Edward Bernays : Propaganda.
Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux Etats-Unis, fut l’un des pères fondateurs des « relations publiques ».
Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les techniques publicitaires modernes. Au début des années 1950, il orchestra des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, qui accompagnèrent notamment le renversement du Guatemala, main dans la main avec la CIA.
Propaganda –comment manipuler l’opinion en démocratie- aux éditions zone ;
isbn 978-2- 35522-001-2.
Résumé de couverture :
« Le manuel classique de l’industrie des relations publiques » selon Noam Chomsky. Véritable petit guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la fabrique du consentement ».
Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent.
Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui parviendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d’en faire la critique, l’auteur se propose d’en perfectionner et d’en systématiser les techniques, à partir des acquis de la psychanalyse .
Un document édifiant où l’on apprend que la propagande politique au 20è siècle n’est pas née dans les régimes totalitaires, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine.
Voici une vidéo concernant Bernays dans la langue de Shakespeare, montrant comment il a rendu socialement acceptable le fait de fumer pour les femmes. En 1929, George Washington Hill, président de l’American Tobacco Co. Décide de s’attaquer au tabou qui interdit à une femme de fumer en public. Hill embauche Bernays, qui a recours à un psychanalyste (Brill) qui explique à Bernays que la cigarette est un symbole phallique représentant le symbole sexuel du mâle : s’il était possible de lier la cigarette à une forme de contestation de ce pouvoir, assure Brill, alors les femmes, en possession de leurs propres pénis, fumeraient.
D’où l’organisation de l’événement relaté dans la vidéo, événement qui était dans les journaux et sur toutes les lèvres dans les jours qui suivirent.
Résultat : les ventes de cigarettes à cette nouvelle clientèle ne tardèrent pas à exploser.
http://www.infectiousvideos.com/index.php?p=showvid&sid=1117&fil=00000000(§&o=0&idx=6&sb=daily&a=playvid&r=Torches_of_Freedom
Merci au membre resist pour le partage.