Anti Nouvel Ordre Mondial

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    Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d'euros!

    Solstice
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    Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d'euros! Empty Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d'euros!

    Message  Solstice 5/10/2010, 13:34

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/05/jerome-kerviel-coupable-d-abus-de-confiance_1420369_3234.html

    le jugement rendu fait l'impasse sur les défaillances de la banque. Laquelle pourra continuer à se défausser de toute responsabilité dans les acrobaties financières et les jeux de casino qu'elle engage chaque jour. On voudrait en rire, mais l'idéologie qui exempte les puissants et accable les faibles est encore à l'oeuvre. quel cynisme de la justice que nous avons renfloué de 110 milliard d'euro en 2009 je crois ! Boycottons la SG ! Elle savait tant que ça lui rapportait et elle sort sa charte d'éthique pour se dédouaner de toute responsabilité dans son management en chargeant un trader ! certes Kerviel n'est pas un saint, mais il est tout de même un super bouc émissaire
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    Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d'euros! Empty Re: Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d'euros!

    Message  Invitée 5/10/2010, 21:34

    Quand les animaux sont malades de la peste, c'est l'âne qu'on accuse !

    "Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n'en voyait point d'occupés
    A chercher le soutien d'une mourante vie ;
    Nul mets n'excitait leur envie ;
    Ni Loups ni Renards n'épiaient
    La douce et l'innocente proie.
    Les Tourterelles se fuyaient :
    Plus d'amour, partant plus de joie.
    Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune ;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
    Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
    On fait de pareils dévouements :
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
    L'état de notre conscience.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J'ai dévoré force moutons.
    Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
    Même il m'est arrivé quelquefois de manger
    Le Berger.
    Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
    Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les croquant beaucoup d'honneur.
    Et quant au Berger l'on peut dire
    Qu'il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux
    Se font un chimérique empire.
    Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
    On n'osa trop approfondir
    Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
    Qu'en un pré de Moines passant,
    La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
    Quelque diable aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
    Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
    Rien que la mort n'était capable
    D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
    Jean de Lafontaine

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