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    Rappel : fin des emissions en FM pour 2012

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    Rappel : fin des emissions en FM pour 2012 Empty Rappel : fin des emissions en FM pour 2012

    Message  GarfieldLove 5/7/2010, 11:09

    L'histoire se repette ... normal on a toujours les memes énarques incompétents et pseudos conseillers payés par les lobbys ...

    Il fallait bien s'y attendre un jour, après les effets d'annonces concernant la TNT au cours de l'année 2009, il apparaissait un peu logique que les émissions radiophoniques subissent tôt ou tard une évolution (révolution) du même genre. Ainsi sur une période qui s'étalera sur une durée de 5 à 8 ans, la radio numérique terrestre (RNT) co-habitera avec la FM, cette dernière devant s'arrêter vers 2018.
    Les radios associatives sont amenées à disparaître du au passage au numérique. En effet, une directive européenne stipule l’arrêt de la bande FM en 2012. Cette dernière sera laissée aux industriels de la téléphonie portable.

    Les radios émettront alors un signal numérique sur la bande III (fréquences plus élevées que la FM). Dès 2009, le CSA demande aux radios de faire de la double diffusion FM/numérique.

    Tout le monde devra alors changer son transistor et acheter un récepteur numérique (prix moyen 150 euros).

    La diffusion en numérique présente de moins bonnes qualités que la FM : plus faible taux de recouvrement géographique que la FM, encodage audio (qualité du son) très mauvais (64 kbps).

    Le T-DMB : norme rejetée par tous les Pays Européens, utilisée uniquement en Corée, pour diffuser de la télévision, très gourmande en bande passante, limitant ainsi le nombre de nouveaux entrants sur le marché, en particulier les opérateurs de téléphonie mobile, le but non avoué étant de bloqué la Bande III pour la Radio uniquement, d’étrangler financièrement les « Petites Radios » pour que les « Grosses » les rachètent à vil prix, ceci expliquant sûrement cela.

    Le T-DMB est absolument inutilisable en zone rurale, diffusant uniquement dans un rayon de 10 Kms autour du point d’émission. Il faudrait donc, au minimum, doubler le nombre d’émetteurs T-DMB par rapport au nombre d’émetteurs FM actuel, en disposant un émetteur tous les 10 Kms avec les nuisances supplémentaires qui l’accompagne (pylônes, cabines techniques, ondes radio-électriques) à l’heure même où la justice vient de condamner le Groupe Bouygues Télécom à démonter l’un de ses pylônes pour ces mêmes motifs.

    Obligation est faite par la loi d’utiliser les services d’un diffuseur reconnu et agréé, et de se regrouper au sein d’un multiplexe composé de 9 Radios, sous forme de syndic en quelque sorte, ce qui implique, que si l’une des 9 Radios ne paie pas ses loyers, ceux-ci devront être honorés par les 8 autres Radios du multiplexe. Si 9 Radios n’ont pas réussi à se réunir d’elles même sur un multiplexe, ceci risquant d’arriver dans la plupart des villes, impliquera au CSA de constituer lui-même ces multiplexes, imposant de fait des co-locataires qui n’avaient pas forcément envie de cohabiter, surtout si certains de ces derniers sont fragiles financièrement. Actuellement 3 diffuseurs de multiplexes existent en France : TDF, Towercast, et VDL. Après demande de devis, le moins disant pour une ville de Province annonce un loyer de 10 000.00 € H.T par an et par émetteur T-DMB.
    La norme numérique d’encodage (le T-DMB) choisie par le ministère de la Culture est une norme spécialement adaptée à la vidéo et pas à l’audio. Une possibilité de plus pour les radios commerciales de doubler leur chiffre d’affaires publicitaires (audio et vidéo). De plus, cette norme sera uniquement française, les autres pays européens ayant choisi une autre norme non compatible avec le T-DMB (le DAB+).

    Pour les radios associatives :
    -une perte d’autonomie : plus de possibilité de s’auto-émettre en FM, dépendance totale envers les opérateurs de diffusion qui voient là de nouveaux marchés s’ouvrir. Le passage au numérique signifie clairement la fin des radios libres car être une radio libre signifie une indépendance totale dans la diffusion.
    -une barrière financière très forte : coût de diffusion doublée numérique et FM, obligation d’ahérer à des SARL de multiplexage, seules structures à signer des contrats de diffusion avec les opérateurs (quels poids auront les radios associatives face à des radios commerciales dans ces structures).

    Pour les industriels :
    -téléphonie : libération de la bande FM pour créer de nouveaux gadgets de téléphonie.
    -diffuseurs radiophoniques (TDF, VDL et Towercast) : situation de monopole pour la nouvelle diffusion en numérique.

    Pour le CSA et le Ministère de la Culture :
    -possibilité de baillonner toutes les radios associatives dérangeantes.


    Cette lutte, qui a déjà commencé pour les radios associatives, ne peut pas être portée par ces dernières.
    Elles sont en effet baillonnées par les demandes d’autorisation d’émettre envers le CSA. De plus, du à des problèmes structurels (transformation de la plupart des radios libres en entreprises associatives radiophoniques), l’information reste étouffée par les gestionnaires des radios. Le dossier du numérique se gère donc entre les instances décisionnelles (ministères, CSA, industriels) et les sphères politiciennes des radios (syndicats, fédérations de radios).

    Or, ce problème concerne bien l’ensemble de la population (auditeurs, auditirices, producteurs-trices bénévoles). N’attendons pas la gestion du dossier par quelques décideurs, approprions nous la lutte et expliquons clairement pourquoi nous ne voulons pas de la radio numérique.
    Rappel : fin des emissions en FM pour 2012 2009_010

    https://novusordoseclorum.1fr1.net/nouvel-ordre-mondial-f1/2012-fin-de-la-bande-fm-bientot-radio-nwo-vous-parle-t1440.htm?highlight=radio+numerique


    Dernière édition par MOBY37 le 5/7/2010, 19:17, édité 4 fois
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    Rappel : fin des emissions en FM pour 2012 Empty Re: Rappel : fin des emissions en FM pour 2012

    Message  GarfieldLove 5/7/2010, 18:08

    Quel avenir pour la radio numérique, quelle radio numérique pour l’avenir ?
    Jusqu’à aujourd’hui les procédés de diffusion radio analogique faisaient partie de la culture générale: nos parents et nos grands parents parlent encore d’ondes longues, d’ondes moyennes, et d’ondes courtes. Nous parlons encore volontiers de radio FM ou de modulation de fréquence. Chaque procédé évoquait une évolution majeure et des caractéristiques inédites.

    Les ondes longues et les ondes moyennes ont été largement développées par les états, notamment durant la 2ème guerre mondiale: un émetteur suffisait pour couvrir un pays, dépasser ses frontières et assurer une propagande ou la transmission de messages d’information. Le développement des ondes longues et ondes moyennes s’est poursuivi après guerre avec l’arrivée de stations de radio privées. Certains émetteurs ondes longues, comme celui de France Inter à Allouis, sont toujours exploités : ce procédé d’émission s’éteindra vraisemblablement avec la disparition de la génération qui l’a accompagné.

    Les ondes courtes ont accompagné les efforts de propagande politique à destination exclusive de pays lointains et d’autres continents. Le rayonnement de pays comme la France est passé par l’exploitation massive des ondes courtes dès l’après guerre. La mondialisation, la levée des barrières politiques et géographiques, l’internet sont autant de paramètres qui tendent progressivement, depuis les années 90, à l’arrêt des émissions en ondes courtes.

    La modulation de fréquence est née en 1933 a été imaginée par Edwin Howard Armstrong. Le début de l’exploitation de la modulation de fréquence se situe à la fin des années 1940, aux USA. Les premiers grands déploiements européens sont apparus à partir de 1954. A cette époque, la modulation de fréquence a apporté une qualité audio révolutionnaire. La modulation présente des intérêts indirects qui ont favorisé son déploiement : des émetteurs bien plus simples (classe C), des récepteurs guère plus coûteux que les récepteurs AM, des systèmes d’antennes d’émission et de réception moins encombrants, et plus performants qu’en AM.

    Le principe de codage stéréophonique en modulation de fréquence, inventé par General Electrics et Zenith Electronics a fait son apparition dans les années 60 : il s’agit d’une nouvelle révolution technique qui a profité des premiers circuits intégrés pour se démocratiser à peu de frais. La stéréophonie en modulation de fréquences a été rajoutée au dispositif sans empêcher le fonctionnement des récepteurs plus anciens, déjà sur le marché.

    Au cours des années 70, le transistor et le circuit intégré apportent deux caractéristiques supplémentaires à la radio : la légèreté du récepteur et l’autonomie électrique. Les prix des postes de radio chutent. A cette époque, on découvre le pouvoir discriminant de nos oreilles : les grésillements ne sont pas gênants si le message est intelligible. Grâce à cette caractéristique humaine, pour couvrir 95% de la population française, il faut en moyenne, 1 émetteur FM pour 1000km2 : en mobilité, notre bon sens fait que nous comprenons facilement qu’à certains endroits, la radio grésille, l’important étant de la recevoir.

    A la fin des années 80, le système RDS se superpose (sous-porteuse rajoutée) au signal radio FM, toujours en parfaite compatibilité avec le parc d’émetteurs et de récepteurs FM en place. Le système RDS est rapidement exploité pour la diffusion de services de radiomessagerie (messages de type texto) par des opérateurs de diffusion comme TDF. Dès le début des années 90, le système RDS (Radio Data System) devient une norme européenne et se démocratise par sa simplicité et le fait qu’il ne nécessite pas une remise à plat de la radio FM traditionnelle. La FCC adopte en bloc le RDS européen comme la norme de référence aux Etats-Unis. Les applications exploitées en RDS présentent une tolérance élevée aux erreurs qui ne doivent pas être visibles par l’utilisateur final. Le RDS présente un débit très faible (30 octets/seconde) mais intéresse toujours des acteurs de référence par l’importante couverture des stations de radio FM : des entreprises comme Viamichelin, TomTom, V-Trafic exploitent largement le système RDS pour diffuser des informations de traffic (TMC) à l’échelle européenne et à destination des terminaux de navigation. Ce n’est que récemment que les stations de radio ont découvert l’aptitude du système RDS à diffuser, par exemple, des données associées au programme radio diffusé et notamment le titre du morceau en cours de diffusion.

    Les années 90 ont été marquées par l’apparition des technologies numériques dans la chaîne de production et de transmission de la radio. Dans les studios, les logiciels de « radio automation » remplacent progressivement les lecteurs CD. Les radios d’autoroute apparaissent à partir de 1991 : les techniques d’émission en iso-fréquence sont déployées grâce à la maîtrise, en numérique, du synchronisme des signaux. Du coté des émetteurs FM, le signal émis est désormais généré de manière numérique. Des équipements de traitement de son font leur apparition sur les sites d’émission: les excursions et les niveaux de signaux sont progressivement maîtrisés au kHz ou au dixième de dB près, les stations de radio peuvent quadrupler la puissance sonore de leur programme (+6dB) tout en continuant à respecter les limites règlementaires. Les récepteurs FM gagnent en sélectivité et les premiers traitements numériques font leur apparition: la limitation du souffle par traitement DSP, la diminution automatique de la séparation stéréo, le basculement automatique de fréquence sont autant d’améliorations remarquées par l’auditeur. Là encore, la radio FM se met à jour : sans aucune modification de la norme d’émission, elle bénéficie de manière naturelle des améliorations technologiques remarquables du moment. Au bout du compte, la qualité du signal sonore s’améliore par la numérisation progressive du stockage et des moyens de transport audio. La couverture apparente des stations de radio s’accroit par le gain en sélectivité des récepteurs d’une part, et par les dispositifs de traitement de signal sonore mis en œuvre par les stations de radio. Enfin, la généralisation du RDS à tous les émetteurs FM et tous les autoradios apporte à l’auditeur le confort que nous promettait à cette époque, la radio numérique.

    En 1988, une première démonstration mondiale de la radio numérique (norme DAB, Digital Audio Broadcasting) est réalisée. Le système est mis au point par le CCETT (Centre Commun d’Etudes de Télédiffusion et de Télécommunications) et l’IRT (Institut Für Rundfunktechnik). En 1990, le principe COFDM est adopté pour le DAB. En 1992, la France adopte la bande L pour la radio numérique. En 1996, en France, le CSA autorise des essais en radio numérique (DAB comme Digital Audio Broadcasting). En 1998 la radio numérique française est proposée au grand public, on recense à cette époque 15 autoradios compatibles. Le DAB passera au 21ième siècle sans auditeurs.

    En 1997, les « web radios » font leur apparition. Les web radios sont numériques par définition. Elles profitent des technologies de streaming live (diffusion en direct par flux). La « bulle techno » fait ressortir une série de procédés de diffusion en streaming live utilisés par les stations de radio traditionnelles et les web radios : Shoutcast (NullSoft), Icecast (libre), Windows Media (Microsoft), QuickTime (Apple), Realplayer (RealNetworks), Flash (Adobe). On notera que ces procédés apparaissent en l’absence de cadre normatif et sans stimulation étatique ou européenne... c'est même le contraire: Microsoft voit contraint par l'Union Européenne de ne pas fournir Media Player avec ses systèmes d’exploitation ! Dès 1999, la commercialisation des premières lignes ADSL en France apportera une réalité aux solutions de streaming live en permettant la diffusion et l’écoute de programmes à 128kbits/s, en MP3 pour les internautes équipés d’ordinateurs et de lecteurs (players) du type Winamp, Windows media player, QuickTime player ou Realplayer. TDF (Télédiffusion de France) sent le vent tourner et ouvre en 1998 sa filiale Tv-Radio (Radios.fr) consacrée à la diffusion en streaming de stations de radio.

    Le début du nouveau siècle sera marqué par la révolution de l’internet dans les rédactions et et les studios. Les logiciels de radio-automation bénéficient de ce nouveau support : la télégestion des ordinateurs de diffusion, l’automatisation des échanges de contenus radiophoniques, sont autant de nouveautés dont s’empare rapidement la profession. Les patrons de stations de radio se rendent compte qu’un ordinateur peut à lui seul tenir l’antenne 24h/24h, sans que les auditeurs traditionnels s’en aperçoivent. Les recettes publicitaires augmentent grâce aux principes de décrochages publicitaires télé-gérés, qui permettent de diffuser de la publicité sectorisée. A la fin des années 2000, un seul ordinateur est capable de de produire simultanément 40 programmes radio. Les charges de personnel diminuent, les charges de diffusion FM baissent du fait de la concurrence accrue à laquelle TDF est soumise, enfin, des solutions de transport audio économiques sur IP et via Internet apparaissent sous forme de services clé en main, notamment avec la société CreaCast.

    En 2006, le projet français « FM2006 » (rebaptisé FM+), lancé par le CSA et conduit par Philippe Levrier (à cette époque, membre du collège du CSA), aboutit en 3 ans à la mise en service d’un millier d’émetteurs FM supplémentaires. Comment ? Coté émetteur, les progrès effectués dans la maîtrise numérique de l’occupation d’un canal FM ont été généralisés. Coté réception la sélectivité des récepteurs FM, dopée par le décodage 100% logiciel (« software radios ») a apporté à la modulation de fréquence ce que seule la théorie pouvait lui promettre. Certains tabous ont été balayés comme l’impossibilité en France de planifier des canaux au-delà de 107.3 ; l’écart en fréquence entre deux émetteurs a été réduit lorsque ceux-ci diffusent le même programme. Les outils de planification ont bénéficié de la puissance de calcul des ordinateurs : là où, dans les années 90 il fallait des jours pour évaluer la pertinence d’un scénario de planification, il ne faut plus que quelques minutes.

    Depuis 2005, c’est la société Nokia qui fabrique le plus grand nombre de récepteurs de radio FM au monde : des dizaines de millions chaque mois. Les constructeurs de téléphones portables habituent leurs clients à l’écoute de la radio avec un téléphone portable. Les performances de ces téléphones-walkmann FM sont dopées par la géolocalisation et l’internet : les listes de stations sont actualisées et l’auditeur n’a plus à se soucier de connaître les fréquences.

    En 2009, après 23 ans d’existence, la radio numérique terrestre diffusée (RNT) tente pour la dernière fois de s’imposer. Une première tentative avait été réalisée par le gouvernement français en 1997. Les années 2010 verront-elles la diffusion de la radio numérique terrestre ? Les doutes sont multiples. Régulée et tenue en laisse par le CSA, la profession est rompue au conformisme et ne dispose pas de latitudes pour se permettre la moindre impertinence.

    La probabilité de voir échouer la radio numérique est grande. La RNT n’offre rien de neuf au grand public. La qualité audio ne sera pas au rendez-vous. En effet, en adoptant la norme T-DMB, des compromis ont été réalisés par le gouvernement français pour maximiser le volume de données associées et le nombre de chaînes. Les récepteurs de radio numérique seront plus coûteux que les récepteurs FM et présenteront une autonomie similaire aux transistors des années 70. L’effet binaire dit « falaise » du numérique sera frustrant: là où la radio analogique était audible avec des grésillements, en campagne ou en montagne par exemple, elle ne le sera plus en numérique. Nombreux ont été ceux qui annonçaient une diffusion numérique 5 fois moins cher : les devis tombent actuellement et, malgré la concurrence, les frais d’exploitation annuels d’un émetteur numérique sont au même niveau que ceux pratiqués en FM.

    Dans les bilans comptables des stations de radio, les frais de diffusion FM représentent la première charge… comment la profession va-t-elle pouvoir supporter la multiplication par deux leurs charges de diffusion, sans gagner un seul auditeur ? Là où en FM, une station de radio pouvait se contenter d’un seul émetteur pour couvrir une zone donnée, il est probable qu’elle doive à terme combler les trous de diffusion qui apparaîtront en numérique (tunnels, zones fortement urbanisées, campagne, montagne). Cela passera par l’exploitation d’un réseau d’équipements secondaires (émetteurs, ré-émetteurs et gapfillers) parfois plus coûteux que l’émetteur principal.

    Pendant que la radio numérique terrestre diffusée s’essaie, la radio numérique « live » par internet se développe discrètement sous deux formes : d’une part le streaming indépendant des opérateurs télécom, d’autre part, la constitution de bouquets par des fournisseurs d’accès (FAI). De nouveaux modèles économiques font leur apparition. Certains opérateurs sont désormais prêts à rémunérer les chaînes de radio pour disposer de leur programme, alors que jusqu’à présent, l’inverse était la règle.

    Depuis près de 80 ans, les états consacrent énormément d’efforts et d’attention au développement et à la promotion des technologies de diffusion en mode broadcast. Au fil des années, les cellules géographiques de diffusion radio sont passées du pays (ondes longues), aux régions (ondes moyennes et émetteurs FM à couverture surfacique), aux villes (radio FM). Les micro-émetteurs FM ont fait récemment leur apparition et permettent à un individu d’émettre en radio FM dans une « cellule » de quelques mètres pour atteindre son poste de radio de cuisine avec le son issu de son baladeur MP3, par exemple. La cellule radio est progressivement passée du programme unique pour les habitants de tout un pays au programme individuel. Enfin, l’internet rompt les limites géographiques imposées par les zones de couverture, la reconnaissance de l’individualité auditrice apparait. Cette rupture remarquable et remarquée permet à des programmes thématiques d’atteindre des individus rattachés par des réseaux communautaires qui prennent racine sur internet.

    Depuis quelques mois, les gadgets, widgets, players envahissent les ordinateurs et les téléphones portables : l’internet fournit la dématérialisation du poste de radio. Les récepteurs de radio sont « virtuels », le « physique » laisse la place au « logique ». Oui, les années 2010 seront assurément marquées par l’internet mobile à haut débit et le cortège d’applications qui en découlent. La radio fera partie de ce paysage. Certains doutent toujours de la capacité des opérateurs à pouvoir livrer un flux radio individuel à chaque internaute pendant qu’au même moment Orange fait le plein d’abonnements de téléphonie mobile 3G incluant une offre de télévision, mobile évidemment…

    Fin 2008, à l’occasion du salon « Le Radio », la société CreaCast a montré qu’il était possible de faire le tour du boulevard périphérique parisien en écoutant n’importe quelle webradio avec un téléphone portable 3G, sans trou de couverture ni coupures. Début 2009, à l’occasion de salon CES (Consumer Electronic Show à Las Vegas) Blaupunkt annonce la création de deux modèles d’autoradios « internet ».

    L’internet n’a pas attendu les décisions de l’état pour se développer et se structurer en France comme ailleurs : le gouvernement français n’a pas eu à imposer par voie règlementaire le protocole internet TCP/IP pour l'internet français. Ce ne sont pas les gouvernements qui ont imposé la norme MP3 aux baladeurs, mais bien le MP3 qui s’est imposé par les faits du marché. Ainsi, l’internet mobile ne subit pas d’autre pression que celle de la demande du marché.

    L’article 19 modifié par l'ordonnance n°2009-1019 du 26 août 2009 - art. 8., relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur - art. 79, paragraphe V, récemment adopté interdit implicitement, à partir de 2013, que des récepteurs FM soient vendus sans qu’un tuner de « radio numérique » les accompagne ! Pourquoi forcer le destin de la radio numérique terrestre à l’échelle de la France alors que le marché est mondial? Au nom de quel l’intérêt agit notre gouvernement ? Pourquoi s’obstiner à pénaliser la radio française d’un « laboratoire numérique RNT à la française » qui ne trouvera pas de financement et affaiblira le média et une profession… Quelle urgence y a-t-il à vouloir étouffer l’écosystème radiophonique hertzien, faire disparaitre la bande FM (inexploitable par d'autres services) en imposant un calendrier de passage au numérique terrestre et de surcroit en pleine récession économique?

    De plus, En optant pour un standard sensiblement différent (DMB) de celui adopté par quelques voisins européens (DAB/DAB+), la France refait à la radiodiffusion, le coup (fumant encore) de la norme SECAM qu’elle avait choisie en 1967 pour sa télévision.

    Les opérateurs de téléphonie mobile vivront la prochaine décennie comme les opérateurs de téléphonie fixe ont vécu le début du 21ème siècle: l’épopée du haut débit a transformé nos usages et nos habitudes à la maison et au travail. L’internet à très haut débit s’apprête à nous accompagner partout, comme le fait aujourd’hui la radio FM… La radio endossera de nouvelles qualités héritées de l'ubiquité interactive propre à l'internet : ce sont ces qualités que plébisciteront les auditeurs. La radio numérique de demain prendra le chemin le plus facile et le moins couteux pour atteindre son auditeur : en la matière l’internet mobile est assurément le favori !

    1er septembre 2009, par Gilles Misslin, pour le Guide professionnel de la Radio 2010
    1 commentaires:

    Vervamon a dit…

    Beaucoup de bon sens dans ce billet.
    Il est indeniable que la bascule vers la RNT en France cumule les erreurs.
    Choix d'une norme technique incongrue nous isolant au niveau europeen, bascule alors que ni les acteurs de ce marche, ni les consommateurs ne sont particulierement demandeurs, apparemment d'apres ce que j'ai compris, aucun avantage en termes de cout de diffusion du moins a court terme et ce d'autant plus qu'il faudra offrir a la fois diffusion analogique et numerique pour sans doute quelques annees, "saut" qualitatif discutable (comme explique dans le billet) sans compter le fait que les recepteurs actuels (2 par habitants au moins, j'ai vu le chiffre de 140 millions evoque) ne sont pas compatibles et devront etre changes...
    Tout cela a un moment ou la radio est en train d'evoluer (perte de vitesse des musicales concurrencees par le net, recentrage sur de grandes stations generalistes ou des niches) car la "consommation" d'informations et de musiques est en train de changer profondement remettant ainsi en cause le modele economique de bien des mass media.
    Bref, comment peut-on etre aussi aveugle ?
    26 septembre 2009


    http://gilles.misslin.com/2009/09/quel-avenir-pour-la-radio-numerique.html


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    Message  GarfieldLove 5/7/2010, 18:27

    Pourquoi la Radio Numérique se passera du standard T-DMB...
    A l’heure où la mondialisation s'invite chez nous, une poignée de décideurs français vient de faire, pour la radiodiffusion de demain, sa petite tambouille, selon les méthodes héritées de l'époque où la France dictait à son marché intérieur la façon dont il devait se comporter.

    La décision du gouvernement en faveur de la norme DMB (Digital Multimédia Broadcasting), plutôt qu’une autre, ou plutôt qu’aucune norme, résulte d’un processus de concertation au cours duquel les groupes et personnalités fortes de leur fortune, de leur pouvoir, de leurs intérêts personnels ont été assurément écoutés et mieux entendus que les autres. En optant pour un standard sensiblement différent (DMB) de celui adopté par quelques voisins européens (DAB/DAB+), la France refait à la radiodiffusion, le coup (fumant encore) de la norme SECAM qu’elle avait choisie en 1967 pour sa télévision.

    En optant pour la norme DMB, le gouvernement a vu le potentiel incroyable de ces postes de radios révolutionnaires made in France qui promettent de doper chaque programme radio d'une image par seconde... Que TF1 se rassure, la diffusion de ces images ne sera pas de la télévision mais plutôt une sorte de diaporama accompagnant le programme radio. Hum. Nous voici revenus aux temps du cinématographe, du Minitel ou du Bi-bop. La diffusion d'images qui caractérise le DMB, se fera au détriment de la bande passante globale occupée par le système, donc au détriment de la pluralité et des nouveaux entrants: la norme DMB remplit ainsi l’objectif des grands réseaux radio français.

    Une image par seconde avec le DMB? Nos jeunes poufferont de rire devant un récepteur DMB ou décerneront à ce standard le trophée de la bouffonnerie technologique. Quel avantage trouveront-ils au poste DMB face aux performances d’un téléphone mobile 3G dont certains modèles offrent déjà la connexion à n’importe quelle station de radio du monde entier, accompagné d'images venues de l’internet mobile, de clips et autres stimulis, avec en prime l’interactivité ludique, nomade et marchande?

    Quant aux plus vieux, ils ne manqueront pas de se souvenir qu’on leur avait promis publiquement des récepteurs DAB (Digital Audio Broadcasting) en vente à la fnac pour noël 1996. Onze ans après, le loup de la radio numérique révolutionnaire est de retour... Mais faut-il y croire une seconde fois?

    Dans l’hypothèse où quelques émetteurs DMB venaient à voir le jour, l’écoute de ces nouvelles diffusions hertziennes serait jalonnée de zones d’ombres. Celles-ci seront alors matérialisées par de vrais silences aux endroits où la FM et son RDS font encore bien le boulot en basculant en mono ou en grésillant. Il est probable que l’infrastructure DMB, qui par construction est condamnée à se déployer ex nihilo, sera victime de l’envol des charges liées à la multiplication des supports de diffusion qui pèsent aujourd’hui sur les éditeurs de programmes radiophoniques.

    Vue sous l’angle de l’internet fixe, les habitudes d’écoute de la radio se développent discrètement. Des opérateurs de diffusion live comme CreaCast observent pour certains programmes, une augmentation de l’audience de près de +10% par mois. Une lame de fond se prépare. Amener un programme radio live spécifique pour chacun des 60 millions de français via internet et en qualité CD, nécessiterait une bande passante internet cumulée de 2000 Gigabits/s (=2000000 Megabits/s ou encore 2 Terrabits/s). Cette évaluation amusante, à la limite de l’absurde, aboutit en fait à des ordres de grandeur que manipulent déjà les opérateurs internet et transporteurs de flux de données actuels. A lui seul, le routeur phare de la gamme du constructeur américain Juniper sait aiguiller plus de 1000 Gbit/s de trafics individuels; en 2007, on peut estimer sans trop se tromper que chaque ville de plus de 200000 habitants compte au moins un routeur internet de ce calibre... Le maillage de ces villes sur notre territoire est assuré par des artères optiques composées de dizaines ou centaines de fibres, aptes à transporter des débits situés actuellement entre 40Gbits/s et 5000Gbits/s.

    S’agissant de l’internet en mobile, quoiqu’en disent les Wifis et les Wimax, ce seront les opérateurs de téléphonie mobile qui nous serviront l'internet à chaque coin de rue. Cet internet sera à l’image de la puissance de feu technique et économique des opérateurs de téléphonie mobile: une continuité outdoor et indoor inégalée, un maillage et un handover de plus en plus performants. Comme pour l’internet fixe, la facturation de l’internet mobile « à l’accès » (forfait) se substituera à l’actuelle facturation à l’acte (volume ou durée). Pour les constructeurs de téléphones portables, le haut débit en mobile, la 3G et les services media associés constituent, après la téléphonie traditionnelle, la prochaine poule aux œufs d’or... L’évolution actuelle de leurs cours de bourse en témoigne.

    Alors qu'aucun émetteur DMB n'a encore été exploité en France et qu'il n'existe pas un récepteur DMB distribué sur le marché européen, on se préoccupe déjà de gérer la pénurie spectrale pour ce nouveau standard. Comment défendre l'espoir de centaines de stations de radios, de jeunes créateurs radiophoniques, de web radios, associatives locales, et de projets de radio alternatifs? Par avance et par calcul, on sait que le système DMB n'en accepterait que quelques unes et à un coût d’insertion locale très supérieur à celui d’un programme national. Pour tenter d’influer sur le résultat de cette loterie, le cirage de pompes des décideurs, les danses du ventre des syndicats, et le ballet des lobbies a commencé. Tout le monde se précipite sur la ressource annoncée avec un espoir démesuré. La majeure partie des projets pluralistes, inédits et originaux sera écartée du spectacle hertzien nouvellement promu. Les quelques projets réellement indépendants qui réussiront à tirer leur épingle du jeu se compteront sur les doigts d'une main et serviront de cache sexe. Ils seront dépouillés par les investissements qu’auront engendré leur espérance, avant même d’accéder au statut «on air», puis ils seront « rachetés » ou « récupérés »... en vingt ans de radio on connaît bien la chanson, c’est un tube.

    Les grands groupes, forcément initiés, se partageront l’essentiel du gâteau. Les voilà à la manœuvre pour pouvoir opérer les futurs multiplex DMB. Chaque groupe radio parisien actuel aura bien pris soin de proposer une multitude de programmes thématiques "très originaux", "tout à fait inédits", "bien clean" fabriqués en quelques clics grâce à des systèmes de radio-automation, qui seront concentrés sur quelques mètres carrés. Là aussi, on joue un air déjà connu.

    Entre la décision d'un gouvernement qui croit encore influer sur l’avenir des médias, et la décision du marché, quiconque est en mesure de deviner laquelle l’emportera, tout compte fait. L'internet comme vecteur pour la radio de demain (numérique évidemment), ce sera assurément le choix de nombreuses stations de radios, à l'instar de ces artistes connus et inconnus qui abandonnent leurs maisons de disques devenues « has been » pour se vendre, « en direct », sur la toile. En fait, l’internaute, libre dans ses choix, fait exploser progressivement les concepts de « distribution » et de « diffusion », tant sous l’angle technique que commercial. A la maison, sur son mobile, dans sa voiture, dans les transports en commun, la formidable ubiquité de la radio épousera celle naissante de l'internet mobile. La radio FM trouvera ainsi son digne successeur dans des formats qui seront dessinés par les créateurs radiophoniques de demain.

    En 100 ans, nous serons passés d'une diffusion radio nationale monolithique de masse (grandes ondes) à une diffusion multiforme individuelle, personnalisée et interactive. Dans un monde où la liberté de l’individu prime, il s’agit d’une tendance irréversible.

    Les 10 ans à venir seront les années de construction de l'internet mobile et de l’internet « medias ». Tous les fournisseurs d’accès internet ont ouvert leurs portails de programmes radio en ligne que l’on écoute sous une forme ou sous une autre. Baracoda, Medion, Terratec, Sonos, Philips, Sagem, sont autant de constructeurs qui proposent depuis quelques mois des « transistors wifi » pour la maison et des services pionniers en la matière. Ils sont d’ores et déjà relayés par les Nokia et autres fabricants d'équipements de téléphonie et de connectivité hyper nomades dont les applications font émerger, depuis peu, des solutions pour l’écoute de la radio par flux sur internet. Toutes ces solutions favorisent la déferlante de flux « unicast » éliminant progressivement les candidats techniques privilégiant les techniques broadcast ou multicast. Et pour finir, l’internet nous réserve son joker technique: IPV6; une révolution de protocole et des mesures au service de l’ubiquité et de l’individualité des terminaux.


    Le gouvernement français a tenté de réduire la Radio Numérique en l’associant au standard DMB qu’il vient de retenir. Heureusement, personne ne sera dans l’obligation d’adopter ce standard car l’internet émet déjà la Radio en Numérique dans le monde entier et les programmes radios inédits, originaux et pluralistes y sont déjà avec tous les autres d’ailleurs.


    Dernière édition par MOBY37 le 5/7/2010, 18:34, édité 1 fois
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    Rappel : fin des emissions en FM pour 2012 Empty Re: Rappel : fin des emissions en FM pour 2012

    Message  GarfieldLove 5/7/2010, 18:32

    pour preuve :
    Ecouter le radio gratuitement via Internet


    http://payez-vous.com/radio.html
    propose l'écoute gratuite de plusieurs radios disponibles sur Internet. Pour une écoute optimale, une connexion à haut débit est préférable, même si une connexion 56 Kbits/seconde peut être suffisante.
    Si la connexion ne fonctionne pas, vous avez besoin de plug-in:
    Vous les trouverez sur http://www.télécharger.com . Les plugins pouvant être nécessaires sont Windows Média Player, Réal Player, et Winamp selon la radio choisie.
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