Le magnétisme: un don de soi
C'est un travail de maitrise dans lequel differents types de magnetiseurs sont "comparés", du guerisseur croyant au magnetiseur operant en cabinet avec differents appareils.
Alliance spirituelle contre la subversion mondialiste. Forum d'éveil des consciences par le partage des connaissances et l'esprit de solidarité.
source http://www.francaise-bio-energetique.com/rocard%20interview.htm
Interview du Professeur Yves Rocard
« Comment douter que l’homme soit un être magnétique ? »
Jean-Pierre Perraud a rencontré le professeur Yves Rocard à trois reprises, entre1984 et 1989. Il a bien voulu rassembler les notes qu’il a prises au cours de ces trois entrevues et les synthétiser sous la forme de l’interview suivante. Il s’agit donc d’une publication posthume de propos tenus par le professeur de son vivant. Comme on le verra, les déclarationsdu professeur, qui sont recoupées par divers ouvrages et articles qu’il a publiés de son vivant, constituent une validation scientifique sans réserve du magnétisme.
Jean-PierrePerraud — Vous avez attendu d’être à la retraite pour prendre publiquement position sur des phénomènes autant controversés que la sourcellerie, la radiesthésie et le magnétisme, sur lequels « l'établissement » scientifique a toujours jeté l’anathème et qu’il a qualifiés de charlatanisme et d’obscurantisme. Pourquoi ?
Yves Rocard — Vous connaissez l’expression latine : Est modus in rebus, qui signifie « il y a une mesure dans les choses ». L’excès en tout est un défaut. L’électromagnétisme est un phénomène parfaitement connu des physiciens. Les forces électromagnétiques sont partout, ce sont elles qui induisent les champs gravitationnels qui règlent la marche des planètes mais aussi celle des électrons. Aucun objet spatial, du plus grand au plus petit, n’échappe à la loi de l’attractionrépulsion, principe de base de l’électromagnétisme. En outre, l’homme, en découvrant, il y a près de 3000 ans, les aimants naturels, posa, certes de manière empirique et approximative, les lois fondamentales de l’électromagnétisme. Les Grecs connaissaient les aimants naturels. Il s’agissait de minéraux qu’ils trouvaient dans la région de Magnésie et dont le constituant principal était la magnétite, Fe3 O4 (oxyde de fer). On sait aujourd’hui que la magnétite est présente sous forme d’oligo-éléments chez tous les êtres vivants, y compris les plantes. Lucrèce a décrit dans son De Natura rerum les propriétés attractives et répulsives des aimants et Pline l’Ancien attachait à leurs effets une croyance superstitieuse, d’origine divine et il pensait qu’ils pouvaient guérir.
Savez-vous que la première application de l’aimant à la boussole est généralement attribuée aux Chinois ? Vers l’année 1200 de notre ère a été décrite une boussole réalisée au moyen d’aiguilles de fer aimantées. Dans son célèbre De Magnete, William Gilbert, en 1600, décrit la façon d’accroître la force d’attraction des aimants en disposant à leur surface des nez polaires en fer doux. Il fallut attendre 1820 et la fameuse expérience d’Œrsted pour créer un champ magnétique au moyen d’un courant électrique.
Jean-Pierre Perraud — Ce que vous dites du magnétisme est connu du plus grand nombre. Les propriétés des aimants et les forces électromagnétiques sont enseignées dans les écoles. Personne ne remet en cause le phénomène électromagnétique et la loi physique qui le décrit. En revanche, comme vous le savez, professeur, la plupart des scientifiques récusent que l’homme ait lui aussi des propriétés et des pouvoirs électromagnétiques. Bref, ils récusent que l’homme puisse être magnétiseur.
Yves Rocard — Contrairement à ce que vous dites, peu de scientifiques savent que les cellules de l’être humain renferment des cristaux de magnétite, ce qui a été mis en évidence par deux biologistes américains, les docteurs Gould et Kirschvink. J’ai moi-même rencontré Gould et Kirschvink et pris connaissance de leurs travaux. Leur découverte est stupéfiante : ils ont trouvé, dans le cerveau et le cou des pigeons, dans la tête des baleines, des orques, des dauphins mais aussi sur le ventre des abeilles et de la plupart des insectes, des petits cristaux de magnétite et de silicium qui valent chacun un dixième de micro-cube. Quant à l’homme, le biologiste anglais Baker a identifié chez lui, en disséquant des cadavres et en les réduisant en cendres, des petits amas de magnétite. Il a même réussi à les localiser, chez l’homme, dans les arcades sourcilières et les articulations. Ces découvertes sont indiscutables. Elles ont été faites par de vrais biologistes avec de vrais microscopes. De plus elles ouvrent le champ de l’expérimentation et de la connaissance de phénomènes que certains qualifient à tort de « paranormaux » et d’autres de « pataphysique », voire de sorcellerie médiévale. Le magnétisme organique est aujourd’hui un fait scientifique avéré. Les travaux de Gould et Kirschvink et ceux de Baker ont levé tout doute et toute suspicion sur ce sujet.
Jean-Pierre Perraud — Comment des cristaux de magnétite et de silicium peuvent-ils induire des champs magnétiques au sein d’un organisme ?
Yves Rocard — Il faut tout d’abord comprendre et admettre que, si nous avons tous de ces cristaux, nous n’en avons pas tous, hélas, en égales quantités. Certains individus possèdent une quantité de ferromagnétite supérieure à la moyenne. Vous pouvez dire que ceux-là sont magnétiseurs, sourciers, radiesthésistes. Peu importe le nom. Mais il est indiscutable qu’ils ont une capacité à capter ou à émettre un champ électromagnétique. J’ai suivi de nombreux sourciers, je les ai vus opérer. Leur pouvoir est réel. J’ai écrit que les sourciers, avant de trouver l’eau, détectaient d’abord la différence de potentiel magnétique qui existe entre un sol qui contient de l’eau et celui qui n’en contient pas. Le sourcier est très sensible à ce déséquilibre magnétique qui fera tourner son pendule ou sa baguette de coudrier plus à gauche ou plus à droite. Les sourciers ne se trompent que très rarement et les indications qu’ils donnent sur la nature des sols et sur l’eau qu’ils peuvent contenir sont exactes neuf fois sur dix. Je l’ai vérifié moi-même comme j’ai pu vérifier le pouvoir de momification des magnétiseurs sur des fruits ou de la viande crue qui se dessèchent en quelques jours.
Quant au silicium, je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’il est, après l’oxygène, l’élément le plus répandu à la surface de la Terre. Tout le monde minéral contient du silicium. Le silicium a permis l’élaboration des lois fondamentales de la cristallographie, dont les multiples applications ont permis des avancées scientifiques spectaculaires dans des domaines aussi différents que la biochimie moléculaire, la médecine, les télécommunications, les lasers, les ordinateurs, etc. Gould et Kirschvink ont constaté que l’A.D.N. cristallisait toujours en ferromagnétite et en silicium. Cette découverte est capitale car elle s’applique au vivant, au biologique en général. Le lien organique qui relie le minéral au vivant, végétal et humain, est ainsi parfaitement établi.
Jean-Pierre Perraud — Quels rapports, voyez-vous entre les trois règnes, minéral, végétal et animal et le magnétisme ?
Yves Rocard — Sans la ferromagnétite et sans le silicium, la Terre serait une planète morte et muette. Pourquoi ? Tout simplement parce que la ferromagnétite et le silicium sont les catalyseurs qui ont, comme l’oxygène et l’hydrogène, présidé à l’apparition de la vie sur la Terre. Les champs électromagnétiques sont générateurs d’énergie et l’énergie est la force vitale qui anime, je l’ai dit, les planètes et les électrons mais aussi les cellules. Il faut rendre hommage à deux grands savants, Louis-Claude Vincent et le prix Nobel Fröhlich. Ils ont tous les deux montré les propriétés diélectriques et électromagnétiques des cellules. Louis-Claude Vincent, par ses travaux sur le pH et le rH, a expliqué comment se crée un champ électromagnétique au sein de la cellule par auto-électrolyse des sérums intra et extra-cellulaires. D’un côté, des cations alcalins, de l’autre des anions acides qui créent une différence de potentiel à la surface des membranes cellulaires générant un excédent d’ions de potassium producteurs d’électrons chargés électromagnétiquement. Fröhlich, de son côté, a montré les propriétés dipolaires des membranes cellulaires qui sont capables d’élaborer une double couche électrique à leur surface, correspondant à une intensité de champ de 100000 volts par cm. Comment douter alors que l’homme soit électrique et magnétique puisque les biophysiciens le démontrent ? Les liens structurels et organiques qui unissent la ferromagnétite au silicium trouvent leur explication dans les propriétés et l’activité simultanée de ces deux minéraux. La ferromagnétite émet un champ électromagnétique énergétique, les cristaux de silicium captent ce champ électromagnétique, le canalisent, le transforment et le distribuent, aux bonnes fréquences retenues, aux appareils ou aux systèmes biologiques qui les utilisent ensuite selon leurs besoins. La biologie moderne a démontré que l’être humain est constitué de millions de réseaux cristallins : système hydrolymphatique, système osseux, système cellulaire, etc. Tout le système cellulaire et l’A.D.N. qui le compose, cristallise, je l’ai dit, en silicium et en ferromagnétite. Le silicium cellulaire agit comme un poste récepteur des ondes électromagnétiques émises par la ferromagnétite cellulaire qu’il transforme, adapte et transmet ensuite aux cellules sous forme d’énergie ou d’information, ce qui est la même chose.
Jean-Pierre Perraud — Pensez-vous, professeur, qu’il existe des lignées de sourciers, de radiesthésistes et de magnétiseurs, comme il existe des lignées d’artistes, de médecins ou d’avocats ?
Yves Rocard — Vous savez, le sens magnétique est comme le sens musical. Un musicien finira toujours par exprimer son art. Je crois que c’est un peu la même chose chez les individus qui ont le sens magnétique sinon le don magnétique. Encore qu’il ne soit pas tout à fait impropre de parler de don magnétique ou radiesthésique. Je vous ai dit que j’ai vu des magnétiseurs momifier des fruits, de la viande ou du poisson. Autant de choses que je n’arrive pas à faire, après pourtant bien des essais. De même, j’ai vu plusieurs radiesthésistes chercher au pendule des personnes disparues, à partir de photos ou d’objets qui leur appartenaient, parvenir à localiser ces personnes dans un périmètre d’une grande précision. Vous savez bien que la gendarmerie travaille souvent avec les radiesthésistes. Téléphonez au ministère de l’Intérieur, vous serez surpris… Quant à la transmission du don de parents à enfants, il y a effectivement des familles de sourciers et de guérisseurs. Un membre, masculin ou féminin, possède le sens magnétique et le transmet au descendant qui, très tôt, présente des dispositions naturelles et ainsi de suite. Cela a toujours été ainsi depuis la nuit des temps. D’ailleurs était proclamé sorcier ou chef de la tribu celui qui était le mieux à même de prévoir ce qui était bon ou mauvais pour la tribu. Vous savez que les aristocrates et les rois de France, depuis l’époque mérovingienne, étaient élus, s’ils étaient capables de guérir les Comment douter alors que l’homme soit électrique et magnétique puisque les biophysiciens le démontrent ? écrouelles par la seule imposition des mains et le toucher, comme le font aujourd’hui les magnétiseurs. On dit que Louis XIV a été le dernier roi de France à subir l’épreuve des écrouelles. Giscard d’Estaing eût été bien inspiré de rétablir les écrouelles, peut-être que son sens magnétique eût été meilleur que son sens politique et musical surtout quand il joue de l’accordéon.
Jean-Pierre Perraud — Vous croyez donc au pouvoir de guérir des guérisseurs ?
Yves Rocard — Les guérisseurs continuent bien évidemment de guérir ce qu’ils ont toujours guéri : les zonas, les verrues, les brûlures, certains eczémas, certaines maladies de peau, certaines douleurs et la plupart des troubles fonctionnels et nerveux. Quant aux maladies infectieuses et cancéreuses, elles ne relèvent pas de la thérapeutique du magnétiseur, même si, parfois, celle-ci peut les soulager. Les champs magnétiques qu’il émet ne sont pas assez puissants. D’ailleurs, à part la fameuse machine Priore — un électrophysicien bordelais — peu d’expériences en France
ont été faites sur l’activité thérapeutique des ondes magnétiques. Priore a payé le prix fort pour avoir voulu se mêler de médecine et de thérapeutique. Les scientifiques et l’Ordre des médecins lui sont tombés sur le poil. Priore et sa machine ont disparu. Il est vrai que cela se passait juste après la guerre, époque qui annonçait le règne de la chimie tous azimuts. Je suis intimement convaincu que Priore a découvert des propriétés intéressantes des ondes électromagnétiques dans le domaine de la thérapeutique. De grands scientifiques comme Alfred Kastler et le biologiste anglais Pantrezel, qui suivirent Priore dans ses expériences, en étaient convaincus. D’ailleurs pourquoi en serait-il autrement puisque l’on sait aujourd’hui que les ondes électromagnétiques sont capables de produire chez ceux qui les reçoivent ou les subissent trop longtemps des tumeurs malignes, des maladies cardiaques ou nerveuses, voire des crises d’hystéries ? Passe encore la télévision et les petits appareils électroménagers mais le problème est d’une autre gravité avec les transformateurs et les lignes à haute tension qui créent un phénomène connu sous le nom d’effet corona. L’effet corona prend naissance à proximité des lignes à haute tension, c’est-à-dire à partir de 400 000 volts. Une telle puissance électrique crée des champs magnétiques qui ionisent l’air ambiant dans un périmètre de plusieurs centaines de mètres au point de créer des troubles, des malaises et, dans certains cas, des maladies mortelles. E.D.F. est au courant de ces effets secondaires des lignes à haute tension mais n’a, jusqu’à présent, jamais pris de mesures pour les neutraliser. Les ondes électromagnétiques sont comme les ondes radio-actives : à petites doses elles stimulent et soignent ; à fortes et hautes doses, elles tuent.
Jean-Pierre Perraud — Quel avenir voyez-vous pour le magnétisme en France ?
Yves Rocard — Vous savez, le magnétisme et les magnétiseurs survivront, ainsi que les radiesthésistes et les sourciers. Si la science pouvait tout expliquer et la médecine, tout guérir, c’en serait fait du magnétisme et des « capteurs » d’ondes mais — et c’est tant mieux — ce n’est pas le cas. Il y a 30 ans, quand j’ai commencé à m’intéresser aux sourciers, qui sont, en fait, des radiesthésistes, et aux magnétiseurs, mes collègues scientifiques pensaient que la sénescence me gagnait mais vous constaterez que j’ai encore bon pied bon œil et je réponds à vos questions. Les magnétiseurs et les radiesthésistes existent parce qu’ils obtiennent des résultats incontestables. Ils existeront aussi longtemps qu’il continueront à obtenir ces résultats.
Jean-Pierre Perraud — Professeur, comment le physicien des particules, l’esprit rationnel connu
dans le monde entier pour ses travaux sur la bombe atomique que vous êtes a-t-il pu se retrouver, du jour au lendemain, dans le camp des spiritualistes ? N’y a-t-il pas là quelque chose de contradictoire ?
Yves Rocard — Écoutez, les seules révélations que j’aie eues dans ma vie m’ont été données par la logique et l’entendement, deux facultés qui m’ont permis de comprendre des phénomènes aussi complexes et ténus que la physique des particules ou les lois générales de l’électromagnétisme. Rien de divin dans tout cela, ni même de spirituel. Quant au pouvoir des sourciers et des magnétiseurs, je crois avoir répondu rationnellement à vos questions.
Jean-Pierre Perraud — Et Dieu dans tout cela ?
Yves Rocard (avec un sourire) — Certainement la loi physique de toutes les physiques ou le grand sourcier.
Les origines les plus anciennes concernant l'hypnose semblent provenir de l'Orient (techniques du yoga méditation).
Certains auteurs considèrent que la pratique de l'hypnose commença «avec la naissance de l'homme». 4000 ans avant J.C., les sumériens la pratiquaient déjà selon les méthodes actuelles.
L'Egypte ancienne se servait de l'hypnose comme moyen thérapeutique. Ce sont les papyrus en particulier le papyrus Ebers, vieux de 3000 ans, qui nous révèlent les méthodes employées, identiques aux nôtres. Certains documents égyptiens parlent de l'imposition des mains. Les Grecs quant à eux, désireux de guérir sous hypnose dormaient dans les temples et se soumettaient à tout une série de rituels (bains, ablutions, suggestions, médiums, etc ... ).
C'est environ au 6ème siècle, que l'hypnose fut remplacée par des pratiques religieuses (prière, eau bénite, relique des martyrs, imposition des mains ... ). Sous l'inquisition, toute personne qui pratiquait l'hypnose se rendait coupable de conjurer Satan, c'est pourquoi, cette méthode sombra dans l'oubli.
L'histoire officielle avance que l'hypnose est née au 18ème siècle et serait le fruit des travaux de Franz Anton Mesmer sous le nom de « magnétisme animal ».
Franz Anton Mesmer, physiologiste ou charlatan, aurait «emprunté» son savoir au physicien Jésuite Kircher. Ses recherches auraient été influencées par les guérisons surprenantes du Père Joseph Johann Gassner.
Franz Anton Mesmer vécut jusqu'en 1815. Né en 1734 dans une bourgade allemande du nom de Iznang (près du lac Constance) était normalement destiné à la prêtrise, étant le 3e de 9 enfants. Il entreprit donc des études de théologie à l'université Jésuite d'Ingolstadt et s'inscrivit ensuite à la faculté de droit de Vienne, pour enfin s'orienter vers des études de médecine en 1760. Celles-ci durèrent 6 ans. Il présenta à Vienne une thèse intitulée «L'influence des planètes sur les maladies humaines» qui lui valut le titre de Docteur. Il était alors âgé de 33 ans.
Son procédé permettait de soigner plusieurs personnes et se déroulait dans une ambiance musicale. D'après lui, il existait un fluide universel pouvant se transmettre d'un sujet à un autre. Pour Mesmer, ce fluide était l'expression d'un courant matériel, et, à l'aide de passes, l'opérateur provoquait des « crises » de nature convulsive et obtenait ainsi une distribution du fluide plus harmonieuse et curative dans le corps malade. Ces théories dépourvues de fondement scientifique ont néanmoins posé pour la première fois le problème d'une relation dynamique entre le malade et son thérapeute.
En 1784, le roi Louis XVI ordonna à l'Académie des Sciences d'examiner la doctrine de Mesmer. Au milieu de discussions passionnées sur le magnétisme animal, le roi nomma une commission composée de savants éminents pour vérifier les assertions de Mesmer. Dans deux rapports célèbres, les membres de cette commission condamnèrent le magnétisme animal : ils conclurent à l'inexistence du fluide et attribuèrent à l'imagination certains des effets d'ordre physiologique et curatif obtenus. La théorie sur le fluide animal fut alors discréditée. Ainsi, sans s'en douter, les rapporteurs, en mettant l'accent sur le pouvoir de l'imagination, préfigurèrent l'avènement de la médecine psychologique. Dans la même année 1784, un élève de Mesmer, le marquis de Puységur, décrivit le somnambulisme artificiel sans crise convulsive, qui permet une communication verbale avec le sujet. Il inaugura ainsi la thérapie par le langage.
http://relax.sophro.free.fr/hypnose.htm
Suite et source:
CHAPITRE PREMIER
Les débuts du magnétisme animal. - Mesmer et Puységur.
Nous avons à parler d'une question qui est vieille comme le monde, qui est entrée dans le courant des discussions scientifiques depuis environ un siècle, qui, sans cesse repoussée et conspuée par les corps savants, renaissait toujours, mais n'avançait jamais, et qui aujourd'hui encore, malgré l'importance des résultats acquis, est en pleine évolution. En retraçant l'histoire du magnétisme animal nous chercherons à expliquer les causes de ses fortunes si diverses, et à indiquer l'enseignement qui s'en dégage. A mesure que nous avancerons dans notre sujet, on comprendra mieux cette vérité que si le magnétisme animal n'est pas entré plus tôt dans la science, c'est par défaut de méthode.
C'est aux érudits qu'il appartient de suivre le magnétisme animal à travers les âges, et d'en chercher les origines lointaines dans les moeurs des peuples anciens. Nous renonçons à ces études historiques, pour lesquelles la compétence nous manque. Nous nous proposons simplement de résumer les conclusions de la science sur le magnétisme animal, et par conséquent nous ne parlerons de l'histoire du magnétisme que dans la mesure où cette histoire a laissé des traces sur l'état actuel de la question (1). A ce point de vue, il est inutile de remonter au-delà de Mesmer et de ses précurseurs immédiats.
Le Mesmérisme se rattache à une tradition qui s'est développée vers le milieu du XVIe siècle; cette tradition, comme l'indique le nom même de Magnétisme animal, que Mesmer n'a pas inventé, attribuait à l'homme le pouvoir d'exercer sur ses pareils une action analogue à celle de l'aimant. Il parait avéré que l'aimant naturel et ses propriétés physiques, l'existence de deux pôles doués de propriétés contraires, l'action à distance, sans contact direct, ont produit une impression profonde sur les esprits. Dès l'antiquité on avait vu, ou du moins cru observer, que l'aimant possède des vertus curatives, et on l'avait employé comme remède. Cette opinion s'était perpétuée au moyen age(t). Dans un livre de Cardan, datant de 1584 (Les livres de Hierosme Cardanus, le septième livre des pierreries, p. 186, A et B), on trouve le récit d'une expérience d'anesthésie produite par t'aimant. L'usage était alors de faire avec l'aimant des anneaux qu'on portait au cou et aux bras pour guérir les maladies nerveuses. Peu à peu se fit jour l'idée que le corps de l'homme a des propriétés magnétiques. La première trace de cette doctrine se trouve dans les ouvrages de Paracelse. Cet illustre illuminé soutenait que l'homme jouit, à l'égard de son corps, d'un double magnétisme ; qu'une portion tire a soi les astres et s'en nourrit; de là la sagesse, les sens, la pensée ; qu'un autre tire à soi les éléments et s'en sépare ; de là la chair et le sang que la vertu attractive et cachée de l'homme est semblable à celle du karabé et de l'aimant; que c'est par cette vertu que le magnès des personnes saines attire l'aimant dépravé de celles qui sont malades(2). A la suite de Paracelse, un grand nombres de savants du XVIe et du XVIIe siècle, Glocénius, Burgraeve, Helinotius, Robert Fludd, le père Kircher, Maxwell, crurent reconnaitre dans l'aimant les propriétés du principe universel par lequel ces esprits avides de généralisation pensaient expliquer tous les phénomènes de la nature. Ces savants écrivirent des livres volumineux, remplis de discussions stériles, d'affirmations sans preuves et d'argumentations dérisoires.
Telle est la tradition dans laquelle Mesmer a puisé à pleines mains; il est incontestable qu'il a lu quelques-uns de ces livres si nombreux, consacrés par les anciens auteurs à la doctrine magnétique, bien qu'il s'en soit défendu. Son originalité est d'avoir, en quelque sorte, mis la main sur le prétendu principe universel du monde et de l'avoir dirigé sur les malades au moyen des attouchements et des passes. Ses prédécesseurs ne paraissent pas s'être adonnés à ces pratiques; ils croyaient qu'il était suffisant, pour diriger l'esprit vital, de se servir de talismans et de boites magiques.
Antoine Mesmer naquit en Allemagne en 1734 ; il se fit recevoir docteur-médecin à la Faculté de Vienne, et prit pour sujet de sa thèse : De l'influence des astres, des planètes sur la guérison des maladies (1766). Il prétendait prouver que le soleil, la lune et les corps célestes agissent sur les êtres vivants au moyen d'un fluide subtil qu'il appelait magnétisme animal, pour marquer ses communes propriétés avec l'aimant. Depuis la publication de cette oeuvre bizarre et mystique, Mesmer avait fait la rencontre du P. Hell, jésuite, professeur d'astronomie, qui, en 1774, établi a Vienne, guérissait des maladies au moyen de fers aimantés. Découvrant quelque analogie entre les expériences du père Hell et ses propres théories astronomiques, Mesmer voulut essayer les effets de l'aimant dans le traitement des maladies.
Le récit de ses cures remplit les journaux de Vienne. Divers personnages importants attestèrent qu'ils avaient été guéris, parmi lesquels Ostervatd, directeur de l'Académie des sciences de Munich, atteint de paralysie, et Bauer, professeur de mathématiques, d'une ophthalmie opiniâtre. Mais, d'autre part, les corps savants de son pays résistèrent à ses expériences, et il écrivit à la plupart des Académies de l'Europe des lettres qui restèrent sans réponse. Bientôt, il abandonna les aimants et les appareils du P. Hell, se borna à imposer les mains, et déclara que le magnétisme animal est distinct de l'aimant.
Forcé de quitter Vienne a la suite d'une aventure qui n'a rien de clair, Mesmer vint à Paris. Il s'installa d'abord dans un quartier obscur, place Vendôme, et se mit à enseigner sa théorie du fluide magnétique. Un mémoire sur la découverte du magnétisme, qu'il publia en 1779, annonça au monde qu'il avait trouvé un principe capable de guérir toutes les maladies. Il résumait sa doctrine dans 27 propositions ou plutôt assertions, dont la plupart ne font que reproduire les conceptions nuageuses de la médecine magnétique. (...)
Les doctrines de Mesmer eurent du succès. Dés le début, il eut la bonne fortune de convertir un des médecins régents de la Faculté de médecine, Deslon, premier médecin du compte d'Artois, élèves et clients affluèrent. Le moment paraissait favorable des découvertes récentes avaient remué les esprits et ouvert à la science des horizons nouveaux. Franklin avait inventé les paratonnerres, les frères Montgolfier inventaient les aérostats. Il y a des découvertes scientifiques qui ramènent le peuple à la superstition, en rendant le merveilleux vraisemblable.
Tout le monde voulut se faire magnétiser ; l'affluence devint telle, que Mesmer prit un valet toucheur pour magnétiser à sa place. Ce ne fut pas assez ; il inventa !e fameux baquet, autour duquet plus de trente personnes se faisaient magnétiser simultanément. Au milieu d'une grande salle, dans laquelle d'épais rideaux ne laissent pénétrer qu'une lumière douce et voilée, se trouve une caisse circulaire en bois de chêne, élevée d'un pied environ; c'est le baquet. Au fond de la caisse, sur une couche de verre pilé et de limaille de fer, reposent des bouteilles remplies et rangées symétriquement, de telle sorte que tous les goulots convergent vers le centre; d autres bouteilles sont disposées en sens inverse et rayonnent vers la circonférence. L'eau baigne tous ces objets; mais le liquide n'est pas indispensable, le baquet peut être à sec. Le couvercle est percé d'un certain nombre de trous d'où sortent des branches de fer coudées et mobiles, que les malades doivent saisir. Le silence est complet. Les malades forment plusieurs rangs autour du baquet, s'unissant entre eux par des cordes passées autour de leur corps, ou par une seconde chaîne qu'ils forment en joignant leurs mains. Puis on attend. Tout à coup, un air mélodieux se fait entendre : c'est un piano-forte ou un harmonica placé dans la pièce voisine, une voix humaine s'y joint quelquefois. Alors, sous l'influence des effluves magnétiques qui s'échappent du baquet, on voit se produire de curieux phénomènes. Il ont été fort bien décrits par Bailly, témoin oculaire : « Quelques malades sont caimes et n'éprouvent rien ; d'autres toussent, crachent, sentent quelque légère douleur, une chaleur locale ou une chaleur universelle et ont des sueurs ; d'autres sont agités et tourmentés par des convulsions. Les convulsions sont extraordinaires par leur nombre, par leur durée, par leur force. On en a vu durer plus de trois heures. Elles sont caractérisées par les mouvements invotontatres, précipités, de tous les membres, du corps entier, par le resserrement de la gorge, par des soubresauts des hypocondres et de l'épigastre, par le trouble et l'égarement des yeux, par des cris perçants, des pleurs, des hoquets et des rires immodérés. Elles sont précédées ou suivies d'un état de langueur ou de rêverie, d'une sorte d'abattement et même d'assoupissement.
«Le moindre bruit imprévu cause des tressaillements et l'on a remarqué que le changement de ton et de mesure dans les airs joués sur le piano-forte influait sur les malades, en sorte qu'un mouvement plus vif les agitait davantage, et renouvelait la vivacité de leurs convulsions. On voit des malades se cherchant exclusivement, et, en se précipitant l'un vers l'autre, se sourire, se parler avec affection et adoucir naturellement leurs crises. Tous soumis a celui qui magnétise, ils ont beau être dans un assoupissement apparent, sa voix, son regard, un signe les en retire. On ne peut s'empêcher de reconnaître, a ces effets constants, une grande puissance qui agite les malades, les maîtrise, et dont celui qui magnétise semble être le dépositaire. Cet état convulsif est appelé crise. On a observé que dans le nombre des malades en crise, il y avait toujours beaucoup de femmes et peu d'hommes ; que ces crises étaient une ou deux heures à s'établir, et que, dès qu'il y en avait une d'établie, toutes les autres commençaient successivement et en peu de temps. »
Lorsque l'agitation dépassait certaines limites, on transportait les malades dans une salle matelassée ; on y délaçait les femmes, qui alors pouvaient, sans se faire de mal, battre les murs ouatés avec leur tête.
Au milieu de cette foule palpitante, Mesmer se promenait en habit de soie lilas, et magnétisait avec le concours de Deslon et de ses aides, qu'il choisissait jeunes et beaux. Mesmer tenait à la main une longue baguette de fer dont il touchait les corps des patients et surtout leurs parties malades ; souvent, abandonnant la baguette, il les magnétisait des yeux, en fixant son regard sur le leur, ou bien il faisait une application des mains sur les hypocondres et les régions du bas ventre. Cette application était parfois continuée pendant des heures. D'autres fois le maitre employait les passes. D'abord il se mettait en rapport
avec le sujet. Assis en face de lui, pieds contre pieds, genoux contre genoux, il posait ses doigts sur les hypocondres, puis il les promenait en effleurant légèrement les côtes. Ces manipulations étaient remplacées, lorsqu'on voulait produire des effets plus énergiques, par la magnétisation à grand courants. « Le maître passait les mains, en faisant faire la pyramide aux doigts, sur tout te corps du malade, en commençant par la tête et en descendant ensuite le long des épaules et jusqu'aux pieds. Après cela, il revient à la tête, devant et derrière, sur le ventre et sur le dos ; puis il recommence, et recommence encore,
jusqu'à ce que, saturé du fluide réparateur, le magnétisé se pâme de douleur ou de ptaisir, deux sensations également salutaires. (1) » Des jeunes femmes subissaient l'attrait de la crise et demandaient à y être plongées de nouveau ; elles suivaient Mesmer par toute la salle, et avouaient qu'il était impossible de ne pas éprouver un vif attachement pour la personne de leur magnétiseur.
Ces scènes devaient être bien curieuses à voir; autant que nous pouvons en juger aujourd'hui, Mesmer provoquait chez ses malades des crises nerveuses dans la description desquelles on retrouve les principaux signes de la grande attaque hystérique, telle qu'on la voit se produire journellement (2). Le silence, l'obscurité, l'émotion, l'attente d'un phénomène extraordinaire, la réunion de plusieurs personnes dans un même lieu, sont des conditions connues pour favoriser les crises convulsives chez des sujets prédisposés. Rappelons que les femmes étaient en majorité, que la première crise qui se déclarait produisait une contagion, et nous serons pleinement édifiés sur la nature hystérique de ces manifestations.
Faisons encore ressortir quelques-uns des caractères de ces crises convulsives ; les mouvements de tous les membres, du corps entier, les resserrements de la gorge, les soubresauts des hypocondres et de l'épigastre, appartiennent manifestement a l'hystérie, et nous renseignent ainsi sur les antécédents nerveux du monde élégant et frivole qui se soumettait aux expériences de Mesmer.
Néanmoins, il règne encore beaucoup d'incertitude sur la nature d'un grand nombre des phénomènes qui se passaient autour du baquet.
L'engouement produit par le traitement de Mesmer ne tarda pas à se généraliser. La maison de la place Vendôme devint trop petite. Mesmer acheta l'hôtel Bullion, place de la Bourse, où il installa quatre baquets, dont un gratuit pour les pauvres. Ce dernier ne suffisant pas, Mesmer s'en alla magnétiser un arbre à l'extrémité de la rue de Bondy, et l'on vit des milliers de malades s'y attacher avec des cordes, dans l'espoir d'une guérison.
Mais cette vogue devait bientôt cesser, et des difficultés de toutes sortes assaillirent Mesmer. Dès son arrivée Paris, il avait demandé a l'Académie des sciences, et ensuite à la Société royale de médecine une enquête sur ses expériences ; on ne parvint pas à se mettre d'accord sur les conditions de cette enquête, et on se sépara avec aigreur. Deslon, professeur de la Faculté de médecine, demanda à ses collègues une assemblée générale pour y rendre compte des observations qu'il avait faites et des propositions de Mesmer. L'assemblée, excitée par M. de Vauzesmes, lui fut singulièrement hostile. On le condamna sans examen des faits ; bien plus, on le frappa d'une peine disciplinaire, en le menaçant de le radier du tableau des médecins de la faculté, au bout de l'année, s'il ne se corrigeait pas. Sur ces entrefaites, Mesmer quitta la France, malgré les instances du gouvernement qui lui offrit une pension viagère de vingt mille livres pour le retenir ; son absence fut courte ; il fut rappelé bientôt après par ses disciples qui, connaissant la cupidité de leur maître, ouvrirent une souscription de dix mille louis pour le déterminer à faire un cours où il dévoilerait ses découvertes. Mais ce cours fut le point de départ de divisions entre le maitre et les disciples. Ces derniers, ayant acheté à prix d'argent son secret, se croyaient le droit de le répandre dans des cours pubtics. Mesmer prétendait conserver le monopole de sa découverte. D'ailleurs, malgré ses promesses, il ne s'était jamais complètement expliqué, sans doute parce qu'il n'avait rien à dire ; il n'avait rien ajouté de précis aux vingt-sept propositions publiées en 1779. Plusieurs des élèves qui avaient acheté fort cher le secret de Mesmer lui reprochèrent que la théorie qu'on leur avait débitée avec emphase était un assemblage de principes obscurs ; en vérité, ils n'avaient pas tort. Un des auditeurs de Deslon disait « Ceux qui savent le secret en doutent plus que ceux qui l'ignorent. » Ce fut le temps des luttes, des dissensions, des épigrammes, des diatribes, des vaudevilles et des chansons.
Le gouvernement finit par intervenir en nommant, en 1784, une commission pour examiner le magnétisme ; cette commission, composée de membres pris dans la Faculté de médecine et l'Académie des sciences, choisit pour rapporteur Bailly, le célèbre astronome ; elle comptait des membres illustres, Franklin, Lavoisier. Une autre commission composée de membres de la Société royale de médecine fut chargée de faire un rapport distinct sur le même objet ; Laurent de Jussieu faisait partie de cette seconde commission.
Nous trouvons de l'intérêt à relire aujourd'hui les rapports de ces commissions, comme on relirait les débats d'une affaire obscure dont l'avenir aurait révélé une partie du secret. Les commissaires suivirent, dans leur enquête, une ligne de conduite irréprochable. La question était de savoir s'il existait un fluide magnétique de la nature de celui que Mesmer et Deslon prétendaient avoir découvert. Deslon proposait de prouver l'existence du fluide par l'observation des guérisons qu'il opérait. Mais les commissaires jugèrent avec raison cette voie trop douteuse ; ils se décidèrent à rechercher avant tout « les effets momentanés du fluide sur le corps animal, en dépouillant ces effets de toutes les illusions qui peuvent s'y mêler, et en s'assurant qu'ils ne peuvent être dus à aucune autre cause que le magnétisme animal ».
Mais quels étaient les effets momentanés du magnétisme connus à cette époque ? c'étaient les crises. C'était là ce que l'on recherchait particulièrement ; il pouvait s'y associer quelques effets magnétiques réels, mais Mesmer et ses élèves n'attachaient de vertu curative qu'à l'apparition de ces mouvements convulsifs. Ce n'est, dit Deslon, que par l'intermédiaire de crises, que le magnétiseur fait naître et dirige à son gré, qu'il peut seconder ou provoquer les efforts de la nature, et par ce moyen arriver à la guérison. Nous savons aujourd'hui que ces crises sont des phénomènes parfaitement réels, qui, en général, reconnaissent pour cause la névrose hystérique. Il y a plus : Un bon nombre de faits nous montrent que, sous l'influence de crises de cette nature, certaines paralysies, persistant depuis des mois et même des années, peuvent disparaître instantanément. Il y avait donc une part de vérité dans la vertu curative de ces phénomènes convulsifs.
Une histoire des sciences psychiques (Entretien avec Bertrand Méheust)
(Paru en octobre 1999 dans la revue Science Frontières.)
(...)
1784 : PUYSEGUR ET LA NAISSANCE DU MAGNETISME ANIMAL”Il voit le jeune homme tomber dans une sorte d'état étrange qui ressemble à la mort.”
Bertrand Méheust, votre livre commence avec les travaux d'un certain marquis de Puységur en 1784. Qui était cet homme ?
On peut considérer Puységur comme le père fondateur de toutes les recherches dont je traite dans mon livre, et de toutes les recherches sur l'inconscient, ce qui montre qu'à l'époque ces domaines n'étaient pas séparés comme ils le sont aujourd'hui.
Armand Marie Jacques Chastenay de Puységur est un aristocrate issu d'une très grande famille, qui a donné à la France des écrivains, des militaires, des hommes politiques… Il est originaire de la région de Montségur en Ariège, et il vit dans le Soissonnais. Il est de son état militaire, colonel d'artillerie. C'est un homme cultivé, qui lit Platon dans le texte et joue de la musique. Ses deux frères s'intéressent aux traitements de Mesmer et l'engagent dans cette voie. Mesmer était un médecin Autrichien qui arriva en France avec une médecine holistique prétendant guérir les maladies par des passes magnétiques, en puisant dans une sorte de réserve cosmique de fluide.
Puységur exerce donc cette médecine chez lui. On l'appelle un jour pour soigner Victor, le fils de son régisseur qui souffre d'une fluxion de poitrine. Il le magnétise en escomptant atteindre ce que produisent normalement les passes mesmériennes, une transe avec spasmes violents suivie d'une amélioration de l'état. Mais il voit le jeune homme tomber dans une sorte d'état étrange qui ressemble à la mort. Il s'affole quand soudain le jeune Victor reprend conscience, mais une conscience différente. Il ne parle plus le patois de la région mais le français châtié des aristocrates, se révèle capable de discuter de sujets philosophiques, et semble manifester des dons assez étranges. Par exemple la première chose qu'il fait lorsque Puységur lui adresse la parole, c'est de chanter un air que le marquis avait dans la tête depuis quelques jours.
Puységur réagit de façon pragmatique, il se met en devoir d'essayer de comprendre. Il s'aperçoit que le jeune homme semble voir sa maladie, son état intérieur. Il prévoit ses crises, ses accès, sa guérison finale ainsi que les plantes qu'il faudra lui donner pour le soigner. C'est comme si un médecin intérieur se révélait chez le paysan. Puységur s'aperçoit qu'il peut produire ces états chez d'autres personnes, et très rapidement il obtient de nombreux somnambules. Il publie l'année suivant un livre intitulé Mémoire pour servir à l'établissement du magnétisme animal. Il baptise cet état le “somnambulisme magnétique”. En réalité il ne s'agit pas de somnambulisme dans la mesure où la personne ne marche pas en dormant, et ce n'est pas magnétique au sens physique du terme. Mais enfin l'expression va entrer dans la langue, on parlera de “sommeil magnétique”, ou bien “d'état de transe magnétique”, de “somnambulisme provoqué ou artificiel”.
Dans cet état apparaît toute une gamme de phénomènes, quelques uns sont apparentés à l'hypnose mais en plus extraordinaires que ceux observés aujourd'hui, et d'autres sont des phénomènes paranormaux.
C'est à ce moment-là que l'impulsion des recherches psychiques est donnée, elle va traverser tout le siècle. Le livre de Puységur aura un succès gigantesque et va donner naissance à un courant dans toute la France.
Puységur lui-même créée une communauté de recherches ?
A partir de lui s'organise une conception du magnétisme différente de celle de Mesmer. Il devient dissident. Mesmer avait une conception matérialiste de ces phénomènes, pour lui il s'agissait d'un fluide matériel. Puységur a une conception plus spiritualiste, il pense que le moteur de tout cela est la volonté. Mais elle a besoin d'un vecteur pour s'exprimer, le fluide. Cette conception est celle de l'école des psychofluidistes : le magnétiseur mobilise sa volonté, envoie un fluide au somnambule pour provoquer un état psychique particulier. Attention, il faut savoir que dans la plupart des cas, la magnétisation ne provoque pas le somnambulisme. D'après les magnétiseurs elle le produit une fois sur vingt à peu près et demande à être cultivée, entretenue.
Plusieurs écoles se forment pour expliquer ces phénomènes ?
Oui, il y a évidemment toute une gamme d'interprétations. Si on imagine un arbre, il y a d'abord une branche “de gauche”, c'est la tendance de Mesmer, qui conduit jusqu'à Priore et Lakhowsky au XXème siècle, en passant par toutes les machines à détecter le fluide vital construites à la fin du XIXème siècle. Le courant central, c'est celui des Psychofluidistes, avec Puységur comme fondateur, puis Deleuze. Une autre branche naît avec l'abbé de Faria, qui élimine la notion de fluide et affirme que c'est la volonté seule qui produit tout. C'est l'école des Imaginationnistes, qui aboutira à Liébault et à l'école de Nancy fin XIXème. Enfin il y a la branche, surtout lyonnaise, des Spiritualistes. Eux pensent que par la transe somnambulique on peut entrer en contact avec des puissances angéliques, ou l'Âme du monde… Ils auront un débouché du côté du spiritisme.
Évidemment les ramifications sont beaucoup plus fines que ce résumé des principaux courants.
Que sont ces passes mesmériennes pour qu'elles induisent ces “états de conscience modifiée” ?
Je l'ignore mais le processus est bien réel. Le sujet tombe parfois dans un état entièrement étrange. Il semble coupé du monde. Sa peau devient totalement insensible. On pourrait lui couper un bras sans qu'il ne sente rien. Le pouls s'abaisse, la respiration se ralentit. Ensuite, selon la théorie, le magnétiseur, par le lien magnétique extrêmement puissant et sensé subsister même à distance, “ré-ouvre” la personne au monde, en dirigeant son attention sur telle ou telle personne ou chose. En réalité, dans la pratique, les choses sont beaucoup plus complexes et mouvantes.
Des somnambules sont effectivement coupés du monde, en dehors des canaux que le magnétiseur laisse ouverts. D'autres ont au contraire une hypersensibilité à tout ce qui les entoure. Enfin, chez certains, les deux vont de pair : une personne pourra entendre une conversation chuchotée à 10 mètres ou le tic-tac d'une montre dans une pièce voisine, mais n'entendra pas ce qu'on lui hurle à l'oreille… Ou bien le sujet trouvera insupportable la caresse d'une plume mais ne sentira pas une incision au bistouri. Ce sont donc des phénomènes extrêmement étranges. Et puis il y a tout ce qu'Osty appellera la métagnomie, la connaissance d'information en dehors des canaux usuels. Par exemple, la lecture à travers les corps opaques, la lecture dans une lettre cachetée. Pour que le somnambule soit capable de dire ce qu'il y avait dans le paquet, a priori il fallait lui prendre la main, entrer en contact. Il y avait toujours cette nécessité d'une relation personnalisée.
Et ça marchait avec tout le monde… ?
On entre là dans toutes les discussions qui ont cours aujourd'hui avec la parapsychologie. L'argumentaire des magnétiseurs est que les somnambules sont d'une telle hypersensibilité à tout ce qui les entoure que la présence d'un sceptique paralyse complètement leurs facultés. Évidemment les sceptiques renversent l'argument, ils anticipent l'argument de Popper qui démontre que la psychanalyse ne peut pas être une science parce qu'elle fait la psychanalyse de ceux qui rejettent ses théories.
Malgré tout, il semble qu'il y ait un fond de vérité dans l'argument des magnétiseurs. Je peux vous citer de multiples cas très frappants. Un somnambule, par exemple, ne peut pas lire ce qui est écrit dans une lettre scellée parce que la personne qui la lui présente le fait sur un ton de défi, en ricanant. Il suffit alors qu'une autre personne prenne la même lettre et la présente au somnambule avec bienveillance, en se mettant en relation avec lui, et la lettre est lue.
Est-ce qu'il s'agit de phénomènes nouveaux, ou s'agit-il de la récupération, de la rationalisation scientifique de phénomènes anciens ?
Il y a un fond probablement immémorial à ces phénomènes, et en même temps ils sont extrêmement plastiques, ils s'adaptent aux théories des expérimentateurs, ils devancent l'air du temps pourrait-on dire. Prenons un exemple : on prête aux chamanes la capacité de voir l'intérieur de leur corps, et effectivement, c'est aussi une capacité supposée des somnambules. Ils voient même parfois les organes des gens avec qui on les met en rapport. En même temps, à partir du milieu du XIXème siècle, cette faculté suscite chez certains médecins magnétiseurs l'espoir de parvenir à utiliser les somnambules pour explorer l'intérieur du corps humain. Cela se passe peu avant l'invention des rayons X, comme si le mystère avait anticipé et annoncé la réalité technologique. Quoi qu'il en soit, ces phénomènes semblent tout d'abord ressortir au mythe, à la légende. La grande surprise des magnétiseurs, c'est que, quand on dirige les somnambules vers des cibles repertoriées, eh bien, cela marche parfois, et qu'ils obtiennent des informations qu'ils ne devraient pas pouvoir obtenir. Cette faculté se greffe à tout un espoir des médecins de l'époque de rendre le corps transparent, ils espèrent que la médecine changerait complètement si l'on pouvait voir directement dans le corps humain. Et ces discussions apparaissent environ 20 ou 30 ans avant l'invention des rayons X.
En tout cas l'idée est simple : auparavant on a un fond qui tient du mythe et de la légende, et puis si on dirige ces capacités sur des cibles on s'aperçoit que dans certains cas, on sort de la légende pour entrer dans des faits répertoriés.
<blocquote>“C'est l'esprit scientifique qui s'articule autour de ces phénomènes et qui en retour va leur donner une netteté, une précision qu'ils n'avaient peut-être pas avant.”</blocquote>
Et comment la religion s'en arrange ?
Une partie de la religion y voit une occasion de démontrer l'existence des miracles. L'exégèse s'en empare, Lacordaire voit dans les facultés médiumniques une trace de “l'homme Adamique” d'avant la Chute, enfouie sous la vie sociale. En somme il développe exactement la même thèse que celle d'Upinsky sur le Suaire de Turin : Dieu a mis en nous des facultés cachées, latentes, qui le temps venu, confondront l'orgueil de la raison. Il y a bien sûr d'autres courants religieux : les forces réactionnaires de l'Église y voient au contraire la main de Satan.
Enfin une autre branche des magnétiseurs, des rationalistes, veut au contraire utiliser ces phénomènes contre la religion, tout en admettant leur existence, notamment les Imaginationnistes avec le baron de Cuvillers. C'est un fanatique de la lutte anti-religieuse, il veut prouver les phénomènes de la lucidité magnétique pour montrer que tout ce qu'on a autrefois attribué aux anges et aux démons provient en fait des ressources intérieures de l'âme humaine.
Tous ces magnétistes publient des livres, éditent des revues, débattent sur la place publique, ou bien tout cela reste-t-il marginal, circonscrit à un cercle de spécialistes ?
Il faut bien se représenter qu'il s'agit d'un courant extrêmement puissant. Ce n'est pas quelque chose de marginal comme la parapsychologie aujourd'hui, ça vient de l'aristocratie, de la haute bourgeoisie. Les magnétistes ont des partisans dans les corps savants, chaque courant a sa revue, L'Hermés, les Archives du Magnétisme, etc. Il y a des congrès, et toute une vaste littérature se développe autour du mouvement magnétique… Prenez par exemple Ursule Mirouet de Balzac. On y voit un vieux sceptique confondu, à la fin de sa vie, par un ami de l'université qui, lui, a suivi la voie du magnétisme spiritualiste. Une séance de magnétisme brise son scepticisme. Eh bien cette séance est directement inspirée des démonstrations d'Alexis Didier, le plus grand somnambule de l'époque. Il s'agit donc à la fois d'une diffusion dans le grand public avec les livres, et de discussions en interne dans des revues qui sont toutes de très haut niveau. Il est d'ailleurs frappant de constater que ce niveau va baisser à partir du milieu du XIXème, quand la doctrine va se vulgariser.
1840 : LA CONTRE-ATTAQUE RATIONALISTE
“A partir de là le magnétisme est discrédité : s'y intéresser pour un médecin, un homme de science, c'est aller à l'encontre des conclusions de l'Académie…”
Y a-t-il une réaction des “rationalistes” de l'époque contre ces phénomènes, contre leur étude ?
Oui, il y a une réaction d'une extrême violence, l'agression est à la hauteur de l'enjeu. C'est une guerre qui va d'ailleurs aboutir aux commissions officielles, et leur clôture en 1842 où le magnétisme est éjecté de la science.
Puységur est bien évidemment attaqué, mais il faut bien se rendre compte qu'il ne s'agit pas de la même société qu'aujourd'hui. C'est un aristocrate qui n'a rien à prouver, ni sur le plan humain ni sur le plan financier, il n'a pas de carrière à faire, il subventionne tout ce qu'il fait sur ses propres fonds. C'est après la Révolution, au début des années 1820, qu'on entreprend d'étudier ces phénomènes dans des hôpitaux, de créer des commissions officielles à l'Académie de Médecine. A ce moment-là le combat va se déplacer à l'intérieur de l'Institution.
“Ces conclusions provoquent un véritable scandale à l'intérieur de l'Académie de Médecine et le rapport est imprimé mais reste dans les cartons.”
Comment s'organisent ces commissions de l'Académie ?
Il faut savoir que sous Louis XVI, il y avait déjà eu une commission réunie à la demande du roi, pour statuer sur l'existence du fluide. Cette commission dirigée par Franklin et Lavoisier avait rendu son rapport en 1784, et ce rapport était ambigu parce qu'il disait n'avoir jamais pu objectiver le fluide, mais tout de même avoir constaté l'existence des phénomènes produits. Il décourageait leur étude parce que ces phénomènes étaient produits par l'imagination et que c'était pour la médecine une mauvaise manière de les produire.
Lorsqu'on propose de rouvrir des commissions en 1826, les antimagnétistes prétendent que ce n'est pas la peine étant donné que le magnétisme a déjà été jugé, mais on fait valoir que les phénomènes sont très différents car avant on ignorait le somnambulisme.
Il va y avoir 2 commissions successives. La première se réunit en 1826 sous l'influence d'un médecin-chef de l'hôtel-Dieu, le docteur Husson, et après un débat à l'Académie de Médecine, on accepte l'idée d'un réexamen du magnétisme. Elle produit un rapport favorable aux magnétiseurs : tous les phénomènes sont reconnus comme réels, y compris l'action à distance. Ces conclusions provoquent un véritable scandale à l'intérieur de l'Académie de Médecine et le rapport est imprimé mais reste dans les cartons.
Les antimagnétistes obtiennent alors qu'une autre commission soit constituée, dirigée par Dubois d'Amiens, l'équivalent de nos rationalistes militants actuels. C'est un personnage d'une extrême intransigeance, qui réussit non seulement à nier tous les phénomènes paranormaux mais aussi les phénomènes plus simples que tout le monde reconnaît aujourd'hui comme l'insensibilité cutanée, la paralysie des membres, etc. Disons que les membres de cette commission ont tellement voulu en faire qu'ils ont desservi leur cause.
Comment procèdent-ils pour nier tous ces phénomènes. Réalisent-ils eux-mêmes des expériences ?
La commission Husson avait l'idée qu'il s'agissait de phénomènes spéciaux et qu'il fallait collaborer à leur production en étant en sympathie avec les somnambules. A l'opposé, Dubois d'Amiens et ses alliés ont une conception purement légaliste, juridique, de la chose. Ils sont là comme une sorte de jury d'agrégation implacable, les magnétiseurs tremblants venant produire les phénomènes devant ces juges muets, le tout dans une atmosphère glaciale. Naturellement dans ces conditions, aucune expérience ne fonctionne.
Au cœur de toute cette histoire il y a l'affaire de Léonide Pigeaire, la fille d'un médecin de Montpellier qui était censée lire à travers les corps opaques. Le nœud du problème était de savoir si le bandeau qu'on mettait sur ses yeux était ou non opaque. Un certain Burdin, membre de l'Académie de Médecine, avait offert un prix de 3.000 F. à toute personne capable de lire à travers les corps opaques. Lorsque Pigeaire monte à Paris avec sa fille - qui avait d'abord été testée par le docteur Lordat, chef de file de l'école physiologique de Montpellier - dans l'appartement dont il dispose à Paris il réunit une élite intellectuelle, écrivains, artistes, diplomates, entre autres Georges Sand, Théophile Gautier, le physicien Arago qui fut stupéfait par ce qu'il a vu, etc. Les expériences ont été faites avec un protocole assez strict qui a été rendu public, mis au point par Bousquet, le secrétaire de l'Académie de Médecine. Les échecs furent très rares sur plus d'une vingtaine d'expériences.
Mais la commission officielle n'a jamais voulu se déranger pour assister à ces expériences. Dubois d'Amiens et ses collègues apprirent alors que la jeune fille ne supportait pas le bandeau s'il n'était pas en velours. Si on lui mettait une cagoule complète, elle s'affolait et était prise de convulsions. Ils exigèrent alors une cagoule. Certains dirent que c'était pour être absolument sûr qu'elle ne puisse pas voir, d'autres que c'était pour être absolument sûr que les phénomènes ne se produiraient pas. Il y eut une dispute suite à cette volonté d'imposer une cagoule, le père proposa que la commission fabrique elle-même un bandeau, à partir du moment où il était en velours, et que l'on assujettisse ses bords avec du papier collant pour qu'on soit vraiment sûr de son opacité. Mais non, ils voulaient une cagoule et rien d'autre. Finalement les expériences n'ont jamais eu lieu, Pigeaire est reparti à Montpellier et la presse a annoncé bruyamment que le magnétisme avait été terrassé. Un débat houleux s'ensuivit à l'Académie, les magnétistes y avaient des défenseurs qui expliquèrent qu'il fallait se soumettre à l'écologie des phénomènes et non pas les brusquer. Malgré cela, en 1841, un vote à l'Académie interdit désormais tout travail sur le magnétisme. A partir de là le magnétisme est discrédité : s'y intéresser pour un médecin, un homme de science, c'est aller à l'encontre des conclusions de l'Académie…
Quelques années plus tard apparaît l'extraordinaire Alexis Didier, le plus étonnant des somnambules. Son magnétiseur écrivit publiquement à Burdin pour lui demander si son défi était toujours en jeu, ce à quoi il ne reçut aucune réponse. Il n'y eut finalement jamais d'études sur Didier à l'Académie.
Comment le magnétisme était-il perçu par l'opinion publique, et y a-t-il eu un commerce du magnétisme à l'époque, tout comme il y a un marché de la voyance aujourd'hui ?
Les choses se sont passées un peu à l'inverse d'aujourd'hui. Le magnétisme est parti des corps savants, de l'aristocratie, de la haute bourgeoisie… pendant longtemps ces pratiques étaient l'apanage d'un milieu non populaire. Le peuple en entendait très peu parler et de manière déformée. Peu à peu le sujet s'est vulgarisé, et c'est vers la deuxième moitié du XIXème qu'on a vu apparaître des gens qui en on fait un commerce, en même temps que la doctrine magnétique dégénérait sous l'influence de la vulgarisation.
Vous décrivez à la fin de votre premier volume la réappropriation des travaux des magnétistes par Charcot et son école, comment cela s'est-il déroulé ?
Sur ce sujet, on m'accuse d'avoir un peu forcé le trait : je l'ai fait effectivement, et de manière délibérée. En fait, le mécanisme est sans doute plus complexe qu'une simple réappropriation. Mais il est exact qu'entre 1842 et 1878 les corps savants ont rejeté massivement ces phénomènes. Ainsi, vers 1845, les magnétiseurs utilisaient le somnambulisme pour anesthésier. Les médecins ont refusé ce type d'anesthésie et ont promu le chloroforme pour faire barrage. En 1878, Charcot, qui s'occupait des hystériques à la Salpêtrière, a eu l'idée d'utiliser l'hypnose. D'un seul coup c'est devenu une mode extraordinaire, les médecins se sont rués sur ce qu'ils rejetaient catégoriquement à peine un demi-siècle plus tôt.
Mais l'hypnose et les techniques du magnétisme, ce n'est pas la même chose ?
Les hypnologues de l'école de Charcot ont toujours prétendu qu'il s'agissait de la même chose, seulement, pour eux, ce qu'il y avait en plus chez les magnétiseurs, c'était des illusions. Les magnétiseurs ont au contraire toujours affirmé qu'il y avait beaucoup plus dans le magnétisme que dans l'hypnose, et que si les hypnologues obtenaient des phénomènes beaucoup moins riches, c'était tout simplement parce qu'ils n'étaient pas capables de les produire. Les techniques magnétiques demandaient des efforts longs, sur plusieurs semaines pour obtenir des débuts de résultats. Les médecins, eux, voulaient des effets rapides et spectaculaires, carrière et crédits obligent. Il y a eu donc un différend fondamental sur ce point.
1875 :LE SPIRITISME ET LES SCIENCES PSYCHIQUES“Les métapsychistes comptent parmi eux de grands noms qui n'hésitent pas à donner leur caution à ce genre de phénomènes, chose tout à fait impensable aujourd'hui.”
Le magnétisme disparaît donc de la scène scientifique aux alentours de 1850, et vers la même époque apparaît le Spiritisme aux États-Unis, dans lequel les “médiums” entrent dans un état de transe qui peut faire penser à celui des somnambules. Y a-t-il un lien entre le magnétisme animal et les phénomènes prétendus du spiritisme ?
Il y a une grosse différence : le médium spirite se produit en général dans un état proche de l'inconscience totale, alors que le somnambule magnétique est lucide, il a conscience de lui-même. Cependant quand le spiritisme arrive en France vers 1853, il se mélange un peu avec le magnétisme. Des personnes qui s'intéressaient avant au magnétisme, vont devenir des propagandistes spirites. Ceci dit, il y aura toujours une partie des magnétiseurs pour refuser les pratiques du spiritisme, arguant qu'elles ouvrent à nouveau la porte à des croyances ancestrales. Il faut bien comprendre que les magnétiseurs sont pour la plupart des rationalistes, ils refusent l'idée que ce soient des esprits extérieurs à l'homme qui agissent.
Est-ce que le Spiritisme naissant intéresse des universitaires, des chercheurs ?
Oui, en 1875, au Trinity College de Cambridge, l'élite intellectuelle, notamment le professeur de philosophie Sidgwick, entreprend d'étudier de manière scientifique les médiums spirites. Quelques années plus tard se crée une succursale en Amérique sous l'impulsion du philosophe William James. Ces chercheurs ont des sujets d'étude extraordinaires comme Eleonora Piper par exemple. Ils font un travail tout à fait remarquable, qui n'a pratiquement pas d'équivalent à ce jour. Au début du siècle, les Français reprennent ces travaux à leur tour, c'est le début de l'Institut Métapsychique International.
Le Spiritisme a-t-il rajouté des phénomènes à la liste de ceux du magnétisme ?
Les phénomènes des magnétiseurs sont ce que l'on pourrait appeler de la “médiumnité intellectuelle”. La lucidité magnétique recouvre à peu près tous les moyens d'acquisition paranormaux de connaissance en dehors des sens. Il y a bien eu quelques discussions sur la possibilité pour les somnambules d'avoir un effet sur la matière ; on note des apports lors de quelques séances, on trouve des récits de phénomènes qui ressemblent à de la psychokinèse, mais c'est assez rare. La médiumnité spirite elle, va amener les phénomènes physiques, l'ensemble des choses qui sont étudiées par le groupe de Cambridge, par la Society for Psychic Research qui y est fondée.
Parmi les gens qui gravitent autour de Cambridge, vous avez des spiritualistes, mais aussi des sceptiques comme Hodgson, des gens qui croient à la survie comme Myers et d'autres qui n'y croient pas, et même des matérialistes. Il faut bien distinguer les orientations personnelles des membres et la SPR en tant que société savante. La SPR n'a jamais professé une doctrine spirite ou spiritualiste. La tenue générale se fonde sur l'enquête, sur l'approche scientifique.
De même que les magnétistes, les métapsychistes produisent-ils une littérature et des revues ?
Oui, il y a le Journal of the SPR en Angleterre, celui de l'ASPR aux États-Unis (American Society of Psychical Research), les Annales des Sciences Psychiques en France, relayées par la Revue Métapsychique de l'Institut Métapsychique International à partir des années 1920, etc.
C'est beaucoup moins marginal qu'aujourd'hui, on en discute, tenants et opposants débattent entre eux, les métapsychistes comptent parmi eux de grands noms qui n'hésitent pas à donner leur caution à ce genre de phénomènes, chose tout à fait impensable aujourd'hui.
Ce qui m'a conduit à affirmer à la fin de mon livre la thèse scandaleuse que notre univers mental est bien plus fermé que celui de 1900 !
1930 : LA MARGINALISATION MODERNE“Les métapsychistes faisaient des centaines de séances pendant des années pour se faire une opinion, tandis que ces commissions officielles se fondent sur 5 ou 6 séances au mieux et concluent rapidement, comme si en réalité on avait hâte d'en finir. Ce n'est pas dans ce type d'ambiance qu'on peut faire de la vraie science…”
Y a-t-il eu un moment précis où les phénomènes paranormaux sont entrés dans la marginalité, une date, un événement particulier ?
Non, il n'y a pas eu de “bataille de Waterloo” du magnétisme, mais si on regarde les revues avec du recul, on voit que ça commence à basculer dans les années 30. Je ne sais pas pourquoi, c'est une des choses que je n'ai pas encore comprises. L'apothéose de la métapsychique se situe vers 1925, il y a alors beaucoup de grands médiums comme Rudy Schneider, des chercheurs importants, etc. Et puis au milieu des années 30, ça périclite. Il y a eu évidemment des commissions officielles sensées tester les médiums à effet physique : Eva Carrère à la Sorbonne par exemple. On n'a pris personne sur le fait, mais il y a suspicion de fraude. C'est toujours la même histoire : les métapsychistes font des centaines de séances pendant des années pour se faire une opinion, tandis que ces commissions officielles se fondent sur 5 ou 6 séances au mieux et concluent rapidement, comme en si réalité on avait hâte d'en finir. Ce n'est pas dans ce type d'ambiance qu'on peut faire de la vraie science…
Mais il doit y avoir aussi des raisons sociologiques, les changements dans la société, la première guerre mondiale, le matérialisme montant, le prestige du marxisme et des autres idéologies en “isme” au sortir de la guerre…
Pourtant, vous parlez dans votre livre d'une commission menée notamment par Pierre et Marie Curie, à la Sorbonne, dont les conclusions étaient plutôt positives, non ?
Oui, le sujet étudié était Eusapia Paladino, et il s'agissait de l'Institut Général de Psychologie, créé probablement en grande partie pour étudier les phénomènes paranormaux. Leurs expériences se sont étalées sur 4 ans avec près de 70 séances. Les conclusions furent que, dans certains cas, il est exact qu'Eusapia Paladino a triché, mais toujours des tricheries assez limitées et grossières. Mais, dans d'autres, étant donné les conditions de l'expérience, il lui était physiquement impossible de tricher. Il y avait parmi les expérimentateurs Pierre et Marie Curie, Jean Perrin, l'un des fondateurs de la théorie atomique, Ochorowicz, Edouard Branly, le philosophe Bergson, Nicolas-Jules Courtier…
“On a souvent cru que les savants se sont tournés consciemment vers l'étude de l'inconscient, alors que pour une bonne part, on a accepté l'inconscient pour réfuter les phénomènes des médiums.”
Vous développez l'image du “lupinambule” dans votre livre, de quoi s'agit-il ?
C'est un mot-valise évidemment un peu ironique, qui mêle la figure d'Arsène Lupin à celle du somnambule. Le héros de Maurice Leblanc semble posséder tous les pouvoirs des magiciens sans les posséder réellement, il est juste d'une prodigieuse habileté. Le lupinambule, c'est une image pour désigner le fait que ceux qui refusent les phénomènes métapsychiques ont été obligés de prêter en échange aux médiums des facultés diaboliques (deviner l'expérience en cours, hypersensibilité aux circonstances absolument incroyable…), qui leur permettent de tromper les savants. Ils ont développé à tel point ces arguments qu'en fait, ils en deviennent l'aveu implicite qu'ils ne comprennent pas ce qui se passe. Lorsque Richet, Meyers, Janet, etc., faisaient des expériences sur la fameuse médium du Havre, Léonie Le Boulanger, pour essayer de savoir si, oui ou non, on pouvait la faire sombrer dans le sommeil magnétique à distance, on s'est demandé par quels signaux imperceptibles elle pouvait percevoir, par exemple, qu'on voulait la faire sombrer dans le sommeil magnétique à 8h25 exactement. Ils avaient mis au point des protocoles très compliqués, et Meyers raconte qu'un jour, un philosophe français fit l'hypothèse suivante le plus sérieusement du monde : lorsque le magnétiseur décidait de faire sombrer Léonie dans le sommeil magnétique, il était obligé de concentrer sa volonté, ce qui faisait monter sa tension artérielle, et le bruit que faisait le sang dans ses vaisseaux était perçu à 2 km de distance par la somnambule ! C'est ça que j'appelle le lupinambule. On en était arrivé à l'hypothèse que le somnambule était une sorte de capteur diabolique qui pouvait tout percevoir de telle sorte que tout ce qu'on prenait pour de la lucidité ou de la télépathie était en fait une exacerbation de sa sensibilité.
A un certain moment, les savants ont été obligés de concéder aux médiums certaines facultés, afin d'échapper à l'obligation d'en reconnaître certaines autres. D'où ma thèse que certains phénomènes sont entrés dans la science sous la contrainte, et je défends l'hypothèse que c'est le cas pour l'inconscient. On a souvent cru que les savants se sont tournés consciemment vers l'étude de l'inconscient, alors que pour une bonne part, on a accepté l'inconscient pour réfuter les phénomènes des médiums.
Était-il de coutume à l'époque de convier des illusionnistes, de travailler avec eux ?
Oui, ça s'est fait dès le milieu du siècle dernier puisque le célèbre illusionniste Robert Houdin est venu en 1847 pour tester la lucidité d'Alexis Didier. D'après les documents que je possède, il a été obligé d'admettre que ce que faisait Didier ne relevait pas de la prestidigitation, mais là-dessus je n'ai pas fini mon étude donc je ne peux pas être totalement affirmatif. Il est vrai qu'il aurait été souhaitable que les illusionnistes soient plus sollicités, ça a été fait mais pas suffisamment, ce qui laisse une grande place naturellement aux détracteurs du paranormal.
Source:
http://www.greguti.com/articles/doku.php/psi:entretien_meheust_somnambulisme
- XV -
Magnétisme condamné par l'Église
Catherine Emmerich et le curé d'Ars
L'Église a positivement condamné le magnétisme par un décret du Saint-Office ainsi formulé : Magnetismus, prout exponitur, non est admittendus. Or, le magnétisme n'est autre que l'hypnotisme ; en prenant ce nouveau nom, s'il a changé de veste, il n'a pas changé de nature. « La question de l'hypnotisme, dit Paul Richer (1), touche de près aux faits rangés dans le cadre du magnétisme animal. Convient-il d'établir entre l'hypnotisme d'une part, et le magnétisme de l'autre, une séparation nettement tranchée ? Nous ne le pensons pas, du moins quant à présent. » Le Père Coconnier n'a pas hésité à les séparer pour les besoins de sa cause, mais il n'a fourni aucune preuve à l'appui.
Il est vrai que, par sa décision du 4 août 1856, le Saint-Office a toléré l'emploi médical du magnétisme ; mais les conditions posées à ce sujet prouvent combien, dans l'esprit de l'Église, le magnétisme est suspect et entaché de diabolisme.
L'Église vient encore de condamner indirectement le magnétisme dans le décret d'introduction de la cause de la vénérable servante de Dieu Marie-Françoise de Sales Chappuis, supérieure du monastère de la Visitation de Troyes, décret du 27 juillet 1897, dans lequel il est dit de la Vénérable : « Elle détourna plusieurs personnes des témérités du gallicanisme, des superstitions du magnétisme et des restes du jansénisme. »
Il faut espérer que l'Église condamnera un jour formellement l'hypnotisme, à raison même des thèses qui se sont élevées en sa faveur jusque dans le camp des catholiques.
Par décision du 30 mars 1898, approuvée par le Pape, le 1er avril, la Sacrée Congrégation de l'Inquisition a formellement condamné le spiritisme, quand bien même le médium ne s'adresserait qu'à des anges et n'obtiendrait que des réponses en conformité avec la Foi.
Est-ce que cette condamnation ne tombe pas sur l'hypnotisme ? Le spiritisme, n'est-ce pas l'hypnotisme pratiquant les évocations ?
Il faut aussi écouter les saintes âmes. – Je citerai à ce propos la soeur Catherine Emmerich, grande stigmatisée de notre siècle. Ses dires sur le magnétisme sont tout un enseignement. Son confesseur et son médecin avaient voulu la magnétiser pour calmer ses douleurs. Elle les en détourna. Ce qu’elle dit d’une somnambule célèbre de Francfort est applicable doctrinalement à toutes les somnambules. « La pratique du magnétisme, disait la voyante de Dulmen, confine à la magie ; seulement on n'y invoque pas le diable, mais il vient de lui-même. »
Catherine eut une foule de visions au sujet du magnétisme : « Je voyais toujours là Satan, disait-elle, dirigeant tous les mouvements du magnétiseur et les faisant avec lui. » Et ailleurs : « Je n'ai presque jamais vu personne sous l'influence du magnétisme sans qu'il s'y mêlât au moins une impureté charnelle très subtile... Je vis des gens tomber de la région lumineuse dans la région ténébreuse par suite de ces participations à ces procédés magiques qu'ils appliquaient au traitement des malades, prenant pour prétexte l'intérêt de la science. Je les vis alors magnétiser, et égarés par des succès trompeurs, attirer beaucoup de personnes hors de la région lumineuse. Je vis qu'ils voulaient confondre ces guérisons d'origine infernale et ces reflets du miroir des ténèbres, avec les guérisons opérées par la lumière et avec la clairvoyance des personnes favorisées du ciel. Je vis, à cet étage inférieur, des hommes très distingués travailler à leur insu dans la sphère de l'église infernale (2) ».
Et en disant tout cela, la voyante allemande n'avait-elle pas jugé de son regard prophétique tout notre hypnotisme contemporain, tous les médecins et tous les abbés qui s'en mêlent ?
Source:
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/stigmatisation/stigmat/15emmerich.htm
Le spiritisme et toutes ses manifestations sont condamnés par la Bible
La nature déchue de l’homme comprend des forces psychiques diverses, plus développées chez les uns que chez les autres, et qui, si elles ne sont pas soumises à Christ, sont un terrain d’action favori pour Satan. Ce que l’on appelle le magnétisme animal est l’une de ces forces.
Les personnes qui ont un pouvoir magnétique doivent être sur leurs gardes. C’est une partie de leur être déchu dont Satan a le contrôle, comme il a le contrôle de leur nature pécheresse jusqu’à ce qu’elle soit purifiée par le sang de Jésus-Christ. La force magnétique se traduit par toutes sortes de manifestations ou de pratiques ouvertement occultes, ou pseudo-scientifiques, ou encore pseudo-spirituelles. Toute la Bible, depuis les premières pages de l’histoire qui suivirent la création jusqu’au moment où les divins oracles sont terminés, atteste et dévoile l’ascendant du pouvoir satanique sous les formes diverses du spiritisme, de la magie, de la sorcellerie et de la divination.
On peut suivre le développement des effets de cette puissance cachée de Satan, dans l’Ancien Testament depuis Moïse jusqu’à la naissance de Jésus-Christ, ainsi que dans les Evangiles et les Actes. Les Épîtres et l’Apocalypse nous disent qu’ils se feront sentir d’une manière toujours plus effrayante, jusqu’au moment où notre Seigneur, revenant en gloire, mettra fin au pouvoir de Satan. Ces mêmes agents sont en pleine activité à l’heure actuelle, mais ils le seront encore davantage durant la courte période qui s’étend entre l’enlèvement des croyants et le retour de Christ en jugement, époque terrible qui verra l’apogée du pouvoir satanique.
La Bible défend tout contact avec le monde des esprits et des démons. Le croyant qui accepte la Parole de Dieu comprendra sans peine et simplement en obéissant à la Parole que ce domaine est un domaine interdit.
Voici les passages de l’Ecriture:
Exode 22:18: «Tu ne laisseras point vivre la magicienne.»
Lévitique 19:26: «Vous ne pratiquerez ni enchantements, ni pronostics.»
Lévitique 19: 31: «Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les diseurs de bonne aventure; n’ayez pas recours à eux pour vous rendre impurs.»
Lévitique 20:27: «Et si un homme ou une femme sont évocateurs d’esprits, ou diseurs de bonne aventure, ils seront certainement mis à mort; on les lapidera avec des pierres: leur sang sera sur eux.»
Ésaïe 8:19: «Et s’ils vous disent: Enquérez-vous des évocateurs d’esprit et des diseurs de bonne aventure, qui murmurent et qui chuchotent,… un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu? Ira-t-il aux morts pour les vivants?»
Deutéronome 18:10-12: «Il ne se trouvera au milieu de toi personne qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille, ni devin qui se mêle de divination, ni pronostiqueur, ni enchanteur, ni magicien, ni sorcier, ni personne qui consulte les esprits, ni diseur de bonne aventure, ni personne qui interroge les morts; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel.»
Lévitique 20:6: «Et l’âme qui se tournera vers ceux qui évoquent les esprits, et vers les diseurs de bonne aventure, se prostituant après eux, je mettrai ma face contre cette âme-là, et je la retrancherai du milieu de son peuple.»
2 Chroniques 33:6: «Et il pronostiquait, et pratiquait les enchantements et la magie, et il établit des évocateurs d’esprits et des diseurs de bonne aventure: il fit outre mesure ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel, pour le provoquer à colère.»
Actes 19:13-20: «Mais quelques-uns aussi des Juifs exorcistes qui couraient ça et là, essayèrent d’invoquer le nom du seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits malins, disant: Je vous adjure par Jésus que Paul prêche. Et il y avait sept fils de Scéva, Juif, principal sacrificateur, qui faisaient cela. Mais l’esprit malin, répondant, leur dit: Je connais Jésus et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l’homme en qui était l’esprit malin, s’élança sur eux, et, s’étant rendu maître des deux, usa de violence contre eux, de sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison, nus et blessés.
Et cela vint à la connaissance de tous ceux qui demeuraient à Éphèse, Juifs et Grecs; et ils furent tous saisis de crainte, et le nom du Seigneur Jésus était magnifié. Et plusieurs de ceux qui avaient cru, venaient, confessant et déclarant ce qu’ils avaient fait. Plusieurs aussi de ceux qui s’étaient adonnés à des pratiques curieuses, apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tous; et ils en supputèrent le prix, et ils trouvèrent qu’il se montait à cinquante mille pièces d’argent. C’est avec une telle puissance que la parole du Seigneur croissait et montrait sa force.»
Osée 4:12: «Mon peuple interroge son bois, et son bâton est son oracle, car l’esprit de fornication égare; et il se prostitue, se soustrayant à son Dieu.»
2 Corinthiens 11:4, 13 à 15: «Car si celui qui vient prêche un autre Jésus, que nous n’avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n’avez pas reçu, vous pourriez bien le supporter… Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, se transformant en apôtres de Christ; et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière: ce n’est donc pas chose étrange si ses ministres aussi se transforment en ministres de justice, desquels la fin sera selon leurs oeuvres.»
2 Thessaloniciens 2:8-10: «Et alors sera révélé l’inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’Il anéantira par l’apparition de Sa venue; duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte demiracles et signes et prodiges de mensonge, et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.»
Apocalypse 13:3, 4, 5, 13, 14: «La terre tout entière était dans l’admiration de la bête. Et ils rendirent hommage au dragon, parce qu’il avait donné le pouvoir à la bête;…Et il lui fut donné une bouche qui proférait de grandes choses et des blasphèmes: —et le pouvoir d’agir quarante-deux mois lui fut donné… Et elle fait de grands miracles, en sorte que même elle fait descendre le feu du ciel sur la terre, devant les hommes. Et elle séduit ceux qui habitent sur la terre, à cause des miracles qu’il lui fut donné de faire…»
***
Nous voyons par ces quelques passages que toutes les formes de spiritisme sont condamnées; que ce soit le spiritisme grossier des diseurs de bonne aventure et des jeteurs de sorts, le spiritisme pseudo-scientifique des magnétiseurs ou de ceux qui usent du pendule magnétique, ou le spiritisme «intellectuel» de ceux qui s’occupent d’occultisme en l’appelant «science psychologique», «métaphysique» ou «métapsychique».
Tous ceux qui touchent à ces choses en sont souillés dans leur esprit, et cette souillure subsiste jusqu’à ce que le sang de Jésus-Christ l’ait purifiée.
Éphésiens 5:8, 10: «Marchez comme des enfants de lumière…éprouvant ce qui est agréable au Seigneur.»
1 Thessaloniciens 5:21-22: «Eprouvez toutes choses; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute forme de mal.»
Un ancien traité «sur les énigmes» datant de 1689 prétend que «c’est aux théologiens à examiner ce qui est naturel ou surnaturel et à décider ce qui est permis ou ce qui n’est pas permis. La connaissance des opérations de la baguette est du ressort des théologiens avant que d’être du ressort des physiciens, car il faut décider si la chose est naturelle ou surnaturelle.»
Cela pose clairement la question importante de savoir si la chose est du domaine scientifique ou du domaine occulte. Si c’est occulte, la chose est formellement condamnée par la Parole de Dieu. Les versets que nous avons cités plus haut devraient suffire pour celui qui est «simple». Malheureusement, de nos jours, on veut des preuves scientifiques, une argumentation raisonnable. Que Dieu nous garde de nous écarter du droit chemin qui est si clairement tracé dans sa Parole.
Il y a trois choses à considérer à l’égard du pendule magnétique:
— le pendule
— la personne qui le tient,
—les sujets ou objets sur lesquels il fournit des indications.
C’est à l’une de ces trois choses que cette vertu est attachée ou à toutes les trois conjointement:
Ce n’est pas uniquement à la baguette ou au pendule, puisque ceux qui s’en servent emploient indifféremment quelque verge de bois, ou n’importe quel objet suspendu par une ficelle.
Si c’était au pendule que la vertu était attachée, il devrait fournir les mêmes indications et les mêmes résultats entre les mains de quiconque. L’aimant attire le fer quelle que soit la personne qui le tient, ce que ne fait pas le pendule, ni la baguette. La vertu n’est donc pas attachée uniquement à la baguette ou au pendule; cependant c’est la baguette ou le pendule qui se meuvent. Il faut donc que ce soit par les impressions que la baguette ou le pendule reçoivent:
— ou de celui qui les tient,
— ou des objets auxquels ils sont présentés.
—Cela ne vient pas des objets auxquels ils sont présentés, car il faut qu’on se détermine à chercher de l’or ou de l’argent caché, pour que la baguette ne tourne plus pour l’eau.
—Il ne reste donc que la personne qui tient la baguette ou le pendule. Si cette vertu est en celui qui les tient, il faut que ce soit dans son corps, son âme ou son esprit.
Cette vertu n’est pas dans le corps, car tous les hommes n’ont pas ce talent. Elle n’est pas dans l’âme, car tous les hommes ont la même âme, et toutes les âmes sont de la même espèce.
Il ne reste donc que l’esprit.
Puisque la pensée et l’intention d’une part, et quelque chose qui n’est pas dans le corps ni dans l’âme d’autre part, sont nécessaires pour diriger les indications de la baguette ou du pendule, et pour ne pas les confondre, ce phénomène n’est pas un phénomène naturel: c’est une vertu surnaturelle et occulte, et il est inutile aux physiciens et aux hommes de science pure de raisonner sur une chose qui n’est pas de leur ressort. Nous franchissons les barrières du spiritisme, terrain interdit et condamné formellement par la Parole de Dieu comme nous l’avons vu tout à l’heure.
Conclusion
Même si nous employons le pendule pour nous «amuser » sans y attacher grande importance, attention! c’est «jouer avec le spiritisme» et c’est une des choses qui ronge le témoignage.
Nous ne devons avoir aucun rapport avec les oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt les reprendre. Si le monde nous voit «jouer» avec le pendule, ou consulter pour nous-mêmes ou des membres de nos familles des «médiums», quelle honte pour le témoignage! C’est une souillure terrible parce que souvent cachée et méconnue.
Il convient de jeter l’alarme, à l’heure actuelle, car ces choses sont très attrayantes et le diable va jusqu’à faire des miracles pour séduire même les croyants!
Si nous sommes témoins de telles pratiques, il nous faut les reprendre et avertir ceux qui se laissent entraîner dans ce domaine. Ne nous laissons pas entraîner par des «esprits séducteurs» mais «purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu» (2 Cor. 7:1).
N.B. - Seul celui qui est médium peut faire fonctionner le pendule. Le radiesthésiste est donc un médium.
Dr C.-B. Couleru
http://bible.free.fr/archives/publications/tr_sectes/s003Spiritisme_deg.pdf
Les courants électriques de Satan
Aujourd’hui, par le biais du mesmérisme (magnétisme animal ou paranormal, et hypnose sous diverses formes) de plus en plus nombreux sont les scientifiques, psychiatres, médecins, chirurgiens, dentistes, sages-femmes, kinésithérapeutes, ostéopathes, chiropracteurs, étiopathes, naturopathes, praticiens et adeptes des médecines « douces », et croyants (chrétiens ou non) qui se laissent abuser par les artifices du Malin.
A l’origine de nombreuses guérisons miraculeuses, le père Emilien Tardif (du renouveau charismatique) résume assez bien la conviction de beaucoup en la matière : « Rendons grâces à Dieu d’avoir mis en l’homme des pouvoirs aussi formidables, que demain la science apprendra sans doute à connaître. » (2)
En réalité, en adhérant à de telles conceptions, les humains se placent, consciemment ou inconsciemment, sous l’influence subtile de Satan et des anges déchus. Et ceux et celles qui cherchent à expérimenter leur prétendu pouvoir de guérison « électromagnétique » (imposition des mains, visualisation, attouchements, passes, etc.) deviennent sans qu’ils s’en rendent compte, « des fils conducteurs pour les courants électriques de Satan qui, par ce moyen, ensorcelle les corps et les âmes » (3)
J’espère que ces quelques éléments de réflexion te seront utiles et te permettront de mieux comprendre pourquoi les séductions sataniques (guérisons, prophéties, miracles et prodiges trompeurs) constituent les manifestations les plus redoutables que doivent affronter les croyants authentiques vivant à la fin des temps. Dans son exposé eschatologique (Matthieu 24 : 4,11,24), Jésus les cite en premier et à trois reprises, précisant en dernier lieu : « Il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. »
Sois assuré de mon amitié et que le Seigneur Jésus soit ton guide et ton soutien en toutes choses.
Michel BALLAIS
http://www.uniformis.net/guerisseur.html
Religion et philosophie.
C'est le vrai terrain des esprits. Ils s'accordent entièrement sur l'immortalité de l'âme, ce qui doit être, et ne tarissent pas sur la grandeur, la bonté de Dieu et la charité mutuelle que nous devons avoir ; du reste, pour le plus grand nombre, c'est un esprit hardi de réforme, qui nie le surnaturel du christianisme et en attaque les dogmes principaux. Sur ce fond ils ont dessiné les inventions les plus admirables : en haut, l'éducation continuée à travers les plaisirs de toutes sortes; en bas, l'avènement futur de l'âge d'or, par l'expansion de la doctrine nouvelle, l'union prochaine de tous les hommes, et la réconciliation avec la nature, qui se transformera pour leur plaire. En attendant l'harmonie universelle, les esprits s'accusent les uns les autres de mensonge; les esprits supérieurs signalent ceux de la basse classe comme grossiers et pleins de vices, et désavouent leurs médiums comme n'étant pas suffisamment passifs ou ayant une folie particulière. Les rétractations posthumes de plusieurs grands personnages ont jeté beaucoup de trouble dans les croyances. Dans un très-intéressant article de la Revue des Deux -Mondes (1" septembre 1853), M. A. Maury a établi la filiation de ces mystères.
La doctrine nouvelle s'appelle le spiritisme.
Mesmer, Le magnétisme animal, les tables tournantes et les esprits,
Ernest Bersot, p. 127-128
R. P. Xavier PAILLOUX, de la Compagnie de Jésus a écrit:
« C'est le démon qui est acteur dans le magnétisme. »
Henri Roger Gougenot des Mousseaux, Historien, spécialiste des sciences occultes a écrit:
« Les théologiens catholiques, au contraire, regardent le magnétisme comme une œuvre diabolique et les magnétiseurs comme d'abominables sorciers, et recommandent aux fidèles de ne jamais recourir à un tel moyen pour recouvrer leur santé, vu qu'il vaut beaucoup mieux être malade et même mourir que de devoir sa guérison au diable qui ne manquerait pas, pour prix de ses soins, d'emporter l'âme en enfer. On peut trouver étrange, au premier abord, que les mêmes faits, incontestablement salutaires, savoir le soulagement et la guérison des maux, soient attribués par les uns aux bons anges, et par les autres aux démons : mais cette antinomie s'explique aisément. La théologie, quand une fois elle a adopté de faux principes, en suit résolument les conséquences. Tout ce qui lui semble extraordinaire, inexplicable, elle le déclare surnaturel. Or il y a deux ordres de surnaturel, le divin et le diabolique. Le magnétisme étant extraordinaire (suivant les docteurs canoniques), devait être surnaturel. Mais de quel ordre? Divin? Non, car le surnaturel divin n'a pour instruments que le clergé et ses affidés ; et les prodiges du magnétisme s'exécutent par des gens de toute religion ou même n'en ayant aucune... Donc il est diabolique. Cette thèse a été soutenue par plusieurs théologiens notamment par l'abbé Wurtz, auteur d'un écrit dans lequel il traite les magnétiseurs de démonolâtres ou adorateurs du démon. La même doctrine a été défendue avec énergie et avec un talent digne d'une meilleure cause, par M. de Mirville, dans son ouvrage intitulé : Des esprits et de leurs manifestations fluidiques. C'est un réquisitoire en forme contre le magnétisme et les magnétiseurs. »
P. VENTURA de RAULICA, Ancien Général de l'ordre des Théatins, Consulteur de la sacrée Congrégation des Rites, Examinateur des Évêques et du Clergé romain a écrit:
« Mais magie, mesmérisme, magnétisme, somnambulisme, spiritisme, hypnotisme... ne sont que satanisme. »
M. l'abbé Barran a écrit:
«Si les guérisons magnétiques sont réelles, on doit les attribuer au démon... Qu'il se développe chez le somnambule une faculté naturelle, comme la poésie, le calcul, cela peut se concevoir ; mais qu'il se manifeste des facultés qui le rendent anatomiste, médecin, lui fassent parler la langue de ces sciences qu'il ignore, lui montrent l'organisme des personnes absentes au moyen d'un cheveu, lui permettent de se transporter mentalement dans des lieux éloignés, d'y voir ce qui s'y passe... Si c'est possible, d'où peuvent venir tant de facultés qui ont paru si prodigieuses à des magnétiseurs distingués, qu'ils ont été forcés de les attribuer aux esprits ? S'ils bornent cette intervention à certains effets très rares, c'est une appréciation arbitraire, car si l'intervention des esprits est avouée, il faut leur attribuer tous les autres phénomènes qu'il est impossible à la science d'expliquer».
Lettre encyclique de la sainte inquisition romaine et universelle à tous les Evêques sur le magnétisme.
« Dans la réunion générale de la sainte inquisition romaine universelle, tenue au couvent de Sainte-Marie-de-la-Minerve, LL. EE. RR. les cardinaux inquisiteurs généraux contre l'hérésie dans tout le monde chrétien, après avoir mûrement examiné tout ce qui leur a été rapporté de divers côtés par des hommes dignes de foi, touchant la pratique du magnétisme, ont résolu d'adresser la présente encyclique à tous les évêques pour en réprimer les abus.
Car il est bien constaté qu'un nouveau genre de superstition a surgi des phénomènes magnétiques auxquels s'attachent aujourd'hui bien des personnes, non point pour éclairer les sciences physiques, comme cela devrait se faire, mais pour séduire les hommes, dans la persuasion que l'on peut découvrir les choses cachées ou éloignées, ou futures, au moyen ou par les prestiges du magnétisme, et surtout par l'intermédiaire de certaines femmes qui sont uniquement sous la dépendance du magnétiseur.
Déjà plusieurs fois le Saint-Siége, consulté sur des cas particuliers, a donné des réponses qui condamnent comme illicites toutes expériences faites pour obtenir un effet en dehors de l'ordre naturel ou des règles de la morale, et sans employer les moyens permis; c'est ainsi que, dans des cas semblables, il a été décidé, le mercredi 2l avril l841, que l'usage du magnétisme tel que l'expose la demande n'est pas permis. De même, la sainte congrégation a jugé à propos d'interdir la lecture de certains livres qui répandaient systématiquement l'erreur en cette matière. [...] Aussi, pour réprimer efficacement un si grand mal, souverainement funeste à la religion et à la société civile, on ne saurait trop exciter la sollicitude pastorale, la vigilance et le zèle de tous les évêques. [...]
Donné à Rome, à la chancellerie du Saint-Office du Vatican, le 4 août 1856.
V. Cardinal. MACCHI
Tonino a écrit:Quelle Est La Verite Sur Le Pendule Et Le Magnetisme ?
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Verite-pendule-magnetisme.pdf
http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%20485
Charity a écrit:BIl faut savoir si on est Juif ou Chrétien car si on prend pour règle le premier testament il ne faut pas prendre ce qui nous arrange mais l’intégralité. Si la loi de Moise doit être rigoureusement observée sur ce point, elle doit l'être également sur tous les autres, car pourquoi serait-elle bonne en ce qui concerne les évocations, et mauvaise en d'autres parties ? I
Quelle Est La Verite Sur Le Pendule Et Le Magnétisme ?
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Verite-pendule-magnetisme.pdf
http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%20485
Tonino a écrit:
Arrêtez avec votre propagande mensongère de vouloir nous mettre dans le même sac que ceux qui ont renié Notre Seigneur Jesus Christ.
Ça ma pas totalement convaincus mais c'est intéressant.Tonino a écrit:Sinon le magnétisme est bien évidement d'essence démoniaque il n'y a cas lire le document que je propose pour en avoir la preuve:
mat a écrit:Quel fatras de bètises, pour rester polis, Tonino!
Sinon:
mat a écrit:Quel fatras de bètises, pour rester polis, Tonino!
Sinon:
Tout est énergie. Une grille de méridiens électromagnétiques entourent la terre et filtre la matière, l'espace et le temps. Les méridiens de notre corps leur font miroir. Tout ce qui est en haut est en bas.
La puissance de guérison découle de notre intention de nous relier à ce champ de force en visualisant les lignes d'énergie de notre corps comme étant reliées aux lignes d'énergies des dimensions supérieures.
R. P. Xavier PAILLOUX, de la Compagnie de Jésus a écrit:
« C'est le démon qui est acteur dans le magnétisme. »
Henri Roger Gougenot des Mousseaux, Historien, spécialiste des sciences occultes a écrit:
« Les théologiens catholiques, au contraire, regardent le magnétisme comme une œuvre diabolique et les magnétiseurs comme d'abominables sorciers, et recommandent aux fidèles de ne jamais recourir à un tel moyen pour recouvrer leur santé, vu qu'il vaut beaucoup mieux être malade et même mourir que de devoir sa guérison au diable qui ne manquerait pas, pour prix de ses soins, d'emporter l'âme en enfer. On peut trouver étrange, au premier abord, que les mêmes faits, incontestablement salutaires, savoir le soulagement et la guérison des maux, soient attribués par les uns aux bons anges, et par les autres aux démons : mais cette antinomie s'explique aisément. La théologie, quand une fois elle a adopté de faux principes, en suit résolument les conséquences. Tout ce qui lui semble extraordinaire, inexplicable, elle le déclare surnaturel. Or il y a deux ordres de surnaturel, le divin et le diabolique. Le magnétisme étant extraordinaire (suivant les docteurs canoniques), devait être surnaturel. Mais de quel ordre? Divin? Non, car le surnaturel divin n'a pour instruments que le clergé et ses affidés ; et les prodiges du magnétisme s'exécutent par des gens de toute religion ou même n'en ayant aucune... Donc il est diabolique. Cette thèse a été soutenue par plusieurs théologiens notamment par l'abbé Wurtz, auteur d'un écrit dans lequel il traite les magnétiseurs de démonolâtres ou adorateurs du démon. La même doctrine a été défendue avec énergie et avec un talent digne d'une meilleure cause, par M. de Mirville, dans son ouvrage intitulé : Des esprits et de leurs manifestations fluidiques. C'est un réquisitoire en forme contre le magnétisme et les magnétiseurs. »
P. VENTURA de RAULICA, Ancien Général de l'ordre des Théatins, Consulteur de la sacrée Congrégation des Rites, Examinateur des Évêques et du Clergé romain a écrit:
« Mais magie, mesmérisme, magnétisme, somnambulisme, spiritisme, hypnotisme... ne sont que satanisme. »
M. l'abbé Barran a écrit:
«Si les guérisons magnétiques sont réelles, on doit les attribuer au démon... Qu'il se développe chez le somnambule une faculté naturelle, comme la poésie, le calcul, cela peut se concevoir ; mais qu'il se manifeste des facultés qui le rendent anatomiste, médecin, lui fassent parler la langue de ces sciences qu'il ignore, lui montrent l'organisme des personnes absentes au moyen d'un cheveu, lui permettent de se transporter mentalement dans des lieux éloignés, d'y voir ce qui s'y passe... Si c'est possible, d'où peuvent venir tant de facultés qui ont paru si prodigieuses à des magnétiseurs distingués, qu'ils ont été forcés de les attribuer aux esprits ? S'ils bornent cette intervention à certains effets très rares, c'est une appréciation arbitraire, car si l'intervention des esprits est avouée, il faut leur attribuer tous les autres phénomènes qu'il est impossible à la science d'expliquer».
Lettre encyclique de la sainte inquisition romaine et universelle à tous les Evêques sur le magnétisme.
« Dans la réunion générale de la sainte inquisition romaine universelle, tenue au couvent de Sainte-Marie-de-la-Minerve, LL. EE. RR. les cardinaux inquisiteurs généraux contre l'hérésie dans tout le monde chrétien, après avoir mûrement examiné tout ce qui leur a été rapporté de divers côtés par des hommes dignes de foi, touchant la pratique du magnétisme, ont résolu d'adresser la présente encyclique à tous les évêques pour en réprimer les abus.
Car il est bien constaté qu'un nouveau genre de superstition a surgi des phénomènes magnétiques auxquels s'attachent aujourd'hui bien des personnes, non point pour éclairer les sciences physiques, comme cela devrait se faire, mais pour séduire les hommes, dans la persuasion que l'on peut découvrir les choses cachées ou éloignées, ou futures, au moyen ou par les prestiges du magnétisme, et surtout par l'intermédiaire de certaines femmes qui sont uniquement sous la dépendance du magnétiseur.
Déjà plusieurs fois le Saint-Siége, consulté sur des cas particuliers, a donné des réponses qui condamnent comme illicites toutes expériences faites pour obtenir un effet en dehors de l'ordre naturel ou des règles de la morale, et sans employer les moyens permis; c'est ainsi que, dans des cas semblables, il a été décidé, le mercredi 2l avril l841, que l'usage du magnétisme tel que l'expose la demande n'est pas permis. De même, la sainte congrégation a jugé à propos d'interdir la lecture de certains livres qui répandaient systématiquement l'erreur en cette matière. [...] Aussi, pour réprimer efficacement un si grand mal, souverainement funeste à la religion et à la société civile, on ne saurait trop exciter la sollicitude pastorale, la vigilance et le zèle de tous les évêques. [...]
Donné à Rome, à la chancellerie du Saint-Office du Vatican, le 4 août 1856.
V. Cardinal. MACCHI
Concernant les apôtres comment expliquer vous leurs actions? Si toutes les guérisons sont l'oeuvres de Satan?"Par toi même tu ne feras rien du tout".
Bel exemple d'un amalgame hasardeux initié par l'un et repris par l'autre sans même remarquer que cette affirmation n'a jamais été faite. Mais encore fallait-il lire le document de Tonino où l'on pouvait lire par exemple :Charity a écrit:Si on suit votre raisonnement tous les cas de guérisons recensés ne sont qu'oeuvres du démon?
- Il ne s'agit pas d'une guérison d'origine divine. Jamais la guérison divine n'a cet automatisme ; elle n'est pas soumise à la volonté de l'homme, mais, au contraire, soumise à la volonté de Dieu.
Il faut donc en conclure qu'il y a des guérisons permises par Dieu, tandis que d'autres sont l'effet du démon.Quand Dieu guérit, point n’est besoin de revenir toutes les semaines, pendant des mois. La guérison est instantanée et définitive.
Ce passage contient des éléments de réponse. La femme est guérie par sa propre Foi (pas celle de Jésus, ni le malade par celle du guérisseur!!!), mais en même temps Jésus admet qu'une force est sortie de lui. Le problème est de savoir ce qu'il voulait dire par là. Signifiait-il qu'accomplir un acte de guérison le vidait d'un potentiel énergétique, de là ce propos déssert en faveur du magnétisme. Ou bien faut-il le comprendre autrement? Hélas, je me sens incapable d'apporter une réponse.24 Jésus s'en alla avec lui. Et une grande foule le suivait et le pressait.
25 Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans.
26 Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait, et elle n'avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant.
27 Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement.
28 Car elle disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie.
29 Au même instant la perte de sang s'arrêta, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
30 Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui a touché mes vêtements ?
31 Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m'a touché ?
32 Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela.
33 La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité.
34 Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal.
Marc 5, 24-34