http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20100419.OBS2694/la-resistance-s-organise-contre-la-loi-hadopi.html
La résistance s'organise contre la loi Hadopi
Les internautes redoublent d'ingéniosité pour mettre des bâtons dans les roues de la Haute autorité et "invalider le principe de la loi". Dernières actions en date : le logiciel SeedFuck et "l'opération Splendid".
La lutte contre la Hadopi se généralise, alors que le rappel à l'ordre aux personnes qui téléchargent illégalement doit intervenir "à la fin du printemps ou au début de l'été". En effet, des internautes ont décidé de tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de la Haute autorité et pour "invalider le principe" de la loi.
Première option : SeedFuck. Une fois lancé, ce petit programme inonde les réseaux de téléchargements illégaux (peer-to-peer) de fausses adresses IP (identifiant d'un ordinateur connecté à Internet).
Concrètement, des centaines de personnes se retrouvent dans la liste des personnes ayant téléchargé illégalement, même si elles n'ont rien fait... De quoi largement compliquer le travail de la Hadopi qui traque les téléchargeurs sur la base de leur adresse IP.
Ce logiciel "invalide complètement le principe de la loi", note Aurélien Boch, membre de la Ligue Odebi. "Seedfuck démontre que la Hadopi est complètement dépassée. A terme, il pourrait faire jurisprudence", estime-t-il.
"Hadopi ne sera jamais appliquée"
La collecte d'adresse IP organisée par les ayants-droits via la société Trident Media Guard (TMG) risque d'être biaisée. Contacté par Nouvelobs.com, le porte-parole de TMG ne souhaite faire "aucun commentaire" sur Seedfuck.
Pour Aurélien Boch, c'est tout le principe d'Hadopi qui est remis en cause. "La mise en place traîne, les décrets d'application tardent à venir, les contrats avec les sociétés impliqués semblent mal partis... On va vers une Hadopi qui ne sera finalement jamais appliquée".
Toutefois, la Ligue Odebi ne soutient pas clairement Seedfuck, qui "n'est pas la meilleure solution parce qu['elle] risque de faire condamner des personnes qui n'ont rien fait".
Par ailleurs, il est à noter que tout utilisateur de SeedFuck encourt des poursuites pénales pour usurpation d'identité et contrefaçon.
"On fera tout pour les emmerder"
De son côté, la Ligue Odebi a lancé sa propre action baptisée "opération Splendid", visant la société Trident Media Guard (TMG) et les acteurs Thierry Lhermitte et Christian Clavier (actionnaires de la société). Concrètement, les membres de l'association de défense des droits des internautes ont envoyé en masse des faux CV en réponses aux offres d'emplois affichées sur le site de TMG.
"L'idée est de les perdre, de les empêcher de distinguer le vrai du faux", explique Aurélien Boch. La Ligue a également décidé de parasiter les comptes Facebook des deux acteurs en envoyant de nombreux messages relatifs à Hadopi et TMG. "Pendant un mois, on va tout faire pour les emmerder, en attendant de s'attaquer directement à la Hadopi", explique Aurélien Boch. "Il n'est pas normal qu'une société privée face le boulot de la police", revendique-t-il enfin.
De son côté, le porte-parole de TMG "s'amuse de cette initiative qui n'a qu'un faible impact". "Nous sommes habitués à recevoir quelques e-mails fantaisistes, là nous en avons reçus peut-être trois ou quatre", affirme-t-il à Nouvelobs.com.
La société se défend toutefois d'être complètement impliquée dans le fonctionnement de la Hadopi. "Nous fournissons juste aux ayants-droits des outils techniques et des ressources informatiques pour que les adresses IP qui téléchargent illégalement soient ensuite relevées par des agents assermentés par l'Etat." Interrogé sur l'infrastructure, il concède simplement que "l'interface est déjà prête".
La résistance s'organise contre la loi Hadopi
Les internautes redoublent d'ingéniosité pour mettre des bâtons dans les roues de la Haute autorité et "invalider le principe de la loi". Dernières actions en date : le logiciel SeedFuck et "l'opération Splendid".
La lutte contre la Hadopi se généralise, alors que le rappel à l'ordre aux personnes qui téléchargent illégalement doit intervenir "à la fin du printemps ou au début de l'été". En effet, des internautes ont décidé de tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de la Haute autorité et pour "invalider le principe" de la loi.
Première option : SeedFuck. Une fois lancé, ce petit programme inonde les réseaux de téléchargements illégaux (peer-to-peer) de fausses adresses IP (identifiant d'un ordinateur connecté à Internet).
Concrètement, des centaines de personnes se retrouvent dans la liste des personnes ayant téléchargé illégalement, même si elles n'ont rien fait... De quoi largement compliquer le travail de la Hadopi qui traque les téléchargeurs sur la base de leur adresse IP.
Ce logiciel "invalide complètement le principe de la loi", note Aurélien Boch, membre de la Ligue Odebi. "Seedfuck démontre que la Hadopi est complètement dépassée. A terme, il pourrait faire jurisprudence", estime-t-il.
"Hadopi ne sera jamais appliquée"
La collecte d'adresse IP organisée par les ayants-droits via la société Trident Media Guard (TMG) risque d'être biaisée. Contacté par Nouvelobs.com, le porte-parole de TMG ne souhaite faire "aucun commentaire" sur Seedfuck.
Pour Aurélien Boch, c'est tout le principe d'Hadopi qui est remis en cause. "La mise en place traîne, les décrets d'application tardent à venir, les contrats avec les sociétés impliqués semblent mal partis... On va vers une Hadopi qui ne sera finalement jamais appliquée".
Toutefois, la Ligue Odebi ne soutient pas clairement Seedfuck, qui "n'est pas la meilleure solution parce qu['elle] risque de faire condamner des personnes qui n'ont rien fait".
Par ailleurs, il est à noter que tout utilisateur de SeedFuck encourt des poursuites pénales pour usurpation d'identité et contrefaçon.
"On fera tout pour les emmerder"
De son côté, la Ligue Odebi a lancé sa propre action baptisée "opération Splendid", visant la société Trident Media Guard (TMG) et les acteurs Thierry Lhermitte et Christian Clavier (actionnaires de la société). Concrètement, les membres de l'association de défense des droits des internautes ont envoyé en masse des faux CV en réponses aux offres d'emplois affichées sur le site de TMG.
"L'idée est de les perdre, de les empêcher de distinguer le vrai du faux", explique Aurélien Boch. La Ligue a également décidé de parasiter les comptes Facebook des deux acteurs en envoyant de nombreux messages relatifs à Hadopi et TMG. "Pendant un mois, on va tout faire pour les emmerder, en attendant de s'attaquer directement à la Hadopi", explique Aurélien Boch. "Il n'est pas normal qu'une société privée face le boulot de la police", revendique-t-il enfin.
De son côté, le porte-parole de TMG "s'amuse de cette initiative qui n'a qu'un faible impact". "Nous sommes habitués à recevoir quelques e-mails fantaisistes, là nous en avons reçus peut-être trois ou quatre", affirme-t-il à Nouvelobs.com.
La société se défend toutefois d'être complètement impliquée dans le fonctionnement de la Hadopi. "Nous fournissons juste aux ayants-droits des outils techniques et des ressources informatiques pour que les adresses IP qui téléchargent illégalement soient ensuite relevées par des agents assermentés par l'Etat." Interrogé sur l'infrastructure, il concède simplement que "l'interface est déjà prête".