Les organisations occultistes et maçonniques prétendent, d’une manière générale, se rattacher à l’Ordre des Templiers. Le Père Deschamps écrit :
« L’Ordre du Temple a-t-il été complètement détruit en 1312 ? On a vu comment une tradition constante dans les loges affirmait sa perpétuation. Selon certains écrivains, il n’aurait jamais cessé d’exis¬ter en France à l’état d’association occulte Jacques Molay aurait institué un grand-maître, Larmeny, dont les pouvoirs auraient été successivement transmis
« Si les Templiers modernes ne peuvent pas prouver leur filiation directe, il n’en paraît pas moins certain que la doctrine du Temple a été conservée par des groupes cachés, qui l’ont modifiée avec le cours du temps dans un sens conforme à la marche des esprits et de manière à les faire coïncider avec le déisme judaïque ...
« La Kabbale, cette science des arts démoniaques, dont les Juifs étaient les initiateurs, a eu une exis¬tence trop réelle dans tout le Moyen-Age. L’étonnant serait que tous ces éléments du mal ne se fussent pas recherchés et groupés dans l’ombre » (70).
De son côté, le franc-maçon Clavel reconnaît :
« Déjà on voit, en 1155, les loges des francs-maçons anglais administrées par l’Ordre du Temple (71), qui en conserva la direction jusqu’en l’année 1299, c’est à dire jusqu’au commencement à peu près des procédures contre lui » (72).
La Chartre maçonnique de Cologne, en date du 24 juin 1535, vouée à Saint Jean Baptiste, déclare — mais pour nier la chose, car son intérêt devait donner le change — :
« On accuse en outre les membres de l’Ordre — afin d’attirer sur nous le mépris des prof∴ et de nous vouer d’une manière plus sure à l’exécration publique et parce que nous sommes tous liés par un pacte et des mystères inviolables religieusement gardés et observés par nous tous d’être coupables de vouloir rétablir l’Ordre des Templiers ... (73) Très justement, Jean-Gaston Bardet constate :
« Si la maçonnerie basse ignore la Kabbale, il suffit de jeter les yeux sur la « Patente de Chev∴ de l’Aigle blanc et noir, Grand Elu, Chevalier Kadosch » pour être convaincu de l’introduction de mul¬tiples symboles hébraïques dans l’élément aryen, représenté par les Templiers. Le diplôme comporte outre l’aigle à deux têtes, blanc et noir, deux Templiers porteurs de bouclier avec Croix de Malte et Croix de Lorraine » (74).
Au XIXème Siècle, L’ORDRE DU TEMPLE D’ORIENT (Ordo Templi Orientis) s’était manifesté et Monseigneur Jouin avait publié des études le concernant dans La Revue Internationale des Sociétés Secrètes.
Depuis peu, on constate des résurgences très nettes de l’Ordre ancien :
En 1973, dans son numéro du 10 novembre, Match publie un article intitulé, Les Templiers sont revenus, avec plusieurs photographies : la crypte de la Commanderie mère au château d’Arginy à Mor¬gon (sans doute Villie-Morgon, dans le Rhône) (?) — celle du 23ème Grand-Maître : Frère Jean et de ses collaborateurs : un grand-maréchal et un grand-maître de justice, mais aucun nom n’est mentionné. On indique que les femmes sont admises sous le nom d’amazones.
« Nous ne sommes plus des moines-soldats, déclare le Grand-Maître, mais nous restons un Ordre religieux ». « Ordre Souverain du Temple Solaire ».
Il semble que les Templiers aient reçu depuis quelques années l’ordre de rouvrir les anciennes Com¬manderies de France. Citons notamment à Roaix, en Vaucluse, une ancienne Commanderie que le Se¬cond Grand-Maître du Temple avait fait construire au XIIème Siècle, à été rouverte par L’Ordre rénové du Temple. Roger Vigneron, dans Le Dauphiné libéré, à la mi-octobre 1976, reprend le titre de l’ouvrage de Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous et, ayant assisté à une cérémonie, ajoute : « Ils ont rétabli leur rite près de Vaison-la-Romaine ». Depuis lors, on y aurait vu des Allemands, des Japonais et des noirs.
L’auteur de l’article relate les déclarations du Grand-Maître, déclarations qui ne disent évidemment que ce que l’Ordre veut bien faire connaître :
« L’Ordre du Temple, m’a-t-il dit, n’a pas seulement rempli un créneau de l’histoire de 1118 à 1314. Il est de tout temps, car il appartient à l’Ordre Universel. Et il apparaît sur la terre chaque fois que cela est nécessaire pour remplir une mission bien précise. »
Roger Vigneron poursuit :
« Au XIIème Siècle, les Templiers ont rapporté de Palestine en Europe le Dépôt de Moïse, qu’ils sont allés chercher dans le Temple ruiné de Jérusalem. Et c’est la possession de ce trésor et en particulier de L’ARCHE D’ALLIANCE, qui leur a permis d’infléchir, durant trois siècles, le sort des nations dites chrétiennes.
« Par ailleurs, les moyens financiers n’ont jamais manqué aux Templiers, qui ont été les BANQUIERS DE L’EUROPE. Il poursuit, et cela nous oblige à ouvrir l’oeil :
« L’Ordre Rénové du Temple, m’a dit le Grand-Maître, n’est pas le refuge des nostalgiques du passé. Il est la structure puissante capable d’accueillir tous ceux qui ne veulent pas subir passivement les événe¬ments qui accablent le monde. Par une formation initiatique et son enseignement pratique, l’Ordre per¬met à ses membres de saisir les moyens propres à oeuvrer pour rendre au monde la grande LUMIERE qu’il a perdue » (75).
Roger Vigneron ajoute, et cela ne peut qu’attirer l’attention de ceux qui sont quelque peu au courant de l’action du Pouvoir occulte :
« Ceux d’aujourd’hui, bien qu’ils s’enveloppent d’un manteau de mystère, par souci de sécurité, ne cachent pas certains points essentiels.
« Comment ne pas retenir, quand on vous en fait la confidence, que l’Ordre initiatique du Temple n’est pas revenu à l’existence du seul fait de la volonté de quelques hommes, mais qu’il a été « voulu d’en-haut » et que « le mandat qu’il a reçu lui a été délivré par de mystérieux Maîtres de la Lumiè¬re ».
« Comment ne pas dresser l’oreille lorsque les Templiers d’aujourd’hui vous disent qu’en toute in¬dépendance et liberté, ils ont individuellement « reconnu leur prédestination » et que leur rassem¬blement n’est autre qu’un « regroupement sur la terre d’êtres qui ont accepté leur réincarnation pour servir l’humanité ».
« Les Templiers annoncent des événements qui changeront la face des choses. Ils ne se feront pas sans eux, car ils sont — comme on dit dans l’Armée — les « éléments précurseurs ».
Au début de son article, Roger Vigneron avait remarqué : « Plusieurs chevaliers du Temple, revêtus du blanc manteau frappé à l’épaule de la croix pattée rouge, entouraient l’autel. Parmi eux, on distin¬guait une grande jeune femme dent la silhouette faisait penser à Jeanne d’Arc ... » ( !)
Et il ajoute qu’à la fin de l’office : Ils ont quitté la chapelle après que la belle jeune femme blonde au grand manteau blanc, ayant porté sa main droite sur son coeur, comme un soldat qui présente les armes, eut lancé la formule qui mettait fin à la cérémonie : « Templiers, à l’ordre ! » A l’exemple de Diana Vaughan, de Clotilde Bersone et d’autres, cette jeune femme n’était-elle pas une grande prêtresse de Lucifer ? ...
En 1976, aurait eu lieu l’inauguration officielle de la Commanderie d’Alsace, dans une localité où il en existait une autrefois. A les croire, après la mort de Jacques de Molay, ceux des Templiers qui auraient pu échapper, se seraient réfugiés chez les chevaliers Teutoniques et s’y seraient affiliés. Ils se disent oecuméniques et ouverts à tous (76).
Dernièrement, un voyageur, au cours d’un pèlerinage, ayant remarqué qu’un Chevalier de Notre Dame portait la croix pattée, lui posa une question à laquelle il lui fut répondu : « Nous sommes du Temple » ... Curieux ? ...
Certains pourraient nous objecter : « Ce sont des articles de journaux, ce ne sont pas des documents émanants de l’Ordre des Templiers ». Pour répondre à cette objection, ouvrons les documents publiés par l’Ordre, ils confirment ces articles de presse.
Six documents providentiellement sont tombés entre nos mains :
— Une polycopie d’une circulaire intitulée, « 1. Ordre rénové du Temple : Les Templiers ».
— Une publication imprimée reproduisant en un format plus restreint le document ci-dessus 2. mentionné, avec quelques variantes, le fond restant le même. C’est cette petite plaquette que nous citons, avec l’adresse : B.P. 19 — 27220 Saint André de l’Eure.
— Une circulaire du Sénéchal, non datée.3.
— Une circulaire du grand Prieur, datée du 19 mars 1975, Anno Ordinis 857.4.
— Une circulaire de l’Ordre (B.P. 41 — 82300 Caussade)5.
— « 6. Chevalerie Chrétienne : les Templiers : Les Templiers ... Quand le voile se lève — Cercle du Tem¬ple et du Saint Graal », à Mercury, en Savoie.
En première page de la plaquette est reproduite une citation d’un certain V. E. Michelet, l’historien s’appelait Jules, ce n’est donc pas de lui, mais combien, par inattention ou ignorance, penseront que la citation est de lui ... :
« De tous les Ordres de Chevalerie, aucun n’eut une destinée aussi extraordinaire que les Templiers. Aucun n’eut une telle influence sur la direction du monde. »
Suit une apologie de l’action templière :
« Les templiers ont fait l’objet de nombreux travaux historiques et, cependant, le véritable visage de l’Ordre du Temple reste, à l’heure actuelle, tout à fait méconnu. Seuls quelques ésotériques, parmi lesquels René Guénon, ont pressenti la vérité : l’Ordre du Temple était un ordre initiatique (77).
« L’existence d’un ésotérisme chrétien est attesté par de nombreux indices. Nous ne citerons ici comme exemple que saint Irénée, évêque de Lyon (IIème siècle) déclarant que :
« Quoique l’Écriture soit la règle immuable, elle ne renferme pas tout. Comme elle est obscure en plusieurs endroits, il est nécessaire de recourir à la tradition, c’est-à-dire à la doctrine que Jésus et Ses apôtres nous ont transmis de vive voix ».
« L’Ordre rénové du Temple (O.R.T.), résurgence de l’ancien Ordre du Temple, est l’expression adaptée à notre temps de cette Église intérieure de toujours ».
« En 1118, neuf chevaliers « choisissent de défendre le défilé d’Athlit, le plus dangereux de tous ceux qui conduisent au Saint-Sépulcre. Ils s’installent près du Temple de Salomon ... » D’où leur nom. Ils préparent l’élaboration de l’Ordre.
« En 1128, le travail de préparation est terminé et le Concile de Troyes promulgue la Règle de l’Or¬dre, inspirée par Saint Bernard.
« Saint Bernard, héritier de la Tradition druidique, grand mystique chrétien, fait, dans le De laude Novæ Militiæ, l’éloge de la nouvelle chevalerie ... » (page 2)
« La Papauté accorde à l’Ordre de nombreux privilèges ... L’Ordre connaît un essor prodigieux et comptera jusqu’à neuf mille commanderies en Europe occidentale ...
« Les activités de l’Ordre intéressent tous les aspects de la vie.
« L’Ordre militaire qui participe à la défense de la Terre Sainte, à la protection des pèlerins ...
« Les Templiers sont des bâtisseurs (châteaux et forteresses militaires, chapelles, commanderies). Ils financent et dirigent la construction des grandes cathédrales gothiques (Chartres, Paris, Amiens, Evreux, Bayeux ... )
« L’Ordre joue un rôle social important en libérant les serfs et en les protégeant des exigences sei¬gneuriales. Il donne des franchises aux divers corps de métier et réorganise le compagnonnage. Sa lutte contre les barrières sociales lui attire la sympathie populaire ». (p. 3)
Suit la persécution dont l’Ordre dit avoir été l’objet et sa suppression et l’auteur affirme l’injustice absolue du procès et l’innocence de l’Ordre. Puis il déclare que la filiation templière fut assurée :
« 1° — par des centres de préservation qui perpétuèrent secrètement la Tradition Templière (nous rappellerons uniquement ici le rôle de Dante, la mission de Jeanne d’Arc, les activités du Père Abbé Cornelius Agrippa de l’Ordre Cistercien) »
Nous avons vu que l’Ordre de la Rose-Croix revendiquait Dante comme l’un des siens ; il aurait alors, si la chose est vraie, ce qui reste à prouver, car dans le premier ordre comme dans celui-ci, on affirme, mais on n’apporte aucune preuve, appartenu aux deux Ordres. Mais prétendre que la Mission de Jeanne d’Arc appartenait à la tradition templière ... ! Cela passe les bornes du mensonge et de l’insanité !
Continuons ce qui est dit sur la filiation templière
« 2° — par les Maîtres (gardiens) de la Tradition.
« Un Ordre initiatique et traditionnel ne renaît pas du seul fait de la volonté de quelques hommes : ceux-ci doivent être mandatés au moment voulu par les Maîtres gardiens de la tradition. C’est ce qui a effectivement eu lieu pour l’Ordre rénové du Temple.
« Le premier Grand-Maître a reçu la transmission des pouvoirs le 23 septembre 1968 dans la crypte de la Cathédrale de Chartres ... »
« L’Ordre rénové du Temple est à la fois une émanation de la tradition et une voie d’accès vers la connaissance. Il est un sentier de la gnose ». (p. 4)
« C’est un Ordre religieux. « Cependant l’Ordre Rénové du Temple n’est inféodé à aucune religion et ne constitue en aucune façon une secte religieuse parmi tant d’autres ...
L’Ordre Rénové du Temple se réclame de la Tradition mystique antique de saint Jean ...
« L’Ordre Rénové du Temple se réclame de la tradition chrétienne, c’est-à-dire de l’ésotérisme uni¬versel. Son christianisme est donc le plus pur qui soit. A ce titre, il s’élève contre le galvaudage actuel du sacré et de la Tradition.
« C’est un Ordre initiatique.
« L’initiation est un processus destiné à réaliser le passage d’un état, réputé inférieur, de l’être à un état supérieur.
Elle consiste essentiellement dans la transmission d’une influence spirituelle ...
« L’Ordre Rénové du Temple permet l’acquisition de ce haut degré de spiritualité :
« 1° — par un enseignement progressif portant sur tous les aspects de la Tradition : alchimie, astro¬logie, cabale, yoga, mystiques tant orientales qu’occidentales ...
« Cet enseignement comprend : Une partie écrite adressée mensuellement aux membres, une partie orale (en conformité avec la Tradition) qui est plus importante et qui n’est dispensée que dans les divers organismes de l’Ordre après une période de probation.
2° — par des cérémonies initiatiques et religieuses avec participation effective.
3° — par l’existence de trois grades : frère servant, écuyer, chevalier ; le passage d’un grade à l’autre n’est nullement automatique, mais fonction de l’évolution spirituelle et du dévouement des membres.
« Conformément à la Tradition, l’Ordre est ouvert aux femmes comme aux hommes. C’est une che¬valerie adaptée à l’ère nouvelle.
« Ecole de valeur, d’honneur et de liberté, la chevalerie puise ses forces dans la Tradition et le mysti¬cisme (saint Michel, saint Jean, le Temple, le Graal, la Toison d’Or)
« C’est une fraternité ...
« C’est une association légale.
« Elle s’interdit toute discussion ou activité politique. Elle a pour devise : indépendance et liberté ...
« La Mission de l’Ordre Rénové du Temple.
« L’Ordre du Temple n’apparaît qu’à certaines périodes de l’histoire et plus précisément aux épo¬ques durant lesquelles l’humanité se trouve en état de transition ou de danger. Il est devenu un lieu commun de dire que l’humanité effectue en cette fin du XXème siècle le passage de l’ère des poissons à celle du verseau et qu’elle connaît, lors de cette transition, des difficultés de tous genres : économiques, sociales, politiques, religieuses, morales, la mettant en péril mortel.
« L’Ordre Rénové du Temple a pour mission de faciliter ce passage et de préparer les élites pour le monde de demain. La résurgence de l’Ordre du Temple apparaît donc comme une nécessité impérieuse et voulue car elle répond à un besoin ressenti par tous les hommes et les femmes de bonne volonté.
« La mission de l’Ordre rénové du Temple se situe d’abord sur le plan spirituel. Il s’agit de trans-mettre la Tradition et de lutter contre l’occultisme dévoyé, sexualisé et commercialisé de notre époque. Il s’agit de réconcilier science et tradition, religion et tradition, de revaloriser la notion de sacré. (p. 6)
« L’Ordre a également pour mission de redéfinir les véritables valeurs de l’éducation de la culture et de l’art, et, par des réalisations concrètes, telles des centres d’éducation, d’enseignement et de recher ches, d’amorcer et de réaliser la transformation de la société.
« Ainsi sera assuré l’avenir de l’humanité tant sur le plan moral que biologique. L’homme se retrou¬vera alors en harmonie avec la nature qui doit être sauvegardée ... »
« Cette plaquette est destinée aux êtres libres, à tous ceux qui ne sont enchaînés par aucune com¬promission, ni aucune crainte envers d’obscurs tabous spirituels ou physiques.
« Destinée à ceux de toute race, âge et condition qui désirent simplement que la lumière se fasse, ne pouvant vivre sans elle, et prêt à tout sacrifier pour cet ultime combat des forces de lumière contre les forces de l’ombre, gestation alchimique d’un cycle nouveau ...
« C’est pourquoi l’Ordre Rénové du Temple, dans sa mission affirme scientifiquement et philoso¬phiquement la foi universelle (catholicos) à travers le christianisme ésotérique, restaure l’idée de l’âme et l’idée de Dieu. Elles seules pourront rendre aux sciences leur unité organique, aux arts leur idéal com¬promis, à l’humanité dissociée son équilibre, à l’âme humaine sa dimension perdue, à la vie terrestre son aspiration et sa foi divine ... » (p. 7 et
« Il est donc clair que l’Ordre n’est pas le refuge des nostalgiques du passé, et qu’il se sent concerné par tous les problèmes actuels.
« Par sa formation initiatique et son enseignement pratique, l’Ordre permet à ses membres de se développer spirituellement et d’avoir ainsi les moyens d’oeuvrer efficacement afin de rendre au monde la Grande Lumière qu’il a perdue ...
« Il est là pour affirmer que l’intelligence est éternelle et que notre vie est un des maillons sacrés de la grande chaîne de la connaissance initiatique qui nous entraîne d’éternité en éternité jusqu’à la com¬munion totale ».
C’est signé : « La chancellerie de l’Ordre ».
Dans la circulaire du Grand Prieur en date du 19 mars 1975, ce dernier, qui signe Jean d’ « Héliopolis », après avoir justement écrit qu’ « on confond allègrement le psychique et le spirituel » ... « beaucoup se laissent séduire et égarer ... trop de nos contemporains sont à la recherche de prétendus pouvoirs, c’est-à-dire, en fin de compte du sensationnel, certains mêmes pour le commercialiser par la suite. Les états inférieurs atteints sont alors pris pour des supérieurs. C’est ainsi que bon nombre de voyages dans l’astral, ne sont en effet, créés que par des imaginations maladives ... Il existe également, parmi nous, bon nombre de maîtres ; la plupart étant comme il se doit orientaux ou membres d’une fraternité X ou Z, ayant fait des études poussées (de la naïveté humaine) ... ils se proposent de nous révéler tous les secrets de l’Orient ou encore donnent des exercices de prétendu yoga dangereux pour les Occidentaux. Ils réussissent à faire croire aux naïfs qu’ils détiennent une transmission spirituelle issue d’un de ces mystérieux centres de l’Himalaya où ils n’ont jamais mis les pieds (mais où, bien entendu, ils se sont rendus en Astral) ... »
Il ajoute : « Pour nous, la Tradition n’a point besoin d’adjectifs. Elle n’est ni orientale, ni occiden-tale, elle est la Tradition ... Aussi, et nous tenons à le préciser, notre critique ne s’adresse nullement au Taoïsme, au Tantrisme, au Yoga, au Bouddhisme, au Zen, à l’hindouisme, mais à tous ceux qui en font commerce ... Les véritables maîtres orientaux sont au-dessus de tout ce tintamarre et de ces relents de cuisine. Ils vivent dans l’impersonnalité, l’humilité et l’abandon de leur propre volonté.
« Abordons maintenant la question des Maîtres dits Cosmiques : Nous ne doutons pas de leur exis¬tence et nous savons, de bonne source, qu’ils sont surtout préoccupés de la faiblesse actuelle de l’Es prit humain. Ces Maîtres, que dans notre terminologie, nous appelons les Connaissants, n’ont rien de commun avec ceux qui se prétendent tels ... avec ceux qui exploitent ignominieusement la crédulité humaine ... (p. 2)
« Depuis une cinquantaine d’années, l’Occident a découvert la réincarnation, bien entendu nous ne nions point que l’âme humaine soit sujette à la réincarnation jusqu’à ce qu’elle atteigne le plan divin ... Il est temps de regarder la réalité en face : de nos précédentes incarnations, nous ne gardons que de vagues réminiscences et, seuls, les grands initiés retrouvent la trame de leur passé lointain ...
« Si dans l’Ordre Rénové du Temple, nous dispensons un enseignement oral dans nos maisons et nos Commanderies, si nos cérémonies initiatiques se font avec la présence réelle et effective du postulant, c’est parce que nous savons qu’aucun livre ne peut transmettre l’influence spirituelle de la Tradition ».
Et, parlant du « nombre toujours plus grand ... d’églises ou de sociétés s’affirmant initiatiques ou universelles ... », il ajoute : « Précisons ... que seules des personnes mandatées par les connaissants sont habilitées à créer des organisations initiatiques ... »
« Nous voyons aussi beaucoup de nos contemporains gagnés par la fièvre du soucoupiste. Certes, il existe des civilisations extra-terrestres et les O.V.N.I. n’appartiennent pas au domaine du rêve mais bien à celui des réalités. Mais autour de ces phénomènes se développent d’hallucinantes spéculations au point que certains se croient missionnés par les extra-terrestres ! Outre l’effarante banalité des messages qu’ils transmettent, ils oublient que seuls les responsables des organisations initiatiques authentiques sont susceptibles d’être contactés ... »
Dans sa circulaire, le Sénéchal écrit : « Notre mission actuelle est celle d’apôtres des derniers temps et des temps à venir. Notre rôle est celui du passeur ... Nous devons conduire la barque d’une berge à l’autre au travers des remous. Haler la barque, en nous accrochant au filin qui a pour nom le Christ ! Là est notre mission. Mais comprenons bien qu’au travers de cette mission essentielle, il y en aura d’autres complémentaires. Tout est à refaire ! ... »
Ainsi, sous des apparences traditionnelles — (mais lesquelles ?) — et même religieuses — (encore lesquelles ?) — en affichant un idéal très élevé et en se mettant sous le patronage du Christ — (mais lequel ?) — que propose-t-on ?
Il convient de remarquer les rapprochements qui s’imposent entre les Rose-Croix et les Templiers sur l’initiation, l’ésotérisme, les méthodes d’enseignement : écrits et traditions passés de bouche à oreille, devises, formules d’engagement, indépendance totale à l’égard de toute religion, etc. ...
Leurs prétentions sont sans bornes : à les croire, ce n’est pas saint Louis qui a fondé les corporations, ce n’est pas la foi ardente de toutes les classes de la population qui a construit nos cathédrales, c’est eux ; eux aussi qui ont écrit l’histoire du monde ... ! Ce sont eux les grands libérateurs dans tous les domai¬nes ... ! Mais ils n’apportent que des affirmations sans preuves ... !
Ordre initiatique, gardien de l’ésotérisme universel qui s’inspire tout à la fois d’un soi-disant catho¬licisme, mais en même temps du Graal, de la Toison d’Or, de toute la Tradition alchimie, astrologie, cabale, sans oublier le Taoïsme, le Tantrisme, le Bouddhisme, le Zen, l’Hindouisme, le tout mêlé à la réincarnation, etc. ... Qu’est-ce donc, sinon l’oecuménisme luciférien ?
Le tout, toujours entouré de mystère : « Si je suis accepté, je m’engage à considérer comme stricte¬ment confidentiel tout ce qui me sera envoyé du siège de l’Ordre Rénové du Temple, en particulier les enseignements, et je m’engage en cas d’interruption de mon affiliation à renvoyer aussitôt à l’Ordre Res¬tauré du Temple, B.P. 19 — 27220 Saint André de l’Eure, tout ce que j’aurai reçu, en fait de manuscrits et autres communications de toutes natures, au cours de mon affiliation templière » (78).
Redisons avec Léon XIII : « Vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres ... ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même ... en opposition formelle avec la justice et la morale naturelle ... »
Le Pouvoir occulte affirme l’innocence des Templiers. Qu’en est-il réellement ?
Étudions l’histoire impartialement.
La culpabilité des Templiers est formellement établie :
1° — par les interrogatoires, faits à Paris en 1307 par le Tribunal de l’Inquisition et par les Procès-Verbaux des sept commissaires du Pape d’août 1309 à mai 1311. Ces documents contiennent les aveux d’une part de cent quarante chevaliers et d’autre part de cent trente et un chevaliers et du grand-maître, Jacques de Molay.
2° — par les Actes originaux de la procédure faite en Angleterre, contenant les aveux des Templiers anglais.
3° — par la Bulle de suppression de l’Ordre du Temple, VOXIN EXCELSO, en date du 3 avril 1312 et par la Bulle, CONSIDERANTES DUDUM AD CERTITUDINEM, du 6 mal 1312.
On prétend que Philippe le Bel, par avarice, voulut s’emparer des biens des Templiers, qui étaient en quelque sorte les banquiers du monde civilisé. Cela est totalement faux, et la Bulle VOXIN EXCELSO le reconnaît, car les biens des Templiers furent attribués aux Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, ap¬pelés Chevaliers de Rhodes.
Cette Bulle reconnaît également qu’au début le Pape témoigna au Roi son vif mécontentement pour l’action qu’il avait engagée contre les Templiers. Ce ne fut qu’après avoir interrogé lui-même soixante douze chevaliers puis le grand- maître et plusieurs hauts dignitaires de l’Ordre, qu’il se décida à ouvrir une enquête universelle. Devant les aveux concordants et réitérés, le Pape reconnaît alors que le Roi de France n’a agi que poussé par le zèle de la foi catholique.
Toutes les enquêtes ecclésiastiques furent menées avec prudence, modération et impartialité. Elles durèrent quatre ans. Jules Michelet, en publiant les travaux des trois cardinaux commissaires du Pape, reconnaît que cet « interrogatoire fut conduit lentement et avec beaucoup de ménagement et de douceur ». A son tour, le protestant Wilcke observe que si, selon la jurisprudence d’alors, la question fut employée par la justice royale, elle ne le fut pas par les Commissaires Pontificaux qui procédèrent avec circonspec¬tion et conscience
Partout, en France, en Angleterre, en Italie, etc. ... les aveux furent les mêmes. Sur huit cents cheva¬liers interrogés plus de six cents avouèrent les mêmes crimes et souvent réitérèrent leurs aveux.
Toutes les pièces de l’enquête furent soit examinées par le Pape lui-même, soit par une commission nombreuse nommée par lui ; enfin, toute la procédure fut remise au Concile Général de Vienne (1311) et examinée par lui. Il n’y eut donc aucune passion dans la conduite de ce procès.
L’historien Jules Michelet, dans la « collection des documents inédits sur l’Histoire de France » recon¬naît (dans la préface du tome II, publié en 1851) — lui qui n’était pas précisément favorable à l’Église : « Quelqu’opinion que l’on adopte sur la règle des Templiers et l’innocence primitive de l’Ordre, il n’est pas difficile d’arrêter un jugement sur les désordres de son dernier âge. Il suffit de remarquer, dans les interrogatoires que nous publions, que les dénégations sont presque toutes identiques, comme si elles étaient dictées d’après un formulaire convenu ; qu’au contraire, les aveux sont tout différents, variés de circonstances spéciales, souvent très naïves, qui leur donnent un caractère particulier de véracité ».
L’historien protestant Wilcke, dans son Histoire des Templiers, (publiée en allemand), malgré ses préventions contre l’Église romaine, reconnaît : « L’Ordre était coupable au point de vue de l’Église catholique » et que la marche de l’affaire fut « non pas arbitraire, mais conforme à la Justice, à la foi, et à l’Église d’alors ».
Le franc-maçon Clavel, dans son Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie, (p. 354 et sv) recon¬naît, lui aussi, la vérité des accusations portées contre les Templiers : « Les mystères des Templiers, longtemps ignorés du public, furent en 1307, l’occasion et le motif de l’abolition de leur ordre ... On s’est attaché, dans le siècle passé, à innocenter la mémoire de son ordre (de Jacques de Molay), et l’on a contesté la vérité des accusations dont il avait été l’objet dans le cours de son procès ; mais de récentes découverte établissent que la plupart des faits allégués étaient de la plus grande exactitude. Il est dé¬montré aujourd’hui que les Templiers étaient une branche du gnosticisme et qu’ils avaient adopté en majeure partie les doctrines et les allégories de la secte des OPHITES ».
Nombreux sont les francs-maçons, historiens de leur ordre qui reconnaissent l’origine templière de la franc- maçonnerie ; entre autres, citons Vuillaume qui, dans son Manuel maçonnique ou tuilleur de tous les rites de Maçonnerie pratiquée en France (Paris 1820, p. 10), écrit :
« Les chevaliers connus sous le nom de Templiers, ou leurs successeurs francs-maçons paraissent être les auteurs de la majeure partie des degrés de l’initiation ... Nous ne faisons pas de doute, comme on voit, que les Templiers étaient des initiés, même dès leur institution. Nous pensons encore que c’est à eux que l’Europe doit la Maçonnerie et que ce sont là les pratiques secrètes qui ont servi de prétexte à l’accusation d’irréligion et d’athéisme qui les a conduits à une fin si tragique. Tout confirme cette opi¬nion ... »
Le F∴ Ragon, à son tour, dans son Cours philosophique et interprétatif des initiations anciennes et modernes (1840, pages 31 à 33) écrit : « Ainsi les chevaliers ... plus connus sous le nom de Tem-pliers, reçurent en Asie l’initiation, avec les formules et le voile judaïques. Initiés dès l’institution du Temple, ils propagèrent en Europe les mystères maçonniques ... Ils se seront attachés aux doctrines des gnosticiens et des manichéens qui leur paraissaient moins altérés que celle des prêtres de Rome. Les Templiers renoncèrent à suivre la religion de saint Pierre. Il y eut schisme secret ».
Le F∴ Redarès, dans ses Études historiques et philosophiques sur les trois grades de la Maçonnerie symbolique, publiées en 1853, reconnaît : « Ils ont les mêmes symboles, mêmes emblèmes, mêmes doctrines philosophiques, théories initiatives identiques ». Etc. ...
Consultons maintenant le Dictionnaire des Sciences Occultes, (Paris – 1937), tant sur le Baphomet que sur les Templiers.
« BAPHOMET : (p. 97) : « On nommait ainsi les figures idolâtriques qu’adoraient les Templiers se-lon les accusations portées contre eux. On a assimilé ces têtes étranges à Mété, ou la Sagesse, la divinité des Gnostiques. On y retrouvait la croix tronquée ou la clef égyptienne de la Vie et de la Mort, le serpent, le soleil, la lune, le flambeau à sept branches, l’étoile du sceau. (Voyez : Templiers) ».
« TEMPLIERS : (p. 336 à 340) : « Ses moines guerriers avaient, en Orient, formé l’avant-garde des armées chrétiennes, ils avaient reçu en récompense de nombreuses donations ; ils avaient, en Occident, acquis des biens immenses et s’étaient faits les banquiers des rois et des princes. Au début du XIVème siè cle, leurs richesses qu’ils ne dépensaient plus en armements contre les infidèles, étaient prodigieuses et leur force militaire l’égalait. Ils étaient en Europe quinze mille cinq cents chevaliers auxquels comman¬dait le Grand-Maître, et qu’entouraient en multitude les écuyers et les frères lais, c’est à dire les soldats.
« Ceux qu’on appelait à l’origine les Pauvres de la Sainte Cité possédaient dans toute la chrétienté plus de dix mille manoirs, nombre de forteresses, dont celle du Temple à Paris. Dans le trésor de l’Ordre, il y avait cent cinquante mille florins d’or, en ne comptant ni l’argent ni les vases précieux.
« Ces richesses, ce pouvoir presque illimité, l’orgueil des chevaliers, l’inconduite scandaleu¬se de certains frères avaient suscité l’envie et la malveillance. On les accusait de pactiser en Orient avec les Sarrasins. Des légendes sinistres couraient sur les criminels mystères qui avaient lieu dans le secret de leurs Maisons, où nul autre qu’eux n’entraient jamais. On les accusait, eux qui ouvertement, s’enga¬geaient à combattre jusqu’à la mort pour le tombeau du Christ, de se livrer à des cérémonies cultuelles bizarres, maléfiques, démoniaques, au cours desquelles ils reniaient Dieu et pratiquaient la magie noire en même temps qu’ils se livraient entre eux à des débauches contre nature et à des impuretés abomi¬nables. Hérétiques plus détestables que les Cathares manichéens ... ils avaient une doctrine secrète, des pratiques secrètes qu’ils ne pouvaient sous peine de mort divulguer aux profanes.
« A ces accusations, d’autres s’ajoutaient : les moines guerriers évoquaient les démons, ils se livraient aux plus sinistres pratiques de la sorcellerie, ils avaient fait pacte avec le diable pour augmenter leurs richesses et pour satisfaire les ambitions illimitées que le public leur prêtait ... Enfin, ils s’adonnaient aux plus infâmes débauches ; leur serment secret contraignait les chevaliers à la sodomie ».
Le même ouvrage cite Jules Garinet qui, dans son Histoire de la Magie, décrit la réception d’un réci¬piendaire templier et précise en latin les obscénités qui se produisaient. Il fait également la description du Baphomet.
Henri Martin, dans son Histoire de France, parlant des Templiers, écrit : « Chaque chapitre en possé¬dait une image (du Baphomet) ... On en avait saisi une au Temple de Paris ».
Ajoutons qu’un savant orientaliste autrichien, Monsieur de Mammer, a trouvé sculptées sur un grand nombre de monuments appartenant aux Templiers, châteaux, églises et tombeaux, tant en Orient qu’en Occident, une multitude de figures de Mété et de Baphomet. Il les a reproduites dans Les Mines de l’Orient, ainsi qu’une foule de hiéroglyphes et de symboles se rapportant aux mystères ténébreux des Templiers. L’idole Mété est représentée, conformément aux idées des ophites, sous une forme humaine réunissant les attributs des deux sexes, avec une barbe, une poitrine de femme et des cornes sur la tête. Elle est accompagnée de la croix en forme de thau et du serpent si fameux dans toutes les mythologies. Les Baphomets à peu près de la même manière : ils portent des serpents à la ceinture, comme symbole de la sodomie. Ils ont la coupe et la représentation du baptême du feu. De plus, détail caractéristique et important, ces diverses figures sont entourées de tous les symboles maçonniques qui s’étalent dans les loges.
« De cette découverte ressortent encore deux choses évidentes : la culpabilité des Templiers, qui furent réellement des sectaires gnostiques et l’origine templière de la Franc-Maçonnerie » (79).
Les crimes consignés dans les aveux des Templiers sont les suivants :
APOSTASIE• : par reniement du Christ lors de la réception dans l’Ordre.
IDOLATRIE : dans les Congrégations générales ou les grands chapitres de l’Ordre, les Tem¬• pliers adoraient des idoles in figuram Baphometi, ou sur lesquelles était depicta figura Baphometi.
SACRILEGE : les récipiendaires, lors de leur réception, étaient obligés de cracher sur la croix et de la fouler aux pieds. Des nombreux membres de l’Ordre exécutaient ce sacrilège le vendredi saint ou un jour de la semaine sainte. Parfois des outrages plus scandaleux encore étaient perpé¬trés.
LUXURE• : le crime infâme était permis, les récipiendaires en étaient informés.
VOL• : l’Ordre considérait comme permis de s’emparer par tous les moyens du bien d’autrui.
Les réceptions se faisaient toujours en secret et les admis devaient jurer, sous peine de mort ou de prison, de ne jamais rien révéler sur ce qui se faisait dans l’Ordre.
Quand Diana Vaughan, encore Grande-Prêtresse de Lucifer, vint en France, en 1885, elle voulut se faire recevoir Maîtresse Templière au Triangle de Saint Jacques. La réception n’eut pas lieu pour la raison suivante :
Selon le rituel des Francs-Maçons de Paris, le récipiendaire devait profaner des Hosties consacrées. Elle refuse de se plier à un rite qu’elle juge absurde. Diana ne croit pas à la Présence réelle. Et précisé¬ment, parce qu’elle n’y croit pas, elle estime stupide ce rite profanateur qu’on prétend lui imposer. Elle revient très mécontente en Amérique » (80).
Cette profanation que l’Ordre du Temple voulait lui imposer, ne rentre-t-il pas, précisément dans le cadre de celles qui, au temps de la suppression des Templiers, leur était reprochées ? Ainsi, une fois de plus, on constate, chez les uns comme chez les autres, leur appartenance au culte luciférien et leur haine du Christ, le vrai, poussée au paroxysme
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« L’Ordre du Temple a-t-il été complètement détruit en 1312 ? On a vu comment une tradition constante dans les loges affirmait sa perpétuation. Selon certains écrivains, il n’aurait jamais cessé d’exis¬ter en France à l’état d’association occulte Jacques Molay aurait institué un grand-maître, Larmeny, dont les pouvoirs auraient été successivement transmis
« Si les Templiers modernes ne peuvent pas prouver leur filiation directe, il n’en paraît pas moins certain que la doctrine du Temple a été conservée par des groupes cachés, qui l’ont modifiée avec le cours du temps dans un sens conforme à la marche des esprits et de manière à les faire coïncider avec le déisme judaïque ...
« La Kabbale, cette science des arts démoniaques, dont les Juifs étaient les initiateurs, a eu une exis¬tence trop réelle dans tout le Moyen-Age. L’étonnant serait que tous ces éléments du mal ne se fussent pas recherchés et groupés dans l’ombre » (70).
De son côté, le franc-maçon Clavel reconnaît :
« Déjà on voit, en 1155, les loges des francs-maçons anglais administrées par l’Ordre du Temple (71), qui en conserva la direction jusqu’en l’année 1299, c’est à dire jusqu’au commencement à peu près des procédures contre lui » (72).
La Chartre maçonnique de Cologne, en date du 24 juin 1535, vouée à Saint Jean Baptiste, déclare — mais pour nier la chose, car son intérêt devait donner le change — :
« On accuse en outre les membres de l’Ordre — afin d’attirer sur nous le mépris des prof∴ et de nous vouer d’une manière plus sure à l’exécration publique et parce que nous sommes tous liés par un pacte et des mystères inviolables religieusement gardés et observés par nous tous d’être coupables de vouloir rétablir l’Ordre des Templiers ... (73) Très justement, Jean-Gaston Bardet constate :
« Si la maçonnerie basse ignore la Kabbale, il suffit de jeter les yeux sur la « Patente de Chev∴ de l’Aigle blanc et noir, Grand Elu, Chevalier Kadosch » pour être convaincu de l’introduction de mul¬tiples symboles hébraïques dans l’élément aryen, représenté par les Templiers. Le diplôme comporte outre l’aigle à deux têtes, blanc et noir, deux Templiers porteurs de bouclier avec Croix de Malte et Croix de Lorraine » (74).
Au XIXème Siècle, L’ORDRE DU TEMPLE D’ORIENT (Ordo Templi Orientis) s’était manifesté et Monseigneur Jouin avait publié des études le concernant dans La Revue Internationale des Sociétés Secrètes.
Depuis peu, on constate des résurgences très nettes de l’Ordre ancien :
En 1973, dans son numéro du 10 novembre, Match publie un article intitulé, Les Templiers sont revenus, avec plusieurs photographies : la crypte de la Commanderie mère au château d’Arginy à Mor¬gon (sans doute Villie-Morgon, dans le Rhône) (?) — celle du 23ème Grand-Maître : Frère Jean et de ses collaborateurs : un grand-maréchal et un grand-maître de justice, mais aucun nom n’est mentionné. On indique que les femmes sont admises sous le nom d’amazones.
« Nous ne sommes plus des moines-soldats, déclare le Grand-Maître, mais nous restons un Ordre religieux ». « Ordre Souverain du Temple Solaire ».
Il semble que les Templiers aient reçu depuis quelques années l’ordre de rouvrir les anciennes Com¬manderies de France. Citons notamment à Roaix, en Vaucluse, une ancienne Commanderie que le Se¬cond Grand-Maître du Temple avait fait construire au XIIème Siècle, à été rouverte par L’Ordre rénové du Temple. Roger Vigneron, dans Le Dauphiné libéré, à la mi-octobre 1976, reprend le titre de l’ouvrage de Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous et, ayant assisté à une cérémonie, ajoute : « Ils ont rétabli leur rite près de Vaison-la-Romaine ». Depuis lors, on y aurait vu des Allemands, des Japonais et des noirs.
L’auteur de l’article relate les déclarations du Grand-Maître, déclarations qui ne disent évidemment que ce que l’Ordre veut bien faire connaître :
« L’Ordre du Temple, m’a-t-il dit, n’a pas seulement rempli un créneau de l’histoire de 1118 à 1314. Il est de tout temps, car il appartient à l’Ordre Universel. Et il apparaît sur la terre chaque fois que cela est nécessaire pour remplir une mission bien précise. »
Roger Vigneron poursuit :
« Au XIIème Siècle, les Templiers ont rapporté de Palestine en Europe le Dépôt de Moïse, qu’ils sont allés chercher dans le Temple ruiné de Jérusalem. Et c’est la possession de ce trésor et en particulier de L’ARCHE D’ALLIANCE, qui leur a permis d’infléchir, durant trois siècles, le sort des nations dites chrétiennes.
« Par ailleurs, les moyens financiers n’ont jamais manqué aux Templiers, qui ont été les BANQUIERS DE L’EUROPE. Il poursuit, et cela nous oblige à ouvrir l’oeil :
« L’Ordre Rénové du Temple, m’a dit le Grand-Maître, n’est pas le refuge des nostalgiques du passé. Il est la structure puissante capable d’accueillir tous ceux qui ne veulent pas subir passivement les événe¬ments qui accablent le monde. Par une formation initiatique et son enseignement pratique, l’Ordre per¬met à ses membres de saisir les moyens propres à oeuvrer pour rendre au monde la grande LUMIERE qu’il a perdue » (75).
Roger Vigneron ajoute, et cela ne peut qu’attirer l’attention de ceux qui sont quelque peu au courant de l’action du Pouvoir occulte :
« Ceux d’aujourd’hui, bien qu’ils s’enveloppent d’un manteau de mystère, par souci de sécurité, ne cachent pas certains points essentiels.
« Comment ne pas retenir, quand on vous en fait la confidence, que l’Ordre initiatique du Temple n’est pas revenu à l’existence du seul fait de la volonté de quelques hommes, mais qu’il a été « voulu d’en-haut » et que « le mandat qu’il a reçu lui a été délivré par de mystérieux Maîtres de la Lumiè¬re ».
« Comment ne pas dresser l’oreille lorsque les Templiers d’aujourd’hui vous disent qu’en toute in¬dépendance et liberté, ils ont individuellement « reconnu leur prédestination » et que leur rassem¬blement n’est autre qu’un « regroupement sur la terre d’êtres qui ont accepté leur réincarnation pour servir l’humanité ».
« Les Templiers annoncent des événements qui changeront la face des choses. Ils ne se feront pas sans eux, car ils sont — comme on dit dans l’Armée — les « éléments précurseurs ».
Au début de son article, Roger Vigneron avait remarqué : « Plusieurs chevaliers du Temple, revêtus du blanc manteau frappé à l’épaule de la croix pattée rouge, entouraient l’autel. Parmi eux, on distin¬guait une grande jeune femme dent la silhouette faisait penser à Jeanne d’Arc ... » ( !)
Et il ajoute qu’à la fin de l’office : Ils ont quitté la chapelle après que la belle jeune femme blonde au grand manteau blanc, ayant porté sa main droite sur son coeur, comme un soldat qui présente les armes, eut lancé la formule qui mettait fin à la cérémonie : « Templiers, à l’ordre ! » A l’exemple de Diana Vaughan, de Clotilde Bersone et d’autres, cette jeune femme n’était-elle pas une grande prêtresse de Lucifer ? ...
En 1976, aurait eu lieu l’inauguration officielle de la Commanderie d’Alsace, dans une localité où il en existait une autrefois. A les croire, après la mort de Jacques de Molay, ceux des Templiers qui auraient pu échapper, se seraient réfugiés chez les chevaliers Teutoniques et s’y seraient affiliés. Ils se disent oecuméniques et ouverts à tous (76).
Dernièrement, un voyageur, au cours d’un pèlerinage, ayant remarqué qu’un Chevalier de Notre Dame portait la croix pattée, lui posa une question à laquelle il lui fut répondu : « Nous sommes du Temple » ... Curieux ? ...
Certains pourraient nous objecter : « Ce sont des articles de journaux, ce ne sont pas des documents émanants de l’Ordre des Templiers ». Pour répondre à cette objection, ouvrons les documents publiés par l’Ordre, ils confirment ces articles de presse.
Six documents providentiellement sont tombés entre nos mains :
— Une polycopie d’une circulaire intitulée, « 1. Ordre rénové du Temple : Les Templiers ».
— Une publication imprimée reproduisant en un format plus restreint le document ci-dessus 2. mentionné, avec quelques variantes, le fond restant le même. C’est cette petite plaquette que nous citons, avec l’adresse : B.P. 19 — 27220 Saint André de l’Eure.
— Une circulaire du Sénéchal, non datée.3.
— Une circulaire du grand Prieur, datée du 19 mars 1975, Anno Ordinis 857.4.
— Une circulaire de l’Ordre (B.P. 41 — 82300 Caussade)5.
— « 6. Chevalerie Chrétienne : les Templiers : Les Templiers ... Quand le voile se lève — Cercle du Tem¬ple et du Saint Graal », à Mercury, en Savoie.
En première page de la plaquette est reproduite une citation d’un certain V. E. Michelet, l’historien s’appelait Jules, ce n’est donc pas de lui, mais combien, par inattention ou ignorance, penseront que la citation est de lui ... :
« De tous les Ordres de Chevalerie, aucun n’eut une destinée aussi extraordinaire que les Templiers. Aucun n’eut une telle influence sur la direction du monde. »
Suit une apologie de l’action templière :
« Les templiers ont fait l’objet de nombreux travaux historiques et, cependant, le véritable visage de l’Ordre du Temple reste, à l’heure actuelle, tout à fait méconnu. Seuls quelques ésotériques, parmi lesquels René Guénon, ont pressenti la vérité : l’Ordre du Temple était un ordre initiatique (77).
« L’existence d’un ésotérisme chrétien est attesté par de nombreux indices. Nous ne citerons ici comme exemple que saint Irénée, évêque de Lyon (IIème siècle) déclarant que :
« Quoique l’Écriture soit la règle immuable, elle ne renferme pas tout. Comme elle est obscure en plusieurs endroits, il est nécessaire de recourir à la tradition, c’est-à-dire à la doctrine que Jésus et Ses apôtres nous ont transmis de vive voix ».
« L’Ordre rénové du Temple (O.R.T.), résurgence de l’ancien Ordre du Temple, est l’expression adaptée à notre temps de cette Église intérieure de toujours ».
« En 1118, neuf chevaliers « choisissent de défendre le défilé d’Athlit, le plus dangereux de tous ceux qui conduisent au Saint-Sépulcre. Ils s’installent près du Temple de Salomon ... » D’où leur nom. Ils préparent l’élaboration de l’Ordre.
« En 1128, le travail de préparation est terminé et le Concile de Troyes promulgue la Règle de l’Or¬dre, inspirée par Saint Bernard.
« Saint Bernard, héritier de la Tradition druidique, grand mystique chrétien, fait, dans le De laude Novæ Militiæ, l’éloge de la nouvelle chevalerie ... » (page 2)
« La Papauté accorde à l’Ordre de nombreux privilèges ... L’Ordre connaît un essor prodigieux et comptera jusqu’à neuf mille commanderies en Europe occidentale ...
« Les activités de l’Ordre intéressent tous les aspects de la vie.
« L’Ordre militaire qui participe à la défense de la Terre Sainte, à la protection des pèlerins ...
« Les Templiers sont des bâtisseurs (châteaux et forteresses militaires, chapelles, commanderies). Ils financent et dirigent la construction des grandes cathédrales gothiques (Chartres, Paris, Amiens, Evreux, Bayeux ... )
« L’Ordre joue un rôle social important en libérant les serfs et en les protégeant des exigences sei¬gneuriales. Il donne des franchises aux divers corps de métier et réorganise le compagnonnage. Sa lutte contre les barrières sociales lui attire la sympathie populaire ». (p. 3)
Suit la persécution dont l’Ordre dit avoir été l’objet et sa suppression et l’auteur affirme l’injustice absolue du procès et l’innocence de l’Ordre. Puis il déclare que la filiation templière fut assurée :
« 1° — par des centres de préservation qui perpétuèrent secrètement la Tradition Templière (nous rappellerons uniquement ici le rôle de Dante, la mission de Jeanne d’Arc, les activités du Père Abbé Cornelius Agrippa de l’Ordre Cistercien) »
Nous avons vu que l’Ordre de la Rose-Croix revendiquait Dante comme l’un des siens ; il aurait alors, si la chose est vraie, ce qui reste à prouver, car dans le premier ordre comme dans celui-ci, on affirme, mais on n’apporte aucune preuve, appartenu aux deux Ordres. Mais prétendre que la Mission de Jeanne d’Arc appartenait à la tradition templière ... ! Cela passe les bornes du mensonge et de l’insanité !
Continuons ce qui est dit sur la filiation templière
« 2° — par les Maîtres (gardiens) de la Tradition.
« Un Ordre initiatique et traditionnel ne renaît pas du seul fait de la volonté de quelques hommes : ceux-ci doivent être mandatés au moment voulu par les Maîtres gardiens de la tradition. C’est ce qui a effectivement eu lieu pour l’Ordre rénové du Temple.
« Le premier Grand-Maître a reçu la transmission des pouvoirs le 23 septembre 1968 dans la crypte de la Cathédrale de Chartres ... »
« L’Ordre rénové du Temple est à la fois une émanation de la tradition et une voie d’accès vers la connaissance. Il est un sentier de la gnose ». (p. 4)
« C’est un Ordre religieux. « Cependant l’Ordre Rénové du Temple n’est inféodé à aucune religion et ne constitue en aucune façon une secte religieuse parmi tant d’autres ...
L’Ordre Rénové du Temple se réclame de la Tradition mystique antique de saint Jean ...
« L’Ordre Rénové du Temple se réclame de la tradition chrétienne, c’est-à-dire de l’ésotérisme uni¬versel. Son christianisme est donc le plus pur qui soit. A ce titre, il s’élève contre le galvaudage actuel du sacré et de la Tradition.
« C’est un Ordre initiatique.
« L’initiation est un processus destiné à réaliser le passage d’un état, réputé inférieur, de l’être à un état supérieur.
Elle consiste essentiellement dans la transmission d’une influence spirituelle ...
« L’Ordre Rénové du Temple permet l’acquisition de ce haut degré de spiritualité :
« 1° — par un enseignement progressif portant sur tous les aspects de la Tradition : alchimie, astro¬logie, cabale, yoga, mystiques tant orientales qu’occidentales ...
« Cet enseignement comprend : Une partie écrite adressée mensuellement aux membres, une partie orale (en conformité avec la Tradition) qui est plus importante et qui n’est dispensée que dans les divers organismes de l’Ordre après une période de probation.
2° — par des cérémonies initiatiques et religieuses avec participation effective.
3° — par l’existence de trois grades : frère servant, écuyer, chevalier ; le passage d’un grade à l’autre n’est nullement automatique, mais fonction de l’évolution spirituelle et du dévouement des membres.
« Conformément à la Tradition, l’Ordre est ouvert aux femmes comme aux hommes. C’est une che¬valerie adaptée à l’ère nouvelle.
« Ecole de valeur, d’honneur et de liberté, la chevalerie puise ses forces dans la Tradition et le mysti¬cisme (saint Michel, saint Jean, le Temple, le Graal, la Toison d’Or)
« C’est une fraternité ...
« C’est une association légale.
« Elle s’interdit toute discussion ou activité politique. Elle a pour devise : indépendance et liberté ...
« La Mission de l’Ordre Rénové du Temple.
« L’Ordre du Temple n’apparaît qu’à certaines périodes de l’histoire et plus précisément aux épo¬ques durant lesquelles l’humanité se trouve en état de transition ou de danger. Il est devenu un lieu commun de dire que l’humanité effectue en cette fin du XXème siècle le passage de l’ère des poissons à celle du verseau et qu’elle connaît, lors de cette transition, des difficultés de tous genres : économiques, sociales, politiques, religieuses, morales, la mettant en péril mortel.
« L’Ordre Rénové du Temple a pour mission de faciliter ce passage et de préparer les élites pour le monde de demain. La résurgence de l’Ordre du Temple apparaît donc comme une nécessité impérieuse et voulue car elle répond à un besoin ressenti par tous les hommes et les femmes de bonne volonté.
« La mission de l’Ordre rénové du Temple se situe d’abord sur le plan spirituel. Il s’agit de trans-mettre la Tradition et de lutter contre l’occultisme dévoyé, sexualisé et commercialisé de notre époque. Il s’agit de réconcilier science et tradition, religion et tradition, de revaloriser la notion de sacré. (p. 6)
« L’Ordre a également pour mission de redéfinir les véritables valeurs de l’éducation de la culture et de l’art, et, par des réalisations concrètes, telles des centres d’éducation, d’enseignement et de recher ches, d’amorcer et de réaliser la transformation de la société.
« Ainsi sera assuré l’avenir de l’humanité tant sur le plan moral que biologique. L’homme se retrou¬vera alors en harmonie avec la nature qui doit être sauvegardée ... »
« Cette plaquette est destinée aux êtres libres, à tous ceux qui ne sont enchaînés par aucune com¬promission, ni aucune crainte envers d’obscurs tabous spirituels ou physiques.
« Destinée à ceux de toute race, âge et condition qui désirent simplement que la lumière se fasse, ne pouvant vivre sans elle, et prêt à tout sacrifier pour cet ultime combat des forces de lumière contre les forces de l’ombre, gestation alchimique d’un cycle nouveau ...
« C’est pourquoi l’Ordre Rénové du Temple, dans sa mission affirme scientifiquement et philoso¬phiquement la foi universelle (catholicos) à travers le christianisme ésotérique, restaure l’idée de l’âme et l’idée de Dieu. Elles seules pourront rendre aux sciences leur unité organique, aux arts leur idéal com¬promis, à l’humanité dissociée son équilibre, à l’âme humaine sa dimension perdue, à la vie terrestre son aspiration et sa foi divine ... » (p. 7 et
« Il est donc clair que l’Ordre n’est pas le refuge des nostalgiques du passé, et qu’il se sent concerné par tous les problèmes actuels.
« Par sa formation initiatique et son enseignement pratique, l’Ordre permet à ses membres de se développer spirituellement et d’avoir ainsi les moyens d’oeuvrer efficacement afin de rendre au monde la Grande Lumière qu’il a perdue ...
« Il est là pour affirmer que l’intelligence est éternelle et que notre vie est un des maillons sacrés de la grande chaîne de la connaissance initiatique qui nous entraîne d’éternité en éternité jusqu’à la com¬munion totale ».
C’est signé : « La chancellerie de l’Ordre ».
Dans la circulaire du Grand Prieur en date du 19 mars 1975, ce dernier, qui signe Jean d’ « Héliopolis », après avoir justement écrit qu’ « on confond allègrement le psychique et le spirituel » ... « beaucoup se laissent séduire et égarer ... trop de nos contemporains sont à la recherche de prétendus pouvoirs, c’est-à-dire, en fin de compte du sensationnel, certains mêmes pour le commercialiser par la suite. Les états inférieurs atteints sont alors pris pour des supérieurs. C’est ainsi que bon nombre de voyages dans l’astral, ne sont en effet, créés que par des imaginations maladives ... Il existe également, parmi nous, bon nombre de maîtres ; la plupart étant comme il se doit orientaux ou membres d’une fraternité X ou Z, ayant fait des études poussées (de la naïveté humaine) ... ils se proposent de nous révéler tous les secrets de l’Orient ou encore donnent des exercices de prétendu yoga dangereux pour les Occidentaux. Ils réussissent à faire croire aux naïfs qu’ils détiennent une transmission spirituelle issue d’un de ces mystérieux centres de l’Himalaya où ils n’ont jamais mis les pieds (mais où, bien entendu, ils se sont rendus en Astral) ... »
Il ajoute : « Pour nous, la Tradition n’a point besoin d’adjectifs. Elle n’est ni orientale, ni occiden-tale, elle est la Tradition ... Aussi, et nous tenons à le préciser, notre critique ne s’adresse nullement au Taoïsme, au Tantrisme, au Yoga, au Bouddhisme, au Zen, à l’hindouisme, mais à tous ceux qui en font commerce ... Les véritables maîtres orientaux sont au-dessus de tout ce tintamarre et de ces relents de cuisine. Ils vivent dans l’impersonnalité, l’humilité et l’abandon de leur propre volonté.
« Abordons maintenant la question des Maîtres dits Cosmiques : Nous ne doutons pas de leur exis¬tence et nous savons, de bonne source, qu’ils sont surtout préoccupés de la faiblesse actuelle de l’Es prit humain. Ces Maîtres, que dans notre terminologie, nous appelons les Connaissants, n’ont rien de commun avec ceux qui se prétendent tels ... avec ceux qui exploitent ignominieusement la crédulité humaine ... (p. 2)
« Depuis une cinquantaine d’années, l’Occident a découvert la réincarnation, bien entendu nous ne nions point que l’âme humaine soit sujette à la réincarnation jusqu’à ce qu’elle atteigne le plan divin ... Il est temps de regarder la réalité en face : de nos précédentes incarnations, nous ne gardons que de vagues réminiscences et, seuls, les grands initiés retrouvent la trame de leur passé lointain ...
« Si dans l’Ordre Rénové du Temple, nous dispensons un enseignement oral dans nos maisons et nos Commanderies, si nos cérémonies initiatiques se font avec la présence réelle et effective du postulant, c’est parce que nous savons qu’aucun livre ne peut transmettre l’influence spirituelle de la Tradition ».
Et, parlant du « nombre toujours plus grand ... d’églises ou de sociétés s’affirmant initiatiques ou universelles ... », il ajoute : « Précisons ... que seules des personnes mandatées par les connaissants sont habilitées à créer des organisations initiatiques ... »
« Nous voyons aussi beaucoup de nos contemporains gagnés par la fièvre du soucoupiste. Certes, il existe des civilisations extra-terrestres et les O.V.N.I. n’appartiennent pas au domaine du rêve mais bien à celui des réalités. Mais autour de ces phénomènes se développent d’hallucinantes spéculations au point que certains se croient missionnés par les extra-terrestres ! Outre l’effarante banalité des messages qu’ils transmettent, ils oublient que seuls les responsables des organisations initiatiques authentiques sont susceptibles d’être contactés ... »
Dans sa circulaire, le Sénéchal écrit : « Notre mission actuelle est celle d’apôtres des derniers temps et des temps à venir. Notre rôle est celui du passeur ... Nous devons conduire la barque d’une berge à l’autre au travers des remous. Haler la barque, en nous accrochant au filin qui a pour nom le Christ ! Là est notre mission. Mais comprenons bien qu’au travers de cette mission essentielle, il y en aura d’autres complémentaires. Tout est à refaire ! ... »
Ainsi, sous des apparences traditionnelles — (mais lesquelles ?) — et même religieuses — (encore lesquelles ?) — en affichant un idéal très élevé et en se mettant sous le patronage du Christ — (mais lequel ?) — que propose-t-on ?
Il convient de remarquer les rapprochements qui s’imposent entre les Rose-Croix et les Templiers sur l’initiation, l’ésotérisme, les méthodes d’enseignement : écrits et traditions passés de bouche à oreille, devises, formules d’engagement, indépendance totale à l’égard de toute religion, etc. ...
Leurs prétentions sont sans bornes : à les croire, ce n’est pas saint Louis qui a fondé les corporations, ce n’est pas la foi ardente de toutes les classes de la population qui a construit nos cathédrales, c’est eux ; eux aussi qui ont écrit l’histoire du monde ... ! Ce sont eux les grands libérateurs dans tous les domai¬nes ... ! Mais ils n’apportent que des affirmations sans preuves ... !
Ordre initiatique, gardien de l’ésotérisme universel qui s’inspire tout à la fois d’un soi-disant catho¬licisme, mais en même temps du Graal, de la Toison d’Or, de toute la Tradition alchimie, astrologie, cabale, sans oublier le Taoïsme, le Tantrisme, le Bouddhisme, le Zen, l’Hindouisme, le tout mêlé à la réincarnation, etc. ... Qu’est-ce donc, sinon l’oecuménisme luciférien ?
Le tout, toujours entouré de mystère : « Si je suis accepté, je m’engage à considérer comme stricte¬ment confidentiel tout ce qui me sera envoyé du siège de l’Ordre Rénové du Temple, en particulier les enseignements, et je m’engage en cas d’interruption de mon affiliation à renvoyer aussitôt à l’Ordre Res¬tauré du Temple, B.P. 19 — 27220 Saint André de l’Eure, tout ce que j’aurai reçu, en fait de manuscrits et autres communications de toutes natures, au cours de mon affiliation templière » (78).
Redisons avec Léon XIII : « Vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres ... ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même ... en opposition formelle avec la justice et la morale naturelle ... »
Le Pouvoir occulte affirme l’innocence des Templiers. Qu’en est-il réellement ?
Étudions l’histoire impartialement.
La culpabilité des Templiers est formellement établie :
1° — par les interrogatoires, faits à Paris en 1307 par le Tribunal de l’Inquisition et par les Procès-Verbaux des sept commissaires du Pape d’août 1309 à mai 1311. Ces documents contiennent les aveux d’une part de cent quarante chevaliers et d’autre part de cent trente et un chevaliers et du grand-maître, Jacques de Molay.
2° — par les Actes originaux de la procédure faite en Angleterre, contenant les aveux des Templiers anglais.
3° — par la Bulle de suppression de l’Ordre du Temple, VOXIN EXCELSO, en date du 3 avril 1312 et par la Bulle, CONSIDERANTES DUDUM AD CERTITUDINEM, du 6 mal 1312.
On prétend que Philippe le Bel, par avarice, voulut s’emparer des biens des Templiers, qui étaient en quelque sorte les banquiers du monde civilisé. Cela est totalement faux, et la Bulle VOXIN EXCELSO le reconnaît, car les biens des Templiers furent attribués aux Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, ap¬pelés Chevaliers de Rhodes.
Cette Bulle reconnaît également qu’au début le Pape témoigna au Roi son vif mécontentement pour l’action qu’il avait engagée contre les Templiers. Ce ne fut qu’après avoir interrogé lui-même soixante douze chevaliers puis le grand- maître et plusieurs hauts dignitaires de l’Ordre, qu’il se décida à ouvrir une enquête universelle. Devant les aveux concordants et réitérés, le Pape reconnaît alors que le Roi de France n’a agi que poussé par le zèle de la foi catholique.
Toutes les enquêtes ecclésiastiques furent menées avec prudence, modération et impartialité. Elles durèrent quatre ans. Jules Michelet, en publiant les travaux des trois cardinaux commissaires du Pape, reconnaît que cet « interrogatoire fut conduit lentement et avec beaucoup de ménagement et de douceur ». A son tour, le protestant Wilcke observe que si, selon la jurisprudence d’alors, la question fut employée par la justice royale, elle ne le fut pas par les Commissaires Pontificaux qui procédèrent avec circonspec¬tion et conscience
Partout, en France, en Angleterre, en Italie, etc. ... les aveux furent les mêmes. Sur huit cents cheva¬liers interrogés plus de six cents avouèrent les mêmes crimes et souvent réitérèrent leurs aveux.
Toutes les pièces de l’enquête furent soit examinées par le Pape lui-même, soit par une commission nombreuse nommée par lui ; enfin, toute la procédure fut remise au Concile Général de Vienne (1311) et examinée par lui. Il n’y eut donc aucune passion dans la conduite de ce procès.
L’historien Jules Michelet, dans la « collection des documents inédits sur l’Histoire de France » recon¬naît (dans la préface du tome II, publié en 1851) — lui qui n’était pas précisément favorable à l’Église : « Quelqu’opinion que l’on adopte sur la règle des Templiers et l’innocence primitive de l’Ordre, il n’est pas difficile d’arrêter un jugement sur les désordres de son dernier âge. Il suffit de remarquer, dans les interrogatoires que nous publions, que les dénégations sont presque toutes identiques, comme si elles étaient dictées d’après un formulaire convenu ; qu’au contraire, les aveux sont tout différents, variés de circonstances spéciales, souvent très naïves, qui leur donnent un caractère particulier de véracité ».
L’historien protestant Wilcke, dans son Histoire des Templiers, (publiée en allemand), malgré ses préventions contre l’Église romaine, reconnaît : « L’Ordre était coupable au point de vue de l’Église catholique » et que la marche de l’affaire fut « non pas arbitraire, mais conforme à la Justice, à la foi, et à l’Église d’alors ».
Le franc-maçon Clavel, dans son Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie, (p. 354 et sv) recon¬naît, lui aussi, la vérité des accusations portées contre les Templiers : « Les mystères des Templiers, longtemps ignorés du public, furent en 1307, l’occasion et le motif de l’abolition de leur ordre ... On s’est attaché, dans le siècle passé, à innocenter la mémoire de son ordre (de Jacques de Molay), et l’on a contesté la vérité des accusations dont il avait été l’objet dans le cours de son procès ; mais de récentes découverte établissent que la plupart des faits allégués étaient de la plus grande exactitude. Il est dé¬montré aujourd’hui que les Templiers étaient une branche du gnosticisme et qu’ils avaient adopté en majeure partie les doctrines et les allégories de la secte des OPHITES ».
Nombreux sont les francs-maçons, historiens de leur ordre qui reconnaissent l’origine templière de la franc- maçonnerie ; entre autres, citons Vuillaume qui, dans son Manuel maçonnique ou tuilleur de tous les rites de Maçonnerie pratiquée en France (Paris 1820, p. 10), écrit :
« Les chevaliers connus sous le nom de Templiers, ou leurs successeurs francs-maçons paraissent être les auteurs de la majeure partie des degrés de l’initiation ... Nous ne faisons pas de doute, comme on voit, que les Templiers étaient des initiés, même dès leur institution. Nous pensons encore que c’est à eux que l’Europe doit la Maçonnerie et que ce sont là les pratiques secrètes qui ont servi de prétexte à l’accusation d’irréligion et d’athéisme qui les a conduits à une fin si tragique. Tout confirme cette opi¬nion ... »
Le F∴ Ragon, à son tour, dans son Cours philosophique et interprétatif des initiations anciennes et modernes (1840, pages 31 à 33) écrit : « Ainsi les chevaliers ... plus connus sous le nom de Tem-pliers, reçurent en Asie l’initiation, avec les formules et le voile judaïques. Initiés dès l’institution du Temple, ils propagèrent en Europe les mystères maçonniques ... Ils se seront attachés aux doctrines des gnosticiens et des manichéens qui leur paraissaient moins altérés que celle des prêtres de Rome. Les Templiers renoncèrent à suivre la religion de saint Pierre. Il y eut schisme secret ».
Le F∴ Redarès, dans ses Études historiques et philosophiques sur les trois grades de la Maçonnerie symbolique, publiées en 1853, reconnaît : « Ils ont les mêmes symboles, mêmes emblèmes, mêmes doctrines philosophiques, théories initiatives identiques ». Etc. ...
Consultons maintenant le Dictionnaire des Sciences Occultes, (Paris – 1937), tant sur le Baphomet que sur les Templiers.
« BAPHOMET : (p. 97) : « On nommait ainsi les figures idolâtriques qu’adoraient les Templiers se-lon les accusations portées contre eux. On a assimilé ces têtes étranges à Mété, ou la Sagesse, la divinité des Gnostiques. On y retrouvait la croix tronquée ou la clef égyptienne de la Vie et de la Mort, le serpent, le soleil, la lune, le flambeau à sept branches, l’étoile du sceau. (Voyez : Templiers) ».
« TEMPLIERS : (p. 336 à 340) : « Ses moines guerriers avaient, en Orient, formé l’avant-garde des armées chrétiennes, ils avaient reçu en récompense de nombreuses donations ; ils avaient, en Occident, acquis des biens immenses et s’étaient faits les banquiers des rois et des princes. Au début du XIVème siè cle, leurs richesses qu’ils ne dépensaient plus en armements contre les infidèles, étaient prodigieuses et leur force militaire l’égalait. Ils étaient en Europe quinze mille cinq cents chevaliers auxquels comman¬dait le Grand-Maître, et qu’entouraient en multitude les écuyers et les frères lais, c’est à dire les soldats.
« Ceux qu’on appelait à l’origine les Pauvres de la Sainte Cité possédaient dans toute la chrétienté plus de dix mille manoirs, nombre de forteresses, dont celle du Temple à Paris. Dans le trésor de l’Ordre, il y avait cent cinquante mille florins d’or, en ne comptant ni l’argent ni les vases précieux.
« Ces richesses, ce pouvoir presque illimité, l’orgueil des chevaliers, l’inconduite scandaleu¬se de certains frères avaient suscité l’envie et la malveillance. On les accusait de pactiser en Orient avec les Sarrasins. Des légendes sinistres couraient sur les criminels mystères qui avaient lieu dans le secret de leurs Maisons, où nul autre qu’eux n’entraient jamais. On les accusait, eux qui ouvertement, s’enga¬geaient à combattre jusqu’à la mort pour le tombeau du Christ, de se livrer à des cérémonies cultuelles bizarres, maléfiques, démoniaques, au cours desquelles ils reniaient Dieu et pratiquaient la magie noire en même temps qu’ils se livraient entre eux à des débauches contre nature et à des impuretés abomi¬nables. Hérétiques plus détestables que les Cathares manichéens ... ils avaient une doctrine secrète, des pratiques secrètes qu’ils ne pouvaient sous peine de mort divulguer aux profanes.
« A ces accusations, d’autres s’ajoutaient : les moines guerriers évoquaient les démons, ils se livraient aux plus sinistres pratiques de la sorcellerie, ils avaient fait pacte avec le diable pour augmenter leurs richesses et pour satisfaire les ambitions illimitées que le public leur prêtait ... Enfin, ils s’adonnaient aux plus infâmes débauches ; leur serment secret contraignait les chevaliers à la sodomie ».
Le même ouvrage cite Jules Garinet qui, dans son Histoire de la Magie, décrit la réception d’un réci¬piendaire templier et précise en latin les obscénités qui se produisaient. Il fait également la description du Baphomet.
Henri Martin, dans son Histoire de France, parlant des Templiers, écrit : « Chaque chapitre en possé¬dait une image (du Baphomet) ... On en avait saisi une au Temple de Paris ».
Ajoutons qu’un savant orientaliste autrichien, Monsieur de Mammer, a trouvé sculptées sur un grand nombre de monuments appartenant aux Templiers, châteaux, églises et tombeaux, tant en Orient qu’en Occident, une multitude de figures de Mété et de Baphomet. Il les a reproduites dans Les Mines de l’Orient, ainsi qu’une foule de hiéroglyphes et de symboles se rapportant aux mystères ténébreux des Templiers. L’idole Mété est représentée, conformément aux idées des ophites, sous une forme humaine réunissant les attributs des deux sexes, avec une barbe, une poitrine de femme et des cornes sur la tête. Elle est accompagnée de la croix en forme de thau et du serpent si fameux dans toutes les mythologies. Les Baphomets à peu près de la même manière : ils portent des serpents à la ceinture, comme symbole de la sodomie. Ils ont la coupe et la représentation du baptême du feu. De plus, détail caractéristique et important, ces diverses figures sont entourées de tous les symboles maçonniques qui s’étalent dans les loges.
« De cette découverte ressortent encore deux choses évidentes : la culpabilité des Templiers, qui furent réellement des sectaires gnostiques et l’origine templière de la Franc-Maçonnerie » (79).
Les crimes consignés dans les aveux des Templiers sont les suivants :
APOSTASIE• : par reniement du Christ lors de la réception dans l’Ordre.
IDOLATRIE : dans les Congrégations générales ou les grands chapitres de l’Ordre, les Tem¬• pliers adoraient des idoles in figuram Baphometi, ou sur lesquelles était depicta figura Baphometi.
SACRILEGE : les récipiendaires, lors de leur réception, étaient obligés de cracher sur la croix et de la fouler aux pieds. Des nombreux membres de l’Ordre exécutaient ce sacrilège le vendredi saint ou un jour de la semaine sainte. Parfois des outrages plus scandaleux encore étaient perpé¬trés.
LUXURE• : le crime infâme était permis, les récipiendaires en étaient informés.
VOL• : l’Ordre considérait comme permis de s’emparer par tous les moyens du bien d’autrui.
Les réceptions se faisaient toujours en secret et les admis devaient jurer, sous peine de mort ou de prison, de ne jamais rien révéler sur ce qui se faisait dans l’Ordre.
Quand Diana Vaughan, encore Grande-Prêtresse de Lucifer, vint en France, en 1885, elle voulut se faire recevoir Maîtresse Templière au Triangle de Saint Jacques. La réception n’eut pas lieu pour la raison suivante :
Selon le rituel des Francs-Maçons de Paris, le récipiendaire devait profaner des Hosties consacrées. Elle refuse de se plier à un rite qu’elle juge absurde. Diana ne croit pas à la Présence réelle. Et précisé¬ment, parce qu’elle n’y croit pas, elle estime stupide ce rite profanateur qu’on prétend lui imposer. Elle revient très mécontente en Amérique » (80).
Cette profanation que l’Ordre du Temple voulait lui imposer, ne rentre-t-il pas, précisément dans le cadre de celles qui, au temps de la suppression des Templiers, leur était reprochées ? Ainsi, une fois de plus, on constate, chez les uns comme chez les autres, leur appartenance au culte luciférien et leur haine du Christ, le vrai, poussée au paroxysme
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