Publié le 19/09/2009 à 09:36 - Modifié le 19/09/2009 à 10:18 Le Point.fr
ESSONNE
La police ouvre une adresse mail pour que les habitants transmettent des informations
La police de l'Essonne a ouvert une adresse électronique afin que les habitants puissent transmettre des renseignements sur des infractions dont ils auraient connaissance, a annoncé vendredi la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Cette boîte aux lettres électronique a pour but de "mieux répondre aux attentes de la population notamment en ce qui concerne les délits troublant la tranquillité des habitants comme par exemple l'occupation des halls d'immeuble, les ivresses sur la voie publique, ou les rodéos de motos", selon la DDSP. Des fiches explicatives seront mises à disposition du public, dans les commissariats et des mairies, avec la mention suivante : "Aidez la police nationale dans son action au service des citoyens. Vous pouvez transmettre vos renseignements (témoignages, photos, vidéos) à l'adresse mail suivante : police-ddsp91@interieur.gouv.fr. Confidentialité garantie."
Cette adresse vient compléter les appels au 17 et les dépôts de plaintes. "Il s'agit d'être plus réactifs", a expliqué Jean-Claude Borel-Garin, directeur départemental de la sécurité publique, qui avait déjà mis en place il y a un an un tel dispositif dans l'Isère, où il était en poste, avant de rejoindre l'Essonne. C'est en revanche la première fois que ce dispositif est utilisé en région parisienne, a-t-il précisé. Cette adresse est également destinée à répondre aux questions du public, a-t-il ajouté. Devançant spontanément d'éventuelles critiques, Jean-Claude Borel-Garin a ajouté que "la police ne traite pas la délation, elle agit dans un cadre légal, nous faisons des enquêtes". "Pourquoi la police ne pourrait pas recevoir des informations (par courriel ndlr) alors que tout le monde en reçoit ?", a-t-il ajouté. "Est-ce qu'on aurait dit qu'il ne faut pas que la police utilise le téléphone parce qu'il va y avoir de la délation ? Il faut vivre avec son temps", a-t-il conclu.
même le syndicat "alliance" des flics n'est pas trop d'accord !
" faut-il vivre avec son temps », comme répond le commissaire Borel-Garin ?
«C'est une police d'une autre époque et je ne vois pas comment nos collègues pourront faire et trier les bonnes ou mauvaises informations ainsi recueillies», a-t-il fait valoir en mettent en exergue les «difficultés» actuelles dans les effectifs de la police.
M. Delage a ajouté que ce «n'est pas la première fois» que Jean-Claude Borel-Garin, directeur départemental de la sécurité publique de ce département «se distingue de la sorte». Il avait mis en place au cours de l'été, rappelle M. Delage, un code de bonne conduite automobile pour ses policiers qui avait suscité une vive réaction des syndicats de policiers s'estimant «infantilisés».
«Cela rappelle de sombres heures de l'histoire»
Dans l'article paru aujourd'hui dans le Parisien - Aujourd'hui en France, des élus s'inquiètent aussi, avec quelques nuances. «La dénonciation, cela rappelle de sombres heures de l'histoire...», glisse Stéphane Beaudet, maire (UMP) de Courcouronnes. Quant au maire (PC) de Grigny, il n'est pas contre: «Mais si la victime n'a que cette solution, c'est qu'il y a comme un constat d'échec et que le service public de proximité a échoué», estime Claude Vasquez.
leparisien.fr[img][/img]
C'est anonyme ! qu'ont vous dit ! au faite c'est quoi une IP ?
En attendant la milice, ça va venir. ...
Un peu d'histoire :
Quand le colonel Marion a pris la direction du SDECE, il a fait brûlé à Paris 15 tonnes de documents de dénonciations diverses...archives de la Gestapo ...Dans lesquelles figuraient des noms connus parmi de soi disants résistants gaullistes ... Alors on recommence ?
ATTENTION AUX PETITS MALINS !
Avant de cliquer sur sa souris, « l’informateur » doit être conscient que la dénonciation calomnieuse est visée par l’art. 226-10 du CP. La peine encourue est de 5 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende. Il est vrai que la fausseté des propos doit être entérinée par une autorité compétente. le simple fait d’avoir déclenché d’inutiles recherches par des allégations mensongères est un délit punissable de 6 mois d’emprisonnement et 7.500 € d’amende.