Connaissez-vous le Baltic Dry Index ?

Connaissez-vous le Baltic Dry Index ? Cet indice, calculé tous les jours à la City de Londres, est le phare qui guide les navires sur toutes les mers. Il établit le prix du transport de marchandises (céréales, métaux...) sur vingt-quatre des principaux trajets commerciaux : l'ancienne route des épices vers l'Orient, le commerce transatlantique, et bien sûr les norias de bateaux qui nourrissent les usines chinoises en charbon et en minerai de fer. Or le Baltic Dry Index, qui avait atteint 11793 le 20 mai dernier, s'est effondré : il a été divisé par 14 en six mois. Pis, «un bateau de 180 000 tonnes se louait 200 000 euros par jour en juin, le prix est tombé au-dessous de 8 000 euros aujourd'hui», explique Philippe Louis-Dreyfus, un des principaux armateurs mondiaux.

Lakshmi Mittal, le PDG d'ArcelorMittal, le premier sidérurgiste mondial, a, lui, décidé de réduire drastiquement sa production au quatrième trimestre. Car moins de voitures et moins de construction, c'est aussi moins d'acier. Et c'est aussi moins de minerai de fer. Le prix des matières premières s'est effondré en quelques mois. Le fer, le cuivre, mais aussi certaines céréales comme le blé ont reculé de 60%. La baisse du baril de brut, qui se rapproche de 50 dollars après avoir atteint 147 dollars l'été dernier, est d'ailleurs un des rares éléments positifs pour l'économie. La flambée des matières premières l'an dernier avait en effet fait grimper l'inflation autour de 3% en France et rogné le pouvoir d'achat des Français.