Je me suis fâché avec mes parents au sujet de l'homosexualité, ils m'affirmaient qu'elle est innée, que c'est donc Dieu qui les a créés comme ça.
Ils m'ont trouvé horrible quand j'ai dit qu'elle est acquise, et que c'est une déviance de l'ordre naturel. Un homme n'étant pas fait pour avoir des relations sexuelles avec un homme et vice-versa. Ils en pleuraient presque, m'ont dit que je devrais avoir honte, que je fais comme Hitler qui ne voulait pas d'homosexuels etc...
Que la religion me monte à la tête et qu'il faudrait que j'arrête de lire tout ça, que je dois réfléchir...
Comme ils m'en parlaient j'avais l'impression d'avoir dit quelque chose de MONSTRUEUX!
Donc je pose ce sujet : Homosexualité ---> innée ou acquise?
Voilà ce que j'ai trouvé pour commencer.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/02/04/l-homosexualite-est-genetique-selon-un-chercheur_1301366_3244.html
http://www.caef.net/servir/sel_articles%20pdf/SEL_pdf_2008/2008_01_08_lhomosexualiteinneeouacquise.pdf
Ils m'ont trouvé horrible quand j'ai dit qu'elle est acquise, et que c'est une déviance de l'ordre naturel. Un homme n'étant pas fait pour avoir des relations sexuelles avec un homme et vice-versa. Ils en pleuraient presque, m'ont dit que je devrais avoir honte, que je fais comme Hitler qui ne voulait pas d'homosexuels etc...
Que la religion me monte à la tête et qu'il faudrait que j'arrête de lire tout ça, que je dois réfléchir...
Comme ils m'en parlaient j'avais l'impression d'avoir dit quelque chose de MONSTRUEUX!
Donc je pose ce sujet : Homosexualité ---> innée ou acquise?
Voilà ce que j'ai trouvé pour commencer.
L'homosexualité est-elle innée ou acquise ? Cette question fait l'objet de vifs débats entre scientifiques et psychanalystes et anime encore certains forums de la communauté homosexuelle. Des chercheurs de l'Université de Liège pensent avoir tranché la question. L'homosexualité serait génétique et ne pourrait donc en aucun cas relever d'un choix ou d'une déviance psychologique, affirme le chercheur Jacques Balthazart à l'occasion de la parution de son livre Biologie de l'homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être.
"Une partie des facteurs de l'homosexualité est génétique, c'est la partie que l'on connaît le moins bien", a-t-il expliqué. "On a beaucoup plus de données sur la partie hormonale de ces facteurs. Il y a enfin une partie immunologique, une réaction immunitaire développée par la mère contre l'embryon de sexe mâle" qui affecterait les préférences sexuelles, soutient-il.
La thèse du caractère biologique de l'homosexualité n'est pas nouvelle. Elle a d'abord été élaborée aux Etats-Unis avant d'être exportée en Europe. Au terme d'une vaste étude, le professeur Jacques Balthazart synthétise dans cet ouvrage qui se veut grand public l'état actuel des recherches et de ses propres conclusions pour affirmer que la thèse de l'homosexualité innée est scientifiquement la plus plausible.
Dans un entretien accordé jeudi à la RTBF, il explique que l'homosexualité est provoquée par une interaction entre des facteurs génétiques et hormonaux dans l'embryon. Plusieurs études suggèrent en effet qu'un stress très important subi par la mère durant la grossesse pourrait déséquilibrer la machine hormonale de l'embryon et influencer durablement son orientation sexuelle, explique-t-il (écouter l'interview complète).
Selon ces études, les homosexuels auraient été exposés durant leur vie embryonnaire à des concentrations atypiques d'hormones, trop d'androgènes pour la femme et pas assez pour l'homme. "Chez l'animal, il est d'ailleurs possible de modifier expérimentalement les taux d'hormones auxquels sont exposés les embryons. Soit on peut rajouter, lors d'une phase précise du développement, de la testostérone dans les embryons femelles, soit on peut bloquer l'action de la testostérone dans les embryons mâles. Et à l'âge adulte on retrouvera des caractéristiques comportementales du sexe opposé bien que les structures morphologiques et génitales de l'animal n'aient pas été modifiées", explique la RTBF.
Plus étonnant, de telles modifications du comportement pourraient être provoquées artificiellement après la naissance. "En plus de ces effets lents bien connus, des changements rapides de la concentration en œstrogènes dans le cerveau sont suivis après quelques minutes seulement de modifications parallèles de l'expression du comportement sexuel chez la souris mâle", explique le Centre de neurobiologie cellulaire et moléculaire, qui se fait l'écho d'un article publié par l'équipe de Jacques Balthazart dans The Journal of Neuroscience.
LA LIGNE DU VATICAN
Selon Jacques Balthazart, cet ouvrage sur l'origine biologique de l'homosexualité est de nature à favoriser l'acceptation de l'homosexualité. "Si l'homosexualité n'est pas un vice ou une perversion, affirme-t-il, et quelque part même pas un choix, il n'y a aucune raison de persécuter les homosexuels". Spécialiste en neuro-endocrinologie du comportement, le chercheur reconnaît vouloir s'attaquer aux thèses selon lesquelles l'homosexualité est due à des raisons psychanalytiques.
Le Vatican est sur cette ligne. "On ne naît pas homosexuel, mais on le devient. Pour différentes raisons, des questions d'éducation, parce qu'on n'a pas développé sa propre identité au cours de l'adolescence", a ainsi affirmé en décembre le cardinal Javier Lozano Barragan, ancien ministre de la santé du pape.
A travers son ouvrage, Jacques Balthazart veut s'adresser au grand public. "Il était temps de rééquilibrer la balance. En dépassant le conflit stupide inné/acquis ou nature/environnement. Car tout est interaction entre les deux. Sur une base scientifique, je voulais aussi démonter les croyances selon lesquelles l'homosexualité serait une maladie, une perversion, une déviance", soutient-il.
Pour certains bloggeurs homosexuels, ce livre est une heureuse nouvelle : "Il va de soi que ce livre bat totalement en brèche les propos pseudo-scientifiques du futur primat de Belgique qui appuye sa vision de l'homosexualité, une anormalité dans le développement de la personne, sur la théorie freudienne. Sa parution vient donc bien à point nommé !" estime ainsi Gay Kosmopol, un site d'information sur les questions gay qui fait réagir plusieurs scientifiques à la thèse du professeur Balthazart.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/02/04/l-homosexualite-est-genetique-selon-un-chercheur_1301366_3244.html
L'homosexualité serait acquise
Selon d'autres théories, l'homosexualité n'est pas inscrite dans les gènes. Elle résulte du développement de la personne. Elle serait acquise au travers des facteurs sociaux, familiaux, psychologiques.
- Facteurs sociaux : Le discours social ambiant permissif et libertaire qui a fait éclater les repères traditionnels, invite à explorer des voies jadis proscrites. On ne se prive plus d'expérimenter des pratiques sexuelles non conventionnelles. D'autre part, l'individualisme, la rupture du lien social, l'émiettement des familles ont suscité chez certains la peur de l'autre sexe. L’autre sexe, ses jugements, ses exigences, ses pratiques sont ressentis comme autant de menaces qui ont provoqué un repli sur son propre sexe. Ces peurs peuvent avoir été nourries d'expériences traumatisantes et du discours social ambiant.
- Facteurs familiaux : Certaines théories du développement associent l'homosexualité masculine
au dysfonctionnement familial, à la présence, au cours de l'enfance, d'un père absent, distant,binaccessible et peu accueillant et d'une mère dominatrice, étouffante4.
- Facteurs psychologiques : Le développement de la personne est un processus complexe, fruit de
l'harmonisation subtile entre les événements subis, sa structure affective latente et son environnement familial et social. Chaque être humain se construit au travers des liens et des relations plus ou moins favorables qu'il développe dans ses interactions avec autrui, en priorité avec sa proche
famille, ses parents et sa fratrie. Le développement harmonieux de ces relations communiquera à l'individu son identité, le sens des valeurs, son rôle dans la société, l'élaboration d'un projet de vie, sa capacité à interagir avec autrui, à se situer face à l'autre sexe, à l'autorité, aux autres générations, etc. Cet apprentissage de la socialisation demande un long processus de maturation.
Or il arrive que ce processus soit perturbé pour de nombreuses raisons, dont les ruptures précoces des relations. La sécurité émotionnelle d'un enfant, et plus tard de l'adulte, dépend d'un triple lien : mèreenfant, père-enfant et père-mère. La rupture de l'une ou l'autre de ces relations peut bloquer la capacité de l'enfant à se connecter sainement avec son entourage et faire naître en lui une profonde insécurité. Il vivra sans sentiment d'appartenance et de valeur, sentiments très importants dans le développement de son identité sexuelle masculine ou féminine.
La psychanalyse a repéré les différents stades de l'évolution du bébé puis de l'enfant. Selon Tony Anatrella, psychanalyste et clinicien, à la naissance, l'individu est indifférencié. On ne naît pas fille ou garçon, on le devient... L'inconscient ne connaît pas la différence des sexes... L’enfant passe par une
phase de bisexualité psychique... Cette bisexualité est la capacité d'intérioriser et de reconnaître les deux sexes et de les mettre en interaction, en dialogue, à l'intérieur de soi...
La bisexualité psychique permet de relativiser la différence des sexes pour créer un lien avec l'autre sexe et non pas se fondre en
lui. C'est justement ce lien que l'homosexuel ne parviendrait pas à établir du fait, entre autres, du conflit inconscient d'identification avec le parent du même sexe... Ainsi, progressivement l'identité sexuée se construit, car elle est le résultat d'une représentation sexuée de soi, d'une interaction avec ses images parentales et d'une histoire affective...5
Selon Freud, l'homosexualité ne peut pas être classée comme une maladie : cette variation de la fonction sexuelle résulte d'un arrêt du développement sexuel.
Relevons que toutes les théories énoncées peuvent être critiquées pour leur incertitude. D'innombrables situations particulières pourraient les contredire. L'homosexualité, innée ou acquise ? Il semble impossible de pouvoir trancher. Il est probable qu'il y ait de l'inné, il est observable qu'il y a de l'acquis.
Cependant le mystère demeure. Nous sommes réduits à garder ce mystère et à redire avec la psychanalyste Eliane Lévy : l'homosexualité est et restera une énigme7. La pratique homosexuelle, en dernier ressort, résulte d'un choix personnel.
http://www.caef.net/servir/sel_articles%20pdf/SEL_pdf_2008/2008_01_08_lhomosexualiteinneeouacquise.pdf