Droit de reponse, meme pour les degenerés mondialistes!... (Peut etre qu'un jour, ils nous laisseront le droit a nous aussi de reponse... enfin, juste de s'exprimer serait deja pas mal)!
Attali donne les raisons de son départ on n'est pas couché
le 14 décembre 2008 14h21 | par Jacques Attali
Certains d’entre vous m’ont peut etre vu quitter brutalement l’émission « On n’est pas couché » hier soir. J’ai dit pourquoi en partant : je ne vois pas de raison de perdre mon temps, et de faire perdre celui des téléspectateurs en parlant avec des gens qui prétendent commenter mon travail sans le connaitre. Je suis parti sans arrogance ni fatique, ni fureur. Je veux ici apporter les précisions que beaucoup me demandent :
1. J’apprécie énormément l’humour de Laurent Ruquier en particulier son don pour les calembours, cet art si particulier qui rejoint les traditions les plus profondes. Je connais bien Eric Zemmour, il nous est arrivé de déjeuner ensemble et je considère presque comme un ami.
2. J’ai accepté avec plaisir de venir à cette émission. Ce n’était pas la première fois et j’y avais été bien reçu. J’ai pensé que c’était une occasion utile d’expliquer ce que je crois etre l’extrême gravité de la crise à venir , ses causes profondes et ce qu’il convient de faire pour la résoudre.
3. Je suis accueilli sur la scène ( après avoir attendu plus d’une heure au-delà de l’heure prévue de mon interview, sans que nul ne s’en excuse) par un : « voilà encore un livre écrit sur la crise par quelqu’un qui ne l’avait pas prévue ». C’est drôle, mais il se trouve que c’est faux. C’était si facile de le savoir. Encore aurait il fallu préparer l’émission sérieusement.
4. Je me vois ensuite contraint de répondre à quelqu’un qui m’accuse d’avoir volontairement caché la vraie cause de la crise, qui serait l’immigration, parce que cela détruirait ma thèse sur l’importance du nomadisme. C’est drôle, mais il se trouve que c’est faux. C’était si facile de le savoir. Encore aurait il fallu préparer l’émission sérieusement.
5. Je dois ensuite écouter quelqu’un expliquer que je fais dans mon livre un mauvais jeu de mots entre la crise des « bulbes » de tulipes, et les « bulles » financières, je dois l’interrompre pour lui dire que ce jeu de mots ne se trouve pas dans le livre et qu’il vient de l’inventer. Il continue en disant que mon livre contredit le rapport dont j’ai dirigé la rédaction parce que dans l’un je recommande le renforcement de l’Etat, pendant que dans l’autre, nous aurions recommandé sa destruction ; quand je lui réponds que nous disons exactement le contraire dans le rapport, et que livre et rapport sont cohérents, le journaliste reconnait ne pas l’avoir lu. Là encore : c’est drôle, mais il se trouve que c’est faux. C’était si facile de le savoir. Encore aurait il fallu préparer l’émission sérieusement.
6. Quand un autre journaliste renchérit en disant que de toute façon, ce rapport n’a aucune importance parce que rien n’en a été appliqué. Là encore, C’est drôle, mais il se trouve que c’est faux. C’était si facile de le savoir. Encore aurait il fallu préparer l’émission sérieusement.
7. Les auteurs qui vont dans ces émissions doivent exiger le même traitement que les autres invités, chanteurs ou comédiens : les journalistes et animateurs connaitre leur travail avant d’en parler. Ou au moins avoir l’honnêteté de reconnaitre qu’ils n’ont pas eu le temps de le lire.
8. La crise, si grave, qui commence, aurait mérité un meilleur traitement.
source:
http://blogs.lexpress.fr/attali/