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    Halte au « bio » industriel !

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    Message  Invité 12/5/2011, 18:17

    Halte au « bio » industriel !

    Halte au « bio » industriel ! 14031710

    Des élevages intensifs de poulets bio dans un océan de maïs transgénique.
    Un mauvais film de science fiction ? Un cauchemar ? Non. Il s’agit du nouveau paysage du Sud-Ouest de la France que préparent les techniciens de la coopérative agricole Maïsadour.

    Voici dix ans, un article du Monde diplomatique intitulé « Main basse sur les produits bio » provoquait un certain émoi (1). On y apprenait, entre autres, que la multinationale Novartis, très impliquée dans la promotion du maïs transgénique, possédait depuis des années la société Soy, spécialisée dans la production de produits bio à base de soja. En pleine période de lutte contre les OGM, la question du boycott de la marque se posa un temps, mais les intérêts commerciaux eurent le dessus. Novartis a revendu peu après la société à une banque hollandaise qui l’a cédée à un milliardaire japonais…

    Novartis n’en a pas perdu pour autant son influence au sein de la bio. Syngenta – filiale de Novartis qui gère désormais toutes ses activités agro-chimiques – est actionnaire à 40 % depuis 1999 du groupe Maïsadour Semences, présent dans plus d’une trentaine de pays et dont l’une des activités phare est le développement et la commercialisation des semences OGM (2). Elle y est associée avec Maïsadour, la puissante coopérative agricole des Landes, très présente dans l’élevage de poulets « bio » industriel depuis le début des années 2000. L’objectif d’alors était de répondre à la commande d’une chaîne de supermarchés anglais. Aujourd’hui, ce sont les promesses très rentables du marché français qui pousse Maïsadour, ainsi que bien d’autres puissantes coopératives agricoles, à convertir les agriculteurs aux vertus de l’élevage de poulets « bio ».

    En Aquitaine, la coopérative landaise livre une concurrence farouche à Terres du Sud pour occuper la première place dans la production de volailles « bio ». Pour le moment, chacune ne travaille qu’avec quelques dizaines d’éleveurs et livre chaque année sur le marché entre 700.000 et 800 000 poulets « bio ». Mais Terres du Sud prévoit de multiplier par trois la production en deux ans tandis que Maïsadour pousse ses producteurs à produire toujours plus : l’un d’eux est passé à une production de 50.000 poulets « bio » à l’année. Pour recruter des éleveurs « bio », une coopérative fait appel à des agriculteurs en difficulté en leur promettant des revenus aguichants. Elle leur fournit clé en main tout le matériel et les bâtiments nécessaires pour l’élevage. L’investissement – environ 200 000 euros – est facilité grâce à ses services financiers qui propose au futur éleveur des crédits remboursables sur 20 ans. Ceux-ci sont tenus par contrat à n’utiliser que les poussins livrés par la coopérative, à lui acheter tous les aliments pour ses volailles, à ne se servir que des traitements qu’elle lui propose et à livrer toute sa production à son abattoir et à son usine de conditionnement. Les directives des techniciens de la coopérative sont les seules à devoir être appliquées. Les prix d’achat des œufs et des poulets ne sont jamais fixés à l’avance et dépendent de critères qui échappent totalement à l’éleveur. La docilité de ce dernier est garantie par son endettement auprès de la coopérative. Il s’agit là d’un pur modèle d’intégration généralisé dans les élevages intensifs conventionnels.

    La nouvelle réglementation européenne en place depuis le 1er janvier 2009 facilite le développement de ce « bio » industriel. La taille des élevages ne connaît pas de limites. Seuls sont limités les nombres de volailles par bâtiment mais pas le nombre de bâtiments… Des dérogations permettent aux agriculteurs « bio » d’utiliser des traitements chimiques ou conventionnels. Tous les poussins livrés aux éleveurs par les coopératives sont ainsi vaccinés. La nouvelle réglementation n’impose plus à l’éleveur de respecter le lien au sol et de produire sur sa ferme une partie des aliments pour ses volailles. Il peut désormais les acheter dans leur totalité auprès des coopératives. Ces aliments « bio » peuvent contenir 10 % d’ingrédients non bio et jusqu’à 0,9 % d’OGM… La plupart des éleveurs en contrat avec les coopératives ne savent pas ce que contiennent les aliments qu’ils donnent à leurs volailles…

    L’alimentation animale est aujourd’hui l’un des produits « bio » le plus rentable, grâce aux spéculations que permet le marché international. Le soja, source principale de protéines, est l’un des principaux composants de ces aliments. Mais en France, les surfaces cultivées en soja bio diminuent d’année en année (6500 tonnes produites en France alors que les besoins sont de 20.000 tonnes) car ce soja demeure trop cher pour les coopératives. Elles se sont un temps approvisionnées en Chine. Mais coup dur pour le marché : en 2008, une substance très toxique, la mélamine, a été retrouvée dans le soja «bio» chinois importé par Terrena pour les élevages « bio » de l’Ouest de la France. Depuis, les coopératives sont très discrètes quant à leurs fournisseurs de soja « bio ». Beaucoup achètent du soja cultivées sur d’immenses fazendas «bio » de plusieurs milliers d’hectares dans l’Etat du Mato Grosso, sinistré par la destruction massive de la forêt amazonienne. D’autres coopératives agricoles françaises trouvent leur bonheur sur le marché italien qui servirait de plate-forme à du soja en provenance des pays de l’Est. Dans ces pays, de grandes sociétés européennes, notamment françaises, achètent à bas prix des terres vendues par les petits paysans qui ne peuvent intégrer leurs cultures aux normes européennes. Elles créent ainsi d’immenses exploitations destinées à des monocultures de céréales ou de soja « bio ».

    La transparence n’est pas de mise au sein de ce bio-business. Les coopératives agricoles, alliées aux puissants groupes de l’agroalimentaire et de la chimie, peuvent y tailler de nouveaux empires et y prendre discrètement le pouvoir. Le principal organisme professionnel d’Aquitaine, Arbio, est aujourd’hui dirigé par des responsables de Terres du Sud et de Maïsadour. L’Institut national des appellations d’origine (INAO) qui est chargé en France de l’application de la réglementation européenne est dirigé par Michel Prugue… président de Maïsadour.

    En matière de plantes génétiquement modifiées, Maïsadour Semences est convaincu de l’intérêt de cette technologie. Par conséquent, un laboratoire de marquage moléculaire a été mis en place et des relations solides ont été établies avec les différents partenaires fournisseurs d’évènements génétiques de dernière génération. Cela permettra d’être en mesure de proposer des versions converties des hybrides phares de la gamme aux utilisateurs qui le souhaiteront. (in « Les solutions transgéniques » sur www.maisadour-semences.fr. Le 8 avril, Maïsadour et Terrena, son alter ego dans l’Ouest basé à Ancenis (Loire-Atlantique), ont annoncé le regroupement de leurs activités volaille dans une nouvelle entité, baptisée « Fermier du Sud-Ouest », détenue à 51 % par la première et à 49 % par la seconde. Cette nouvelle entité produira 29 millions de volailles par an, dont 17 millions sous label.

    http://biodordogne.fr/des-elevages-intensifs-de-poulets-bio
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    Message  Solstice 12/5/2011, 19:04

    De Wikipédia, l’encyclopédie libre:

    Le Dilemme de l'omnivore : l'histoire naturelle de quatre repas est un livre écrit en 2006 par Michael Pollan dans lequel l'auteur explore la question « Mais que devrait-on manger ? » Afin de répondre à cette question, il va suivre quatre repas issus de différents systèmes de production alimentaire, depuis leur origine jusqu'à notre assiette. En cours de route, Pollan examine les divers facteurs (éthique, politique et écologique) en jeu dans les circuits alimentaires industriel, de masse, local et bien personnel (auto-production), en décrivant les conséquences des différents choix alimentaires sur l'environnement et la santé.

    Analyse des circuits alimentaires
    Pollan commence par explorer le système de production alimentaire qui génère la grande majorité des repas américains. Cette chaîne alimentaire industrielle se base essentiellement sur la production de maïs, qu'il soit consommé directement, qu'il serve à nourrir le bétail ou bien qu'il soit transformé en glucose ou en éthanol. Pollan montre comment cette plante toute simple qu'est le maïs en est arrivée à dominer le régime alimentaire américain, à travers une combinaison de facteurs biologiques, culturels et politiques. Le rôle des énergies fossiles dans la culture et le transport des biens alimentaires est aussi abordé par l'auteur.

    Un repas typique de fast-food est analysé pour illustrer ce à quoi la chaîne alimentaire industrielle aboutit.

    Biologique
    Le chapitre suivant fouille dans les principes de l'agriculture biologique et dans leurs différentes pratiques dans l'Amérique d'aujourd'hui. Pollan montre qu'à mesure que les aliments bio ont gagné en popularité, les producteurs ont adopté beaucoup de pratiques issues de l'agriculture industrielle, tout en perdant de vue les origines du mouvement bio ainsi que ses racines anti-industrielles.Un repas préparé à partir d'ingrédients achetés dans la chaîne de supermarché bio Whole Foods est pris pour exemple.

    _____________________________________________________________
    Signature:
    Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité. » (Joseph Goebbels). J.Goebbels reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de la manipulation des masses et de la démagogie qui sont la signature des États totalitaires. Exemple moderne: Le terrorisme

      La date/heure actuelle est 23/11/2024, 00:47