Vous noterez que – comme toujours chez les bien-pensants – on s’offusque de la « culture de mort » du Hard Rock, mais on tolère très bien d’être dans un gouvernement dans lequel des familles de réfugiés kurdes sont obligées de dormir sous les ponts par -18°C à Calais et où la police leur vole leurs couvertures, où l’avidité des banques a jeté des millions de personnes à la rue, où des milliards de dollars sont dépensés pour l’armement et le soutien à des régimes sanguinaires, où l’on accueille les massacreurs sionistes à grand coups de bisous à Paris….
Et on a pas entendu nos grands catholiques Boutin et De Villiers s’offusquer des révélations des milliers de cas de pédophilie dans l’église catholique à travers le monde (on attend les révélations pour la France…). Détruire la vie de dizaines de milliers de jeunes enfants en les utilisant comme des Kleenex de satisfaction sexuelle, ce n’est pas une « culture de mort », peut-être ? Ce n’est pas « sataniste » ça, peut être ?
Toute cette « culture de mort » ne gène pas Christine Boutin ni De Villiers. C’est normal, leur morale est une morale de classe qui n’ostracise que ce qui ne fait pas partie de « leur monde ».
Christine Boutin, qui entretient déjà des rapports ambigus avec les homosexuels, a décidément des difficultés avec tout ce qui sort de son schéma de pensée. Les homosexuels lui font peur, les femmes qui veulent avorter lui font peur, mais ils ne sont pas les seuls… Les chevelus qui écoutent du rock fort sont maintenant dans sa ligne de mire.
C’est le webzine Violent Solutions qui nous rapporte la nouvelle : en tant que présidente du Parti chrétien-démocrate, elle fait actuellement pression pour que le festival Hellfest, rassemblement annuel de métalleux à Clisson (Loire-Atlantique), perde ses sponsors. Peut-être parce qu’on sous-estime la perversion de ceux qui écoutent trop de décibels à la fois. Ils en sortent tout excités si ça se trouve et peut-être même qu’après, ces gens là font du sexe sans être mariés…
Dans une lettre adressée au PDG de Kronenbourg, la marque de bière qui sponsorise l’événement, elle appelle l’entreprise à « prendre la mesure de la gravité de (son) soutien à de telles organisations et (à) cesser de financer ce festival ». Rien de moins :
« Alors qu’il est de plus en plus avéré que ce type de manifestation peut influencer négativement des jeunes en fragilités psychologiques au point de les amener à poser des actes graves et violents, est-il pertinent d’associer l’image de votre groupe à un festival qui promeut et véhicule la culture de mort ? »
Elle avait été précédée par Philippe De Villiers qui, lors d’un meeting de soutien au candidat UMP aux élections régionales en Pays de la Loire, s’était aussi attaqué au festival Hellfest :
« Nos valeurs ne sont pas celles qui poussent le conseil régional actuel (PS) à financer un festival sataniste ! »
Des bisounours aux cheveux longs
Pour ce que j’en sais, les métalleux, en France, c’est plutôt des bisounours gentils aux cheveux longs, pas forcément homosexuels ou libertins. Eux passent leurs émotions dans une musique cathartique.
On peut se poser la question de l’éternel débat de l’art et de son influence : s’agit-il d’exorciser ses émotions, ou au contraire, une manifestation artistique va-t-elle attiser les penchants du spectateur/auditeur/lecteur et l’amener au crime ? J’ai ma petite idée sans quoi j’éviterais de passer devant la sortie des cinés qui diffusent des films d’horreur. Ainsi le festival Hellfest serait traité, à la manière d’un film porno, comme un excitant dangereux.
Outre les amalgames et raccourcis habituels dans ce genre d’affaire -car il s’agit ici d’attiser une fois encore le réflexe sécuritaire et conservateur- je m’inquiète toujours un peu de cette tendance de la droite traditionaliste à contrôler toutes les pulsions de vie, qu’elles soient sexuelles ou artistiques. Il y a, pour moi, dans cette volonté de censure, une tentative d’empêcher l’homme d’être humain au sens plein du terme, dans sa capacité à s’émouvoir, à s’exciter, à vibrer que ce soit musicalement ou sexuellement.
Alors moi qui n’ai aucune capacité à m’indigner de ce que les gens consentants font de leurs sexes et de leurs orifices, j’ai envie de dire que l’orifice auriculaire est une source de plaisir comme les autres, et qu’on devrait laisser les métalleux s’en mettre plein les oreilles dans la joie et l’allégresse.
http://www.rue89.com/rue69/2010/03/22/boutin-sen-prend-a-un-festival-de-metal-et-sa-culture-de-la-mort-143723
perso : je me suis arreté a la mort de Bon Scott en 1979, et je suis passer au jazz, au blues et au classique
Et on a pas entendu nos grands catholiques Boutin et De Villiers s’offusquer des révélations des milliers de cas de pédophilie dans l’église catholique à travers le monde (on attend les révélations pour la France…). Détruire la vie de dizaines de milliers de jeunes enfants en les utilisant comme des Kleenex de satisfaction sexuelle, ce n’est pas une « culture de mort », peut-être ? Ce n’est pas « sataniste » ça, peut être ?
Toute cette « culture de mort » ne gène pas Christine Boutin ni De Villiers. C’est normal, leur morale est une morale de classe qui n’ostracise que ce qui ne fait pas partie de « leur monde ».
Christine Boutin, qui entretient déjà des rapports ambigus avec les homosexuels, a décidément des difficultés avec tout ce qui sort de son schéma de pensée. Les homosexuels lui font peur, les femmes qui veulent avorter lui font peur, mais ils ne sont pas les seuls… Les chevelus qui écoutent du rock fort sont maintenant dans sa ligne de mire.
C’est le webzine Violent Solutions qui nous rapporte la nouvelle : en tant que présidente du Parti chrétien-démocrate, elle fait actuellement pression pour que le festival Hellfest, rassemblement annuel de métalleux à Clisson (Loire-Atlantique), perde ses sponsors. Peut-être parce qu’on sous-estime la perversion de ceux qui écoutent trop de décibels à la fois. Ils en sortent tout excités si ça se trouve et peut-être même qu’après, ces gens là font du sexe sans être mariés…
Dans une lettre adressée au PDG de Kronenbourg, la marque de bière qui sponsorise l’événement, elle appelle l’entreprise à « prendre la mesure de la gravité de (son) soutien à de telles organisations et (à) cesser de financer ce festival ». Rien de moins :
« Alors qu’il est de plus en plus avéré que ce type de manifestation peut influencer négativement des jeunes en fragilités psychologiques au point de les amener à poser des actes graves et violents, est-il pertinent d’associer l’image de votre groupe à un festival qui promeut et véhicule la culture de mort ? »
Elle avait été précédée par Philippe De Villiers qui, lors d’un meeting de soutien au candidat UMP aux élections régionales en Pays de la Loire, s’était aussi attaqué au festival Hellfest :
« Nos valeurs ne sont pas celles qui poussent le conseil régional actuel (PS) à financer un festival sataniste ! »
Des bisounours aux cheveux longs
Pour ce que j’en sais, les métalleux, en France, c’est plutôt des bisounours gentils aux cheveux longs, pas forcément homosexuels ou libertins. Eux passent leurs émotions dans une musique cathartique.
On peut se poser la question de l’éternel débat de l’art et de son influence : s’agit-il d’exorciser ses émotions, ou au contraire, une manifestation artistique va-t-elle attiser les penchants du spectateur/auditeur/lecteur et l’amener au crime ? J’ai ma petite idée sans quoi j’éviterais de passer devant la sortie des cinés qui diffusent des films d’horreur. Ainsi le festival Hellfest serait traité, à la manière d’un film porno, comme un excitant dangereux.
Outre les amalgames et raccourcis habituels dans ce genre d’affaire -car il s’agit ici d’attiser une fois encore le réflexe sécuritaire et conservateur- je m’inquiète toujours un peu de cette tendance de la droite traditionaliste à contrôler toutes les pulsions de vie, qu’elles soient sexuelles ou artistiques. Il y a, pour moi, dans cette volonté de censure, une tentative d’empêcher l’homme d’être humain au sens plein du terme, dans sa capacité à s’émouvoir, à s’exciter, à vibrer que ce soit musicalement ou sexuellement.
Alors moi qui n’ai aucune capacité à m’indigner de ce que les gens consentants font de leurs sexes et de leurs orifices, j’ai envie de dire que l’orifice auriculaire est une source de plaisir comme les autres, et qu’on devrait laisser les métalleux s’en mettre plein les oreilles dans la joie et l’allégresse.
http://www.rue89.com/rue69/2010/03/22/boutin-sen-prend-a-un-festival-de-metal-et-sa-culture-de-la-mort-143723
perso : je me suis arreté a la mort de Bon Scott en 1979, et je suis passer au jazz, au blues et au classique