense, plus de 1000 paysans se suicident chaque mois.

    Des petites gens de zones rurales, qui meurent dans une lente agonie. La plupart ingurgite de l’insecticide – une substance bon marché dont on leur avait pourtant promis lorsqu’ils furent obligés de cultiver des plantes GM coûteuses, qu’ils n’en auraient plus besoin.

    Il apparaît qu’ils sont très nombreux à être endettés massivement auprès des prêteurs de fonds locaux, après avoir sur-empruntés pour acheter les semences OGM.

    Pour les pro-OGM, les vraies raisons de ce chiffre épouvantable sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le « désespoir agraire ».

    Mais comme j’ai pu le découvrir lors de mon voyage de 4 jours dans l’épicentre de la catastrophe, ce n’est qu’une partie de l’histoire.

    Dans un petit village que je visitais, 18 paysans s’étaient suicidés après avoir été engloutis dans les dettes dues aux OGM. Dans certains cas, les femmes ont repris le ferme de leur mari défunt, mais pour finalement se suicider elles-mêmes.

    Latta Ramesh, 38 ans but de l’insecticide, après une mauvaise récolte – deux ans après que son mari ne disparaisse lorsque les dettes OGM étaient devenues trop importantes. Elle a laissé un fils de 10 ans, Rashan, confié à des parents. La tante de la défunte, assise sans énergie à l’ombre près des champs, raconte « qu’il pleure lorsqu’il pense à sa mère ».

    Village après village, des familles me racontent comment elles se sont endettées après qu’on les ait convaincues d’acheter des semences GM au lieu des semences de coton traditionnelles. La différence de prix est vertigineuse : 15 euros pour 100 grammes de semences OGM, par rapport à moins de 15 euros pour 100 kilos fois de semences traditionnelles

    Mais les vendeurs ainsi que les représentants du gouvernement avaient promis aux paysans qu’il s’agissait de « semences magiques » avec de meilleurs plantes, sans parasites ni insectes.

    En fait, dans une tentative pour promouvoir l’adoption des semences OGM, les variétés traditionnelles ont été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales.

    Les autorités avaient un intérêt matériel dans la promotion de cette nouvelle biotechnologie. En essayant désespérément d’échapper à l’extrême pauvreté des années qui succédèrent à l’indépendance, le gouvernement avait accepté d’autoriser les nouveaux géants des biotechnologies comme le numéro un du marché, l’états-unien Monsanto à vendre leur nouvelles créations semencières

    Déjà dans les années 80 et 90, l’Inde qui avait autorisé l’accès au marché du second pays le plus peuplé de la planète avec plus d’un milliard d’habitants, s’était vu garantir en contre-partie des crédits du fond Monétaire International, ce qui l’a aidé à lancé une révolution économique

    Mais si des villes comme Mumbay et Delhi ont vécu un boum économique, la vie des paysans est retombée dans une période sombre.

    Bien que la surface indienne plantée en OGM ait doublé en 2 ans – passant à 17 millions d’ha – pour de nombreux paysans, le prix à payer est terrible.
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    Message  ziril 7/11/2008, 18:20

    Les semences de coton GM, garanties protégées contre les parasites, se sont révélées ne pas être les semences magiques promises, mais ont été infestées par le vers de la capsule, un parasite vorace.

    On n’avait pas prévenu les paysans non plus que ces variétés nécessitaient deux plus d’eau. C’est ce qui a fait la différence entre la vie et la mort. Avec l’absence de pluie, ces deux dernières années, les plantes GM ont tout simplement séché et sont mortes, laissant les paysans paralysés par les dettes et sans moyen pour les rembourser.

    Comme l’argent a été emprunté à des prêteurs locaux à des taux d’usuriers, des centaines de milliers de petits paysans se sont vus perdre leurs terres lorsque les semences coûteuses ont été un échec.

    Dans le passé, lorsqu’une récolte était mauvaise, les paysans pouvaient toujours conserver des graines et les replanter l’année suivante.

    Par contre cela n’est pas possible avec les semences GM qui contiennent la technologie « Terminator », ce qui signifie qu’elles ont été modifiées génétiquement afin que la plante ne puisse plus produire de semences viables.

    De ce fait, les paysans doivent chaque année acheter de nouvelles semences au même prix exorbitant. Pour certains il s’agit là aussi de la différence entre la vie et la mort.

    Prenez le cas de Suresh Bhalasa, un autre paysan qui était incinéré cette semaine, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

    Lorsque la nuit fut tombée après la cérémonie et que les voisins se regroupèrent dehors, tandis que les vaches sacrées étaient ramenées des champs, il ne faisait aucun doute pour sa famille que tous les ennuis avaient commencé au moment où on les avait encouragés à acheter du coton Bt, une plante modifiée génétiquement par Monsanto.

    « Nous sommes ruinés maintenant » dit la femme du défunt, âgée de 38 ans. « Nous avons acheté 100g de coton Bt. Notre récolte a été mauvaise deux fois. Mon mari est devenu dépressif. Il est parti dans les champs, s’est allongé et a bu de l’insecticide. »

    Les villageois le mirent sur un rickshaw et se dirigèrent sur des chemins ruraux cahoteux, vers l’hôpital. Alors que sa famille et les voisins s’amassaient dans la maison pour lui rendre un dernier hommage, elle racontait : « Il a crié qu’il avait pris de l’insecticide et qu’il était désolé ».

    Interrogée pour savoir si le défunt était un ivrogne ou souffrait de « problèmes sociaux » comme l’affirment les responsables pro-OGM, cette assemblée calme et digne explosa de colère. Un des frères du défunt nous expliqua « Non ! Non ! Suresh était un brave homme. Il envoyait ses enfants à l’école et payait ses impôts ».

    « Ce sont ces semences magiques qui l’ont étranglé. Ils nous vendent ces semences en nous disant qu’elles n’ont plus besoin de pesticides coûteux, mais ce n’est pas vrai. Nous devons acheter les mêmes semences aux mêmes compagnies chaque année. Ca nous tue. S’il vous plait, dites au monde ce qui se passe ici. »

    Monsanto a reconnu que la croissance de la dette était « un facteur de cette tragédie ». Mais, en pointant sur le fait que la production de coton avait doublé ces 7 dernières années, un porte-parole ajoutait qu’il y a d’autres raisons pour la crise récente, comme « des pluies au mauvais moment » ou des sécheresses, soulignant que les suicides avaient toujours fait partie de la vie de l’Inde rurale.

    Les responsables soulignaient aussi le fait que de nombreuses études d’opinions montraient que les paysans indiens voulaient des semences GM – sans aucun doute encouragés qu’ils sont par des stratégies de marketing agressive

    Durant le cours de mes enquêtes au Maharashtra, je rencontrai trois observateurs « indépendants » parcourant les villages pour se renseigner sur les suicides. Ils insistèrent sur le fait que les semences GM n’étaient que 50% plus chères – mais admettaient plus tard que la différence était de 1000%.

    (Un porte-parole de Monsanto insistait ensuite, affirmant que leurs semences ne coûtaient que le double du prix « officiel » des semences traditionnelles, mais admettait que la différence pouvait être beaucoup plus grande, si les semences traditionnelles étaient vendues par des marchands « sans scrupules » qui vendent souvent aussi de « fausses » semences GM qui sont sujettes aux maladies.)

    Alors qu’il y des rumeurs comme quoi le gouvernement proposerait de façon imminente des compensations pour stoper la vague de suicides, de nombreux paysans disaient qu’ils ont un besoin désespéré de toute forme d’assistance. « Nous voulons juste nous sortir de nos problèmes. Nous voulons de l’aide pour que plus aucun d’entre nous ne doive mourir ».

    Le Prince Charles était si frappé par la détresse des paysans qui se sont suicidés qu’il a lancé une association caritative, la Fondation Bhumi Vaardan, pour aider ceux qui sont touchés et afin de promouvoir des plantes biologiques indiennes au lieu des OGM.

    Les paysans indiens commencent aussi à se battre. Alors qu’ils ont pris en hôtage des distributeurs de semences et organisé des protestations de masse, un gouvernement attaque Monsanto en justice à cause du prix exorbitant de ses semenes.

    Tout cela arrive trop tard pour Shandakar Mandaukar qui devait 80 000 roupies (1 500 euros) lorsqu’il s’est suicidé. « Je lui ai dit que nous pouvons survivre » nous dit sa veuve, ses deux enfants toujours à ses côtés, alors que la nuit tombe. « Je lui ai dit qu’on trouverait un moyen de s’en sortir. Il a juste répondu qu’il valait mieux qu’il meure ».

    Mais la dette ne meurt pas avec lui : à moins qu’elle ne trouve un moyen de la rembourser, elle ne pourra plus payer l’éducation des enfants. Ils vont perdre leur terre et rejoindre les hordes que l’ont voit mendier par milliers, le long des routes de ce pays immense et chaotique.

    Il est cruel de voir que ce sont les jeunes qui souffrent le plus de ce « génocide OGM », cette même génération censée pouvoir sortir de cette vie dure et miséreuse, grâce aux « semences magiques ».

    Ici, dans la ceinture indienne des suicides, le coût de l’avenir modifié génétiquement est meurtrièrement élevé.

    Traduction : C. Berdot pour les Amis de la Terre >>


    Source: ici

    PS: Putain d'enculés!!!! Ils me foutent trop la haine ces connards! Bordel, ca fait du bien de se lacher un peu verbalement!... (et seulement verbalement malheureusement!)
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    Message  H2O 7/11/2008, 18:30

    J'ai envie de leur faire bouffer leur maïs ogm par l'anus jusqu'à ce que explosion s'en suive, c'est vrai qu'on a la rage aprés avoir vu et entendu tout ça, ce qui me fait le plus mal c'est de savoir que pendant qu'on débatte sur ce forum ces fils de putes se tapent des gosses, et se cachent derrière des armés financé par nos impôts.

    Ils ne se rendent pas compte qu'ils vont tous crever un jour, et qu'ils doivent tous rendre compte à dieu et ce jour là j'aimerais pas être a leur place, et toutes leur richesses et leur armes ne serviront a rien devant le créateur, leur supplice sera long et douloureux.


    ouf.....c'est vrai que ça fait du bien sunny
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    Suicides de paysans : en Inde (Scandale des OGM), en France, ... Empty Indes: suicides et OGM

    Message  nex 23/3/2009, 11:39

    Des milliers de paysans indiens se suicident après avoir utilisé des OGM

    Les partisans des OGM nous expliquent que ces "plantes extraordinaires" aident à lutter contre la pauvreté et la faim dans le monde. Au lieu de se contenter de lire les revues ou les rapports de l'industrie, Andrew Mallone est allé sur le terrain. Dans cet article, il nous raconte ce qu'il a vu en Inde : "En fait, comme le montre cette enquête, c'est encore PIRE que ce que l'on craignait."

    C. BERDOT

    Article de Andrew Malone, paru dans le Daily Mail, le 3 novembre 2008

    Lorsque le Prince Charles affirma que des milliers de paysans indiens se suicidaient après avoir utilisé des OGM, il lui fut reproché de jouer sur la peur. En fait, comme le montre cette enquête, c'est encore PIRE que ce que l'on craignait.

    Les enfants étaient inconsolables. Prostrés dans le silence, sous le choc, et luttant pour retenir leurs larmes, ils se blottissaient contre leur mère, tandis que les amis et voisins préparaient le corps de leur père pour la crémation sur le bûcher embrasé, situé sur le sol craquelé et nu des champ derrière leur maison.

    Tandis que les flammes consumaient le cadavre, l'avenir qui attend Gajanan, 12 ans et Kalpana, 14 ans est très sombre. Alors que Shankara Mandaukar avait espéré que son fils et sa fille auraient une vie meilleure grâce au boom économique que connaît l'Inde, ce qui les attend, c'est un travail d'esclave pour quelques centimes par jours. Désormais sans terre et sans toit, ils feront partie des plus pauvres, parmi les pauvres.

    Shankara était un paysan respecté, un bon mari et un bon père, mais il s'est suicidé. Moins de 48 heures auparavant, et confronté à la perte de ses terres pour cause de dettes, il a bu un pesticide chimique.

    Dans l'incapacité de payer l'équivalent de deux années de revenus, il était désespéré et ne voyait plus aucune issue

    Sur le sol, on pouvait encore voir les traces qu'il avait laissées lorsqu'il se tordait, agonisant. D'autres paysans avaient regardé - sachant par expérience que toute intervention serait vaine - plié en deux sur le sol, hurlant de douleurs et vomissant.

    Gémissant, il avait rampé jusque sur un banc devant sa petite maison située à 180 km de Nagpur en Inde Centrale. Une heure plus tard, tout son cessa et sa respiration s'est arrêtée. A 5 heures, ce dimanche la vie de Shandakar Mandaukar avait cessé.

    Alors que les voisins se rassemblaient pour prier devant la maison familiale, Nirmanan Mandaukar, 50 ans, leur raconta comment elle était revenue précipitamment des champs pour trouver son mari mort. « C'était un mari aimant et attentionné » dit elle en pleurant. « Mais il n'en pouvait plus. L'angoisse psychologique était trop forte. Nous avons tout perdu. »

    La récole de Shankara a été mauvaise deux fois. Bien sûr la famine et les épidémies font partie de la vieille histoire de l'Inde. Mais la mort de ce paysan respecté est due à quelque chose de bien plus moderne et sinistre : les plantes modifiées génétiquement.

    On a promis à Shandakar comme à des millions d'autres paysans comme lui, des récoltes et des rentrées d'argent incroyables, s'il passait de la culture de semences traditionnelles à la culture de semences GM. Séduit par ces promesses de richesses futures, il a emprunté l'argent afin d'acheter des semences transgéniques. Mais les récoltes ne furent pas au rendez-vous et il se retrouva dans la spirale de l'endettement et sans revenu.

    Shankara n'est qu'un de ces fermiers - on estime leur nombre à 125 000 - à se suicider à cause de cette offensive brutale qui utilise l'Inde comme champ d'essais pour OGM.

    Cette crise appelée « Génocide OGM » par les militants a reçu un coup de projecteur lorsque récemment, le Prince Charles affirma que la question des OGM était « une question morale mondiale » et que le moment de mettre une fin à son avancée inexorable était venu.

    S'adressant par vidéo à une conférence qui se tenait dans la capitale indienne New Delhi, il provoqua la colère des dirigeants des biotechnologies et de certains politiciens en condamnant « le taux vraiment effroyable et tragique de suicides chez les petits paysans indiens ayant pour cause... l'échec de nombreuses variétés d'OGM ».

    En face du Prince, on trouve de puissants lobbyistes pro-OGM et des homme politiques importants qui prétendent que les plantes modifiées génétiquement ont transformé l'agriculture indienne en donnant des rendements plus élevés que jamais. Le reste du monde devrait choisir « l'avenir » et suivre cet exemple.

    Alors qui dit la vérité ? Pour le savoir, je suis allé dans la « ceinture des suicides », dans l'état de Maharashtra.

    Ce que j'ai découvert est extrêmement dérangeant et a de profondes implications pour les pays - y compris la Grande-Bretagne - où l'on débat pour savoir si on autorise ou pas la culture de semences manipulées par des scientifiques pour contourner les lois de la nature

    Car même les chiffres officiels du Ministère Indien de l'Agriculture confirment que, dans un contexte de crise humanitaire immense, plus de 1000 paysans se suicident chaque mois.

    Des petites gens de zones rurales, qui meurent dans une lente agonie. La plupart ingurgite de l'insecticide - une substance bon marché dont on leur avait pourtant promis lorsqu'ils furent obligés de cultiver des plantes GM coûteuses, qu'ils n'en auraient plus besoin.

    Il apparaît qu'ils sont très nombreux à être endettés massivement auprès des prêteurs de fonds locaux, après avoir sur-empruntés pour acheter les semences OGM.

    Pour les pro-OGM, les vraies raisons de ce chiffre épouvantable sont la pauvreté rurale, l'alcoolisme, les sécheresses et le « désespoir agraire ».

    Mais comme j'ai pu le découvrir lors de mon voyage de 4 jours dans l'épicentre de la catastrophe, ce n'est qu'une partie de l'histoire.

    Dans un petit village que je visitais, 18 paysans s'étaient suicidés après avoir été engloutis dans les dettes dues aux OGM. Dans certains cas, les femmes ont repris le ferme de leur mari défunt, mais pour finalement se suicider elles-mêmes.

    Latta Ramesh, 38 ans but de l'insecticide, après une mauvaise récolte - deux ans après que son mari ne disparaisse lorsque les dettes OGM étaient devenues trop importantes. Elle a laissé un fils de 10 ans, Rashan, confié à des parents. La tante de la défunte, assise sans énergie à l'ombre près des champs, raconte « qu'il pleure lorsqu'il pense à sa mère ».

    Village après village, des familles me racontent comment elles se sont endettées après qu'on les ait convaincues d'acheter des semences GM au lieu des semences de coton traditionnelles. La différence de prix est vertigineuse : 15 euros pour 100 grammes de semences OGM, par rapport à moins de 15 euros pour 100 kilos fois de semences traditionnelles

    Mais les vendeurs ainsi que les représentants du gouvernement avaient promis aux paysans qu'il s'agissait de « semences magiques » avec de meilleurs plantes, sans parasites ni insectes.

    En fait, dans une tentative pour promouvoir l'adoption des semences OGM, les variétés traditionnelles ont été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales.

    Les autorités avaient un intérêt matériel dans la promotion de cette nouvelle biotechnologie. En essayant désespérément d'échapper à l'extrême pauvreté des années qui succédèrent à l'indépendance, le gouvernement avait accepté d'autoriser les nouveaux géants des biotechnologies comme le numéro un du marché, l'états-unien Monsanto à vendre leur nouvelles créations semencières

    Déjà dans les années 80 et 90, l'Inde qui avait autorisé l'accès au marché du second pays le plus peuplé de la planète avec plus d'un milliard d'habitants, s'était vu garantir en contre-partie des crédits du fond Monétaire International, ce qui l'a aidé à lancé une révolution économique

    Mais si des villes comme Mumbay et Delhi ont vécu un boum économique, la vie des paysans est retombée dans une période sombre.

    Bien que la surface indienne plantée en OGM ait doublé en 2 ans - passant à 17 millions d'ha - pour de nombreux paysans, le prix à payer est terrible.

    Les semences de coton GM, garanties protégées contre les parasites, se sont révélées ne pas être les semences magiques promises, mais ont été infestées par le vers de la capsule, un parasite vorace.

    On n'avait pas prévenu les paysans non plus que ces variétés nécessitaient deux plus d'eau. C'est ce qui a fait la différence entre la vie et la mort. Avec l'absence de pluie, ces deux dernières années, les plantes GM ont tout simplement séché et sont mortes, laissant les paysans paralysés par les dettes et sans moyen pour les rembourser.

    Comme l'argent a été emprunté à des prêteurs locaux à des taux d'usuriers, des centaines de milliers de petits paysans se sont vus perdre leurs terres lorsque les semences coûteuses ont été un échec.

    Dans le passé, lorsqu'une récolte était mauvaise, les paysans pouvaient toujours conserver des graines et les replanter l'année suivante.

    Par contre cela n'est pas possible avec les semences GM qui contiennent la technologie « Terminator », ce qui signifie qu'elles ont été modifiées génétiquement afin que la plante ne puisse plus produire de semences viables.

    De ce fait, les paysans doivent chaque année acheter de nouvelles semences au même prix exorbitant. Pour certains il s'agit là aussi de la différence entre la vie et la mort.

    Prenez le cas de Suresh Bhalasa, un autre paysan qui était incinéré cette semaine, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

    Lorsque la nuit fut tombée après la cérémonie et que les voisins se regroupèrent dehors, tandis que les vaches sacrées étaient ramenées des champs, il ne faisait aucun doute pour sa famille que tous les ennuis avaient commencé au moment où on les avait encouragés à acheter du coton Bt, une plante modifiée génétiquement par Monsanto.

    « Nous sommes ruinés maintenant » dit la femme du défunt, âgée de 38 ans. « Nous avons acheté 100g de coton Bt. Notre récolte a été mauvaise deux fois. Mon mari est devenu dépressif. Il est parti dans les champs, s'est allongé et a bu de l'insecticide. »

    Les villageois le mirent sur un rickshaw et se dirigèrent sur des chemins ruraux cahoteux, vers l'hôpital. Alors que sa famille et les voisins s'amassaient dans la maison pour lui rendre un dernier hommage, elle racontait : « Il a crié qu'il avait pris de l'insecticide et qu'il était désolé ».

    Interrogée pour savoir si le défunt était un ivrogne ou souffrait de « problèmes sociaux » comme l'affirment les responsables pro-OGM, cette assemblée calme et digne explosa de colère. Un des frères du défunt nous expliqua « Non ! Non ! Suresh était un brave homme. Il envoyait ses enfants à l'école et payait ses impôts ».

    « Ce sont ces semences magiques qui l'ont étranglé. Ils nous vendent ces semences en nous disant qu'elles n'ont plus besoin de pesticides coûteux, mais ce n'est pas vrai. Nous devons acheter les mêmes semences aux mêmes compagnies chaque année. Ca nous tue. S'il vous plait, dites au monde ce qui se passe ici. »

    Monsanto a reconnu que la croissance de la dette était « un facteur de cette tragédie ». Mais, en pointant sur le fait que la production de coton avait doublé ces 7 dernières années, un porte-parole ajoutait qu'il y a d'autres raisons pour la crise récente, comme « des pluies au mauvais moment » ou des sécheresses, soulignant que les suicides avaient toujours fait partie de la vie de l'Inde rurale.

    Les responsables soulignaient aussi le fait que de nombreuses études d'opinions montraient que les paysans indiens voulaient des semences GM - sans aucun doute encouragés qu'ils sont par des stratégies de marketing agressive

    Durant le cours de mes enquêtes au Maharashtra, je rencontrai trois observateurs « indépendants » parcourant les villages pour se renseigner sur les suicides. Ils insistèrent sur le fait que les semences GM n'étaient que 50% plus chères - mais admettaient plus tard que la différence était de 1000%.

    (Un porte-parole de Monsanto insistait ensuite, affirmant que leurs semences ne coûtaient que le double du prix « officiel » des semences traditionnelles, mais admettait que la différence pouvait être beaucoup plus grande, si les semences traditionnelles étaient vendues par des marchands « sans scrupules » qui vendent souvent aussi de « fausses » semences GM qui sont sujettes aux maladies.)

    Alors qu'il y des rumeurs comme quoi le gouvernement proposerait de façon imminente des compensations pour stoper la vague de suicides, de nombreux paysans disaient qu'ils ont un besoin désespéré de toute forme d'assistance. « Nous voulons juste nous sortir de nos problèmes. Nous voulons de l'aide pour que plus aucun d'entre nous ne doive mourir ».

    Le Prince Charles était si frappé par la détresse des paysans qui se sont suicidés qu'il a lancé une association caritative, la Fondation Bhumi Vaardan, pour aider ceux qui sont touchés et afin de promouvoir des plantes biologiques indiennes au lieu des OGM.

    Les paysans indiens commencent aussi à se battre. Alors qu'ils ont pris en hôtage des distributeurs de semences et organisé des protestations de masse, un gouvernement attaque Monsanto en justice à cause du prix exorbitant de ses semenes.

    Tout cela arrive trop tard pour Shandakar Mandaukar qui devait 80 000 roupies (1 500 euros) lorsqu'il s'est suicidé. « Je lui ai dit que nous pouvons survivre » nous dit sa veuve, ses deux enfants toujours à ses côtés, alors que la nuit tombe. « Je lui ai dit qu'on trouverait un moyen de s'en sortir. Il a juste répondu qu'il valait mieux qu'il meure ».

    Mais la dette ne meurt pas avec lui : à moins qu'elle ne trouve un moyen de la rembourser, elle ne pourra plus payer l'éducation des enfants. Ils vont perdre leur terre et rejoindre les hordes que l'ont voit mendier par milliers, le long des routes de ce pays immense et chaotique.

    Il est cruel de voir que ce sont les jeunes qui souffrent le plus de ce « génocide OGM », cette même génération censée pouvoir sortir de cette vie dure et miséreuse, grâce aux « semences magiques ».

    Ici, dans la ceinture indienne des suicides, le coût de l'avenir modifié génétiquement est meurtrièrement élevé.

    Traduction : C. Berdot pour les Amis de la Terre
    http://www.arsitra.org/yacs/index.php
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    Message  Bardamu 3/12/2011, 03:08

    Alors que rien ne semble devoir arrêter l'hécatombe des suicides en Inde, un autre phénomène est passé lui aussi sous silence chez nous ; le nombre de suicide chez les agriculteurs.

    Y a-t-il encore quelqu’un qui pense aux agriculteurs ?
    "Labourage et Pâturage sont les deux mamelles de nos pays"


    Suicides de paysans : en Inde (Scandale des OGM), en France, ... Photo086qi8

    "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France"

    Sully, ministre et ami du Roi Henri IV

    C’est par cette phrase magnifique, éculée par quatre siècles de bons et loyaux services, que les petits écoliers français découvraient encore dans les années 1960 - 1970 leurs racines paysannes aujourd’hui reléguées aux oubliettes. Le double sens de cette expression donnait par là même du travail à tout un monde et donnait surtout à tout un pays l’assurance de sa subsistance.

    A l’ère industrielle et même post-industrielle, que reste-t-il des bases agricoles sur lesquelles plusieurs pays se sont bâtis ? On Oublie facilement la contribution à la richesse collective de cette agriculture prospère, constamment innovante, tant par un travail de sélections des meilleures races, des semences les plus productives, ou dans l’utilisation de la génétique et des techniques de productions à la pointe. Les peuples se sont toujours essuyés dédaigneusement les pieds sur ceux qui les nourrissent.

    De par le monde, les reproducteurs Charolais, Limousin ou Salers ont fait la preuve incontestable de leurs qualités de vitesse de croissance, rendement en viande et rusticité si bien définis dans ce critère des années soixante "leaner meat, faster gain". Les variétés de semences céréalières se sont améliorées là aussi au fil des siècles, fruit d’un travail d’observation et de besogneux qui pour ingrat qu’il était, ne fut jamais récompensé à sa juste valeur, alors que le "Club des cent quintaux à l’hectare" dépasse depuis longtemps ces rendements, et que le pain quotidien n’a de signification que pour les quelques survivants des turpitudes de l’époque 1940/45 où se sustenter était un "sport national" dont l’enjeu était les fameux tickets de rationnement.

    En France, si se nourrir est devenu un droit à part entière, tout comme les allocations familiales ou la sécurité sociale, les politiques qui ont eu en charge les rênes de ce pays se sont mobilisés pour la norme des 35 heures de travail/semaine, des congés payés, et principalement et surtout des droits pour tous les immigrés, en oubliant jusqu’à l’existence même de ceux qui les maintenaient en vie, à savoir les paysans.

    On a fait tout un plat d’une trentaine de suicides à la société de téléphonie Orange - France - Telecom, pour monter en épingle l’esclavage moderne de ces travailleurs hier encore bardés d’une sécurité mur à mur, et passé sous silence le suicide de 850 agriculteurs, je dis bien plus de 850 exploitants agricoles, qui durant l’année 2009 se sont supprimés après avoir atteint le bout du rouleau, victimes de conditions hyper stressantes, d’un système qui ne profite qu’aux grandes surfaces qui vivent sur leur fond de roulement à flux tendu, et qui paient à 80, voire à 120 jours ces adorables "cul terreux", et livré à un système bancaire dont les pratiques dévoyées précipitent le monde à la rue. Et la même chose se répète dans les campagnes québécoises.

    Les agriculteurs ne sont que des "vide seaux" qui font fausse note dans le décor, on veut bien les voir une fois par an, au Salon de l’Agriculture à Paris ou au Calgary Stampede pour le divertissement des rodéos et autres "chuck wagon races" pourvu qu’ils travaillent au minimum 80 heures par semaine. Le message qu’on leur adresse est " t"es rien qu’un plouc, tu pues la bouse, et fais de l’air" pour ne pas dire autre chose, tout en permettant qu’une bande d’ignares, des écolos "baba cool" viennent leur donner des leçons sur ce qu’est le respect de la nature. Pourtant, qui nourrit qui ? C’est la misère qui se fout de la charité !

    En cette période troublée, émaillée par des scandales à répétitions et la corruption de nos élites dirigeantes, il serait temps, si l’on veut encore demain manger à notre faim, de se souvenir de la "sagesse paysanne", et que "Labourage et pâturage demeurent les deux mamelles de nos pays", il serait grand temps de prendre en considération les souffrances et la détresse d’un monde agricole qui comme les oiseaux, se cachent pour mourir dans un silence sidéral aux conséquences irréversibles et incalculables. Où se trouve donc la véritable loyauté de nos dirigeants, qu’il s’agisse tout aussi bien de John James CHAREST ou de Nicolas SARKÖZY de NAGY-BOSCA ?

    Christian SÉBENNE

    http://www.vigile.net/Labourage-et-Paturage-sont-les

    Voir également cette page :

    http://sos-crise.over-blog.com/article-les-agriculteurs-et-l-agriculture-se-meurent-qui-en-parle-personne-56074386.html


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