L’imminente destruction de la France sous l’empire franc-maçon matérialiste
« Que vous soyez blanc, jaune ou noir, nos temples vous sont ouverts, à la seule condition toutefois , qu’au dessus de vos croyances et de vos convictions, que nous admettons et que nous respectons, vous partagiez notre croyance millénaire et traditionnelle en l’existence de la perfection ». Ainsi fut présentée la Franc-Maçonnerie par le Grand Maître de la Grande Loge de France en 1959, il y a un demi-siècle (1). Des obédiences qui entendent placer la « perfection » au dessus de toute conviction, et c’est tout à leur honneur, devaient être des parangons de vertu. Les années ont passé depuis cette déclaration, et plus encore depuis la constitution d’Anderson. Ceux qui se situaient « au-dessus de toutes croyances », les frères de ladite Franc-Maçonnerie, ont été tachés par quelques « affaires » ; rien de bien grave, selon eux, quelques moutons noirs, vite écartés … Mais ces petites taches s’estompent pour devenir insignifiantes derrière ce fond obscur que l’histoire officielle n’a jamais dévoilé. Peut-être même toutes ces petites magouilles fraternelles eurent-elles intérêt à apparaître de temps à autre, pour détourner l’attention, et pour masquer les abysses qui les génèrent … Chroniques d’un pouvoir sombre qui détruit la France de longue date…
Les 120.000 francs-maçons qui dirigent la France, ou l’architecture administrative selon le compas et l’équerre
« Je sais comment on s’élève dans le monde ; en foulant à chaque marche quelque chose de sacré. » Henry de Montherlant
120.000 maçons, c’est le chiffre avancé par le mensuel « Capital » (1). S’il n’y a pas 120.000 postes clés, il y a 120.000 mailles d’un réseau d’influence qui recouvre l’ensemble du système décisionnaire français. Certes les lois se votent selon un principe législatif sur lequel l’emprise maçonnique n’est pas démontrée, mais leurs applications, leurs non-applications, leurs contournements, leurs interprétations sont, au même titre que les renvois d’ascenseur propriétaires, aux mains de postes clés occupés majoritairement par des maçons aidés de suppôts, maçons également, qui leur déblaient le terrain, au titre de la réciprocité. Un gros et très influent corps électoral dans les municipales, qui nécessite une maintenance quotidienne.
Selon Capital, les loges ont envahi tous les appareils d’état, ministères et administrations, organismes de haute finance, syndicats, enseignement, multinationales … Aucune décision importante en France ne se prend sans la divine bénédiction, la pression, ou l’influence d’un bienveillant frère. Les fraternelles, ces associations corporatistes indépendantes des conflits d’obédience, érigées pour la ressource du carnet d’adresse, ou les « club 50 », interdits en théorie par le GODF, mais présents dans 45 villes, servant aux petits soins des carrières de l’élite, remplacent avantageusement, par des passe-droits du sceau du grand architecte, les réseaux sociaux populaires. Comme le « Club 50″ de Poitiers, « une trentaine de membres parmi les plus influents de la ville » (2), très actif malgré l’interdiction de façade du Grand Orient.
C’est toute une liste multipolaire de réseaux d’influences que la mensuelle avance, segmentée selon les loges. 50.000 initiés au GODF (hôpitaux, enseignement, syndicats), 40.000 initiés à la GLNF (CCI, CGPME, magistrature), 30.000 à la GLDF (médecins, avocats, pharmaciens, journalistes). A commencer par le glaive et la balance, le ministère le plus sensible, censé donner l’exemple en matière d’indépendance : « 2 fraternelles, 400 membres au dîner du palais à Paris, comprenant juges, procureurs, avocats, comptent les plus prestigieuses superstars du barreau, sans parler de la chancellerie : Jean-Claude Marin, procureur de la république au TGI, Jean-Claude Magendie, premier président de la cour d’appel, Jean-Louis Nadal, procureur à la cour de cassation. Qui n’a pas entendu parler du procureur Montgolfier, ou du juge d’instruction Jean-Paul Renard, à Nice ? A Nancy, c’est à l’abbaye des prémontrés que se tient le dîner mensuel du club 50 local, le cercle Lothaire, et on y trouvait Philippe Vivier, ancien président du tribunal de commerce ». Que de passe-droits, de fonctions incompatibles et d’équations insolubles, imaginables par la simple théorie, au sein d’un tribunal, quand on sait que les frères ont fait voeux d’entraide …
A Toulouse, ce sont deux anciens présidents de tribunal, Joël Bobin et Joël Fiorenzo, appartenant respectivement au GO et à la GLNF, qui ont été dans l’obligation de démissionner, suite à un scandale judiciaire. Disculpés, ils n’en ont pas moins contribué à renforcer les suspicions sur un malaise persistant : « Le tribunal de commerce de Toulouse n’a pas échappé à la suspicion généralisée qui vise depuis maintenant quelques années la justice commerciale. Même si la démission, lundi 27 mars, de Joël Bobin, président du tribunal de commerce est motivée par une deuxième mise en examen qui n’a aucun rapport direct avec ses fonctions de magistrat consulaire, cet événement accentue le malaise d’une institution dont le fonctionnement est de plus en plus souvent remis en cause. […] Dans cette institution, où les juges sont des chefs d’entreprises cooptés par leurs pairs, la vie et la mort des entreprises en redressement ou liquidation judiciaires peuvent résulter parfois d’arrangements à la limite de la légalité. Syndics, avocats d’affaires, juges, mandataires… les circuits opaques de la justice commerciale sont régulièrement dénoncés par les petits commerçants et les entrepreneurs qui ne comprennent pas toujours les décisions qui leur sont imposées et dénoncent le « dépeçage » de leurs biens. » (3)
Banques et assurances, qui n’en croquent pas moins, peuvent aussi se vanter d’être aux premières loges, pour faire un jeu de mots malsain : Michel Baroin et Jean-Louis Pétriat (GMF), Charles Mihaud et Michel Sorbier (resp. ex-président du directoire et président de la fédération nationale de la Caisse d’épargne): « Les mutuelles et les banques coopératives, inventions maçonniques, sont presque des chasses gardées, tout comme le secteur du bâtiment » (4). Mais la banque championne toute catégorie dans l’essaimage des frères restera sans conteste le crédit agricole. Que les néophytes se reportent à l’étude de Sophie Coignard qui parle « d’état dans l’état » : « Elle détaille la longue guerre entre maçons et « indépendantistes » qui ravage le Crédit agricole durant les années 1980 : les premiers perdent, de justesse, malgré le soutien du nouveau directeur général, Jean-Paul Huchon. La banque verte multiplie, selon l’auteur, les affaires impliquant des maçons au sein du Crédit agricole : celle de la caisse de l’Yonne, toujours pas jugée, alors que plainte a été déposée contre le directeur en… 1993; celle de la Martinique-Guyane, achevée en mai 2008 par un protocole d’accord alors que son directeur devait 11 millions d’euros à la banque » (5)
Grandes entreprises sont également des chasses gardées, comme le remarque Challenges : « Les voies de certaines nominations sont parfois impénétrables. Le 11 juin, un communiqué révélait le nom du nouveau directeur général délégué d’Eutelsat Communications, premier opérateur européen de services par satellite : Michel de Rosen, HEC et énarque de 58 ans. Une surprise, car deux semaines plus tôt, c’est un autre nom qui circulait, celui de Christian Pinon, polytechnicien de 54 ans, PDG de GlobeCast, filiale de France Télécom. Pourquoi ce revirement ? «Pour le comprendre, il faut être initié, ironise un fin connaisseur du secteur. Michel de Rosen avait la faveur du président d’Eutelsat, Giuliano Berretta, qui n’est pas franc-maçon. Christian Pinon était soutenu par les réseaux maçonniques. Dans la galaxie télécoms-espace, les maçons forment une famille : Marcel Roulet [DG, puis PDG de France Télécom, de 1986 à 1995], le grand-père; Didier Lombard [actuel PDG], le père; Thierry Breton [ex- PDG], le fils; Michel Combes (Vodafone), Jean-Yves Le Gall (Arianespace), Frank Dangeard et Charles Dehelly (tous deux ex-Thomson), les petits-fils.» [...] Un homme d’affaires évoque, lui, les manoeuvres récentes de quelques «initiés» pour trouver un poste à Christian Streiff, sans emploi depuis son départ de Peugeot Citroën : «Serge Michel [82 ans, conseiller discret de patrons du CAC 40] a demandé à Henri Proglio [PDG de Veolia Environnement] de donner un coup de main à Streiff.» Bel exemple de solidarité maçonnique. Hélas, aucun des trois acteurs concernés ne le confirmera. En théorie, selon les grands maîtres des obédiences (fédérations de Loges), unanimes sur cette question, les frères sont tenus de se dévoiler «quand ils le peuvent». Mais, jusqu’à présent, à l’exception de Patrick Le Lay, l’ancien PDG de TF 1, aucune personnalité du CAC 40 n’a encore osé faire son coming out. Inutile de compter sur les «enfants de la veuve» pour un éventuel outing. Par serment, ils s’interdisent de dévoiler l’appartenance de leurs frères et soeurs » (4)
Les mairies, elles aussi, sont bien fournies en compas et équerres. En 2009, Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes, a tenté de faire passer une subvention municipale de 400.000 euros aux deux loges locales. Le contentement des frères est, semble-t-il, très recherché. La mairie de Lille, du temps de Maurois comptait environ 50 frères. Depuis Martine Aubry, l’effectif s’est étoffé de nombreuses pointures, comme Alain Cacheux, député et vice-président de la communauté urbaine. Lyon, oppidum maçonnique, ne cache même pas l’influence de ses frères dans les affaires municipales : « Gérard Collomb n’a jamais dissimulé son appartenance au Grand-Orient. Mais le sénateur-maire de Lyon a préféré se faire initier à Paris. Nombre de ses adjoints fréquentent, eux, les loges lyonnaises et n’en font pas non plus mystère : Thierry Braillard, Jean-Louis Touraine, Jean-Michel Daclin… Dans le précédent mandat, Yvon Deschamps, grand argentier du PS départemental et alors adjoint aux finances, se montrait actif rue Garibaldi, le siège lyonnais du GO. Il se dit même que M. Deschamps a joué un rôle actif lors de l’élection de Gérard Collomb à la tête de la Communauté urbaine en 2001 en réunissant les frères de certains groupes politiques » (6)
L’exécutif, qui selon Le Monde du 20 octobre 2009, « estime pouvoir décider de tout et tout seul » (7), est un modèle de tour d’ivoire grouillant de frères. Selon Pierre Marion, ancien patron de la DGSE; « Le jeune patron du syndicat de policiers Synergie confie aussi son expérience : « Je reçois beaucoup de lettres marquées des trois points, ou qui se terminent par « fraternellement », et certains me serrent bizarrement la main lorsqu’ils me disent bonjour. » « Les commissaires eux-mêmes ne sont pas en reste [...] puisque, selon les estimations, 1 commissaire sur 4 est franc-maçon. [...] « Tout le monde parle de la proportion de francs-maçons chez les commissaires, plaisante l’un d’entre eux. Mais personne ne s’est jamais interrogé sur ce ratio chez les contrôleurs généraux, le grade supérieur. Là, je pense qu’on tourne à plus de 50 %. » (
« Une affirmation que tente de relativiser un des plus connus d’entre eux, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et super-conseiller de Nicolas Sarkozy, notamment en matière de sécurité intérieure. En décembre 2007, il déclare à l’auteur : « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc-maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain à Vichy, il y en avait, hélas. » » (7). Certes Alain Bauer a parfaitement raison, sauf qu’il omet de préciser qu’il n’y a nul besoin d’être au gouvernement pour être influent, un simple coup de fil maçonnique suffit, par exemple pour la nomination d’un patron d’une grande administration française, comme le rappelle Le Point (9) :
« « Jamais je n’aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants ! » Cette réflexion effarée de Jean-Pierre Raffarin vient d’un épisode vécu lorsqu’il était Premier ministre. Il en garde un très mauvais souvenir : la mobilisation fraternelle l’a en effet empêché, malgré tous ses efforts, de nommer à la tête d’EDF, bastion franc-maçon, l’ancien ministre Francis Mer à la place de François Roussely, qui admet être proche des frères pour les avoir beaucoup fréquentés. Pour le défendre, un déluge de coups de téléphone s’abat sur Matignon. Il y avait tous les jours un appel de Bauer et un autre d’Henri Proglio, patron de Veolia, qui dément très mollement être initié. La bataille dure des semaines. Pour finir, les ligueurs ne sauvent pas Roussely, mais ont la peau de Mer. Raffarin en tremble encore »
Quelques membres du gouvernement suffisent d’ailleurs amplement, comme par exemple Guéant, cité par le Point : « Le cabinet du président de la République aussi compte plusieurs personnalités qui ont fréquenté les loges, à commencer par son plus proche collaborateur, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant ». Quel hasard que ce soit ce même Guéant qui mette tant d’ardeur a vouloir museler la presse par les voies dures, le dépôt de plainte, à défaut d’arguments convaincants : « Mediapart avait cité Guéant comme étant chargé des opérations de surveillance de certains journalistes qui enquêtent sur l’affaire Bettencourt, dans laquelle le nom du ministre du Travail, Eric Woerth, est cité » (10)
Certes, le gouvernement du président ne peut être taxé d’appartenance aux loges – quelques représentants et beaucoup de pions y suffisent – mais si Nicolas Sarkozy semble entretenir un profil incompatible au parcours maçonnique, il n’en distribue pas moins les largesses nécessaires à la progression des loges. Si la rumeur publique a tendance à clamer qu’il n’est pas franc-maçon, il n’en demeure pas moins que, selon Sophie Coignard (11), il est totalement immergé dans le milieu maçon (Il épouse la nièce de son mentor en 1982, le maçon Achille Peretti), milieu avec lequel il entretient d’étroits rapports, et peut signer occasionnellement de 3 points, notamment dans les courriers destinés aux syndicats policiers. Après Balladur, c’est par le milieu maçonnique, très dense à Neuilly, qu’il entamera sa remontée :
« Pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a fréquenté, comme intervenant extérieur, plusieurs loges de Neuilly, dont La Lumière, celle de l’ancien sénateur Henri Caillavet, une des figures les plus marquantes du Grand Orient. Certains croient se souvenir de quelques appels du pied du maire de Neuilly, redevenu avocat, après la répudiation chiraquienne, pour approfondir les relations et aller plus loin si affinités. Ils assurent ne pas avoir donné suite, car Nicolas Sarkozy, déjà à l’époque, n’avait pas le profil pour recevoir la lumière. Il n’est pas interdit de voir dans cette évocation une sorte de rêve rétrospectif. Cependant, à défaut d’avoir expérimenté personnellement le cabinet de réflexion préalable au passage sous le bandeau, Sarkozy sait appliquer aux frères le traitement « segmenté » qu’il réserve à toutes les « communautés ». Cette vision de la société, où l’on ne s’adresse pas à l’ensemble des citoyens mais à chacun de ses sous-ensembles, marque très fortement sa communication avec les maçons. ». Une course aux échalotes maçonniques sans laquelle aucune présidence de la république n’est envisageable : « C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que les deux principaux candidats ont autant de francs-maçons dans leur entourage le plus proche » (.
La source et la suite surtout à cette adresse (article passionnant mais trop long pour être publié dans son entier sur le forum !) :
http://www.mecanopolis.org/?p=20711
« Que vous soyez blanc, jaune ou noir, nos temples vous sont ouverts, à la seule condition toutefois , qu’au dessus de vos croyances et de vos convictions, que nous admettons et que nous respectons, vous partagiez notre croyance millénaire et traditionnelle en l’existence de la perfection ». Ainsi fut présentée la Franc-Maçonnerie par le Grand Maître de la Grande Loge de France en 1959, il y a un demi-siècle (1). Des obédiences qui entendent placer la « perfection » au dessus de toute conviction, et c’est tout à leur honneur, devaient être des parangons de vertu. Les années ont passé depuis cette déclaration, et plus encore depuis la constitution d’Anderson. Ceux qui se situaient « au-dessus de toutes croyances », les frères de ladite Franc-Maçonnerie, ont été tachés par quelques « affaires » ; rien de bien grave, selon eux, quelques moutons noirs, vite écartés … Mais ces petites taches s’estompent pour devenir insignifiantes derrière ce fond obscur que l’histoire officielle n’a jamais dévoilé. Peut-être même toutes ces petites magouilles fraternelles eurent-elles intérêt à apparaître de temps à autre, pour détourner l’attention, et pour masquer les abysses qui les génèrent … Chroniques d’un pouvoir sombre qui détruit la France de longue date…
Les 120.000 francs-maçons qui dirigent la France, ou l’architecture administrative selon le compas et l’équerre
« Je sais comment on s’élève dans le monde ; en foulant à chaque marche quelque chose de sacré. » Henry de Montherlant
120.000 maçons, c’est le chiffre avancé par le mensuel « Capital » (1). S’il n’y a pas 120.000 postes clés, il y a 120.000 mailles d’un réseau d’influence qui recouvre l’ensemble du système décisionnaire français. Certes les lois se votent selon un principe législatif sur lequel l’emprise maçonnique n’est pas démontrée, mais leurs applications, leurs non-applications, leurs contournements, leurs interprétations sont, au même titre que les renvois d’ascenseur propriétaires, aux mains de postes clés occupés majoritairement par des maçons aidés de suppôts, maçons également, qui leur déblaient le terrain, au titre de la réciprocité. Un gros et très influent corps électoral dans les municipales, qui nécessite une maintenance quotidienne.
Selon Capital, les loges ont envahi tous les appareils d’état, ministères et administrations, organismes de haute finance, syndicats, enseignement, multinationales … Aucune décision importante en France ne se prend sans la divine bénédiction, la pression, ou l’influence d’un bienveillant frère. Les fraternelles, ces associations corporatistes indépendantes des conflits d’obédience, érigées pour la ressource du carnet d’adresse, ou les « club 50 », interdits en théorie par le GODF, mais présents dans 45 villes, servant aux petits soins des carrières de l’élite, remplacent avantageusement, par des passe-droits du sceau du grand architecte, les réseaux sociaux populaires. Comme le « Club 50″ de Poitiers, « une trentaine de membres parmi les plus influents de la ville » (2), très actif malgré l’interdiction de façade du Grand Orient.
C’est toute une liste multipolaire de réseaux d’influences que la mensuelle avance, segmentée selon les loges. 50.000 initiés au GODF (hôpitaux, enseignement, syndicats), 40.000 initiés à la GLNF (CCI, CGPME, magistrature), 30.000 à la GLDF (médecins, avocats, pharmaciens, journalistes). A commencer par le glaive et la balance, le ministère le plus sensible, censé donner l’exemple en matière d’indépendance : « 2 fraternelles, 400 membres au dîner du palais à Paris, comprenant juges, procureurs, avocats, comptent les plus prestigieuses superstars du barreau, sans parler de la chancellerie : Jean-Claude Marin, procureur de la république au TGI, Jean-Claude Magendie, premier président de la cour d’appel, Jean-Louis Nadal, procureur à la cour de cassation. Qui n’a pas entendu parler du procureur Montgolfier, ou du juge d’instruction Jean-Paul Renard, à Nice ? A Nancy, c’est à l’abbaye des prémontrés que se tient le dîner mensuel du club 50 local, le cercle Lothaire, et on y trouvait Philippe Vivier, ancien président du tribunal de commerce ». Que de passe-droits, de fonctions incompatibles et d’équations insolubles, imaginables par la simple théorie, au sein d’un tribunal, quand on sait que les frères ont fait voeux d’entraide …
A Toulouse, ce sont deux anciens présidents de tribunal, Joël Bobin et Joël Fiorenzo, appartenant respectivement au GO et à la GLNF, qui ont été dans l’obligation de démissionner, suite à un scandale judiciaire. Disculpés, ils n’en ont pas moins contribué à renforcer les suspicions sur un malaise persistant : « Le tribunal de commerce de Toulouse n’a pas échappé à la suspicion généralisée qui vise depuis maintenant quelques années la justice commerciale. Même si la démission, lundi 27 mars, de Joël Bobin, président du tribunal de commerce est motivée par une deuxième mise en examen qui n’a aucun rapport direct avec ses fonctions de magistrat consulaire, cet événement accentue le malaise d’une institution dont le fonctionnement est de plus en plus souvent remis en cause. […] Dans cette institution, où les juges sont des chefs d’entreprises cooptés par leurs pairs, la vie et la mort des entreprises en redressement ou liquidation judiciaires peuvent résulter parfois d’arrangements à la limite de la légalité. Syndics, avocats d’affaires, juges, mandataires… les circuits opaques de la justice commerciale sont régulièrement dénoncés par les petits commerçants et les entrepreneurs qui ne comprennent pas toujours les décisions qui leur sont imposées et dénoncent le « dépeçage » de leurs biens. » (3)
Banques et assurances, qui n’en croquent pas moins, peuvent aussi se vanter d’être aux premières loges, pour faire un jeu de mots malsain : Michel Baroin et Jean-Louis Pétriat (GMF), Charles Mihaud et Michel Sorbier (resp. ex-président du directoire et président de la fédération nationale de la Caisse d’épargne): « Les mutuelles et les banques coopératives, inventions maçonniques, sont presque des chasses gardées, tout comme le secteur du bâtiment » (4). Mais la banque championne toute catégorie dans l’essaimage des frères restera sans conteste le crédit agricole. Que les néophytes se reportent à l’étude de Sophie Coignard qui parle « d’état dans l’état » : « Elle détaille la longue guerre entre maçons et « indépendantistes » qui ravage le Crédit agricole durant les années 1980 : les premiers perdent, de justesse, malgré le soutien du nouveau directeur général, Jean-Paul Huchon. La banque verte multiplie, selon l’auteur, les affaires impliquant des maçons au sein du Crédit agricole : celle de la caisse de l’Yonne, toujours pas jugée, alors que plainte a été déposée contre le directeur en… 1993; celle de la Martinique-Guyane, achevée en mai 2008 par un protocole d’accord alors que son directeur devait 11 millions d’euros à la banque » (5)
Grandes entreprises sont également des chasses gardées, comme le remarque Challenges : « Les voies de certaines nominations sont parfois impénétrables. Le 11 juin, un communiqué révélait le nom du nouveau directeur général délégué d’Eutelsat Communications, premier opérateur européen de services par satellite : Michel de Rosen, HEC et énarque de 58 ans. Une surprise, car deux semaines plus tôt, c’est un autre nom qui circulait, celui de Christian Pinon, polytechnicien de 54 ans, PDG de GlobeCast, filiale de France Télécom. Pourquoi ce revirement ? «Pour le comprendre, il faut être initié, ironise un fin connaisseur du secteur. Michel de Rosen avait la faveur du président d’Eutelsat, Giuliano Berretta, qui n’est pas franc-maçon. Christian Pinon était soutenu par les réseaux maçonniques. Dans la galaxie télécoms-espace, les maçons forment une famille : Marcel Roulet [DG, puis PDG de France Télécom, de 1986 à 1995], le grand-père; Didier Lombard [actuel PDG], le père; Thierry Breton [ex- PDG], le fils; Michel Combes (Vodafone), Jean-Yves Le Gall (Arianespace), Frank Dangeard et Charles Dehelly (tous deux ex-Thomson), les petits-fils.» [...] Un homme d’affaires évoque, lui, les manoeuvres récentes de quelques «initiés» pour trouver un poste à Christian Streiff, sans emploi depuis son départ de Peugeot Citroën : «Serge Michel [82 ans, conseiller discret de patrons du CAC 40] a demandé à Henri Proglio [PDG de Veolia Environnement] de donner un coup de main à Streiff.» Bel exemple de solidarité maçonnique. Hélas, aucun des trois acteurs concernés ne le confirmera. En théorie, selon les grands maîtres des obédiences (fédérations de Loges), unanimes sur cette question, les frères sont tenus de se dévoiler «quand ils le peuvent». Mais, jusqu’à présent, à l’exception de Patrick Le Lay, l’ancien PDG de TF 1, aucune personnalité du CAC 40 n’a encore osé faire son coming out. Inutile de compter sur les «enfants de la veuve» pour un éventuel outing. Par serment, ils s’interdisent de dévoiler l’appartenance de leurs frères et soeurs » (4)
Les mairies, elles aussi, sont bien fournies en compas et équerres. En 2009, Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes, a tenté de faire passer une subvention municipale de 400.000 euros aux deux loges locales. Le contentement des frères est, semble-t-il, très recherché. La mairie de Lille, du temps de Maurois comptait environ 50 frères. Depuis Martine Aubry, l’effectif s’est étoffé de nombreuses pointures, comme Alain Cacheux, député et vice-président de la communauté urbaine. Lyon, oppidum maçonnique, ne cache même pas l’influence de ses frères dans les affaires municipales : « Gérard Collomb n’a jamais dissimulé son appartenance au Grand-Orient. Mais le sénateur-maire de Lyon a préféré se faire initier à Paris. Nombre de ses adjoints fréquentent, eux, les loges lyonnaises et n’en font pas non plus mystère : Thierry Braillard, Jean-Louis Touraine, Jean-Michel Daclin… Dans le précédent mandat, Yvon Deschamps, grand argentier du PS départemental et alors adjoint aux finances, se montrait actif rue Garibaldi, le siège lyonnais du GO. Il se dit même que M. Deschamps a joué un rôle actif lors de l’élection de Gérard Collomb à la tête de la Communauté urbaine en 2001 en réunissant les frères de certains groupes politiques » (6)
L’exécutif, qui selon Le Monde du 20 octobre 2009, « estime pouvoir décider de tout et tout seul » (7), est un modèle de tour d’ivoire grouillant de frères. Selon Pierre Marion, ancien patron de la DGSE; « Le jeune patron du syndicat de policiers Synergie confie aussi son expérience : « Je reçois beaucoup de lettres marquées des trois points, ou qui se terminent par « fraternellement », et certains me serrent bizarrement la main lorsqu’ils me disent bonjour. » « Les commissaires eux-mêmes ne sont pas en reste [...] puisque, selon les estimations, 1 commissaire sur 4 est franc-maçon. [...] « Tout le monde parle de la proportion de francs-maçons chez les commissaires, plaisante l’un d’entre eux. Mais personne ne s’est jamais interrogé sur ce ratio chez les contrôleurs généraux, le grade supérieur. Là, je pense qu’on tourne à plus de 50 %. » (
« Une affirmation que tente de relativiser un des plus connus d’entre eux, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et super-conseiller de Nicolas Sarkozy, notamment en matière de sécurité intérieure. En décembre 2007, il déclare à l’auteur : « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc-maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain à Vichy, il y en avait, hélas. » » (7). Certes Alain Bauer a parfaitement raison, sauf qu’il omet de préciser qu’il n’y a nul besoin d’être au gouvernement pour être influent, un simple coup de fil maçonnique suffit, par exemple pour la nomination d’un patron d’une grande administration française, comme le rappelle Le Point (9) :
« « Jamais je n’aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants ! » Cette réflexion effarée de Jean-Pierre Raffarin vient d’un épisode vécu lorsqu’il était Premier ministre. Il en garde un très mauvais souvenir : la mobilisation fraternelle l’a en effet empêché, malgré tous ses efforts, de nommer à la tête d’EDF, bastion franc-maçon, l’ancien ministre Francis Mer à la place de François Roussely, qui admet être proche des frères pour les avoir beaucoup fréquentés. Pour le défendre, un déluge de coups de téléphone s’abat sur Matignon. Il y avait tous les jours un appel de Bauer et un autre d’Henri Proglio, patron de Veolia, qui dément très mollement être initié. La bataille dure des semaines. Pour finir, les ligueurs ne sauvent pas Roussely, mais ont la peau de Mer. Raffarin en tremble encore »
Quelques membres du gouvernement suffisent d’ailleurs amplement, comme par exemple Guéant, cité par le Point : « Le cabinet du président de la République aussi compte plusieurs personnalités qui ont fréquenté les loges, à commencer par son plus proche collaborateur, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant ». Quel hasard que ce soit ce même Guéant qui mette tant d’ardeur a vouloir museler la presse par les voies dures, le dépôt de plainte, à défaut d’arguments convaincants : « Mediapart avait cité Guéant comme étant chargé des opérations de surveillance de certains journalistes qui enquêtent sur l’affaire Bettencourt, dans laquelle le nom du ministre du Travail, Eric Woerth, est cité » (10)
Certes, le gouvernement du président ne peut être taxé d’appartenance aux loges – quelques représentants et beaucoup de pions y suffisent – mais si Nicolas Sarkozy semble entretenir un profil incompatible au parcours maçonnique, il n’en distribue pas moins les largesses nécessaires à la progression des loges. Si la rumeur publique a tendance à clamer qu’il n’est pas franc-maçon, il n’en demeure pas moins que, selon Sophie Coignard (11), il est totalement immergé dans le milieu maçon (Il épouse la nièce de son mentor en 1982, le maçon Achille Peretti), milieu avec lequel il entretient d’étroits rapports, et peut signer occasionnellement de 3 points, notamment dans les courriers destinés aux syndicats policiers. Après Balladur, c’est par le milieu maçonnique, très dense à Neuilly, qu’il entamera sa remontée :
« Pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a fréquenté, comme intervenant extérieur, plusieurs loges de Neuilly, dont La Lumière, celle de l’ancien sénateur Henri Caillavet, une des figures les plus marquantes du Grand Orient. Certains croient se souvenir de quelques appels du pied du maire de Neuilly, redevenu avocat, après la répudiation chiraquienne, pour approfondir les relations et aller plus loin si affinités. Ils assurent ne pas avoir donné suite, car Nicolas Sarkozy, déjà à l’époque, n’avait pas le profil pour recevoir la lumière. Il n’est pas interdit de voir dans cette évocation une sorte de rêve rétrospectif. Cependant, à défaut d’avoir expérimenté personnellement le cabinet de réflexion préalable au passage sous le bandeau, Sarkozy sait appliquer aux frères le traitement « segmenté » qu’il réserve à toutes les « communautés ». Cette vision de la société, où l’on ne s’adresse pas à l’ensemble des citoyens mais à chacun de ses sous-ensembles, marque très fortement sa communication avec les maçons. ». Une course aux échalotes maçonniques sans laquelle aucune présidence de la république n’est envisageable : « C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que les deux principaux candidats ont autant de francs-maçons dans leur entourage le plus proche » (.
La source et la suite surtout à cette adresse (article passionnant mais trop long pour être publié dans son entier sur le forum !) :
http://www.mecanopolis.org/?p=20711