(reçu ce matin dans ma boite mail)
Faire suivre sans modération...
Il faut que je vous raconte la dernière de Roselyne, et je compte sur vous pour faire passer !
Aujourd'hui, j'avais formation obligatoire sur les prélèvements (sanguins et autres).
Là, le directeur du principal labo avec lequel notre hôpital travaille nous apprend (tenez-vous bien !) que nous, les infirmières, n'avons plus le droit de faire les prises de sang !!!
D'après la dernière ordonnance de notre chère ministre de la santé (donc, pas de passage devant députés et sénateurs !), les laboratoires, pour subsister, devront passer une certification assez contraignante et compliquée, et pour ce faire, doivent, entre-autres, se porter garants du préleveur (c'est à dire, nous, en l'occurrence !).
Conséquence immédiate : les infirmières ne seront autorisées à prélever que si elles ont été formées et agrées par le labo dans lequel le prélèvement est analysé !
Exit, donc, les infirmières intérimaires ou remplaçantes...
Seconde conséquence, et non des moindres : les prélèvements à domicile seront désormais interdits ! Les patients devront donc se rendre au laboratoire par leurs propres moyens, quel que soit leur état, ou bien se faire hospitaliser !
Troisième conséquence : les laboratoires étant tenus de s'équiper de machines hyper-performantes, avec le moins de personnel possible, (ah oui, parce que j'ai oublié de vous préciser que l'état a décidé de diminuer fortement le remboursement des examens sanguins aux laboratoires !) pour pouvoir continuer à fonctionner, ils vont devoir se regrouper (but final avoué : 1 à 2 labos seulement par département !!!). Bref, les hôpitaux de taille moyenne qui possèdent leur propre labo vont le fermer (c'est déjà fait à Paoli-Calmette, par exemple, Cavaillon et Orange vont suivre) et il faudra donc se déplacer vers un grand plateau technique pour faire les examens qui ne sont pas hyper-courants.
Comme ces grands plateaux techniques seront les seuls à accueillir une grande partie des examens à réaliser, nous n'aurons les résultats qu'au bout de plusieurs jours (et mieux vaut ne pas en avoir besoin un vendredi après-midi !)
Enfin, cerise sur le gâteau : en toute discrétion, il a été décidé désormais le directeur d'un labo n'a plus besoin d'être biologiste !
La Générale de Santé, ainsi que d'autres grands groupes financiers sont donc en train de racheter tous les labos de France et de Navarre et il devient donc impossible à un médecin biologiste de posséder son propre labo...
Voilà, je ne peux vous conseiller qu'une seule chose : surtout, ne tombez pas malade ! Et si toutefois cela vous arrivait malgré tout, déménagez aussitôt vers une grande ville, seul moyen d'ici trés peu de temps de pouvoir être soigné dans des conditions acceptables !
Une infirmière démoralisée et dégoûtée...
P.S. : Je viens d'entendre aux infos que le gouvernement envisage sérieusement de réduire les cotations des examens radiologiques : ça ne vous rappelle pas quelque chose ???
Nous avions le meilleur système de santé au monde, mais c'était avant ...
J'ai fait suivre l'info à une amie biologiste, voici sa réponse :
Bonjour,
Étant biologiste directrice d'un petit labo (3 personnes) de proximité, je confirme cette info. L'ordonnance est passée en janvier 2010 et nous avons jusqu'en 2013 pour nous mettre aux nouvelles normes. Ce qui est totalement impossible pour les petits et moyens labos vu le coût car bien évidemment tout cela n'est pas gratuit. Donc pour ma part, étant trop petite, je suis condamnée à disparaître !!! A 54 ans c'est un peu dur à avaler !!! Quant aux regroupements de labos c'est un pis aller, pour faire face aux structures financières qui attendent ( comme pour les cliniques) de racheter et rentabiliser au maximum au dépens de la relation avec les patients. Des labos traitant plus de 1000 dossiers jours ne peuvent être à l'écoute de la personne.
Et effectivement à terme il n'y aura plus que 1 ou 2 labos par département y compris pour les labos des petits hôpitaux.
Ceci est le système américain, allemand, et autres pays européens. Voilà donc l'avenir de la santé vendue aux grands groupes financiers.
en plus et pour parfaire l'info, une pétition à signer pour essayer de sauvegarder l'Hôpital public :
A LIRE A SIGNER ET A FAIRE CIRCULER AU MAXIMUM DE VOS CONTACTS EN LEUR DEMANDANT DE FAIRE LA MÊME CHOSE AVEC LES LEURS. IL FAUT RASSEMBLER 1 000 000 DE SIGNATURES AVANT LA FIN DE LA SEMAINE. MERCI
www.petition-mdhp.fr
--
Francoise RAFFIN-SARRAILH
INSA de Toulouse
Direction des Relations Internationales
Accueil des étudiants d'échanges
135, avenue de Rangueil
31077 TOULOUSE Cédex 4
Tél.+33 (0)5 61 55 95 42 - Fax.+33 (0)5 61 55 95 40
francoise.raffin-sarrailh@insa-toulouse.fr
Faire suivre sans modération...
Il faut que je vous raconte la dernière de Roselyne, et je compte sur vous pour faire passer !
Aujourd'hui, j'avais formation obligatoire sur les prélèvements (sanguins et autres).
Là, le directeur du principal labo avec lequel notre hôpital travaille nous apprend (tenez-vous bien !) que nous, les infirmières, n'avons plus le droit de faire les prises de sang !!!
D'après la dernière ordonnance de notre chère ministre de la santé (donc, pas de passage devant députés et sénateurs !), les laboratoires, pour subsister, devront passer une certification assez contraignante et compliquée, et pour ce faire, doivent, entre-autres, se porter garants du préleveur (c'est à dire, nous, en l'occurrence !).
Conséquence immédiate : les infirmières ne seront autorisées à prélever que si elles ont été formées et agrées par le labo dans lequel le prélèvement est analysé !
Exit, donc, les infirmières intérimaires ou remplaçantes...
Seconde conséquence, et non des moindres : les prélèvements à domicile seront désormais interdits ! Les patients devront donc se rendre au laboratoire par leurs propres moyens, quel que soit leur état, ou bien se faire hospitaliser !
Troisième conséquence : les laboratoires étant tenus de s'équiper de machines hyper-performantes, avec le moins de personnel possible, (ah oui, parce que j'ai oublié de vous préciser que l'état a décidé de diminuer fortement le remboursement des examens sanguins aux laboratoires !) pour pouvoir continuer à fonctionner, ils vont devoir se regrouper (but final avoué : 1 à 2 labos seulement par département !!!). Bref, les hôpitaux de taille moyenne qui possèdent leur propre labo vont le fermer (c'est déjà fait à Paoli-Calmette, par exemple, Cavaillon et Orange vont suivre) et il faudra donc se déplacer vers un grand plateau technique pour faire les examens qui ne sont pas hyper-courants.
Comme ces grands plateaux techniques seront les seuls à accueillir une grande partie des examens à réaliser, nous n'aurons les résultats qu'au bout de plusieurs jours (et mieux vaut ne pas en avoir besoin un vendredi après-midi !)
Enfin, cerise sur le gâteau : en toute discrétion, il a été décidé désormais le directeur d'un labo n'a plus besoin d'être biologiste !
La Générale de Santé, ainsi que d'autres grands groupes financiers sont donc en train de racheter tous les labos de France et de Navarre et il devient donc impossible à un médecin biologiste de posséder son propre labo...
Voilà, je ne peux vous conseiller qu'une seule chose : surtout, ne tombez pas malade ! Et si toutefois cela vous arrivait malgré tout, déménagez aussitôt vers une grande ville, seul moyen d'ici trés peu de temps de pouvoir être soigné dans des conditions acceptables !
Une infirmière démoralisée et dégoûtée...
P.S. : Je viens d'entendre aux infos que le gouvernement envisage sérieusement de réduire les cotations des examens radiologiques : ça ne vous rappelle pas quelque chose ???
Nous avions le meilleur système de santé au monde, mais c'était avant ...
J'ai fait suivre l'info à une amie biologiste, voici sa réponse :
Bonjour,
Étant biologiste directrice d'un petit labo (3 personnes) de proximité, je confirme cette info. L'ordonnance est passée en janvier 2010 et nous avons jusqu'en 2013 pour nous mettre aux nouvelles normes. Ce qui est totalement impossible pour les petits et moyens labos vu le coût car bien évidemment tout cela n'est pas gratuit. Donc pour ma part, étant trop petite, je suis condamnée à disparaître !!! A 54 ans c'est un peu dur à avaler !!! Quant aux regroupements de labos c'est un pis aller, pour faire face aux structures financières qui attendent ( comme pour les cliniques) de racheter et rentabiliser au maximum au dépens de la relation avec les patients. Des labos traitant plus de 1000 dossiers jours ne peuvent être à l'écoute de la personne.
Et effectivement à terme il n'y aura plus que 1 ou 2 labos par département y compris pour les labos des petits hôpitaux.
Ceci est le système américain, allemand, et autres pays européens. Voilà donc l'avenir de la santé vendue aux grands groupes financiers.
en plus et pour parfaire l'info, une pétition à signer pour essayer de sauvegarder l'Hôpital public :
A LIRE A SIGNER ET A FAIRE CIRCULER AU MAXIMUM DE VOS CONTACTS EN LEUR DEMANDANT DE FAIRE LA MÊME CHOSE AVEC LES LEURS. IL FAUT RASSEMBLER 1 000 000 DE SIGNATURES AVANT LA FIN DE LA SEMAINE. MERCI
www.petition-mdhp.fr
--
Francoise RAFFIN-SARRAILH
INSA de Toulouse
Direction des Relations Internationales
Accueil des étudiants d'échanges
135, avenue de Rangueil
31077 TOULOUSE Cédex 4
Tél.+33 (0)5 61 55 95 42 - Fax.+33 (0)5 61 55 95 40
francoise.raffin-sarrailh@insa-toulouse.fr