Réforme de la Santé : « Obama est passible de destitution »
23 juillet 2009 (Nouvelle Solidarité) – Alors que la presse française relaye finalement l’opposition croissante rencontrée par le président américain dans sa réforme du système de santé, elle reste dans une approche descriptive et n’est pas allée chercher plus loin pour voir de quoi cette réforme relève. Pour elle, il s’agit simplement d’une promesse de campagne pour donner une couverture santé aux 46 millions d’Américains qui en sont dépourvus. Mais la réalité est tout autre : dans sa conférence de presse télévisée d’hier soir, Barack Obama a appelé à cinq reprises à l’établissement d’un « conseil indépendant de médecins et d’experts de la santé » qui déciderait de l’accès aux soins en fonction de critères coût-efficacité. Cette mesure est une copie conforme du tristement célèbre Tiergarten-4 imposé en 1939 par Adolf Hitler et pour lequel les nazis furent jugés à Nuremberg.
Lyndon LaRouche, qui dénonce depuis deux mois la nature de cette réforme, a immédiatement réagi à l’intervention du Président, qui évoquait pour la première fois publiquement cet aspect de sa réforme : « Désormais, Obama est destituable car il a proposé une loi qui est l’exacte copie de la législation pour laquelle le régime d’Hitler a été condamné par les tribunaux d’après-guerre. C’est un délit passible de destitution. Proposer une telle chose dans un pareil moment est passible de destitution. C’est une violation de la clause du General Welfare (intérêt général) de la Constitution. Maintenant qu’il a fait ces déclarations, le Président des Etats-Unis mérite d’être destitué. »
Avant la conférence de presse, LaRouche avait appelé ses collaborateurs à tout faire pour empêcher l’adoption de cette réforme, expliquant qu’avec la désintégration économique et financière qui se poursuit, tout risque de s’effondrer au plus tard en octobre. « S’ils ne peuvent faire passer leur loi avant les vacances parlementaires et que le débat est repoussé jusqu’à l’automne, alors ils perdront », a-t-il dit.
La réforme T-4 de septembre 1939
En 1939, devant concentrer son effort budgétaire sur la machine de guerre allemande, Hitler ne pouvait se permettre de dépenser des millions de marks en pure perte et demanda à son ministre de la Santé de « faire certaines économies sur les dépenses hospitalières ».
Il finit par rédiger le décret du 1er septembre, intitulé « destruction des vies sans valeur » :
« Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont chargés de la responsabilité d’étendre les attributions de certains médecins désignés nominativement. Ceux-ci pourront accorder une mort miséricordieuse aux malades qui auront été jugés incurables selon le meilleur jugement humain disponible de leur état de santé. »
Obama ressuscite le T-4 d’Hitler
Les deux architectes du nouveau T-4 voulu par Barack Obama, sont le directeur du budget auprès de la Maison Blanche, Peter Orszag, et le principal conseillé du président pour la santé, Ezekiel Emanuel. Pour Orszag, de la clique des économistes comportementalistes, ce comité d’expert nommé par la Maison Blanche échappant au contrôle du Congrès et chapeauté par un actuaire [*] en chef, aura pour but de « faire plier la courbe des dépenses ». Orszag a reconnu que ce comité s’inspirait directement du NICE britannique (National Institute for Health and Clinical Excellence) mis en place par le gouvernement Blair en 1999, qui interdit les traitements onéreux aux personnes dont l’espérance de vie ne semble pas optimale. Ainsi, si vous êtes vieux, obèse ou fumeur, vous n’êtes pas soigné à la même enseigne, voir pas soigné du tout (mais vous continuez à cotiser bien sûr). On voit donc la réalité de la promesse faite par Obama aux 46 millions d’Américains sans couverture médicale : « Avant vous n’aviez pas le droit de vous faire soigner, maintenant vous avez le droit de ne pas être soignés ».
Rien d’étonnant puisque Ezekiel Emanuel, frère de « Rahmbo » Emanuel (le chef de cabinet d’Obama, chargé de forcer les démocrates à adopter la réforme), écrivait en 1996 que les soins « qui garantissent des générations futures saines, le développement d’aptitudes pratiques au raisonnement et une entière participation des citoyens aux délibérations publiques doivent être garantis comme fondamentaux. Inversement, les services fournis aux individus qui ne peuvent plus, de manière irréversible, être ou devenir des citoyens participatifs n’ont rien de fondamental et ne doivent pas être garantis. Un exemple évident est la non garantie des soins aux patients atteints de démence [les maladies dégénératives comme Alzheimer par exemple, précise t-il par ailleurs] ».
Source: http://www.solidariteetprogres.org/article5625.html
Mise en page, merci. (ziril)