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Le flicage croissant de notre société, ahurissant il est vrai, devient prétexte à la lutte violente. Dans la lignée de Michel Foucault, Agamben dénonce la « biopolitique » pratiquée par le « biopouvoir » des Etats, qui réduit l’homme à ce que les Grecs appelaient la « vie nue » (zôè), une existence réduite au simple « fait de vivre ». La souveraineté, selon Agamben, devient ainsi l’instrument non pas pour défendre la vie du citoyen bavard et bardé de droits, mais pour imposer la vie nue et réduite au silence des réfugiés, des déportés ou des bannis. Agamben dénonce le flicage croissant de nos sociétés « modernes », incapables de vraies relations entre hommes, mais suréquipées de caméras de surveillance, de passeports biométriques, de téléphones cellulaires géolocalisables et de fichiers d’ADN.
Cependant, au lieu de prôner l’avènement de véritables républiques et d’engager l’action non violente permettant de les fonder politiquement, il se prononce en faveur d’une « autre politique » qui doit s’abstraire de toute souveraineté, et plutôt l’affronter ou la subvertir. D’où l’attrait qu’il exerce sur les autonomistes de tout poil. Pour résister, les victimes du biopouvoir doivent pratiquer un « biopouvoir mineur » en contrepoint à celui de l’adversaire. Cela peut être la grève de la faim, mais aussi le refus de la biométrie. Agamben a refusé, par exemple, de retourner aux Etats-Unis depuis que le passeport biométrique conditionne l’entrée sur ce territoire. En revendiquant de quoi vivre, des traitements anti-rétroviraux, un revenu minimum garanti, des drogues légales et sûres, etc., les victimes doivent affronter le pouvoir là où il s’exerce : au guichet des administrations, dans les bureaucraties sanitaires, dans les tribunaux ordinaires, etc. Mais son message appelle plus à la révolte qu’à la révolution. Pour lui il ne faut plus affronter l’Etat car « il va se détruire lui-même. Il suffit donc de se soustraire ».
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source : http://www.alterinfo.net/Sabotage-des-TGV-manipulations-et-provocations_a26676.html
Le flicage croissant de notre société, ahurissant il est vrai, devient prétexte à la lutte violente. Dans la lignée de Michel Foucault, Agamben dénonce la « biopolitique » pratiquée par le « biopouvoir » des Etats, qui réduit l’homme à ce que les Grecs appelaient la « vie nue » (zôè), une existence réduite au simple « fait de vivre ». La souveraineté, selon Agamben, devient ainsi l’instrument non pas pour défendre la vie du citoyen bavard et bardé de droits, mais pour imposer la vie nue et réduite au silence des réfugiés, des déportés ou des bannis. Agamben dénonce le flicage croissant de nos sociétés « modernes », incapables de vraies relations entre hommes, mais suréquipées de caméras de surveillance, de passeports biométriques, de téléphones cellulaires géolocalisables et de fichiers d’ADN.
Cependant, au lieu de prôner l’avènement de véritables républiques et d’engager l’action non violente permettant de les fonder politiquement, il se prononce en faveur d’une « autre politique » qui doit s’abstraire de toute souveraineté, et plutôt l’affronter ou la subvertir. D’où l’attrait qu’il exerce sur les autonomistes de tout poil. Pour résister, les victimes du biopouvoir doivent pratiquer un « biopouvoir mineur » en contrepoint à celui de l’adversaire. Cela peut être la grève de la faim, mais aussi le refus de la biométrie. Agamben a refusé, par exemple, de retourner aux Etats-Unis depuis que le passeport biométrique conditionne l’entrée sur ce territoire. En revendiquant de quoi vivre, des traitements anti-rétroviraux, un revenu minimum garanti, des drogues légales et sûres, etc., les victimes doivent affronter le pouvoir là où il s’exerce : au guichet des administrations, dans les bureaucraties sanitaires, dans les tribunaux ordinaires, etc. Mais son message appelle plus à la révolte qu’à la révolution. Pour lui il ne faut plus affronter l’Etat car « il va se détruire lui-même. Il suffit donc de se soustraire ».
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source : http://www.alterinfo.net/Sabotage-des-TGV-manipulations-et-provocations_a26676.html