Anti Nouvel Ordre Mondial

Alliance spirituelle contre la subversion mondialiste. Forum d'éveil des consciences par le partage des connaissances et l'esprit de solidarité.

-55%
Le deal à ne pas rater :
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer HD9200/90 Série 3000
49.99 € 109.99 €
Voir le deal

    bnp paribas et recrudescence du chômage

    avatar
    neofeel


    Nombre de messages : 304
    Age : 46
    Localisation : ici et là
    Date d'inscription : 07/05/2008

    bnp paribas et recrudescence du chômage Empty bnp paribas et recrudescence du chômage

    Message  neofeel 30/1/2009, 09:01

    BNP Paribas et recrudescence du chômage, symptômes d'une même crise
    par Philippe Béchade
    Jeudi 29 Janvier 2009**
    Le chant des sirènes des partisans d'un rebond des marchés a commencé à
    faire son effet sur les opérateurs les plus pessimistes. Je ne m'en
    cache pas, même si je chante très mal, j'ai donné de la voix pour
    amplifier le volume sonore annonçant une remontée des indices
    boursiers... sans même espérer que le rebond atteigne 11% rapport à son
    récent plancher des 2 770 points du 26 janvier.

    Le CAC 40
    s'attaque donc à la résistance des 3 080/3 090, qui coïncide avec le
    zénith d'ouverture du 19 janvier dernier... Cependant, le test décisif
    -- celui qui validerait une véritable inversion de tendance à moyen
    terme -- devrait se situer vers 3 150 points, au niveau de la
    résistance oblique baissière moyen terme. Son franchissement induirait
    la possibilité de déborder les 3 425 points (zénith 2009 et moyenne
    mobile à 100 jours) en direction du gap des 3 489 points du 10 novembre 2008 puis du gap de rupture des 3 934 points resté béant depuis le 3 octobre dernier.

    De
    soudaines vagues de rachats à bon compte (les vendeurs coupent leurs
    positions à découvert lorsque la dynamique baissière s'essouffle),
    voilà bien un scénario récurrent depuis le milieu de l'été 2008. Les
    reprises s'avérant trop impulsives, avec des écarts de +12% à +15%
    survenant en moins de cinq séances l'automne dernier, aucune n'a été
    couronnée de succès. Les rechutes ont été à chaque fois plus sévères,
    jusqu'à celle que nous venons de subir début janvier et dont
    l'amplitude a frôlé les -20% à Paris.

    Compte tenu des
    informations que nous allons vous exposer tout au long des prochains
    paragraphes, le pari sur une poursuite de l'embellie boursière implique
    de prévoir un épisode de consolidation qui nous apparaît indispensable.


    ** Les pires anticipations des marchés viennent en effet
    d'être "actées" mercredi soir par le FMI. Le fait que Dominique
    Strauss-Kahn supervise les conclusions de son armée d'experts n'est
    sans doute pas étranger à un rapport économique assimilable à une
    opération vérité plutôt qu'à une entreprise du type "Prozac et lunettes
    roses".

    Ceux qui sont allergiques aux fastidieuses
    énumérations de chiffres conjoncturels sauteront les sept ou
    huit prochains paragraphes pour découvrir sans plus attendre les
    dernières prévisions -- catastrophistes -- du Bureau international du
    travail (ou BIT). Ceci dit, zapper ce qui va suivre vous priverait
    d'éléments cruciaux qui vous permettront de constater qu'il n'y a
    aucune exagération dans l'anticipation d'une flambée du chômage sans
    précédent depuis la période noire s'étendant l'automne 1930 à l'hiver
    1932.

    Le Fonds monétaire international a revu en forte baisse
    ce mercredi son estimation de la croissance mondiale en 2009 : elle
    serait limitée à un demi-point de hausse. Cela aurait aussi pu être
    zéro ou -0,5% mais il valait mieux éviter d'inscrire un score ayant une
    valeur négative.

    Rappelons que deux mois auparavant
    (mi-novembre), le PIB mondial était censé avoisiner +2,2%, contre +3,5%
    à la fin de l'été 2008. Une hausse de 0,5% (ou pas de hausse du tout),
    ce sera sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, affirme
    Olivier Blanchard, chef économiste du FMI.

    Il s'explique...
    "L'économie mondiale a pris un mauvais tournant durant le dernier
    trimestre 2008 : en dépit d'efforts considérables des gouvernements et
    des banques centrales, les marchés financiers sont restés soumis à des
    tensions extrêmes, la production et le commerce mondial se sont
    fortement contractés".

    Ce sont nos économies développées qui
    vont payer le plus lourd tribut : la récession pourrait atteindre -2%
    au lieu de -0,3% lors de la précédente étude. La contraction du PIB
    atteindrait -1,6% aux Etats-Unis, -2% en Zone euro et -2,6% au Japon
    "où la dégradation des perspectives est la plus spectaculaire".

    La
    France subirait un recul de 1,9% ; l'Allemagne, c'est confirmé,
    écoperait d'un score de -2,5%... qui ne serait pas le pire puisque la
    Grande-Bretagne doit se préparer à une chute de 2,8% de son PIB. A
    quand la parité une livre sterling = un euro ?... Il ne sera peut-être
    pas nécessaire de patienter très longtemps !
    Les pays émergents ne seront pas épargnés : leur prévision de
    croissance a été abaissée à +3,3% en 2009 (après +6,3% en 2008). C'est
    un taux largement inférieur à celui de la hausse de la population dans
    des pays comme le Brésil, l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie... et même la
    Chine. Cette dernière resterait néanmoins la championne mondiale de la
    croissance avec +6,7% cette année, après +9% en 2008 et +11,8% en 2007.
    Nos propres estimations ne vont pas au-delà de +5% mais peu importe
    puisqu'il faut au moins... 7% à 8% de croissance pour créer de l'emploi
    dans ce pays.

    Le ralentissement le plus brutal affecterait la
    Russie qui passerait de +6,2% l'an dernier à -0,7% cette année.
    Cependant, la variable pétrole peut faire mentir ce pronostic dans un
    sens comme dans l'autre... car le baril d'or noir demeure un élément
    clé.

    Si j'avais dû miser personnellement sur l'impact
    récessionniste le plus sévère, j'aurais placé Dubaï sur la plus haute
    marche du podium, devant l'Argentine, pour cause de catastrophe
    climatique avec une sécheresse sans précédent qui ruine les éleveurs
    comme les producteurs de maïs et de soja, principales recettes à
    l'export.

    ** Maintenant que vous êtes "bien chaud"
    (sous-entendu : glacé d'effroi), le moment est bien choisi pour abattre
    la dernière carte de notre triste monde économique en décomposition :
    le fameux rapport du BIT que nous vous avions promis en début de
    chronique. Selon la dernière étude publiée mercredi matin, le nombre de
    chômeurs pourrait augmenter de 20 à 30 millions dès cette année à
    travers le monde, et même dépasser les 50 millions si la situation
    continue de se détériorer au rythme actuel -- et nous ne doutons pas
    que sera le cas.

    Selon le scénario le plus défavorable du
    Bureau international du travail, le nombre de chômeurs dans le monde
    atteindrait 230 à 250 millions, contre 190 millions en 2008 et
    179 millions en 2007. Notre pauvre planète dévastée par l'effondrement
    des institutions financières occidentales verrait émerger un nombre
    équivalent (de 200 à 220 millions) de travailleurs pauvres n'ayant
    aucun moyen de consommer ce que la machine industrielle chinoise,
    japonaise, américaine ou européenne produira cette année. La crise de
    l'offre le dispute à la crise de la demande !
    ** Alors, ne jugez-vous pas anachroniques les +4% des places européennes et les +3,5% engrangés par Wall Street ce mercredi ?

    Les
    valeurs bancaires ont repris 10% en moyenne de Francfort à Londres en
    passant par Paris (+15% s'agissant de celles inscrites sur le CAC 40).
    Mais nous nous inquiétons déjà du sort qui sera réservé à BNP Paribas
    (+20,75% en clôture à 30,145 euros) après la dégradation de sa note
    long terme par l'agence Standard & Poors, annonce faite après la
    clôture de la séance, vers 18h.

    Que S&P ou Moody's réduise
    encore leur opinion de trois petits crans (et elles ont tout le loisir
    d'abaisser leur curseur du double sans rien demander à personne si cela
    les démange) et une grosse partie de la dette émise par BNP Paribas
    serait exclue de la catégorie investment grade... avec les
    difficultés de refinancement que cela impliquerait ; cela s'apparente
    au syndrome de la prévision auto-réalisatrice.

    Cela paraît impensable... et c'est certainement pour cette raison que -- comme l'a bien expliqué Cécile Chevré dans la Quotidienne de MoneyWeek
    de ce mercredi -- la première banque française se trouve contrainte de
    renforcer par un tour de passe-passe bilanciel son ratio de
    solvabilité... Elle aurait fort bien pu s'en passer si le gouvernement
    belge n'avait pas fait capoter début décembre la prise de contrôle de
    Fortis -- et d'énormes quantités de cash sous forme de dépôts, de comptes-titres, d'épargne-retraite ou de contrats d'assurance.

    Mais
    BNP Paribas a puisé dans la corne d'abondance de Bercy en pure perte
    puisque Standard & Poors vient d'activer le détonateur de l'arme
    atomique, celle qui transforme le triple A en triple B d'une simple
    pression de l'index sur une touche d'ordinateur.
    ** Comme vous le constatez, la montagne de dette
    qui sert de fil rouge dans nos différentes Chroniques depuis le début
    de la semaine n'a pas besoin d'être traitée à la dynamite pour que des
    pans entiers s'effondrent dans un tonnerre assourdissant de perte de
    valeur.

    George Soros, depuis Davos, estime à pas moins de
    3 000 mètres cubes -- non pardon, 3 000 milliards de dollars
    (trois millions de millions) -- la quantité de pertes latentes qui
    devront être neutralisées pour éviter la faillite complète du système
    bancaire. Les banques américaines ne possèdent plus cet argent : la
    valeur totale de leurs fonds propres représente à peine la moitié de
    cette somme... Et parallèlement, le contribuable américain devra
    garantir les bons du Trésor que la Fed ne va pas tarder à troquer
    contre des actifs décotés ou sans valeur émanant des banques en
    perdition.

    Mais la Fed non plus ne possède pas plus de
    1 000 milliards de dollars (ceux qui étaient encore inscrits à son
    bilan à la fin de l'été 2008)... Il ne lui reste plus qu'à les imprimer
    puis à les baptiser T-Bonds, sur injonction du Trésor et du Congrès US,
    mais ça, elle sait faire. La grande question pour 2009 et 2010 est la
    suivante : les Chinois auront-ils encore les moyens (la réponse est
    non), ou seulement la volonté de les acheter ? En bon buffles, ils
    prendront bien garde de se précipiter... comme le fit le rat pour
    quitter le Titanic financier en 2008.
    Philippe Béchade,
    Paris

    source :
    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090129-1532.html


    _________________
    Bien peu a d'arguments, celui qui est obligé d'utiliser la violence pour se faire entendre...

      La date/heure actuelle est 22/11/2024, 07:00