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    La limitation du capital : démonstration

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    La limitation du capital : démonstration Empty La limitation du capital : démonstration

    Message  Invité 29/5/2010, 13:18

    Propriété et surface

    Il y a des arguments pour le droit à la propriété : avoir un chez soi et la liberté d'entreprendre. Mais cette propriété doit-elle être limitée ?

    Si on a une activité, et qu'on acquiert un local, on peut se demander quels droits cela nous donne-t-il ou pas sur les gens qui sont dans ce local. Mais, déjà, si quelqu'un vient et nous déconcentre, on peut être entravé dans notre activité. Il semble donc au minimum qu'on ait le droit d'exclure quelqu'un du local d'une entreprise pour pouvoir continuer l'activité. Ce droit est symétrique du droit de partir : on a pas le droit de retenir quelqu'un dans un local, sinon c'est de la séquestration.

    Comme il y a le droit à l'exclusion, si on ne limite pas la propriété, il est possible que quelqu'un possède une très très grande propriété et en excluent plein de personnes qui se retrouvent alors à la rue. On arrive à des absurdités qu'une société ne peut pas accepter. Pour limiter ce phénomène, on peut limiter la surface qu'une personne peut détenir.

    Nous arrivons donc à deux conclusions :
    - la propriété est un droit
    - la surface qu'on détient doit être limitée

    On aboutit donc à une notion de quota de surface par personne. Ce quota a de nombreuses valeurs possibles et peut s'appliquer à différentes choses. Voyons le quota total (habitation et activités confondues). Le quota "marxiste" serait égal à la surface disponible divisée par le nombre de personne. Bien entendu, un tel quota est trop petit pour permettre la liberté d'utiliser ou non une grande surface. Il faudrait donc utiliser un quota plus élevé pour permettre des "inégalités" en fonction des aspirations de chacun et aussi un peu du talent quand même.

    Les quotas ne sont pas la propriété, ils ne font que la limiter. La somme des quota peut donc représenter plus que la surface totale réelle. On pourrait limiter par exemple la surface habitable à 500 m² par personne. C'est largement suffisant pour avoir de quoi se loger. Et on pourrait limiter la surface pour les activités non agricoles à 10 000 m² par personne.

    Exemple de calculs

    La France métropolitaine fait 551 500 km². Si on enlève les forêts et les surfaces agricoles, il reste 217 700 km². Il y a 62 793 432 habitants (en janvier 2010). Le quota marxiste pour l'habitation, les entreprises, les routes etc. est donc de :
    217 700 / 62 793 432 = 0.003467 km² = 3467 m² par personne. Cela semble être beaucoup, mais il y a des choses qui prennent de la place. Un quota non marxiste serait par exemple 5 fois supérieur, soit 17 335 m² par personne maximum.

    En 2007, la surface moyenne agricole utile est de 78 hectares soit 780 000 m². Le quota agricole marxiste, pourrait être déterminé avec le nombre de personnes qui travaillent dans l'agriculture. On pourrait de même multiplier ce quota par 5 pour avoir un quota non marxiste.

    Les valeurs proposées ici sont indicatives, et le facteur multiplicatif du quota non marxiste est ici arbitraire. On pourrait le déterminer démocratiquement.

    Propriété et capital financier

    Je n'ai abordé ici que la limitation de la surface, mais ce n'est pas tout. En effet, le patrimoine contient de nombreux autres éléments, qu'on peut par exemple déterminer par un nombre, correspondant à son évaluation monétaire. Une telle évaluation est en gros déjà effectuée de nos jours. Je pense qu'il ne faut pas tenir compte ici de la valeur de la propriété utilisée comme domicile, au moins jusqu'à une certaine surface, parce que cela peut mener à des absurdités étant donné les fluctuations du marché immobilier. On peut imaginer plusieurs quota selon les domaines ou bien rester à un seul quota total. On peut distinguer aussi un quota pour les biens personnels et pour les biens de l'entreprise.

    On peut limiter le capital personnel par exemple à 10 000 000 euros (l'ISF est à partir de 790 000 euros en janvier 2010). Les grandes fortunes de France se comptent en milliards d'euros. Encore une fois, il s'agit d'un quota, qui permet d'avoir peu comme d'avoir beaucoup, laissant une certaine liberté à l'inégalité.

    Grandes entreprise et limitation du capital

    Le capital des grandes entreprises se compte en milliards d'euros. Faut-il le limiter ? Cela n'est pas évident, puisque la grande taille d'une entreprise permet les économies d'échelles et de faire des investissements importants impossible à faire par des petites entreprises. Cependant, si on limite le capital individuel à 10 000 000 euros, et qu'une entreprise représente un capital de 1 milliard d'euro, cela veut dire qu'il faut au moins que 100 personnes mettent en commun leur quota de capital pour permettre à l'entreprise d'exister, et plus si l'on compte que ces personnes ont une part de capital qu'elles utilisent à des fin personnelles. Les grandes entreprises ont généralement beaucoup d'employés, alors elles devraient ne plus reposer sur le quota des dirigeants mais aussi des salariés (ou bien la part des propriétaires devrait augmenter considérablement). Cela donnerait un contre-pouvoir notable des personnes plus bas dans la hiérarchie de l'entreprise. En fait, plus on veut obliger le pouvoir à redescendre, plus il faut limiter le capital personnel maximum. Cela est possible en mettant en commun les quotas ou en rendant copropriétaires une plus grande part des personnes travaillant dans l'entreprise.

    La limitation du capital personnel limitera la folie capitaliste à vouloir toujours faire plus de profit, étant donné qu'à partir d'un moment, on atteint la valeur limite maximale, et donc on a plus d'intérêt à s'enrichir par le travail des autres. De plus, cela permet de réajuster les inégalités d'aujourd'hui. En effet, si on ne limitait que les revenus des propriétaires, on resterait dans une continuité du capital, tout comme on a eu une continuité du pouvoir entre la monarchie, la bourgeoise, l'esclavage, la néocolonisation et l'économie moderne, qui fait que les avantages ont été transmis d'époque en époque.



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