article sur : http://www.24hgold.com/viewarticle.aspx?langue=fr&articleid=232851_La_moitie_de_l_or_des_banques_centrales_aurait_disparu_Nicolas_Flamel
Les banques centrales pourraient bien ne posséder dans leurs coffres que la moitié de l’or qu’elles prétendent détenir, déclare un groupe de veille dans une annonce publiée récemment dans le Wall Street Journal.
Le Gold Anti-Trust Action Committee (GATA), déclare que la Réserve Fédérale et le Trésor américain manipulent subrepticement les réserves d’or du pays en participant à des leases non-déclarés. Le GATA pense que la majeure partie de l’or loué de cette façon ne retournera jamais dans les coffres des banques centrales.
« Avec une demande d’or mondiale si forte, il est devenu impossible de récupérer la majeure partie de l’or qui a été loué sans faire énormément augmenter son prix », déclare le président du GATA, William J. Murphy III.
« La plupart des observateurs calcule que les réserves des banques centrales sont supposées s’élever à environ 30 000 t d’or dans le monde, mais nous pensons que la quantité d’or qui s’y trouve réellement est plus proche de 15 000 t », a affirmé Murphy, « le reste a disparu ».
Le Trésor américain réfute cette affirmation, insistant sur le fait que les stocks sont contrôlés régulièrement.
« Nous voulons révéler et stopper la manipulation du marché de l’or par le Trésor américain et la Réserve Fédérale dès à présent », a déclaré Murphy, ajoutant que « l’objectif de cette annonce est d’informer les gens du monde de l’investissement de ce qui se passe dans les coulisses des marchés de l’or et des marchés financiers américains ». Il a expliqué que le GATA a décidé de verser 264 000 $ au Wall Street Journal pour placer une annonce d’une page entière dans l’édition nationale car la presse financière n’a pas couvert l’événement.
L’annonce s’intitule « Quelqu’un a-t-il vu notre or ? », et affirme que les réserves d’or américaines entreposées à Fort Knox ou à West Point ont gravement diminué car la Réserve Fédérale et le Trésor américain les envoient à l’étranger pour régler des transactions complexes destinées à étouffer le prix de l’or.
Le GATA déclare également que la stratégie de manipulation du prix de l’or par le gouvernement américain a commencé à échouer.
« L’objectif de cette manipulation est de cacher la mauvaise gestion du dollar américain afin qu’il conserve sa fonction de monnaie de réserve du monde », peut-on lire dans cette annonce.
« Le prix récent de l’or, approchant les 1000 $ l’once, montre que le plan d’étouffement du prix est en train de vaciller, déclare le GATA. « Lorsque tout le monde aura compris que les banques centrales étouffent le prix de l’or, son prix pourrait monter jusqu’à 3000 $, 5 000 $ l’once, voire plus ».
Comme preuve de la manipulation du prix de l’or par le Trésor américain et la Réserve Fédérale, le GATA cite le rapport hebdomadaire du Trésor sur la position des réserves internationales de devises du gouvernement, qui depuis le mois de mai a inscrit les prêts et les swaps d’or comme une composante des réserves d’or américaines.
L’annonce cite également une déclaration de l’ancien gouverneur de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan, qui a dit au Congrès le 24 juillet 1998 que «les banques centrales se tiennent prêtes à prêter de l’or en cas d’augmentation de son prix ».
La déclaration la plus récente du Trésor américain quant aux positions des réserves internationales américaines, publié le 24 janvier, fait état de 71 515 000 milliards de dollars de réserves de devises internationales, dont 11 041 000 milliards de dollars d’or (y compris les dépôts d’or, et, le cas échéant, l’or swappé).
La Banque des Règlements Internationaux rapporte que le marché des produits dérivés de l’or a atteint un record de 640 milliards de dollars en décembre 2006.
Murphy souligne que faire remonter les produits dérivés vers les transactions des banques centrales, et déterminer précisément le degré d’implication de la Réserve Fédérale et du Trésor américain est impossible pour le moment, étant donné le manque de responsabilité publique et de transparence du système financier des produits dérivés de l’or dans le monde entier.
Murphy a déclaré que son groupe a formulé une requête à l’intention du Trésor américain et de la Réserve Fédérale « afin de découvrir ce qu’il en est de cette ‘composante’ des réserves d’or américaines ».
« Qu’en est-il réellement de l’or américain qui est supposé appartenir au peuple américain ? », demande-t-il. « L’or américain a-t-il été mis en jeu sans que le Trésor ou la Fed ne mette le peuple américain au courant ? »
Une déclaration sur le site du Trésor affirme que le Fonds de Stabilisation des Échanges n’a pas été utilisé afin de manipuler le prix de l’or. Mais impossible de trouver sur le site du Trésor une déclaration qui nie catégoriquement que celui-ci procède à des swaps d’or, des leases ou des contrats à terme pour d’autres raisons que celle de manipuler le prix de l’or.
La London Bullion Market Association publie sur son site Web une liste de plus de 80 membres travaillant en tant que « faiseurs de marché pour les banques d’investissement » dans les marchés mondiaux de l’or et des matières premières, et qui sont à l’origine et participent à divers produits dérivés de l’or, dont les leases et les swaps.
Les membres américains de la liste de la London Bullion Market Association comprennent Bear Stearns Forex Inc., Goldman Sachs International, JP Morgan Chase Bank, Bank of America, Citibank, Merrill Lynch et Morgan Stanley.
Un mémorandum rédigé le 28 février 2003, au nom de Barrick Gold Corporation, un grand producteur d’or affilié à la banque d’investissement J. P. Morgan, reconnait que Barrick se livre, avec les banques centrales, à des leases d’or et à d’autres transactions liées à l’or, sans toutefois admettre que ces transactions sont réalisées au nom de la Réserve Fédérale et du Trésor.
En septembre 1999, après une réunion des banques centrales européennes à Washington, celles-ci ont signé ce qui est maintenant connu sous le nom d’ « Accord de Washington », un accord dans lequel les banques ont accepté de limiter leurs ventes d’or à 400 tonnes par an et de ne pas étendre leurs opérations de leasing au cours des 5 ans que couvre l’accord.
Dans le cas d’un lease d’or, une banque centrale prête de l’or à une banque d’investissement avec un taux d’intérêt nominal, habituellement 1%.
Ensuite, la banque d’investissement met l’or prêté sur un marché, tel que le London Bullion Market, où l’or physique est vendu, augmentant ainsi la quantité d’or disponible sur le marché.
Des problèmes surgissent lorsque le prix de l’or augmente beaucoup comme cela a été le cas au cours des derniers mois, avec une once à plus de 900 $.
Et quand, à la fin de la période de bail, il faut rendre à la banque centrale l’or prêté, il se peut que la banque d’investissement doive retourner sur le marché et acheter de l’or à un prix bien plus élevé que lorsqu’il a été prêté.
Afin de se couvrir contre ce risque, la banque d’investissement achète habituellement des contrats à terme ou des options d’achat d’or pour s’assurer d’être fournie à une date et à un prix futurs spécifiés.
Dans le monde des produits dérivés de l’or, il existe une grande diversité de contrats, dont des transactions dans lesquelles les banques centrales s’échangent leurs réserves d’or afin de pouvoir poursuivre le leasing ou d’autres transactions dérivées de l’or, qui utilisent l’or de l’autre banque centrale et non le leur.
Les swaps d’or rendent les transactions des banques centrales encore moins transparentes et plus difficiles à suivre.
D’après les règles actuelles du FMI, les banques centrales ne sont pas tenues de révéler, sur leur déclaration financière, la quantité d’or qui devra servir pour honorer des contrats sur des produits dérivés de l’or, dont des leases et des swaps.
Pas plus que les banques d’investissements ne sont tenues de révéler au public les contrats par lesquels elles prêtent de l’or qui appartient aux banques centrales.
L’or atteint aujourd’hui de nouveaux records, avec des contrats à terme se rapprochant chaque jour de 1000 $ l’once sur le New York Mercantile Exchange.
Nicolas Flamel
Alchimiste moderne
..ou comment faire de l’or avec du papier
Les banques centrales pourraient bien ne posséder dans leurs coffres que la moitié de l’or qu’elles prétendent détenir, déclare un groupe de veille dans une annonce publiée récemment dans le Wall Street Journal.
Le Gold Anti-Trust Action Committee (GATA), déclare que la Réserve Fédérale et le Trésor américain manipulent subrepticement les réserves d’or du pays en participant à des leases non-déclarés. Le GATA pense que la majeure partie de l’or loué de cette façon ne retournera jamais dans les coffres des banques centrales.
« Avec une demande d’or mondiale si forte, il est devenu impossible de récupérer la majeure partie de l’or qui a été loué sans faire énormément augmenter son prix », déclare le président du GATA, William J. Murphy III.
« La plupart des observateurs calcule que les réserves des banques centrales sont supposées s’élever à environ 30 000 t d’or dans le monde, mais nous pensons que la quantité d’or qui s’y trouve réellement est plus proche de 15 000 t », a affirmé Murphy, « le reste a disparu ».
Le Trésor américain réfute cette affirmation, insistant sur le fait que les stocks sont contrôlés régulièrement.
« Nous voulons révéler et stopper la manipulation du marché de l’or par le Trésor américain et la Réserve Fédérale dès à présent », a déclaré Murphy, ajoutant que « l’objectif de cette annonce est d’informer les gens du monde de l’investissement de ce qui se passe dans les coulisses des marchés de l’or et des marchés financiers américains ». Il a expliqué que le GATA a décidé de verser 264 000 $ au Wall Street Journal pour placer une annonce d’une page entière dans l’édition nationale car la presse financière n’a pas couvert l’événement.
L’annonce s’intitule « Quelqu’un a-t-il vu notre or ? », et affirme que les réserves d’or américaines entreposées à Fort Knox ou à West Point ont gravement diminué car la Réserve Fédérale et le Trésor américain les envoient à l’étranger pour régler des transactions complexes destinées à étouffer le prix de l’or.
Le GATA déclare également que la stratégie de manipulation du prix de l’or par le gouvernement américain a commencé à échouer.
« L’objectif de cette manipulation est de cacher la mauvaise gestion du dollar américain afin qu’il conserve sa fonction de monnaie de réserve du monde », peut-on lire dans cette annonce.
« Le prix récent de l’or, approchant les 1000 $ l’once, montre que le plan d’étouffement du prix est en train de vaciller, déclare le GATA. « Lorsque tout le monde aura compris que les banques centrales étouffent le prix de l’or, son prix pourrait monter jusqu’à 3000 $, 5 000 $ l’once, voire plus ».
Comme preuve de la manipulation du prix de l’or par le Trésor américain et la Réserve Fédérale, le GATA cite le rapport hebdomadaire du Trésor sur la position des réserves internationales de devises du gouvernement, qui depuis le mois de mai a inscrit les prêts et les swaps d’or comme une composante des réserves d’or américaines.
L’annonce cite également une déclaration de l’ancien gouverneur de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan, qui a dit au Congrès le 24 juillet 1998 que «les banques centrales se tiennent prêtes à prêter de l’or en cas d’augmentation de son prix ».
La déclaration la plus récente du Trésor américain quant aux positions des réserves internationales américaines, publié le 24 janvier, fait état de 71 515 000 milliards de dollars de réserves de devises internationales, dont 11 041 000 milliards de dollars d’or (y compris les dépôts d’or, et, le cas échéant, l’or swappé).
La Banque des Règlements Internationaux rapporte que le marché des produits dérivés de l’or a atteint un record de 640 milliards de dollars en décembre 2006.
Murphy souligne que faire remonter les produits dérivés vers les transactions des banques centrales, et déterminer précisément le degré d’implication de la Réserve Fédérale et du Trésor américain est impossible pour le moment, étant donné le manque de responsabilité publique et de transparence du système financier des produits dérivés de l’or dans le monde entier.
Murphy a déclaré que son groupe a formulé une requête à l’intention du Trésor américain et de la Réserve Fédérale « afin de découvrir ce qu’il en est de cette ‘composante’ des réserves d’or américaines ».
« Qu’en est-il réellement de l’or américain qui est supposé appartenir au peuple américain ? », demande-t-il. « L’or américain a-t-il été mis en jeu sans que le Trésor ou la Fed ne mette le peuple américain au courant ? »
Une déclaration sur le site du Trésor affirme que le Fonds de Stabilisation des Échanges n’a pas été utilisé afin de manipuler le prix de l’or. Mais impossible de trouver sur le site du Trésor une déclaration qui nie catégoriquement que celui-ci procède à des swaps d’or, des leases ou des contrats à terme pour d’autres raisons que celle de manipuler le prix de l’or.
La London Bullion Market Association publie sur son site Web une liste de plus de 80 membres travaillant en tant que « faiseurs de marché pour les banques d’investissement » dans les marchés mondiaux de l’or et des matières premières, et qui sont à l’origine et participent à divers produits dérivés de l’or, dont les leases et les swaps.
Les membres américains de la liste de la London Bullion Market Association comprennent Bear Stearns Forex Inc., Goldman Sachs International, JP Morgan Chase Bank, Bank of America, Citibank, Merrill Lynch et Morgan Stanley.
Un mémorandum rédigé le 28 février 2003, au nom de Barrick Gold Corporation, un grand producteur d’or affilié à la banque d’investissement J. P. Morgan, reconnait que Barrick se livre, avec les banques centrales, à des leases d’or et à d’autres transactions liées à l’or, sans toutefois admettre que ces transactions sont réalisées au nom de la Réserve Fédérale et du Trésor.
En septembre 1999, après une réunion des banques centrales européennes à Washington, celles-ci ont signé ce qui est maintenant connu sous le nom d’ « Accord de Washington », un accord dans lequel les banques ont accepté de limiter leurs ventes d’or à 400 tonnes par an et de ne pas étendre leurs opérations de leasing au cours des 5 ans que couvre l’accord.
Dans le cas d’un lease d’or, une banque centrale prête de l’or à une banque d’investissement avec un taux d’intérêt nominal, habituellement 1%.
Ensuite, la banque d’investissement met l’or prêté sur un marché, tel que le London Bullion Market, où l’or physique est vendu, augmentant ainsi la quantité d’or disponible sur le marché.
Des problèmes surgissent lorsque le prix de l’or augmente beaucoup comme cela a été le cas au cours des derniers mois, avec une once à plus de 900 $.
Et quand, à la fin de la période de bail, il faut rendre à la banque centrale l’or prêté, il se peut que la banque d’investissement doive retourner sur le marché et acheter de l’or à un prix bien plus élevé que lorsqu’il a été prêté.
Afin de se couvrir contre ce risque, la banque d’investissement achète habituellement des contrats à terme ou des options d’achat d’or pour s’assurer d’être fournie à une date et à un prix futurs spécifiés.
Dans le monde des produits dérivés de l’or, il existe une grande diversité de contrats, dont des transactions dans lesquelles les banques centrales s’échangent leurs réserves d’or afin de pouvoir poursuivre le leasing ou d’autres transactions dérivées de l’or, qui utilisent l’or de l’autre banque centrale et non le leur.
Les swaps d’or rendent les transactions des banques centrales encore moins transparentes et plus difficiles à suivre.
D’après les règles actuelles du FMI, les banques centrales ne sont pas tenues de révéler, sur leur déclaration financière, la quantité d’or qui devra servir pour honorer des contrats sur des produits dérivés de l’or, dont des leases et des swaps.
Pas plus que les banques d’investissements ne sont tenues de révéler au public les contrats par lesquels elles prêtent de l’or qui appartient aux banques centrales.
L’or atteint aujourd’hui de nouveaux records, avec des contrats à terme se rapprochant chaque jour de 1000 $ l’once sur le New York Mercantile Exchange.
Nicolas Flamel
Alchimiste moderne
..ou comment faire de l’or avec du papier