Il y a un auteur qui compte beaucoup pour moi, et dont j'aimerais vous parler.
Il se nomme Louis Calaferte. Si vous ne le connaissez pas, et que vous aimez la lecture, alors ce billet est peut-être le premier pas vers une rencontre qui sans aucun doute, sera un grand moment dans votre vie de lecteur!
Voilà par exemple ce que dit Philippe Solers au sujet du roman phare de cet écrivain hors du commun :
"On n'a jamais, je dis bien jamais, écrit quelque chose d'aussi fort, d'aussi cru et violent. Et drôle. Et horrible. Et peut-être prophétique (...) Ne pas avoir lu ou ne pas lire Septentrion est foncièrement immoral."
Écrivain français, Louis Calaferte est né à Turin, le 14 juillet 1928. Sa famille s'installe et vit à Lyon dans des conditions extrêmement difficiles.
A treize ans et demi, après l’obtention d’un certificat d’études primaires, il entre comme garçon de courses dans une entreprise textile, puis comme manœuvre dans une usine de piles électriques.
Il commence néanmoins à lire beaucoup et entreprend la rédaction de nombreuses pièces de théâtre, volant du papier dans les bureaux et se dissimulant pour pouvoir écrire.
Son premier roman, Requiem des innocents, est publié en 1952 et rencontre d'emblée un succès mérité. Fuyant la vie mondaine et parisienne des milieux littéraires qui s’ouvre brusquement à lui, Louis Calaferte quitte Paris, et retourne vivre à Lyon. Paraît l’année suivante, Partage des vivants, auquel la presse fait un accueil enthousiaste. Bataille au prix Fémina, mais malgré treize tours de scrutin, le prix ne lui est pas attribué. A la proclamation des résultats, à l’unanimité, les journalistes lui décernent, pour la première et dernière fois, le prix « homina ».
Je vous conseille de lire Septentrion bien sûr, mais il ne faut pas passer à coté du Requiem des innocents, son premier roman basé sur ses souvenirs d'enfance, un livre d'une force extraordinaire qui ne peut vous laisser indifférents.
Avertissement : Septentrion est un roman extrêmement dérangeant pour la Pensée Unique, le pouvoir l'a d'ailleurs interdit pendant des années de 1956 à 1976 en le taxant de pornographie. C'est vrai qu'il n'est pas à laisser entre de jeunes mains mais il n'a rien d'autre que la réalité crue de la vie telle que l'a vécue Calaferte.
Calaferte s'est éteint en 1994 en laissant une œuvre d'une diversité et d'une richesse incroyables ( Romans, essais, pièces de théâtre, poésies et peintures).
Je vous laisse le soin d'aller à la rencontre de cet homme qui partageait avec Céline et Léautaud une certaine forme de misanthropie et une affection inconditionnelle pour le genre animal.
Pour ma part, j'admire chez lui un réalisme cru et foncièrement honnête allié à une spiritualité intense et constamment en mouvement.
Calaferte a été, peut-être, le dernier franc-tireur anarchiste mystique – une catégorie (peu répandue) de la population créatrice. Il s’inspirait à la fois de la philosophie libertaire et des méditations d’Angèle de Foligno, cette demoiselle du XIIIe siècle que Joris-Karl Huysmans avait dépeinte comme la plus amoureuse des saintes…
Pour les Lyonnais ou les visiteurs de passage, la bibliothèque de la Part-Dieu est un endroit plein de ressources pour tous ceux qui aiment cet homme et son œuvre, renseignez-vous sur place, ça vaut vraiment le détour.
Un dernier conseil... Calaferte tenait un journal qui est publié en plusieurs tomes regroupant chacun une ou plusieurs années... Sa lecture est passionnante, pleine de ressources, notamment sur le travail d'écrivain.
Un court aperçu pour illustrer cet article :
N'obéissez pas,
N'obéissez pas,
N'obéissez pas,
Vous n'avez de supérieurs nulle part,
L'obéissance est une maladie
Vous ne devez l'obéissance à personne - qu'à la vie!
Bonne lecture!!!
Peut-être que certains en lisant ce billet se demanderont le rapport avec le NWO Je leur répondrais que tout ce qui nous fait grandir, notamment les bonnes lectures, nous rend plus forts pour lutter contre le système.
Il se nomme Louis Calaferte. Si vous ne le connaissez pas, et que vous aimez la lecture, alors ce billet est peut-être le premier pas vers une rencontre qui sans aucun doute, sera un grand moment dans votre vie de lecteur!
Voilà par exemple ce que dit Philippe Solers au sujet du roman phare de cet écrivain hors du commun :
"On n'a jamais, je dis bien jamais, écrit quelque chose d'aussi fort, d'aussi cru et violent. Et drôle. Et horrible. Et peut-être prophétique (...) Ne pas avoir lu ou ne pas lire Septentrion est foncièrement immoral."
Écrivain français, Louis Calaferte est né à Turin, le 14 juillet 1928. Sa famille s'installe et vit à Lyon dans des conditions extrêmement difficiles.
A treize ans et demi, après l’obtention d’un certificat d’études primaires, il entre comme garçon de courses dans une entreprise textile, puis comme manœuvre dans une usine de piles électriques.
Il commence néanmoins à lire beaucoup et entreprend la rédaction de nombreuses pièces de théâtre, volant du papier dans les bureaux et se dissimulant pour pouvoir écrire.
Son premier roman, Requiem des innocents, est publié en 1952 et rencontre d'emblée un succès mérité. Fuyant la vie mondaine et parisienne des milieux littéraires qui s’ouvre brusquement à lui, Louis Calaferte quitte Paris, et retourne vivre à Lyon. Paraît l’année suivante, Partage des vivants, auquel la presse fait un accueil enthousiaste. Bataille au prix Fémina, mais malgré treize tours de scrutin, le prix ne lui est pas attribué. A la proclamation des résultats, à l’unanimité, les journalistes lui décernent, pour la première et dernière fois, le prix « homina ».
Je vous conseille de lire Septentrion bien sûr, mais il ne faut pas passer à coté du Requiem des innocents, son premier roman basé sur ses souvenirs d'enfance, un livre d'une force extraordinaire qui ne peut vous laisser indifférents.
Avertissement : Septentrion est un roman extrêmement dérangeant pour la Pensée Unique, le pouvoir l'a d'ailleurs interdit pendant des années de 1956 à 1976 en le taxant de pornographie. C'est vrai qu'il n'est pas à laisser entre de jeunes mains mais il n'a rien d'autre que la réalité crue de la vie telle que l'a vécue Calaferte.
Calaferte s'est éteint en 1994 en laissant une œuvre d'une diversité et d'une richesse incroyables ( Romans, essais, pièces de théâtre, poésies et peintures).
Je vous laisse le soin d'aller à la rencontre de cet homme qui partageait avec Céline et Léautaud une certaine forme de misanthropie et une affection inconditionnelle pour le genre animal.
Pour ma part, j'admire chez lui un réalisme cru et foncièrement honnête allié à une spiritualité intense et constamment en mouvement.
Calaferte a été, peut-être, le dernier franc-tireur anarchiste mystique – une catégorie (peu répandue) de la population créatrice. Il s’inspirait à la fois de la philosophie libertaire et des méditations d’Angèle de Foligno, cette demoiselle du XIIIe siècle que Joris-Karl Huysmans avait dépeinte comme la plus amoureuse des saintes…
Pour les Lyonnais ou les visiteurs de passage, la bibliothèque de la Part-Dieu est un endroit plein de ressources pour tous ceux qui aiment cet homme et son œuvre, renseignez-vous sur place, ça vaut vraiment le détour.
Un dernier conseil... Calaferte tenait un journal qui est publié en plusieurs tomes regroupant chacun une ou plusieurs années... Sa lecture est passionnante, pleine de ressources, notamment sur le travail d'écrivain.
Un court aperçu pour illustrer cet article :
N'obéissez pas,
N'obéissez pas,
N'obéissez pas,
Vous n'avez de supérieurs nulle part,
L'obéissance est une maladie
Vous ne devez l'obéissance à personne - qu'à la vie!
Bonne lecture!!!
Peut-être que certains en lisant ce billet se demanderont le rapport avec le NWO Je leur répondrais que tout ce qui nous fait grandir, notamment les bonnes lectures, nous rend plus forts pour lutter contre le système.