http://www.alterinfo.net/40-professeurs-marocains-tentent-de-s-immoler-par-le-feu-a-Rabat-tout-va-bien-au-maroc_a54674.html
La surprise est venue de Tunisie
(où tout allait bien aussi) avec une agitation sociale et politique qui
a commencé en décembre et a abouti au départ précipité du président
ben Ali après plus de 20 années de pouvoir.
D’autres
pays arabes ont connu ou connaissent des troubles sociaux et
politiques: en Algérie au début de cette année, puis au Yémen, en
Jordanie et surtout en Egypte.
Il n’aura échappé à personne en
France qu’on ne pariait guère à Paris sur un succès de la contestation
en Tunisie. Au point que la presse, qui avait tenté au maximum de
taire les manifestations tunisiennes, s’était empressée de braquer les
projecteurs sur les troubles survenus en Algérie.en ce début d’année
Il est vrai que ces troubles avaient diffusé rapidement avant de
cesser presque aussi rapidement moyennant de fortes actions de
répression et des promesses relatives à la hausse des prix.
On admettra ici que la situation économique et politique (un taux de
chômage élevé, les difficultés de logement, la corruption etc.) en
Algérie est tout à fait de nature à entraîner une agitation de type
révolutionnaire comme dans le pays voisin même si le paysage politique et l’histoire récente
rendent les choses beaucoup plus incertaines. Et l’Algérie a déjà
connu ce genre de situation avec une ouverture démocratique sans
précédent en Afrique du Nord qui s’est cependant soldée par une
épouvantable guerre civile.
Tout ça pour dire surtout qu’en
Occident on est très gêné d’assister à la déconfiiture de régimes
politiques « amis » et qui entretiennent des relations officielles
(Jordanie, Egypte) ou officieuses (Tunisie) avec l’entité sioniste.
Le régime algérien a bien des défauts mais il a pour l’heure toujours
résisté, malgré les velléités de certains, à la tentation de pactiser
avec le régime sioniste. Et il n’aura échappé à personne qu’en Egypte,
comme en Jordanie et en Tunisie, au milieu des slogans dénonçant le
chômage, le coût de la vie ou le manque de libertés publiques, nous
avons eu des slogans dénonçant l’Etat sioniste. Aucun antisémitisme là
dedans, puisqu’aucun slogan ni pancarte n’a accusé les « juifs » des
maux affligeant les pays en proie à l’agitation révolutionnaire. Cet
aspect est particulièrment évident en Jordanie et en Egypte pour les
raisons que chacun connaît.
Mais tiens, il y a un pays dont on
n’aime pas beaucoup parler en France, c’est le Maroc. Comme vous le
savez, tout va bien au Maroc, mieux que dans les pays voisins comme la Tunisie (pour France Soir, le Maroc est voisin de la Tunisie!?).
Deux preuves seulement: un éminent intellectuel Français y possède une résidence princière secondaire; de nombreux retraités Français affluent dans ce pays de Cocagne pour y goûter un repos bien mérité!
Le haschich? Quel haschich?
Bon, pourtant tout ne va pas bien au Maroc ainsi que le laisse
entendre cette dépêche de l’AFP. J’en parle simplement parce que pour
l’instant aucun site français d’information n’a repris cette dépêche
(au contraire de la presse espagnole). Notez bien que le titre de la
dépêche AFP omet le fait précisé par la dépêche espagnole que ce sont
40 enseignants qui prévoyaient de s’immoler par le feu devant le
ministère. Le journal espagnol Publico titre en effet:
(AFP) 1er février 2011
RABAT
— Un jeune homme a été blessé après avoir tenté de s’immoler par le
feu au cours d’un sit in de protestation mardi devant le ministère de
l’Education à Rabat, ont annoncé l’agence officielle MAP et le
quotidien Akhbar Al Youm. Le jeune homme, qui participait à une
manifestation de protestation d’enseignants contractuels réclamant
leur titularisation, s’est aspergé d’essence et a menacé de s’immoler,
a précisé le journal arabophone dans un article à paraître mercredi
et transmis à l’AFP. Selon l’agence MAP les jours du jeune homme ne
sont pas en danger.
Le quotidien cite deux versions sur la suite :
l’une selon laquelle le jeune homme a alors allumé un briquet,
l’autre selon laquelle c’est une autre personne qui a mis le feu. Une
source policière a confirmé à l’AFP la seconde version, précisant que
la personne ayant mis le feu était recherchée.
La police et des
pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre les flammes. Le
groupe de protestataires avait publié la veille un communiqué dans
lequel il menaçait de procéder à une immolation par le feu.
Selon Akhbar Al Youm, la victime a subi des brûlures graves et une autre
personne a été légèrement brûlée au cours de cet incident.
Quatre tentatives d’immolation par le feu ont eu lieu au Maroc en une
dizaine de jours. Selon les autorités, deux d’entre elles étaient dues à
des problèmes psychiatriques ou d’héritage. Aucun décès n’a été
signalé.
L’immolation par le feu d’un jeune homme, le 17 décembre à
Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, est à l’origine de la
révolte populaire qui a fait chuter un mois plus tard le régime du
président Zine El Abidine Ben Ali.
Depuis, plusieurs tentatives de suicide par le feu, parfois mortelles, ont été recensées dans les pays de la région.
La surprise est venue de Tunisie
(où tout allait bien aussi) avec une agitation sociale et politique qui
a commencé en décembre et a abouti au départ précipité du président
ben Ali après plus de 20 années de pouvoir.
D’autres
pays arabes ont connu ou connaissent des troubles sociaux et
politiques: en Algérie au début de cette année, puis au Yémen, en
Jordanie et surtout en Egypte.
Il n’aura échappé à personne en
France qu’on ne pariait guère à Paris sur un succès de la contestation
en Tunisie. Au point que la presse, qui avait tenté au maximum de
taire les manifestations tunisiennes, s’était empressée de braquer les
projecteurs sur les troubles survenus en Algérie.en ce début d’année
Il est vrai que ces troubles avaient diffusé rapidement avant de
cesser presque aussi rapidement moyennant de fortes actions de
répression et des promesses relatives à la hausse des prix.
On admettra ici que la situation économique et politique (un taux de
chômage élevé, les difficultés de logement, la corruption etc.) en
Algérie est tout à fait de nature à entraîner une agitation de type
révolutionnaire comme dans le pays voisin même si le paysage politique et l’histoire récente
rendent les choses beaucoup plus incertaines. Et l’Algérie a déjà
connu ce genre de situation avec une ouverture démocratique sans
précédent en Afrique du Nord qui s’est cependant soldée par une
épouvantable guerre civile.
Tout ça pour dire surtout qu’en
Occident on est très gêné d’assister à la déconfiiture de régimes
politiques « amis » et qui entretiennent des relations officielles
(Jordanie, Egypte) ou officieuses (Tunisie) avec l’entité sioniste.
Le régime algérien a bien des défauts mais il a pour l’heure toujours
résisté, malgré les velléités de certains, à la tentation de pactiser
avec le régime sioniste. Et il n’aura échappé à personne qu’en Egypte,
comme en Jordanie et en Tunisie, au milieu des slogans dénonçant le
chômage, le coût de la vie ou le manque de libertés publiques, nous
avons eu des slogans dénonçant l’Etat sioniste. Aucun antisémitisme là
dedans, puisqu’aucun slogan ni pancarte n’a accusé les « juifs » des
maux affligeant les pays en proie à l’agitation révolutionnaire. Cet
aspect est particulièrment évident en Jordanie et en Egypte pour les
raisons que chacun connaît.
Mais tiens, il y a un pays dont on
n’aime pas beaucoup parler en France, c’est le Maroc. Comme vous le
savez, tout va bien au Maroc, mieux que dans les pays voisins comme la Tunisie (pour France Soir, le Maroc est voisin de la Tunisie!?).
Deux preuves seulement: un éminent intellectuel Français y possède une résidence princière secondaire; de nombreux retraités Français affluent dans ce pays de Cocagne pour y goûter un repos bien mérité!
Le haschich? Quel haschich?
Bon, pourtant tout ne va pas bien au Maroc ainsi que le laisse
entendre cette dépêche de l’AFP. J’en parle simplement parce que pour
l’instant aucun site français d’information n’a repris cette dépêche
(au contraire de la presse espagnole). Notez bien que le titre de la
dépêche AFP omet le fait précisé par la dépêche espagnole que ce sont
40 enseignants qui prévoyaient de s’immoler par le feu devant le
ministère. Le journal espagnol Publico titre en effet:
40 professeurs Marocains tentent de s’immoler par le feuMaroc: deux blessés dans une tentative d’immolation par le feu
(AFP) 1er février 2011
RABAT
— Un jeune homme a été blessé après avoir tenté de s’immoler par le
feu au cours d’un sit in de protestation mardi devant le ministère de
l’Education à Rabat, ont annoncé l’agence officielle MAP et le
quotidien Akhbar Al Youm. Le jeune homme, qui participait à une
manifestation de protestation d’enseignants contractuels réclamant
leur titularisation, s’est aspergé d’essence et a menacé de s’immoler,
a précisé le journal arabophone dans un article à paraître mercredi
et transmis à l’AFP. Selon l’agence MAP les jours du jeune homme ne
sont pas en danger.
Le quotidien cite deux versions sur la suite :
l’une selon laquelle le jeune homme a alors allumé un briquet,
l’autre selon laquelle c’est une autre personne qui a mis le feu. Une
source policière a confirmé à l’AFP la seconde version, précisant que
la personne ayant mis le feu était recherchée.
La police et des
pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre les flammes. Le
groupe de protestataires avait publié la veille un communiqué dans
lequel il menaçait de procéder à une immolation par le feu.
Selon Akhbar Al Youm, la victime a subi des brûlures graves et une autre
personne a été légèrement brûlée au cours de cet incident.
Quatre tentatives d’immolation par le feu ont eu lieu au Maroc en une
dizaine de jours. Selon les autorités, deux d’entre elles étaient dues à
des problèmes psychiatriques ou d’héritage. Aucun décès n’a été
signalé.
L’immolation par le feu d’un jeune homme, le 17 décembre à
Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, est à l’origine de la
révolte populaire qui a fait chuter un mois plus tard le régime du
président Zine El Abidine Ben Ali.
Depuis, plusieurs tentatives de suicide par le feu, parfois mortelles, ont été recensées dans les pays de la région.