Une bonne synthèse je trouve, non?
Il existe un réseau mondial de domination, qu’il est possible d’appeler « l’empire ». Il s’agit bien d’un réseau, et non d’un territoire. L’empire est constitué de tous les individus qui, reliés entre eux par des intérêts communs, participent à l’exploitation d’une partie massive de la population mondiale, voire de sa quasi-totalité.
L’Empire : trois centres majeurs de domination
L’empire n’est pas un gouvernement, dans lequel on pourrait isoler une partie exécutive monolithique. Il est constitué de différents centres décideurs, souvent alliés, parfois concurrents, qui, eux, peuvent être localisés géographiquement du fait d’une certaine concentration des individus dominants et des forces politiques de poids dans certaines régions du monde. Dans la mesure où ces centres sont géographiquement localisables, les individus qui les composent sont soumis à des déterminations culturelles, ethniques, religieuses – composantes dont le poids varie en fonction de l’histoire.
Aujourd’hui, il est possible de dire que l’empire comporte trois centres décideurs majeurs : Wall Street (New York), la City (Londres), et l’État israélien. À aucun moment ces trois structures concrètes, institutionnelles, incarnées par des individus aux fonctions officielles et situées dans des lieux matériels, ne doivent être confondues avec les nations au sein desquelles elles ont émergé.
Ces trois centres majeurs luttent pour leurs intérêts propres – ou plutôt : les individus qui œuvrent dans ces trois structures majeures de domination mondiale luttent pour leurs intérêts individuels. Ces intérêts individuels convergent la plupart du temps au sein de chaque centre de pouvoir ; c’est pourquoi il est possible de parler de centres. Mais il arrive qu’au sein même de ces structures, plusieurs forces de poids semblable s’opposent, parce qu’elles identifient des intérêts divergents.
L’histoire des forces de domination est en effet l’histoire de la compréhension par les individus dominants de leurs intérêts individuels respectifs, et des méthodes mises en place pour les défendre.
Aucun centre majeur de domination n’est suffisamment puissant pour maintenir seul sa domination. Les structures telles que Wall Street, la City et l’État d’Israël doivent donc s’entourer d’alliés pour conserver leur pouvoir. Aujourd’hui, la grande majorité des individus qui composent ces trois centres ont identifié des intérêts communs, qui gouvernent un même protocole de domination. C’est pour cette raison qu’il est possible de parler d’empire mondial.
Ensemble, ces trois centres de pouvoir sont en effet suffisamment puissants pour exercer leur empire sur – presque – toute la planète. Rappelons néanmoins que l’empire n’est pas ancré dans un territoire. Tel qu’il a été défini plus haut, il existe partout où les structures politiques – les structures, qu’elles soient publiques ou non, qui dominent la situation locale – poursuivent les mêmes intérêts que les centres décideurs.
Aujourd’hui, les institutions de l’Union européenne constituent l’un des alliés principaux des centres décideurs de l’empire ; il n’est pas possible pour autant de dire que les nations européennes font partie de l’empire, pas plus d’ailleurs que la nation états-unienne ou la nation israélienne – bien que cette dernière entretienne des liens particulièrement étroits avec la domination, point sur lequel nous reviendrons.
Les nations souveraines, ennemies de l’Empire
Si ces centres décideurs de l’empire ont des alliés, ils ont aussi des ennemis. Ces ennemis, ce sont les nations souveraines. Cela ne veut pas dire que toutes les nations sont les ennemis objectifs de l’empire ; seules les nations souveraines le sont. Elles le sont parce qu’une nation souveraine – maîtresse de ses politiques publiques, de sa justice, de sa production culturelle, de son armée, de son agriculture, de son industrie, de son éducation, de sa politique étrangère, de ses traditions, etc. – organise la vie, sur un territoire donné, d’une manière qui fait par définition résistance au médium principal de domination de l’empire : le capitalisme.
Parce qu’il est fondé sur l’oubli de la valeur d’usage (la richesse) et la transformation de celle-ci en valeur d’échange (objectivée par l’argent), le capitalisme doit, pour se développer et ainsi accomplir sa logique propre, effacer le plus possible les déterminations culturelles, historiques, nationales des marchandises et des travailleurs.
L’argent, qui dématérialise le commerce, n’est pas en soi une invention capitalistique ; il n’est que le moyen privilégié du capital pour se développer. De même pour la virtualisation récente de l’économie à travers la prise de pouvoir de la finance : elle n’est qu’un moyen encore plus parfait de se détacher de tout ce qui entrave le commerce de valeurs d’échange. A terme, et parce que la logique intrinsèque du capital est de s’étendre – tout comme l’empire –, le capitalisme auquel on laisse libre cours ne peut donc aboutir qu’à l’effacement des déterminations locales au profit d’échanges mondialisés – de capitaux, de marchandises mais aussi de travailleurs – et à la primauté du pouvoir économique global sur le pouvoir politique local.
Cette autonomisation du commerce comme instance de pouvoir sur les populations n’est pas une dérive du capitalisme ; elle n’en est qu’une conséquence mécanique, inscrite dans son projet initial, rendue concrète par son seul développement. Le libéralisme économique est la doctrine qui préconise justement de ne pas entraver son développement.
Parce que la domination proprement politique du commerce a pris une tournure mondiale et provoqué des privations de souveraineté individuelles et collectives difficilement conciliables avec l’idéologie du libéralisme comme source de liberté, on appelle désormais « ultra-libéralisme » la doctrine qui recommande toujours, aujourd’hui, de n’entraver sous aucun prétexte le développement naturel et logique du capitalisme mondialisé.
La nation est la seule échelle humaine capable d’offrir les structures nécessaires à la protection des individus contre l’autonomisation du commerce. Plus petite, la région se condamne à une très forte dépendance à la fois agricole, industrielle et militaire à l’égard des entités voisines, et à une incapacité certaine à se défendre en cas d’agression, que ce soit par la force ou d’autres moyens. En outre, ses faibles moyens humains et matériels limitent ses capacités de production culturelle et d’expression de ses valeurs.
La région est donc condamnée à n’avoir aucun poids extra-territorial et donc, dans un monde où la technique a imposé de fait la mondialisation, à se laisser emporter par des événements géopolitiques la dépassant. Plus grande, l’entité supranationale ne peut proposer d’intérêts communs à ses membres issus de nations différentes, à moins d’effacer justement une bonne partie des déterminations nationales dans lesquelles sont inévitablement pris les individus. D’une manière générale, l’empire œuvre donc au déracinement des individus.
Les racines, quelles qu’elles soient, font obstacle au libre-échange, parce qu’elles font obstacle au passage de la valeur d’usage (usage qui peut être autre que matériel et utile, par exemple culturel, identitaire, symbolique, traditionnel, etc.) à la valeur d’échange des marchandises et des travailleurs. Les racines régionales ou communautaires ne sont exploitées, mises en valeur, que lorsqu’elles peuvent être utilisées pour saper celles qui les dépassent, enracinent encore davantage les individus et peuvent leur permettre de se réunir en une force politique efficace : leurs racines nationales.
Le capitalisme globalisé, parce qu’il permet de dépasser les anciennes structures politiques locales et d’exercer un pouvoir véritablement politique sur les populations, constitue donc aujourd’hui le médium principal de la domination. Les individus qui composent les centres de domination de l’empire, ou qui œuvrent pour eux par la collaboration, ont donc un intérêt individuel clair à tout faire pour conserver le système économique actuel.
Le choix moral des agents impériaux
Que cet intérêt individuel soit incompatible avec l’intérêt général, c’est-à-dire celui des masses mondiales exploitées, est un problème moral. La lutte pour le maintien du système actuel de domination ou pour sa disparition n’est pas qu’un jeu de pouvoir entre sphères concurrentes de la domination ; c’est aussi un enjeu concret, vital, pour tous ceux qui en souffrent. Cette souffrance, lorsqu’elle prend une tournure radicale, devient physique : faim, maladie, emprisonnement, violence, guerre, mort. Elle peut également s’exprimer sous forme psychologique, par la dépression.
C’est particulièrement vrai dans les ex-pays industrialisés aujourd’hui tertiarisés, où l’effacement des liens entre individus par l’exacerbation de leurs différences d’une part et la destruction des institutions créatrices de spiritualité et d’union nationale d’autre part les a isolés, atomisés au point de leur faire perdre de vue le sens naturel de la vie en société – qui est l’intérêt général – et par extension celui de la vie tout court.
Il s’agit donc bien d’un problème moral, puisque les choix des individus qui composent les centres de pouvoir de l’empire ou ses instances collaboratrices ont pour conséquence le maintien de populations dans la souffrance, choix relevant donc plutôt du mal que du bien, c’est-à-dire plutôt de ceux qui mènent à la violence et la souffrance plutôt que de ceux qui mènent à la paix sociale et à l’existence agréable, aboutissement idéal de toute société.
Puisque la souffrance des peuples est aujourd’hui suffisamment médiatisée pour être connue de tous, il importe de bien comprendre qu’en dehors des esthètes bourgeois n’ayant jamais mis un pied sur terre, la plupart de ceux qui font ces choix de participer directement ou indirectement à la domination ont, à un moment donné, placé cette souffrance d’un côté de la balance, puis de l’autre côté leur pouvoir individuel – ce qui implique concrètement, pour eux : sexe et honneurs –, et décidé alors que ce dernier pèserait plus lourd.
Une donnée sociologique essentielle : le judaïsme au sein des élites impériales
Il existe par ailleurs un système religieux basé sur des textes concrets, qui explique aux hommes que parmi eux, une communauté a été choisie par Dieu pour servir d’interprète de son message. Ce système, c’est le judaïsme. Plus précisément, c’est la Torah – la parole de Moïse – interprétée par le Talmud. Dans les textes comme dans la pratique, le judaïsme est actuellement un paramètre important pour comprendre comment se fonde la domination impériale. Arrêtons-nous un instant sur ce point.
L’Ancien Testament énonce ainsi le principe de l’élection : « Désormais, si vous êtes dociles à Ma voix, si vous gardez Mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à Moi, mais vous, vous serez pour Moi une dynastie de pontifes et une nation sainte » (Exode, 19 :5-6). D’après le texte, le peuple juif est donc ce qui fait le pont entre l’humanité et la parole de Dieu. Autrement dit, les autres peuples seront moralement éclairés par le peuple juif.
Oublions toutefois un instant le texte original, qui peut prêter à toutes les interprétations. En lui-même, il ne suffit pas à conférer aux juifs actuels une prétention à l’élection. Il pourrait tout aussi bien signifier que quiconque servira de pont entre la parole de Dieu et les hommes – c’est-à-dire se comportera de manière moralement exemplaire – pourra prétendre à la qualité de juif. Cela ne distinguerait en rien le judaïsme des autres monothéismes.
Il est une donnée qui opère une séparation radicale entre le judaïsme et toutes les autres religions du monde : sa transmission par le sang. Cette hérédité se fonde à la fois sur la transmission de la qualité de juif par la mère et sur la prohibition du mariage d’un juif avec un non-juif .
Ce type de mariage « est considéré comme illégal et tout enfant issu de cette union est tenu pour avoir été conçu par parthénogenèse, c’est-à-dire identifié uniquement en fonction des origines de sa mère. Si celle-ci est juive, il sera juif ; si elle ne l’est pas, il ne le sera pas non plus » (Adin Steinsaltz, Introduction au Talmud). Le judaïsme n’est donc pas seulement affaire de croyance : il est un paramètre « ethno-confessionnel ».
Cette hérédité du judaïsme est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle il est possible de parler d’un « peuple » juif. Il ne viendrait à l’idée de personne en effet de parler d’un « peuple chrétien » ou d’un « peuple musulman » – sauf aux agents impériaux travaillant à une simplification falsificatrice de la réalité au service de la rhétorique du « choc des civilisations ».
Quoi qu’il en soit, la différenciation du peuple juif parmi les nations n’est donc pas seulement inscrite dans l’Ancien Testament ; elle est aussi et surtout inscrite dans le Talmud. Ce dernier constitue une sorte de recueil des paroles de ceux qui, à travers l’histoire du judaïsme, ont été considérés comme des sages.
Il participe activement à la transmission des traditions et à leur adaptation dans la vie moderne, et est donc considéré comme un texte « sans la connaissance duquel on n’est pas vraiment juif » (Josy Eisenberg, préface à l’Introduction au Talmud d’Adin Steinsaltz). Le Talmud, qui ne laisse aucune ambiguïté sur le caractère racial de la judéité, doit être considéré comme le texte de référence du judaïsme, celui qui dit ce qu’il est.
Au cœur de tous ses centres de domination, l’empire utilise régulièrement le principe de l’élection de certains individus pour justifier, en privé ou en public, certaines de leurs actions. Selon la composition ethno-confessionnelle majoritaire relative à chaque centre, les individus au pouvoir s’appuient plus ou moins sur le principe de l’élection juive pour faire de leur domination historiquement explicable un « destin », une fatalité, une chose inévitable et normale.
D’un point de vue sociologique, toute analyse sérieuse doit donc prendre en compte le fait que parmi les individus qui composent les centres de pouvoir politique mondial (c’est-à-dire les centres de domination réelle et concrète sur les populations), une partie importante est d’ « ethnoconfession » juive.
C’est bien sûr au sein de l’État d’Israël que l’élection divine est la plus utilisée pour justifier des actions tournées vers des intérêts particuliers. À cet endroit du globe, la différenciation du peuple juif parmi les nations est double : elle est à la fois raciale, comme nous l’avons vu, et territoriale. Dans cette région particulièrement stratégique, l’empire s’appuie directement sur les principes mêmes du judaïsme pour exercer sa domination (rappelons également que Dieu, dans sa grande sagesse, avait promis la terre de Palestine au peuple juif).
En retour, le centre particulier de domination qu’est l’État d’Israël exerce quant à lui une influence considérable sur les autres centres, et ce par l’intermédiaire d’une arme très efficace : le lobby sioniste. Ce lobby a pour fonction principale de fournir à la domination impériale sur la Palestine –incarnée aujourd’hui par l’État d’Israël, hier par l’empire britannique – les millions d’alliés ou de collaborateurs dont elle a besoin pour continuer d’exister, au premier rang desquels les individus composant les autres centres de domination mondiale. Les officines du lobby sont innombrables ; parmi les plus influentes, citons l’AIPAC aux États-Unis et le CRIF en France.
La possibilité d’un chantage à l’antisémitisme, offerte par le martèlement institutionnalisé de la mémoire des crimes commis contre les juifs durant la Seconde Guerre mondiale, donne en outre à ce lobby une arme très puissante pour réduire à néant toute velléité de subversion. Les crimes commis contre les juifs durant la Seconde Guerre mondiale constituent d’ailleurs l’un des arguments décisifs utilisé par les élites impériales pour justifier la création de l’État d’Israël après la guerre.
« Terre promise », hérédité du judaïsme et Shoah forment donc le triptyque ayant rendu possible l’existence même de l’État d’Israël. Le sionisme, projet politique de domination territoriale et raciale, constitue donc bien une phase ultérieure mais logique du judaïsme biblique – son accomplissement par la Shoah, en quelque sorte.
Lorsque des individus d’un réseau de domination particulièrement puissant partagent la même conviction qu’ils appartiennent à une élite élue par Dieu parmi les hommes et que cette élection se transmet par le sang (point de vue raciste par définition), nul doute qu’une porte est ouverte aux comportements les plus immoraux et les plus dévastateurs.
La donnée judaïque n’est donc pas un épiphénomène de la finance mondialiste, des médias collaborateurs et de l’empire en général ; elle participe à l’explication de la puissance de certains réseaux d’une part, et du choix éminemment immoral de domination globale à des fins particulières d’autre part.
Anoblir l’image de la domination
Bien entendu, on n’imagine pas que l’empire puisse parvenir à contrôler les populations qu’il asservit sans contrôler en même temps, par un système médiatique complexe, l’image de cette domination auprès des peuples qui la subissent. Hollywood est assurément le centre principal de diffusion mondiale de cette image. C’est sa fonction globale, pas nécessairement le but poursuivi par ceux qui font cette industrie du spectacle.
Localement – aux États-Unis, en France, et dans tous les territoires contrôlés politiquement par des instances impériales – les réseaux journalistiques assurent par ailleurs le contrôle de l’information, qui participe à la production et la gestion de cette image. Bien entendu, la domination que l’empire exerce sur les médias en général n’est pas de type fasciste, autoritaire, directe et subie.
D’une part les structures médiatiques sont aujourd’hui organisées de telle manière qu’elles ne permettent pas l’émergence ni même la recherche de la vérité, ce pour des raisons de rentabilité (qui rappellent d’ailleurs les conditions de travail dans les universités) ; d’autre part, on observe, en tout cas en France, une présence décisive du lobby pro-israélien dans les médias, cadenassant les débats sur les questions-clefs (celles qui permettraient de mettre à jour les mécanismes de domination réelle) et empêchant toute dissidence réelle par l’intimidation et la menace économique individuelle (qui a envie de se mettre à dos tous ses collègues, de perdre son emploi ou, pire, de compromettre sa carrière entière ?).
Comprendre l’Empire
En résumé : le centre de la puissance militaire de l’empire loge actuellement aux États-Unis ; son centre financier est partagé essentiellement entre New-York et Londres ; l’État d’Israël, lui, joue le rôle de point de contrôle d’une région stratégique nécessaire à la puissance militaro-industrielle de l’empire ; le lobby sioniste trouve dans l’origine ethno-confessionnelle de beaucoup d’agents impériaux de par le monde un terrain privilégié pour défendre la place de l’État d’Israël parmi les centres de domination ; Hollywood, de son côté, produit des objets culturels capables de modifier à l’échelle mondiale l’image de la domination impériale en la justifiant au nom de valeurs nobles ; les réseaux médiatiques locaux relaient et gèrent cette image ainsi que l’actualité qui l’abreuve.
Les analyses qui précèdent sont tirées dans leur écrasante majorité de celles d’Alain Soral. Son dernier livre, Comprendre l’Empire, détaille cette vision du monde et fournit toutes les clefs historiques indispensables à la compréhension des mécanismes actuels de la domination. Rappelons pour finir que la logique de l’empire veut que ses centres se fassent concurrence, mais que l’appartenance de ses membres à l’empire prévale par rapport à leurs déterminations locales, culturelles, religieuses, etc. – simplement parce qu’elle leur assure un pouvoir que ces déterminations ne peuvent plus leur fournir.
Conséquence logique de tout cela : lorsqu’au sein de l’empire, suffisamment d’individus auront décidé que l’économie des États-Unis peut s’écrouler sans entraîner dans cette chute leurs pouvoirs individuels, plus rien ne s’opposera réellement à cet effondrement. La puissance militaire et industrielle nécessaire à la domination impériale mondiale aura alors déjà changé de territoire, mais restera en charge des mêmes besognes.
De même, lorsqu’un groupe d’individus aura acquis suffisamment de puissance au sein de structures impériales et décidé que l’État d’Israël ne sert plus les intérêts de l’empire, c’est-à-dire du réseau mondial de domination, ce groupe lâchera le pouvoir israélien et ce dernier s’effondrera. Dans un cas comme dans l’autre, une violence sans nom s’abattra probablement sur les populations locales.
Puisque le peuple français, trahi par ses élites et privé de toute politique étrangère digne de lui et de ses valeurs, ne peut plus grand chose pour ces populations, souhaitons-leur simplement, peut-être, de se soulever contre leurs élites traîtresses respectives avant qu’elles ne trouvent d’autres terrains de jeu.
source:http://analyse-scenarios.over-blog.com/article-synthese-qu-est-ce-que-l-empire-80967758.html
Qu’est-ce que l’Empire ?
Il existe un réseau mondial de domination, qu’il est possible d’appeler « l’empire ». Il s’agit bien d’un réseau, et non d’un territoire. L’empire est constitué de tous les individus qui, reliés entre eux par des intérêts communs, participent à l’exploitation d’une partie massive de la population mondiale, voire de sa quasi-totalité.
L’Empire : trois centres majeurs de domination
L’empire n’est pas un gouvernement, dans lequel on pourrait isoler une partie exécutive monolithique. Il est constitué de différents centres décideurs, souvent alliés, parfois concurrents, qui, eux, peuvent être localisés géographiquement du fait d’une certaine concentration des individus dominants et des forces politiques de poids dans certaines régions du monde. Dans la mesure où ces centres sont géographiquement localisables, les individus qui les composent sont soumis à des déterminations culturelles, ethniques, religieuses – composantes dont le poids varie en fonction de l’histoire.
Aujourd’hui, il est possible de dire que l’empire comporte trois centres décideurs majeurs : Wall Street (New York), la City (Londres), et l’État israélien. À aucun moment ces trois structures concrètes, institutionnelles, incarnées par des individus aux fonctions officielles et situées dans des lieux matériels, ne doivent être confondues avec les nations au sein desquelles elles ont émergé.
Ces trois centres majeurs luttent pour leurs intérêts propres – ou plutôt : les individus qui œuvrent dans ces trois structures majeures de domination mondiale luttent pour leurs intérêts individuels. Ces intérêts individuels convergent la plupart du temps au sein de chaque centre de pouvoir ; c’est pourquoi il est possible de parler de centres. Mais il arrive qu’au sein même de ces structures, plusieurs forces de poids semblable s’opposent, parce qu’elles identifient des intérêts divergents.
L’histoire des forces de domination est en effet l’histoire de la compréhension par les individus dominants de leurs intérêts individuels respectifs, et des méthodes mises en place pour les défendre.
Aucun centre majeur de domination n’est suffisamment puissant pour maintenir seul sa domination. Les structures telles que Wall Street, la City et l’État d’Israël doivent donc s’entourer d’alliés pour conserver leur pouvoir. Aujourd’hui, la grande majorité des individus qui composent ces trois centres ont identifié des intérêts communs, qui gouvernent un même protocole de domination. C’est pour cette raison qu’il est possible de parler d’empire mondial.
Ensemble, ces trois centres de pouvoir sont en effet suffisamment puissants pour exercer leur empire sur – presque – toute la planète. Rappelons néanmoins que l’empire n’est pas ancré dans un territoire. Tel qu’il a été défini plus haut, il existe partout où les structures politiques – les structures, qu’elles soient publiques ou non, qui dominent la situation locale – poursuivent les mêmes intérêts que les centres décideurs.
Aujourd’hui, les institutions de l’Union européenne constituent l’un des alliés principaux des centres décideurs de l’empire ; il n’est pas possible pour autant de dire que les nations européennes font partie de l’empire, pas plus d’ailleurs que la nation états-unienne ou la nation israélienne – bien que cette dernière entretienne des liens particulièrement étroits avec la domination, point sur lequel nous reviendrons.
Les nations souveraines, ennemies de l’Empire
Si ces centres décideurs de l’empire ont des alliés, ils ont aussi des ennemis. Ces ennemis, ce sont les nations souveraines. Cela ne veut pas dire que toutes les nations sont les ennemis objectifs de l’empire ; seules les nations souveraines le sont. Elles le sont parce qu’une nation souveraine – maîtresse de ses politiques publiques, de sa justice, de sa production culturelle, de son armée, de son agriculture, de son industrie, de son éducation, de sa politique étrangère, de ses traditions, etc. – organise la vie, sur un territoire donné, d’une manière qui fait par définition résistance au médium principal de domination de l’empire : le capitalisme.
Parce qu’il est fondé sur l’oubli de la valeur d’usage (la richesse) et la transformation de celle-ci en valeur d’échange (objectivée par l’argent), le capitalisme doit, pour se développer et ainsi accomplir sa logique propre, effacer le plus possible les déterminations culturelles, historiques, nationales des marchandises et des travailleurs.
L’argent, qui dématérialise le commerce, n’est pas en soi une invention capitalistique ; il n’est que le moyen privilégié du capital pour se développer. De même pour la virtualisation récente de l’économie à travers la prise de pouvoir de la finance : elle n’est qu’un moyen encore plus parfait de se détacher de tout ce qui entrave le commerce de valeurs d’échange. A terme, et parce que la logique intrinsèque du capital est de s’étendre – tout comme l’empire –, le capitalisme auquel on laisse libre cours ne peut donc aboutir qu’à l’effacement des déterminations locales au profit d’échanges mondialisés – de capitaux, de marchandises mais aussi de travailleurs – et à la primauté du pouvoir économique global sur le pouvoir politique local.
Cette autonomisation du commerce comme instance de pouvoir sur les populations n’est pas une dérive du capitalisme ; elle n’en est qu’une conséquence mécanique, inscrite dans son projet initial, rendue concrète par son seul développement. Le libéralisme économique est la doctrine qui préconise justement de ne pas entraver son développement.
Parce que la domination proprement politique du commerce a pris une tournure mondiale et provoqué des privations de souveraineté individuelles et collectives difficilement conciliables avec l’idéologie du libéralisme comme source de liberté, on appelle désormais « ultra-libéralisme » la doctrine qui recommande toujours, aujourd’hui, de n’entraver sous aucun prétexte le développement naturel et logique du capitalisme mondialisé.
La nation est la seule échelle humaine capable d’offrir les structures nécessaires à la protection des individus contre l’autonomisation du commerce. Plus petite, la région se condamne à une très forte dépendance à la fois agricole, industrielle et militaire à l’égard des entités voisines, et à une incapacité certaine à se défendre en cas d’agression, que ce soit par la force ou d’autres moyens. En outre, ses faibles moyens humains et matériels limitent ses capacités de production culturelle et d’expression de ses valeurs.
La région est donc condamnée à n’avoir aucun poids extra-territorial et donc, dans un monde où la technique a imposé de fait la mondialisation, à se laisser emporter par des événements géopolitiques la dépassant. Plus grande, l’entité supranationale ne peut proposer d’intérêts communs à ses membres issus de nations différentes, à moins d’effacer justement une bonne partie des déterminations nationales dans lesquelles sont inévitablement pris les individus. D’une manière générale, l’empire œuvre donc au déracinement des individus.
Les racines, quelles qu’elles soient, font obstacle au libre-échange, parce qu’elles font obstacle au passage de la valeur d’usage (usage qui peut être autre que matériel et utile, par exemple culturel, identitaire, symbolique, traditionnel, etc.) à la valeur d’échange des marchandises et des travailleurs. Les racines régionales ou communautaires ne sont exploitées, mises en valeur, que lorsqu’elles peuvent être utilisées pour saper celles qui les dépassent, enracinent encore davantage les individus et peuvent leur permettre de se réunir en une force politique efficace : leurs racines nationales.
Le capitalisme globalisé, parce qu’il permet de dépasser les anciennes structures politiques locales et d’exercer un pouvoir véritablement politique sur les populations, constitue donc aujourd’hui le médium principal de la domination. Les individus qui composent les centres de domination de l’empire, ou qui œuvrent pour eux par la collaboration, ont donc un intérêt individuel clair à tout faire pour conserver le système économique actuel.
Le choix moral des agents impériaux
Que cet intérêt individuel soit incompatible avec l’intérêt général, c’est-à-dire celui des masses mondiales exploitées, est un problème moral. La lutte pour le maintien du système actuel de domination ou pour sa disparition n’est pas qu’un jeu de pouvoir entre sphères concurrentes de la domination ; c’est aussi un enjeu concret, vital, pour tous ceux qui en souffrent. Cette souffrance, lorsqu’elle prend une tournure radicale, devient physique : faim, maladie, emprisonnement, violence, guerre, mort. Elle peut également s’exprimer sous forme psychologique, par la dépression.
C’est particulièrement vrai dans les ex-pays industrialisés aujourd’hui tertiarisés, où l’effacement des liens entre individus par l’exacerbation de leurs différences d’une part et la destruction des institutions créatrices de spiritualité et d’union nationale d’autre part les a isolés, atomisés au point de leur faire perdre de vue le sens naturel de la vie en société – qui est l’intérêt général – et par extension celui de la vie tout court.
Il s’agit donc bien d’un problème moral, puisque les choix des individus qui composent les centres de pouvoir de l’empire ou ses instances collaboratrices ont pour conséquence le maintien de populations dans la souffrance, choix relevant donc plutôt du mal que du bien, c’est-à-dire plutôt de ceux qui mènent à la violence et la souffrance plutôt que de ceux qui mènent à la paix sociale et à l’existence agréable, aboutissement idéal de toute société.
Puisque la souffrance des peuples est aujourd’hui suffisamment médiatisée pour être connue de tous, il importe de bien comprendre qu’en dehors des esthètes bourgeois n’ayant jamais mis un pied sur terre, la plupart de ceux qui font ces choix de participer directement ou indirectement à la domination ont, à un moment donné, placé cette souffrance d’un côté de la balance, puis de l’autre côté leur pouvoir individuel – ce qui implique concrètement, pour eux : sexe et honneurs –, et décidé alors que ce dernier pèserait plus lourd.
Une donnée sociologique essentielle : le judaïsme au sein des élites impériales
Il existe par ailleurs un système religieux basé sur des textes concrets, qui explique aux hommes que parmi eux, une communauté a été choisie par Dieu pour servir d’interprète de son message. Ce système, c’est le judaïsme. Plus précisément, c’est la Torah – la parole de Moïse – interprétée par le Talmud. Dans les textes comme dans la pratique, le judaïsme est actuellement un paramètre important pour comprendre comment se fonde la domination impériale. Arrêtons-nous un instant sur ce point.
L’Ancien Testament énonce ainsi le principe de l’élection : « Désormais, si vous êtes dociles à Ma voix, si vous gardez Mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à Moi, mais vous, vous serez pour Moi une dynastie de pontifes et une nation sainte » (Exode, 19 :5-6). D’après le texte, le peuple juif est donc ce qui fait le pont entre l’humanité et la parole de Dieu. Autrement dit, les autres peuples seront moralement éclairés par le peuple juif.
Oublions toutefois un instant le texte original, qui peut prêter à toutes les interprétations. En lui-même, il ne suffit pas à conférer aux juifs actuels une prétention à l’élection. Il pourrait tout aussi bien signifier que quiconque servira de pont entre la parole de Dieu et les hommes – c’est-à-dire se comportera de manière moralement exemplaire – pourra prétendre à la qualité de juif. Cela ne distinguerait en rien le judaïsme des autres monothéismes.
Il est une donnée qui opère une séparation radicale entre le judaïsme et toutes les autres religions du monde : sa transmission par le sang. Cette hérédité se fonde à la fois sur la transmission de la qualité de juif par la mère et sur la prohibition du mariage d’un juif avec un non-juif .
Ce type de mariage « est considéré comme illégal et tout enfant issu de cette union est tenu pour avoir été conçu par parthénogenèse, c’est-à-dire identifié uniquement en fonction des origines de sa mère. Si celle-ci est juive, il sera juif ; si elle ne l’est pas, il ne le sera pas non plus » (Adin Steinsaltz, Introduction au Talmud). Le judaïsme n’est donc pas seulement affaire de croyance : il est un paramètre « ethno-confessionnel ».
Cette hérédité du judaïsme est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle il est possible de parler d’un « peuple » juif. Il ne viendrait à l’idée de personne en effet de parler d’un « peuple chrétien » ou d’un « peuple musulman » – sauf aux agents impériaux travaillant à une simplification falsificatrice de la réalité au service de la rhétorique du « choc des civilisations ».
Quoi qu’il en soit, la différenciation du peuple juif parmi les nations n’est donc pas seulement inscrite dans l’Ancien Testament ; elle est aussi et surtout inscrite dans le Talmud. Ce dernier constitue une sorte de recueil des paroles de ceux qui, à travers l’histoire du judaïsme, ont été considérés comme des sages.
Il participe activement à la transmission des traditions et à leur adaptation dans la vie moderne, et est donc considéré comme un texte « sans la connaissance duquel on n’est pas vraiment juif » (Josy Eisenberg, préface à l’Introduction au Talmud d’Adin Steinsaltz). Le Talmud, qui ne laisse aucune ambiguïté sur le caractère racial de la judéité, doit être considéré comme le texte de référence du judaïsme, celui qui dit ce qu’il est.
Au cœur de tous ses centres de domination, l’empire utilise régulièrement le principe de l’élection de certains individus pour justifier, en privé ou en public, certaines de leurs actions. Selon la composition ethno-confessionnelle majoritaire relative à chaque centre, les individus au pouvoir s’appuient plus ou moins sur le principe de l’élection juive pour faire de leur domination historiquement explicable un « destin », une fatalité, une chose inévitable et normale.
D’un point de vue sociologique, toute analyse sérieuse doit donc prendre en compte le fait que parmi les individus qui composent les centres de pouvoir politique mondial (c’est-à-dire les centres de domination réelle et concrète sur les populations), une partie importante est d’ « ethnoconfession » juive.
C’est bien sûr au sein de l’État d’Israël que l’élection divine est la plus utilisée pour justifier des actions tournées vers des intérêts particuliers. À cet endroit du globe, la différenciation du peuple juif parmi les nations est double : elle est à la fois raciale, comme nous l’avons vu, et territoriale. Dans cette région particulièrement stratégique, l’empire s’appuie directement sur les principes mêmes du judaïsme pour exercer sa domination (rappelons également que Dieu, dans sa grande sagesse, avait promis la terre de Palestine au peuple juif).
En retour, le centre particulier de domination qu’est l’État d’Israël exerce quant à lui une influence considérable sur les autres centres, et ce par l’intermédiaire d’une arme très efficace : le lobby sioniste. Ce lobby a pour fonction principale de fournir à la domination impériale sur la Palestine –incarnée aujourd’hui par l’État d’Israël, hier par l’empire britannique – les millions d’alliés ou de collaborateurs dont elle a besoin pour continuer d’exister, au premier rang desquels les individus composant les autres centres de domination mondiale. Les officines du lobby sont innombrables ; parmi les plus influentes, citons l’AIPAC aux États-Unis et le CRIF en France.
La possibilité d’un chantage à l’antisémitisme, offerte par le martèlement institutionnalisé de la mémoire des crimes commis contre les juifs durant la Seconde Guerre mondiale, donne en outre à ce lobby une arme très puissante pour réduire à néant toute velléité de subversion. Les crimes commis contre les juifs durant la Seconde Guerre mondiale constituent d’ailleurs l’un des arguments décisifs utilisé par les élites impériales pour justifier la création de l’État d’Israël après la guerre.
« Terre promise », hérédité du judaïsme et Shoah forment donc le triptyque ayant rendu possible l’existence même de l’État d’Israël. Le sionisme, projet politique de domination territoriale et raciale, constitue donc bien une phase ultérieure mais logique du judaïsme biblique – son accomplissement par la Shoah, en quelque sorte.
Lorsque des individus d’un réseau de domination particulièrement puissant partagent la même conviction qu’ils appartiennent à une élite élue par Dieu parmi les hommes et que cette élection se transmet par le sang (point de vue raciste par définition), nul doute qu’une porte est ouverte aux comportements les plus immoraux et les plus dévastateurs.
La donnée judaïque n’est donc pas un épiphénomène de la finance mondialiste, des médias collaborateurs et de l’empire en général ; elle participe à l’explication de la puissance de certains réseaux d’une part, et du choix éminemment immoral de domination globale à des fins particulières d’autre part.
Anoblir l’image de la domination
Bien entendu, on n’imagine pas que l’empire puisse parvenir à contrôler les populations qu’il asservit sans contrôler en même temps, par un système médiatique complexe, l’image de cette domination auprès des peuples qui la subissent. Hollywood est assurément le centre principal de diffusion mondiale de cette image. C’est sa fonction globale, pas nécessairement le but poursuivi par ceux qui font cette industrie du spectacle.
Localement – aux États-Unis, en France, et dans tous les territoires contrôlés politiquement par des instances impériales – les réseaux journalistiques assurent par ailleurs le contrôle de l’information, qui participe à la production et la gestion de cette image. Bien entendu, la domination que l’empire exerce sur les médias en général n’est pas de type fasciste, autoritaire, directe et subie.
D’une part les structures médiatiques sont aujourd’hui organisées de telle manière qu’elles ne permettent pas l’émergence ni même la recherche de la vérité, ce pour des raisons de rentabilité (qui rappellent d’ailleurs les conditions de travail dans les universités) ; d’autre part, on observe, en tout cas en France, une présence décisive du lobby pro-israélien dans les médias, cadenassant les débats sur les questions-clefs (celles qui permettraient de mettre à jour les mécanismes de domination réelle) et empêchant toute dissidence réelle par l’intimidation et la menace économique individuelle (qui a envie de se mettre à dos tous ses collègues, de perdre son emploi ou, pire, de compromettre sa carrière entière ?).
Comprendre l’Empire
En résumé : le centre de la puissance militaire de l’empire loge actuellement aux États-Unis ; son centre financier est partagé essentiellement entre New-York et Londres ; l’État d’Israël, lui, joue le rôle de point de contrôle d’une région stratégique nécessaire à la puissance militaro-industrielle de l’empire ; le lobby sioniste trouve dans l’origine ethno-confessionnelle de beaucoup d’agents impériaux de par le monde un terrain privilégié pour défendre la place de l’État d’Israël parmi les centres de domination ; Hollywood, de son côté, produit des objets culturels capables de modifier à l’échelle mondiale l’image de la domination impériale en la justifiant au nom de valeurs nobles ; les réseaux médiatiques locaux relaient et gèrent cette image ainsi que l’actualité qui l’abreuve.
Les analyses qui précèdent sont tirées dans leur écrasante majorité de celles d’Alain Soral. Son dernier livre, Comprendre l’Empire, détaille cette vision du monde et fournit toutes les clefs historiques indispensables à la compréhension des mécanismes actuels de la domination. Rappelons pour finir que la logique de l’empire veut que ses centres se fassent concurrence, mais que l’appartenance de ses membres à l’empire prévale par rapport à leurs déterminations locales, culturelles, religieuses, etc. – simplement parce qu’elle leur assure un pouvoir que ces déterminations ne peuvent plus leur fournir.
Conséquence logique de tout cela : lorsqu’au sein de l’empire, suffisamment d’individus auront décidé que l’économie des États-Unis peut s’écrouler sans entraîner dans cette chute leurs pouvoirs individuels, plus rien ne s’opposera réellement à cet effondrement. La puissance militaire et industrielle nécessaire à la domination impériale mondiale aura alors déjà changé de territoire, mais restera en charge des mêmes besognes.
De même, lorsqu’un groupe d’individus aura acquis suffisamment de puissance au sein de structures impériales et décidé que l’État d’Israël ne sert plus les intérêts de l’empire, c’est-à-dire du réseau mondial de domination, ce groupe lâchera le pouvoir israélien et ce dernier s’effondrera. Dans un cas comme dans l’autre, une violence sans nom s’abattra probablement sur les populations locales.
Puisque le peuple français, trahi par ses élites et privé de toute politique étrangère digne de lui et de ses valeurs, ne peut plus grand chose pour ces populations, souhaitons-leur simplement, peut-être, de se soulever contre leurs élites traîtresses respectives avant qu’elles ne trouvent d’autres terrains de jeu.
source:http://analyse-scenarios.over-blog.com/article-synthese-qu-est-ce-que-l-empire-80967758.html