Les prix des produits agricoles resteront élevés
Selon les dernières perspectives agricoles de l’OCDE (1) et de la FAO (2), les prix moyens des produits agricoles devraient être plus élevés dans les dix prochaines années qu’au cours de la décennie passée.
Même si la récente explosion des prix de l'énergie et des céréales, qui a surpris tous les organismes internationaux, a montré le faible crédit que l'on peut apporter à leurs analyses des tendances à venir, l'OCDE et la FAO persistent. Ils estiment ainsi que, en tenant compte de l’inflation, les prix devraient augmenter de moins de 10 % pour le riz et le sucre, de moins de 20 % pour le blé, d’environ 30 % pour le beurre, les céréales secondaires et les oléagineux, et jusqu’à 50 % pour les huiles végétales.
Cette tendance apparaît d'autant plus crédible, voire minimaliste, que plusieurs facteurs sont réunis pour maintenir des tarifs élevés : stocks qui devraient rester bas, spéculation boursière, changement climatique, coût élevé de l'énergie, évolution des habitudes alimentaires (3), urbanisation, croissance économique et augmentation de la population mondiale. Enfin, impossible de clore cette liste sans mentionner la demande croissante de biocarburant. Avec une production qui devrait au moins doubler (J'espere qu'un jour ils seront jugés a Nuermberg ) dans les dix ans, la pression devrait être encore plus forte sur les céréales, les plantes oléagineuses et le sucre, contribuant au maintien de cours élevés.
Pour la FAO, les prix élevés actuels frapperont plus durement les populations pauvres et qui souffrent de la faim, en particulier dans les zones urbaines des pays à faible revenu. Si l'urgence est à l’aide humanitaire avec la distribution de nourriture, à plus long terme l'organisme entend travailler à l’augmentation de la productivité des exploitations agricoles de ces pays, et à rendre les marchés agricoles encore plus ouverts. Or, le secteur agricole de ces pays est quasiment détruit, essentiellement par la faute des USA et de l'Europe, lesquels, en subventionnant à outrance leur agriculture ont littéralement poussé à la ruine les petits producteurs locaux (Nuremberg pour ces crevures) en proposant, sur leurs marchés, des denrées à des prix inférieurs aux coûts de la production locale.
Aujourd'hui, alors que les USA et l'Europe sont en train de réorienter leur production agricole vers leurs marchés réciproques (notamment pour produire des biocarburants et tenter de reconstituer des stocks à la baisse), les dollars ne suffiront pas à faire repartir la production agricole dans les pays en développement. En effet, les importations massives de denrées dans ces pays ont également eu comme conséquence de générer un fort mouvement des populations rurales vers les villes, causant d'importantes pertes de surfaces agricoles, de variétés adaptées aux conditions de cultures locales et de savoirs-faire paysans.
Pascal Farcy
1- L’OCDE est l’organisation de coopération et de développement économiques, dont les membres sont principalement des pays européens, auxquels s’ajoutent les USA, le Canada, le Japon, la Corée et la Turquie. Le rapport complet, intitulé « Changements climatiques dans les Alpes européennes – Adapter le tourisme d’hiver et la gestion des risques naturels », paraîtra en février 2007.
2- La FAO est l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture.
3- La consommation de viande et de laitage est en forte expansion dans des zones comme l'Asie, par exemple.
PS: preparez vous a un regime sec, concocté par ceux qui nous veulent du "bien"!
source:http://www.univers-nature.com