Karl Marx et Satan - Richard WurmbrandINTRODUCTION
Avant de devenir économiste et communiste de renom, Marx était un humaniste. Aujourd’hui le tiers de la planète est marxiste. En effet, sous une forme ou une autre, des quantités de gens sont marxistes, même en pays capitaliste. Jusqu’à des chrétiens, voire des hommes d’Eglise — certains de haut rang — sont convaincus que, tout comme Jésus a donné la clé sur la manière d’aller au ciel, Marx a donné la clé sur la manière de venir en aide aux affamés, aux pauvres, aux opprimés de cette terre.
Marx était profondément humain. Une idée le hantait : comment secourir les masses exploitées ? Ce qui les achemine vers l’appauvrissement, affirmait-il, c’est le capitalisme. Selon lui, une fois aboli ce système pourri et après une période de transition sous dictature prolétarienne, l’Etat dépérirait et ce serait le paradis pour le travailleur. Dans la société communiste tout le monde travaillerait, chacun suivant sa compétence, dans des usines ou des fermes appartenant à la collectivité, et chacun serait rémunéré en fonction de ses besoins. Il n’y aurait plus l’Etat pour gouverner les individus, plus de guerres, plus de révolutions, mais seulement une fraternité universelle et perpétuelle.
Cependant pour que les masses accèdent au bonheur, il faut plus que l’abolition pure et simple du capitalisme. Marx écrit : « La destruction de la religion, en tant que bonheur illusoire des hommes, est indispensable à leur bonheur réel. L’appel à l’abandon de leurs illusions sur leur condition est un appel à l’abandon d’une condition qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc la critique de cette vallée de larmes dont la religion est le halo ». (Introduction à la Critique de la philosophie du Droit, de Hegel).
Marx était anti-religieux parce que, pour lui, la religion fait obstacle à la réalisation de l’idéal communiste qu’il considérait comme la seule solution aux problèmes du monde.
C’est ainsi que les marxistes expliquent leur position. Certains hommes d’Eglise la fondent de la même manière. Le Révérend Osterreicher (Grande-Bretagne) déclarait dans l’un de ses sermons : « Le communisme — quelles que soient actuellement ses diverses formes d’expression — est à l’origine un mouvement destiné à libérer l’homme de son exploitation par l’homme. Or du point de vue sociologique l’Eglise a été et est encore pour une large part du côté des « exploiteurs ». Karl Marx, dont les théories voilent mal une passion authentique pour la justice et la fraternité prenant racine chez les prophètes d’Israël, haïssait la religion car elle servait d’instrument pour le maintien d’un statu quo où des enfants étaient traités en esclaves et travaillaient à en mourir pour que les autres s’enrichissent. Et cela se passait ici même, en Grande-Bretagne. Il y a cent ans, quand on disait que « la religion est l’opium du peuple », ce n’était pas une critique sans fondement... En tant que membres du Corps Mystique nous devons faire amende honorable et savoir reconnaître simplement que nous avons une fameuse dette envers tout communiste ». (Sermon prononcé à Ste-Marie, Fontana, Londres 1968).
Quant à moi, je suis chrétien. J’aime l’humanité et je veux son bien. C’est la raison pour laquelle j’accepterais sans scrupule l’anarchie, le communisme, la démocratie ou le fascisme si cela pouvait apporter aux hommes le bonheur. Pendant longtemps je me suis penché sur l'œuvre de Marx pour mieux comprendre son esprit. J'ai découvert au cours de cette étude un certain nombre de choses surprenantes que j 'aimerais maintenant partager avec mes lecteurs.
Le marxisme fait impact surtout à cause des succès qu'il remporte, mais au fond les succès prouvent-ils quelque chose ? Les sorciers-guérisseurs en ont aussi. Le succès confirme l'erreur tout autant que la vérité et d'ailleurs les insuccès nous sont d'un prix inestimable : ils ouvrent la voie à une vérité plus profonde. Aussi ferons nous l'analyse de certaines oeuvres de Marx sans tenir compte du succès qu'elles ont ou n'ont pas eu.
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A LA CHASSE DE DIEU.
Dans sa prime jeunesse, Karl Marx était chrétien. La première de ses oeuvres écrites - du moins de celles qui nous sont parvenues - s'intitule Union du fidèle au Christ. On y trouve ce beau mot : " Par l'amour dont nous aimons le Christ, nous orientons en même temps nos cœurs vers nos frères qui nous sont intimement liés et pour lesquels Il s'est donné Lui-même en sacrifice " (Marx and Engels, collected works, Vol. 1, International Publishers, N. Y. 1974).
Marx connaissait donc un moyen pour les hommes de devenir frères entre eux : c'est le christianisme.
Il poursuit : " L'union au Christ est capable de procurer l'exaltation intérieure, le réconfort dans la douleur, une confiance paisible et un cœur susceptible d'aimer humainement tout ce qui est noble et grand, non par désir d'ambition ou de gloire, mais à cause du Christ. "
A peu près vers la même époque il écrit dans sa thèse Considérations d'un jeune homme sur le choix d'une carrière : " La religion elle-même nous enseigne que l'Idéal vers lequel tous tendent leur effort s'est sacrifié Lui-même pour l'humanité. Qui oserait lui opposer un démenti ? Si donc nous avons choisi la situation où nous pouvons faire pour Lui le maximum, nous ne pourrons jamais plus être écrasés par le fardeau, puisque ce dernier ne sera pas autre chose que les sacrifices consentis pour l'amour de tous. "
Il n'est conversion ni apostasie qui puisse transformer son homme à cent pour cent. Il arrive souvent que, par la suite, ses anciennes croyances ou incroyances remontent au champ de sa conscience, prouvant ainsi qu'elles n'ont pas été totalement effacées de son esprit mais seulement refoulées dans le subconscient. L'ancien complexe chrétien apparaît en filigrane dans les écrits de Marx longtemps après qu'il soit devenu un militant acharné contre la religion.
Même dans ce livre touffu, consacré à l'économie politique, qu'est Le Capital, livre dans lequel des réflexions sur la religion sont parfaitement déplacées, Marx, le froid adversaire de la religion, écrit, complètement en dehors de son sujet : " Le christianisme avec son culte de l'homme abstrait et plus particulièrement dans ses formes bourgeoises comme le protestantisme, le déisme, etc., est la forme de religion la plus parfaite " (Chapitre I, section IV).
Il ne faut pas oublier que Marx a été d'abord un chrétien convaincu. A sa sortie du lycée, son certificat porte sous la rubrique " Instruction religieuse " cette appréciation : " Sa connaissance de la foi et de la morale chrétienne est lucide et bien fondée. Il possède également dans une certaine mesure l'Histoire de l'Eglise " (Archives pour l'histoire du Socialisme et le Mouvement des Travailleurs, 1925, en allemand).
Peu de temps après l'obtention de ce certificat il se passe dans sa vie quelque chose de mystérieux. En effet, bien longtemps avant que Moses Hess ne l'amène, en 1841, aux convictions socialistes, il était déjà devenu profondément et passionnément antireligieux.
Au cours de ses années d'études supérieures, un autre Marx avait surgi. Lui-même écrit dans un poème : " Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous. " Il est donc persuadé que " là-haut Quelqu'un règne " et il a un grief contre lui. Pourtant ce Quelqu'un ne lui a fait aucun mal. Marx appartient à une famille relativement aisée. Il n'a pas connu la faim dans son enfance, et il est plus favorisé que beaucoup de ses condisciples. Qu'est-ce qui a donc pu faire naître en lui cette haine implacable contre Dieu ? Ses motifs personnels nous échappent. Faut-il en conclure que Marx dans cette déclaration est simplement le porte-parole d'un autre ?
A l'âge où tout jeune homme normal nourrit le beau rêve de faire du bien à son prochain et de se préparer à sa carrière, pour quelle raison écrit-il les vers suivants dans son poème " Invocation d'un désespéré " :
" Ainsi un dieu m'a arraché " mon tout "
Dans les malédictions et dans les coups du sort.
Tous ses mondes se sont évanouis
Sans espoir de retour,
Et il ne me reste plus désormais que la vengeance. "
" Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs,
Son sommet sera glacial et gigantesque,
Il aura pour rempart la terreur de la superstition,
Pour maréchal, la plus sombre douleur. "
" Quiconque porte vers ce trône un regard sain,
Le détournera, pâle et muet comme la mort,
Tombé entre les griffes d'une mortalité aveugle et frissonnante.
Puisse son bonheur creuser sa tombe ! "
(Karl Marx, Morceaux choisis, Vol. I - New York, International Publishers, 1974)
Les mots " Je veux me bâtir un trône " et l'aveu que de Celui qui y est assis ne peuvent émaner qu'angoisse et terreur n'évoquent-ils pas Lucifer et son programme J'escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu j'érigerai mon trône (Isaïe 14,13) ?
Pourquoi Marx veut-il un tel trône ? La réponse se trouve dans un drame peu connu, composé également pendant ses années d'études, intitulé " Oulanem ". Pour expliquer ce titre, il nous faut faire une digression.
Il existe une église de Satan. L'un de ses rites est la messe noire, célébrée à minuit par un prêtre du Malin. Les cierges sont placés sur les chandeliers la tête en bas. Le prêtre est revêtu des ornements, doublures à l'extérieur. Il dit tout ce qui est prescrit dans le livre de prières, mais à rebours, en commençant par la fin. Les saints noms de Dieu, de Jésus et de Marie sont lus à l'envers. Une hostie consacrée volée dans une église reçoit l'inscription " Satan " et sert à une communion dérisoire. Au cours de cette messe noire, une Bible est consumée par le feu. Tous les assistants jurent de commettre les sept péchés capitaux énumérés dans le catéchisme catholique. La cérémonie se termine par une orgie.
A dessein " Oulanem " est l'inversion d'un nom sacré ; c'est l'anagramme d'Emmanuel, nom biblique de Jésus qui signifie en hébreu " Dieu est avec nous ". De tels noms inversés ont leur efficacité en magie noire.
Et maintenant nous ne serons à même de comprendre le drame d' " Oulanem " que si nous écoutons d'abord l'étrange confession de Marx dans son poème " Le ménestrel " :
" Les vapeurs infernales me montent au cerveau
Et le remplissent jusqu'à ce que je devienne fou
Et que mon cœur soit complètement changé.
Regarde cette épée :
Le Prince des ténèbres me l'a vendue. "
Dans les rites d'initiation supérieure du culte satanique, le candidat reçoit une épée enchantée qui lui assurera le succès. Il l'achète au prix d'un pacte, signé du sang pris à son poignet, selon lequel son âme après sa mort appartiendra à Satan. Voici un extrait d'Oulanem:
" Il bat la mesure et donne le signal.
De plus en plus hardiment, je joue la danse de la mort.
Et ils sont aussi Oulanem, Oulanem.
Ce nom résonne comme la mort,
Puis se prolonge jusqu a s'éteindre misérablement.
Arrêtez ! Je le tiens ! Il s'élève maintenant de mon esprit,
Clair comme l'air, aussi consistant que mes propres os. "
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Mais j'ai le pouvoir, avec mes bras,
De vous écraser et de vous broyer ( " vous " = l'humanité personnifiée)
Avec la force d'un ouragan,
Tandis que pour nous deux l'abîme s'ouvre béant dans les ténèbres.
Vous allez y sombrer jusqu'au fond,
Je vous y suivrai en riant,
Vous susurrant à l'oreille " Descendez, venez avec moi, mon ami! "
La Bible que Marx avait étudiée durant ses années de lycée et qu'il n'avait pas oubliée dans sa maturité dit que le diable serait enchaîné par un ange et précipité dans l'abîme (abyssos, en grec : Apoc. 20,3). C'est dans cet abîme réservé au diable et à ses anges que Marx souhaite précipiter l'humanité tout entière.
A qui donc Marx prête-t-il sa voix dans ce drame ? N'est-ce pas dépourvu de bon sens de s'attendre de la part d'un jeune étudiant à ce qu'il poursuive comme rêve de sa vie une telle vision de l'humanité entraînée dans l'abîme des ténèbres (les ténèbres extérieures, expression biblique équivalent à l'enfer) tandis que lui-même, secoué d'un rire mauvais, suit ceux qu'il a conduits à l'incroyance ? On ne trouve nulle part au monde la recherche d'un tel idéal, si ce n'est' dans les rites d'initiation de l'église de Satan, et encore dans les degrés supérieurs.
Mais le moment de la mort est arrivé pour Oulanem. Ecoutons ses dernières Paroles :
" Perdu. Perdu. Mon heure est venue.
L'horloge du temps s'est arrêtée,
La maison pygmée s'est effondrée.
Bientôt j'embrasserai sur mon sein l'éternité,
Bientôt je proférerai sur l'humanité
D'horribles malédictions. "
Marx aimait ce mot de Méphistophélès dans Faust : " Dans l'existence tout mérite la destruction. " " Tout ", y compris le prolétariat et les camarades. Marx, dans Le 18 Brumaire, a cité ces paroles. Staline les a prises à la lettre, allant jusqu'à détruire sa propre famille.
La secte de Satan n'est pas matérialiste. Elle croit à la vie éternelle. Oulanem, personnage à qui Marx prête sa voix, ne la conteste pas. Il affirme son existence, mais elle consiste en une vie de haine poussée au paroxysme.
Notons en passant que, pour les diables, éternité est synonyme de tourments. C'est ainsi que Jésus s'entendit reprocher : " Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? " (Mat 8,29)
Marx poursuit :
" Ah ! l'éternité, notre tourment éternel,
Une mort indicible et incommensurable,
Abjecte, artificiellement conçue pour nous narguer,
Nous autres, rouages aveuglément mécanisés,
Faits pour être les calendriers absurdes
Du Temps et de l'Espace,
Sans autre objet que de se trouver là
Pour être détruits. "
Nous commençons un peu à comprendre ce qui était arrivé au jeune Marx. Il avait eu des convictions chrétiennes, mais il n'avait pas mené une vie conforme à ces principes. Sa correspondance avec son père fait foi des grosses sommes d'argent gaspillées dans les plaisirs et de ses perpétuelles disputes avec l'autorité de ses parents pour ce motif et pour d'autres encore. C'est alors, vraisemblablement, qu'a pu avoir lieu son endoctrinement dans l'église hautement secrète de Satan et qu'il a été initié à ses rites. Satan parle par la bouche de ses adorateurs qui le voient au cours d'hallucinations orgiaques. Et c'est ainsi que Marx n'est pas autre chose que son porte-parole lorsqu'il déclare : " Je veux me venger de Celui qui règne là-haut. "
Ecoutons plutôt la fin d'Oulanem :
" S'il y a quelque chose capable de détruire,
Je m'y jetterai à corps perdu,
Quitte à mener le monde à la ruine.
Oui, ce monde qui fait écran entre moi et l'abîme,
Je le fracasserai en mille morceaux
A force de malédictions ;
J'étreindrai dans mes bras sa réalité brutale,
Dans mes embrassements il mourra sans un mot
Et s'effondrera dans un néant total,
Liquidé, sans existence :
Oui, la vie, ce sera vraiment cela ! "
(Ces citations sont tirées du livre de Robert Payne, The Unknown Karl Marx, - Karl Marx inconnu - New York University Press, 1971).
Dans Oulanem, Marx fait exactement comme le diable : il livre à la damnation toute la race humaine. C'est sans doute le seul drame au monde où tous les acteurs soient pleinement conscients de leur propre corruption, qu'ils ne craignent d'ailleurs pas d'étaler et dont ils font état avec conviction. Pas de noir et blanc. Il n'y a ici ni Claude et Ophélie, ni Iago et Desdémone, tout est noir et révèle les traits de Méphistophélès. Tous les personnages sont des suppôts de Satan, corrompus, damnés.
A l'époque où il écrit cela, Marx, génie précoce, n'a pas vingt ans. Il a déjà fait le programme de sa vie. Pas un mot sur le service de l'humanité, le prolétariat ni le socialisme. Il veut mener le monde à sa perte. Il veut se bâtir un trône " qui aura pour rempart le frisson des hommes ".
De ce temps-là également datent certains passages à mots couverts de la correspondance échangée entre Karl Marx et son père. Le fils écrit : " Le rideau est tombé. Mon Saint des Saints s'est déchiré et il a fallu installer de nouveaux dieux. " Ces lignes du 10 novembre 1837 sont d'un jeune homme qui, jusque-là, avait fait profession de christianisme. Il avait déclaré précédemment que le Christ était dans son cœur. Il n'en est plus ainsi désormais. Qui sont " les nouveaux dieux " installés à sa place ? Son père lui répond : " Je me suis abstenu d'insister pour avoir une explication sur une question très mystérieuse, bien qu'elle me paraisse fort douteuse. " Quelle était cette question mystérieuse ? Aucun des biographes de Marx n'a encore donné l'interprétation de ces mots étranges.
Werner Blumeberg, dans son livre Portrait de Marx, cite une lettre du père de Marx à son fils. Elle est datée du 2 mars 1837 : " Ton avancement, l'espoir de voir un jour ton nom hautement réputé et ton bien-être en ce monde ne sont pas les seuls désirs de mon cœur. Ce sont là, il est vrai, des rêves longtemps caressés ; je puis cependant t'assurer que leur réalisation ne m'aurait pas rendu heureux. Mais si ton cœur demeure pur, s'il bat avec humanité et si nul démon ne réussit à le priver de ses sentiments les plus nobles, alors seulement je serai parfaitement heureux. " Qu'est-ce qui a soudain poussé le père à exprimer sa crainte d'une influence démoniaque sur son jeune fils bon chrétien jusque-là ? Etait-ce les pièces de vers qu'il avait reçus de lui comme cadeau d'anniversaire pour ses cinquante-cinq ans ?
Voici une autre citation où Marx, dans son poème Sur Hegel, révèle lui-même sa pensée, inspirée de Hegel : " J'enseigne des mots enchevêtrés dans un embrouillamini diabolique, ainsi chacun peut croire vrai ce qu'il choisit de penser. "
Ailleurs, dans le poème La vierge pâle, il avoue :
" Ainsi j'ai perdu le ciel,
Je le sais très bien.
Mon âme naguère fidèle à Dieu
A été marquée pour l'enfer."
Cela se passe de commentaire.
Au début, Marx avait des ambitions d'artiste. Mais ses poèmes et drames, dépourvus de valeur littéraire, ne connurent aucun succès ; ils sont cependant utiles pour nous dévoiler l'état de son cœur.
L'échec en peinture et en architecture nous a donné un Hitler. L'échec dans le genre dramatique, un Goebbels. L'échec en philosophie et en peinture nous a valu respectivement deux autres criminels de guerre, Rosenberg et Streicher. Quant à Marx, obligé de renoncer à la poésie, il entre au nom de Satan dans une carrière révolutionnaire contre une société qui n'avait pas su apprécier ses oeuvres. Evidemment il ne s'agit là que d'un motif - entre autres - de sa révolte absolue. Une autre cause : il était méprisé en tant que juif.
Deux ans plus tard le jeune Marx écrit " La différence entre la philosophie de la nature chez Démocrite et chez Epicure " où il fait sienne, dans la préface, la déclaration d'Eschyle : " Je nourris de la haine pour tous les dieux. " Il atténue quelque peu cette affirmation en disant qu'il est contre tous les dieux sur terre et dans le ciel qui ne reconnaissent pas comme déité suprême la conscience de l'homme.
Marx était l'ennemi déclaré de tous les dieux - lui qui avait acheté son épée au Prince des ténèbres. Il s'était fixé comme but d'entraîner l'humanité tout entière dans l'abîme de perdition et de l'y rejoindre en ricanant.
Marx a-t-il réellement acheté son épée à Satan ?
Dans un livre intitulé " The moor and the general. Remembrances about Marx and Engels ", (Editions Dietz, Berlin 1964) sa fille Eleanor nous dit que lorsqu'elles étaient petites, elle et ses sœurs, leur père se plaisait à leur raconter des histoires. Il y en avait une surtout qu'elle aimait entre toutes ; il y était question d'un certain Hans Röckle. Mais laissons-lui la parole : " Le récit en durait des mois et des mois car c'était une histoire très longue et qui n'en finissait plus. Hans Röckle était un sorcier... il avait un magasin de jouets... et beaucoup de dettes !… Malgré sa qualité de sorcier, sa caisse était toujours vide, aussi fut-il contraint de vendre au diable, pièce par pièce, toutes ces jolies choses qui lui appartenaient... Plusieurs de ces aventures étaient terrifiantes et nous faisaient dresser les cheveux sur la tête. "
Est-ce normal qu'un père de famille parle ainsi à des jeunes enfants de choses horribles ayant trait à la vente au démon de ce qu'ils ont de plus cher ? Robert Payne dans Marx (Simon and Schuster, New-York, 1968) fait allusion à cela avec abondance de détails ressemblant à ceux fournis par Eleanor. Il insiste sur le fait que Röckle, le magicien, était très malheureux et que c'est bien à contrecœur qu'il finissait par consentir à céder ses jouets, cherchant jusqu'au dernier moment à les retenir. Mais son pacte avec le diable était signé et il n'y avait donc pas moyen d'y échapper.
L'auteur ajoute : " Ces histoires interminables étaient, selon toute probabilité, une autobiographie... Marx avait la vision du monde propre à Satan ; il en avait aussi la malignité. D'ailleurs il semble bien parfois être conscient de faire l'œuvre du Mal. "
Quand il terminait Oulanem et les autres écrits de jeunesse où il avoue avoir fait alliance avec le diable, Marx ne pensait pas du tout au socialisme. Il l'avait même combattu. Il était rédacteur d'une revue allemande, " Rheinische Zeitung ", " qui n'accorde même pas de valeur théorique aux idées communistes sous leur forme actuelle et qui souhaite encore moins leur réalisation pratique, la trouvant, de toutes façons, impossible... Des tentatives de la part des masses en vue de promouvoir ces idées communistes sont à accueillir par une canonnade dès qu'elles deviennent un danger... "
Parvenu à ce stade, Marx rencontre Moses Hess, l'homme qui jouera dans sa vie le rôle le plus important, celui qui lui a fait embrasser l'idée socialiste. Mais ce n'est pas ce que dit Hess à son sujet : " Docteur Marx - mon idole - qui donnera le coup de pied fatal à la religion et à la politique du Moyen Age. " " Donner un coup de pied à la religion " est donc bien son but principal. Un autre ami de Marx à cette époque, Georges Jung, écrit d'une manière encore plus claire en 1841 : " Marx va sûrement chasser Dieu de son ciel et il fera lui-même son procès. Il prétend que la religion chrétienne est l'une des plus immorales " (Conversations avec Marx et Engels. Insel éditeur, Allemagne, 1973). Rien d'étonnant puisque Marx croyait que les premiers chrétiens avaient même égorgé des hommes et mangé leur chair.
Telles étaient donc les prévisions de ceux qui avaient initié Marx aux arcanes du satanisme. Il est absolument faux, par conséquent, qu'il nourrissait le grand idéal social d'aider l'humanité et que, la religion étant à ses yeux un obstacle à la réalisation de cet idéal, il avait adopté pour cela une attitude anti-religieuse. C'est tout le contraire. Marx haïssait tous les dieux sans exception et jusqu'à la notion même de dieu. Il s'était porté volontaire pour " chasser Dieu à coups de pied. "Le socialisme ne constitue pour lui qu'un appât pour attirer prolétaires et intellectuels à cet idéal diabolique. Lorsque les Soviets, au début, prirent comme slogan: " Chassons les capitalistes de la idole - qui donnera le coup de pied fatal àla religion et à la politique du Moyen Age. "" Donner un coup de pied à la religion " est donc bien son but principal. Un autre ami de Marx àcette époque, Georges Jung, écrit d'une manière encore plus claire en 1841 " Marx va sûrement chasser Dieu de son ciel et il fera lui-même son procès. Il prétend que la religion chrétienne est l'une des plus immorales " (Conversations avec Marx et En gels. Insel éditeur, Allemagne, 1973). Rien d'étonnant puisque Marx croyait que les premiers chrétiens avaient même égorgé des hommes et mangé leur chair.
Telles étaient donc les prévisions de ceux qui avaient initié Marx aux arcanes du satanisme. Il est absolument faux, par conséquent, qu'il nourrissait le grand idéal social d'aider l'humanité et que, la religion étant à ses yeux un obstacle à la réalisation de cet idéal, il avait adopté pour cela une attitude anti-religieuse. C'est tout le contraire. Marx haïssait tous les dieux sans exception et jusqu'à la notion même de dieu. Il s'était porté volontaire pour " chasser Dieu à coups de pied. "Le socialisme ne constitue pour lui qu'un appât pour attirer prolétaires et intellectuels à cet idéal diabolique. Lorsque les Soviets, au début, prirent comme slogan : " Chassons les capitalistes de la terre et Dieu du ciel ", ils étaient simplement fidèles à l'héritage reçu de Marx.
*
J'ai parlé plus haut de l'inversion des noms comme procédé de la magie noire. Or les inversions sont tellement ancrées dans la pensée de Marx qu'il en fait usage partout. Au livre de Proudhon " Philosophie de la misère " il répond par un autre qu'il intitule " La misère de la philosophie ". " Il nous faut employer, dit-il, au lieu de l'arme de la critique, la critique des armes, " etc.
L'aspect hirsute de Marx avec ses cheveux et sa barbe ne vous a-t-il jamais posé question ? Les hommes de son temps portaient en général la barbe, mais pas comme la sienne ! ni des cheveux aussi longs. L'allure de Marx est typique des adeptes de Johanna Southcott, prêtresse d'une secte extravagante qui prétendait être en relations avec le démon Shiloh (Conversations entre Marx et Engels). Il est curieux de constater qu'en 1814, quelque soixante ans après sa mort, " le groupe de Chatham des Southcottians comptait dans ses rangs un militaire, James White, qui, après son temps de service aux Indes, revint diriger le groupe local, répandant encore la doctrine de Johanna en lui donnant une coloration communiste " (James Hastings, Encyclopaedia of Religion and Ethics. N. Y. Charles Scribner's Sons, 1921, XI, 756).
Karl ne parlait guère métaphysique en public, mais nous pouvons reconstituer sa pensée en nous référant aux hommes à qui il était associé. Parmi eux Michel Bakounine, membre de la Première Internationale, écrivait : " Satan est le premier libre-penseur et sauveur de ce monde. Il libère Adam et imprime sur son front le sceau de l'humanité et de la liberté en faisant désobéir " (Dieu et l'Etat, citations des Anarchistes, édité par Paul Berman, Praeger éditeur, N. Y. 1972).
Bakounine ne se contente pas de faire le panégyrique de Lucifer, il a également un programme concret de révolution - mais pas pour libérer les pauvres de l'exploitation. " Dans cette révolution, écrit-il, il nous faudra réveiller le diable chez le peuple et exciter en lui les passions les plus viles " (Cité dans Dzerjinski par R. Gul, " Most " Pub. House, New-York, en russe).
C'est précisément avec ce Bakounine dont le programme est si étrange que Karl Marx a créé la Première Internationale. C'est lui qui nous révèle que Proudhon, autre grand penseur socialiste et à l'époque ami de Karl Marx, " adorait Satan ", lui aussi. Proudhon avait été présenté à Marx par Hess ; il avait également le même style chevelu-barbu typique de la secte satanique de Johanna Southcott au XIXe siècle (Conversations avec Marx et En gels, Insel Verlag, 1973, Allemagne).
Dans son ouvrage " Sur la justice dans la révolution et dans l'Eglise ", Proudhon déclare que Dieu est le prototype de l'injustice. " Nous atteignons à la connaissance malgré lui, nous nous procurons le bien-être malgré lui, nous arrivons à la société malgré lui encore. Chaque pas en avant est une victoire où nous l'emportons sur le divin. "
Il s'exalte : " Dieu est stupidité et lâcheté, Dieu est hypocrisie et fausseté, Dieu est tyrannie et pauvreté, Dieu est mauvais. Partout où l'humanité s'incline devant un autel, esclave des rois et des prêtres, elle sera condamnée... Je jure, ô Dieu, la main levée vers le ciel, que tu n'es rien d'autre que l'exécuteur de ma raison, le sceptre de ma conscience... Dieu est essentiellement anti-civilisé, anti-libéral, anti-humain. " Proudhon déclare que Dieu est mauvais parce que l'homme, sa création, est mauvais. Mais de telles pensées ne sont pas originales : on les trouve d'ordinaire dans les sermons du culte de Satan.
Quand il se brouilla plus tard avec Proudhon, Marx écrivit un livre pour réfuter sa « Philosophie de la misère » où se trouvent les citations ci-dessus. Il contredit sa doctrine économique sur des points secondaires mais il n’a aucune objection sur sa révolte démoniaque contre Dieu. Il convient ici de souligner avec force que Marx et ses disciples, même s’ils étaient anti-Dieu, n’étaient pas pour autant des athées comme l’avancent pourtant les communistes d’aujourd’hui. En d’autres termes, ils prouvaient leur haine pour un Dieu en qui ils croyaient en le dénonçant ouvertement et en l’insultant. Ce n’est pas son existence qu’ils remettaient en cause, mais sa suprématie.
Lors de l’insurrection de la Commune de Paris en 1871, le communard Flourens déclarait : « Notre ennemi, c’est Dieu. La haine de Dieu est le commencement de la sagesse » (Philosophie du Communisme, Introduction par Charles Boyer, Fordham University Press, N. Y.)
Marx louait hautement les communards qui proclamaient ouvertement cet objectif. Mais quel rapport cela peut-il bien avoir avec une distribution équitable des biens ou de meilleures institutions sociales ? Il ne s’agit là que d’un masque pour dissimuler le but véritable : l’extermination totale de la foi en en Dieu et de son culte. La preuve en sont aujourd’hui des pays comme la Chine (rouge), l’Albanie et la Corée du Nord où toutes les églises, mosquées et pagodes ont été fermées.
Marx a composé des poèmes très intéressants sur ce thème. De l’avis général ils n’ont aucune valeur littéraire, mais les pensées exprimées sont révélatrices. Dans « La prière d’un désespéré » et « Orgueil humain », la prière suprême de l’homme est pour sa propre grandeur. Si l’homme est condamné à périr à cause de sa propre grandeur, ce sera la catastrophe cosmique, mais il mourra en être divin, pleuré des démons. Dans sa ballade intitulée « Le ménestrel » il célèbre la plainte du chanteur contre un dieu qui ne connaît ni ne respecte son art, qui émergeant du ténébreux abîme des enfers, « ensorcèle l’esprit et séduit le cœur - et sa danse est une danse macabre ». Le ménestrel tire son épée et l’enfonce dans le cœur du poète.
« L’art émergeant du ténébreux abîme des enfers ensorcelant l’esprit », cela évoque les paroles du révolutionnaire américain Jerry Rubin dans « Do it » : « Nous avons associé jeunesse, musique, sexe, drogue, révolution avec trahison ; c’est là quelque chose de bien difficile à dépasser. »
Dans un autre poème où il avoue que son but n’est pas d’améliorer le monde, pas plus que de le réformer ou de le mettre en état de révolution, mais bien de le précipiter purement et simplement à sa ruine pour en jouir, Marx déclare notamment :
« Dédaigneusement je jetterai mon gant
A la face du monde
Et verrai s’effondrer ce géant pygmée
Dont la chute n’éteindra pas mon ardeur.
Puis comme un dieu victorieux j’irai au hasard
Parmi les ruines du monde
Et, donnant à mes paroles puissance d’action,
Je me sentirai l’égal du Créateur.»
(de la traduction du D. Mc Lellan de « Marx before marxism », McMiIlan)
Ce n’est pas sans lutte intérieure, en effet, qu’il choisit Satan. Ses poèmes furent achevés lors d’une grave maladie causée par la violente tempête déchaînée dans son cœur. Il note alors combien il se sent vexé de devoir se faire une idole d’une idée qu’il déteste. Il en tombe malade (ibidem).
La raison majeure de la conversion de Marx au communisme apparaît clairement dans une lettre de son ami Georges Jung à Ruge. Il n’est pas question de l’émancipation du prolétariat ni d’un ordre social meilleur. Lisons plutôt : « Si Marx, Bruno Bauer et Feuerbach s’associent pour fonder une revue politico-théologique, Dieu fera bien de s’entourer de tous ses anges et de se laisser aller à se plaindre car ces trois-là réussiront certainement à le chasser du ciel... » (Cité par Mc Lellan, voir ci-dessus).
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DE LA THEOLOGIE LIBERALE AU COMMUNISME
Tous les adeptes militants de Satan ont des vies privées tourmentées. C’est également le cas de Marx. Arnold Kunzli dans son livre « Karl Marx A psychogram » (Europa-Verlag, Zurich 1966), raconte sa vie qui mena au suicide deux de ses filles et un gendre. Trois enfants moururent de malnutrition. Sa fille Laura, épouse du socialiste Lafargue, dut aussi conduire au cimetière trois de ses enfants après quoi elle se suicida avec son mari. Une autre de ses filles, Eleanor, décida avec son mari d’en faire autant ; elle mourut mais lui, à la dernière minute, renonça à son projet. Les familles des adeptes de Satan sont maudites. Marx ne se sentait aucune obligation de travailler pour gagner le pain de sa famille. Il aurait pu facilement le faire, doué comme il était pour l’étude des langues, mais il préférait vivre aux crochets d’Engels. Il avait eu de sa domestique un enfant naturel dont il attribua plus tard la paternité à Engels. Ce dernier accepta de jouer la comédie. Il buvait énormément. David Riazanov, directeur de l’institut Karl Marx à Moscou, y fait allusion dans son livre : Karl Marx le penseur, l’homme et le lutteur. (International Publishers, N. Y., 1927).
Puisque nous venons de dire un mot de Engels, nous pouvons ajouter que celui-ci avait été élevé dans une famille pieuse. Dans sa jeunesse il avait même composé quelques beaux poèmes chrétiens. Nous ignorons en quelles circonstances il perdit la foi, mais voici ses premières impressions après sa rencontre avec Marx : « Qui entre en chasse avec une sauvage ardeur ? - Un homme sombre de Trèves (lieu de naissance de Marx), un monstre remarquable. Il ne marche ni ne court, il pivote sur ses talons plein de rage et de colère comme s’il voulait attraper l’immense tente des cieux et la jeter sur la terre. Il bat l’air de ses bras, les étirant très haut. Ses poings sont serrés, menaçants, et il n’arrête pas de rager comme si dix mille diables l’avaient saisi par les cheveux » (M. Engels, Morceaux choisis en allemand, tome supplémentaire II, p. 301).
Engels avait commencé à douter de sa foi chrétienne après avoir lu un livre du théologien libéral Bruno Bauer. Son cœur avait été le théâtre d’un grand combat. Il écrivait à cette époque : « Je prie tous les jours et même à longueur de journée depuis que je me suis mis à douter, mais je ne peux pourtant pas revenir en arrière. Les larmes me viennent aux yeux tandis que j’écris » (cité dans Karl Marx de Franz Mehring, G. Allen & Unwin, Londres, 1936). De fait Engels ne retrouva pas la voie du retour à la parole de Dieu et il commença à suivre celui qu’il avait nommé « le monstre possédé par des milliers de diables ». C’était l’expérience d’une contre-conversion.
De quelle étoffe était donc ce Bruno Bauer, théologien libéral qui a joué un rôle décisif dans la destruction de la foi chrétienne chez Engels et qui a également réussi à donner confiance à Marx pour aller de l’avant dans sa voie nouvelle d’anti-christianisme ? A-t-il affaire, lui aussi, aux démons ? Ecoutons ce qu’il en dit lui-même dans une de ses lettres à Arnold Ruge, un ami commun de tous les trois, le 6 décembre 1841 :
« Je suis en train de donner une série de conférences ici, à l’Université, et il y a foule. Je ne me reconnais pas moi-même quand je profère des blasphèmes du haut de ma chaire ! Ils sont si forts que ces jeunes - que nul pourtant ne devrait scandaliser - en ont les cheveux qui se dressent sur la tête. Tandis que je les prononce, je ne puis m’empêcher de penser avec quelle piété, à la maison, je compose une apologie des Saintes Ecritures et de la Révélation. En tout cas, c’est un bien méchant démon qui s’empare de moi chaque fois que je monte en chaire, et je suis si faible que je suis incapable de faire autrement que de lui céder... Mon esprit de blasphème ne me laissera de trêve que si j’obtiens l’autorisation de prêcher ouvertement en tant que professeur du système athée » (Marx-Engels ; Historic critic complete édition - Archiv Verlags-gesellschaft, Frankfurt a. Main, 1927, vol I, 1).
L’homme qui convainquit Engels de devenir communiste était le même qui avait convaincu Marx auparavant. Hess relate à la suite de sa rencontre avec Engels à Cologne : « Il me quitta en communiste super militant. Voilà comment j’exerce des ravages! » (Moses Hess, OEuvres choisies, éd. Joseph Melzer, Cologne 1962). « J’exerce des ravages », (Moses Hess, OEuvres choisies, éd. Joseph Melzer, Cologne 1962). « J’exerce des ravages », était-ce donc là le but suprême de la vie de Hess ? C’est en tout cas celui de Lucifer.
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Les traces du chrétien qu’il avait été ne disparurent jamais de l’esprit d’Engels. En 1865, il exprime son admiration pour l’hymne de la Réforme : C’est un rempart que notre Dieu. Il dit que c’est un hymne triomphal, une sorte de Marseillaise du XVIe siècle » (Introduction à la dialectique de la nature). On pourrait trouver d’autres propos analogues de caractère pro-chrétien chez Engels.
Sa tragédie est plus bouleversante et plus poignante encore que celle de Marx. Ecoutons ce beau poème de jeunesse, d’inspiration chrétienne, composé par celui-là même qui deviendrait plus tard le bras droit de Marx dans sa lutte destructrice contre la religion :
1. « Jésus-Christ, Seigneur, Fils Unique de Dieu,
Daigne descendre de Ton trône des cieux
Pour venir sauver mon âme.
Descends avec toutes tes bénédictions,
Toi, Lumière de la Sainteté du Père !
Permets que je Te choisisse.
Oh ! qu’elle est aimable, belle sans ombre de tristesse,
La joie avec laquelle, ô Sauveur,
Nous faisons monter vers Toi notre louange.
2. Quand je rendrai le dernier soupir
Et souffrirai les affres de la mort,
Que je m’accroche ferme à Toi !
Lorsque mes yeux se voileront
Et que mon cœur cessera de battre,
Que mon corps se refroidisse entre Tes bras.
Dans les hauteurs du ciel,
Que mon esprit loue Ton Nom éternellement,
Tandis qu’il reposera en sécurité en Toi.
3. A quand ce temps de joie, proche néanmoins,
Où, né de Ton sein de Tendresse,
Je pourrai me réchauffer d’une vie nouvelle ?
Alors, ô Dieu, tout en Te disant mes actions de grâces,
Je pourrai aussi enlacer de mes bras,
Et pour toujours, ceux qui me sont chers.
Oui, vivant, vivant pour toujours,
Vivant dans Ta contemplation,
Que ma vie se déroule inlassablement, toujours neuve !
… Tu es venu libérer l’humanité
De la mort et du Mal,
Pour qu’il y ait des bénédictions et un sort heureux partout.
Et désormais avec Ton Retour sur la Terre,
Tout sera différent ;
A chaque homme, Tu donneras sa part. »
Quand Bruno Bauer eut semé le trouble dans son âme, il trace ces lignes à quelques amis : « Il est écrit : Demandez et vous recevrez. Pour moi, je cherche la vérité partout où j’ai l’espoir d’en trouver, fût-ce une bribe. Or jusqu’ici je n’ai pas réussi à reconnaître en votre vérité la vérité éternelle. Oui, c’est écrit : Cherchez et vous trouverez. Et encore : Quel homme donnerait une pierre à son enfant qui lui demande du pain ? Que dire alors s’il s’agit de votre Père qui est dans les cieux ? Les larmes me montent aux yeux tandis que j’écris cela ; je suis profondément ému mais, je le sens, je ne serai pas perdu. Je viendrai vers mon Dieu après lequel mon âme tout entière soupire. Cela aussi, c’est un témoignage de l’Esprit Saint. Je vis de ce témoignage, et je mourrai avec la même conviction... L’Esprit de Dieu témoigne en moi que je suis enfant de Dieu. »
Il avait donc parfaitement conscience du danger que constituait Satan...
Dans son livre, Schelling, the philosopher in Christ, nous trouvons ceci sous la plume d’Engels : « Depuis la terrible Révolution française, un esprit diabolique, complètement nouveau, a pénétré une grande partie de l’humanité et l’athéisme dresse sa tête menaçante d’une manière subtile et sans pudeur si bien que l’on pourrait penser que les temps annoncés par les prophéties de l’Ecriture sont accomplis. Voyons, en effet, ce que la Bible nous dit des « sans Dieu » dans les derniers temps. Et d’abord Jésus dans Matthieu, 24,11-13 : « De faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre. Mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. »
« Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de toutes les nations. Et alors viendra la fin. »
Et, au verset 24 : « Il surgira en effet des faux Christs et des faux prophètes qui produiront de grands signes et des prodiges, au point d’abuser, s’il était possible, même les élus. » Dans la seconde Lettre aux Thessaloniciens 2, 3 et ss. « . . . Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte... Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée par l’influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges comme de toutes les tromperies du mal, à l’adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n’avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d’être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal. » Engels cite des passages de l’Ecriture comme le ferait le théologien le plus averti.
Il continue : « Nous ne pouvons plus adopter une attitude de froideur ou d’indifférence vis-àvis du Seigneur. Non, c’est d’une inimitié ouverte et déclarée qu’il s’agit et au lieu de tant de sectes et partis nous n’avons plus, en définitive, que deux camps en présence : les chrétiens et les non-chrétiens... Nous voyons les faux prophètes à l’œuvre parmi nous... Ils parcourent l’Allemagne et cherchent à pénétrer partout pour propager leur doctrine satanique sur les places et faire flotter l’étendard de Satan de ville en ville, séduisant la jeunesse infortunée pour l’entraîner au plus profond des abîmes de l’enfer et de la mort. » Et il termine son livre par les paroles de l’Apocalypse « Voici que mon retour est proche. Veillez sur ce que vous possédez afin que personne ne puisse vous arracher votre récompense. Amen » (Marx-Engels, Historic critic complete édition I, cf. plus haut).
Ainsi cet homme qui a écrit de tels poèmes et de tels avertissements contre Satan, l’homme qui a versé des larmes pour demander à être préservé de ce danger, celui qui a avoué que Marx était « possédé de mille démons », ce même homme est bien devenu son plus proche collaborateur dans sa lutte diabolique pour abolir jusqu’au dernier vestige de religion et de morale (Le manifeste communiste de Marx et Engels).
C’est la théologie libérale qui l’a conduit jusque-là, c’est elle qui partage avec Marx et Engels la responsabilité des dizaines de millions de vies innocentes tuées par le communisme.
Après ce triste intermède, long mais instructif au sujet d’Engels, revenons-en à Marx.
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Rolf Bauer, dans son livre Genie und Reichtum, nous décrit la vie extravagante de Marx sous le rapport finances : « Quand il était étudiant à Berlin, vrai fils à papa, il recevait 700 thalers par an comme argent de poche. » C’était une somme considérable car à l’époque 5% seulement de la population avait un revenu supérieur à 300 thalers. Et au cours de sa vie Marx reçut de Engels l’équivalent de six millions de francs français (chiffres de l’Institut Marx-Engels).
Il ne cessait de convoiter des héritages. L’un de ses oncles étant à l’agonie, Marx écrit : « Si le chien meurt, cela me tirera bien d’embarras. » A quoi Engels lui répond : « Je me félicite pour vous de la maladie de l’obstacle à l’héritage et j’espère que l’événement fatal ne va pas tarder à se produire. »
Enfin « le chien » meurt. Lisons Marx le 8 mars 1855 : « Une excellente nouvelle ! Hier on nous a annoncé la mort à quatre-vingt-dix ans du vieil oncle de ma femme. Cette dernière va toucher cent livres sterling environ et même davantage à moins que le vieux chien n’ait laissé une part de son argent à la dame qui tenait son ménage. »
Il n’avait pas des sentiments plus tendres à l’égard de personnes qui lui étaient cependant bien plus proches que cet oncle. Il était fâché avec sa mère. En décembre 1863 il écrit à Engels : « Voici deux heures, un télégramme m’annonçait que ma mère vient de mourir. Il fallait que le destin enlève encore un membre de ma famille. J’avais moi-même déjà un pied dans la tombe, mais dans les circonstances présentes ma santé est plus utile que celle de la vieille femme. Je dois aller à Trèves au sujet de l’héritage. »… C’est là tout ce qu’il trouve à dire pour la mort de sa mère.
Tout économiste qu’il fût, Marx perdait tout le temps - et de fortes sommes - à la bourse.
Comme la secte de Satan est extrêmement secrète nous ne connaissons qu’à travers des allusions - souvent à mots couverts - les rapports supposés de Marx avec elle. Sa vie de désordres n’est-elle pas un anneau de plus dans la chaîne d’éléments que nous venons d’invoquer en faveur de cette hypothèse ?
C’était un intellectuel de grande classe. Engels aussi. Et pourtant leur correspondance est émaillée de propos obscènes inusités dans ce rang social. Les grossièretés y abondent, mais nulle part ces idéalistes ne mentionnent leur rêve humaniste ou socialiste.
Tout le comportement et la conversation de Marx étaient de nature sataniques. Juif lui-même, il n’hésita pourtant pas à publier un livre antisémite : La question juive. Et il ne détestait pas que les Juifs. Son ami Weitling relate : « Le sujet de conversation habituel de Marx est l’athéisme, la guillotine, des histoires sur Hegel, des récits de corde ou de poignard. » Il n’aimait pas non plus les Allemands : « La seule façon de les réveiller, prétendait-il, est de les rouer de coups. » Et il parlait du « stupide peuple allemand ». Et encore : « Les Allemands, les Chinois et les Juifs peuvent être comparés à des colporteurs et à de petits marchands. » Il évoquait « la mesquinerie rebutante et nationale des Allemands » (Kunzli, Psychogram).
Il considérait les Russes comme des infra-humains (K. Marx sur la Russie, Publishing House Zaria - Canada, en russe). « Les peuples slaves sont des rebuts ethniques » (cité dans le New York Times du 25 juin 1963).
Nous venons de passer successivement en revue plusieurs aspects qui pourraient nous amener à conclure que Marx était vraiment un adepte de Satan, un homme voué au démon. Mais poursuivons.
L’enfant préférée de Marx était Eleanor. Il l’appelait Tussy et disait souvent : « Tussy, c’est tout mon portrait. » Voyons ce que Tussy de son côté peut nous apprendre.
Avec le consentement de son père, Eleanor épouse Edward Aveling, ami de Mme Besant, un nom dans la théosophie. Edward faisait des conférences sur des sujets comme la perversité de Dieu (tout à fait la pensée satanique ! on ne nie pas l’existence de Dieu comme les athées - sauf pour donner volontairement le change. On reconnaît au contraire que Dieu existe, mais en le qualifiant de pervers et de mauvais). Dans ses conférences, Edward essayait de démontrer que « Dieu est favorable à la polygamie et qu’il encourage le vol. » Il soutenait le droit au blasphème (The life of Eleanor Marx, par Chushichi Tsuzuki, Clarendon Press, Oxford, 1967).
Bornons-nous à écouter le poème théosophique suivant en nous rappelant que le gendre préféré de Marx était l’un des principaux conférenciers du mouvement. Des écrits de ce genre étaient en faveur au foyer et l’on aura ainsi une idée du climat spirituel que l’on y respirait :
« Vers toi mes vers effrénés et audacieux
Monteront, ô Satan, roi du banquet.
Foin de tes aspersions, ô prêtre, et de tes psalmodies,
Car jamais, ô prêtre, Satan ne se tiendra derrière toi.
Ton souffle, ô Satan, inspire mes vers
Quand du tréfonds de moi-même je défie les dieux.
A bas pontifes rois, à bas rois inhumains ;
Tien est l’éclair qui fait trembler les esprits.
O âme qui erres loin de la voie droite,
Satan est miséricordieux. Vois Héloïse.
Telle la trombe qui étend ses ailes,
Il passe, ô peuple, Satan le grand !
Salut, grand défenseur de la raison !
Vers toi monteront l’encens sacré et les vœux :
Tu as détrôné le dieu du prêtre. »
cité dans : The Prince of Darkness par F. Tatford - Bible and Advent Testimony movement).
Le lien entre le marxisme et la théosophie n’est pas accidentel. La théosophie a répandu en Occident la doctrine hindoue de l’inexistence de l’âme individuelle. Ce que la théosophie réussit par la persuasion, le marxisme le fait à coups de fouet : il dépersonnalise les hommes et les transforme en robots esclaves de l’Etat.
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Encore un fait intéressant à noter. Jacob Auguste Riis avait été disciple de Marx. Désolé en apprenant sa mort, il se rendit à Londres pour visiter la maison où avait vécu le maître admiré. La famille avait déménagé. La seule personne qu’il put interroger était son ancienne femme de chambre. Elle lui dit à son sujet ces paroles étonnantes : « C’était un homme craignant Dieu. Quand il était bien malade il priait seul dans sa chambre devant une rangée de cierges allumés - le front ceint d’une sorte de mètre en ruban. » Cela fait penser aux phylactères, talismans portés par les juifs orthodoxes pour la prière du matin. Or, baptisé dans la religion chrétienne, Marx n’avait jamais pratiqué le judaïsme. Devenu ennemi acharné de Dieu, il avait écrit des livres contre la religion et élevé tous ses enfants dans l’athéisme. Quel était au juste ce rite que la servante, dans son ignorance, prenait pour une prière ? Quand les juifs prient, phylactères au front, ils n’ont jamais une rangée de cierges devant eux. S’agirait-il d’une pratique magique ? (Les manuscrits de M. Rus sont à la Bibliothèque Russel Sage. Voir Jacob Riis revisi-ted, Doubleday, 1968)
On trouve un autre indice en faveur de cette hypothèse dans une lettre écrite à Marx par son fils Edgar le 31 mars 1854 (M. E. Briefwechsel, II Vol. M. E. Lenin Institute, Moscou p. 18) Elle commence par ces mots renversants : « Mon cher diable » ! A-t-on jamais entendu un fils s’adresser à son père en ces termes ? C’est pourtant bien ainsi qu’un adepte de Satan écrit à un ami. Le fils aurait-il donc été initié lui aussi ?
Certains biographes de Marx ont bien eu l’intuition des rapports entre le « héros » de leur livre et le culte du diable, mais, mal préparés spirituellement, ils ne pouvaient comprendre ce dont il s’agissait. Leur témoignage n’est pas pour autant dépourvu d’intérêt.
Le marxiste Franz Mehring écrit dans son livre : Karl Marx (G. Allen & Unwin Ltd, Lon-dres 1936) : « Bien que le père de Karl Marx soit mort peu de jours après les vingt ans de son fils, il paraît avoir décelé avec une secrète appréhension la présence du démon en son fils préféré... Henri Marx ne prévoyait pas - comment l’aurait-il pu ? - que le riche bagage de culture bourgeoise dont il avait doté son enfant comme d’un héritage de prix ne servirait qu’à ouvrir une nouvelle carrière au démon, dont il avait une crainte profonde. »
Marx mourut en désespéré comme d’ailleurs tous les adeptes de Satan. Le 25 mai 1883 il écrit à Engels : « Oh que la vie est donc vaine et vide, mais en même temps combien désirable aussi ! »
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Il y a derrière le marxisme un secret connu seulement d’un très petit nombre de ses adhérents. Lénine a même pu écrire : « Un demi-siècle après lui, pas un seul marxiste ne peut se vanter d’avoir vraiment compris Marx » (Cité dans Hegel par M. Kaufman, Doubleday 1965).
source : http://www.barruel.com/karl-marx-et-satan.html
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