Marc Rich, Glencore, ou le néo-colonialisme à l’oeuvre.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Marc-Rich-Glencore-ou-le-ne-colonialisme-a-l-oeuvre-8885.html
Résumé France5 :
En mai 2011, la plus puissante société de négoce de matières premières, "Glencore", ouvre une partie de son capital aux bourses de Londres et Hong-Kong, rompant avec 37 ans de tradition du secret. La multinationale espère ainsi dégager entre 9 et 11 milliards de dollars.
C’est la troisième plus grande introduction en bourse jamais réalisée en Europe. Le géant suisse, premier fournisseur de cuivre au monde, exploite l’or rouge de Zambie.
La mine de Mopani est sa plus importante source directe de cuivre. Pourtant, depuis dix ans, elle est déficitaire et ne paie plus d’impôt sur ses bénéfices à la Zambie, un des pays les plus pauvres du monde. La méthode d’extraction, financée avec des fonds d’aide au développement, est efficace mais extrêmement dangereuse.
Un groupe d’habitants a choisi de se battre : ils veulent porter plainte contre Glencore et mettre fin à la pollution qui ravage leur ville.
Savior Mwambwa, un économiste zambien, et une activiste française vont les aider à réunir les preuves qui permettront l’ouverture d’un procès. Tout au long de leur enquête, de la Suisse à l’Afrique, ils ont également réussi à prouver une évasion fiscale à grande échelle.
En avril 2011, cinq ONG ouvrent un procès à l’encontre de Glencore pour violation des principes de l’OCDE...
Reportage France5 (52mn)
Zambie, à qui profite le cuivre
Zambie, à qui profite le cuivre from big666@hush.com on Vimeo.
Article Wikipédia concernant Marc Rich :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Rich
Marc Rich a bâti une grande partie de sa fortune en contournant l’embargo sur l’Iran établi à la suite de la prise d’otages de l’ambassade des États-Unis en Iran, le 4 novembre 1979 à Téhéran.
Il fut pour cela poursuivi et condamné aux États-Unis pour violation d’embargo. Le 19 septembre 1983, un grand jury fédéral américain l’accuse de plus de 50 chefs d’inculpation (fraude, commerce avec l’ennemi, etc.) Cette condamnation aurait pu lui valoir jusqu’à 325 années de prison. Mais elle est prononcée par contumace, Marc Rich s’étant enfui en Suisse. Celle-ci refuse l’extradition demandée en 1984 par les États-Unis. Marc Rich y installe le siège de sa société, à Zoug.
De 1983 à 2001, Marc Rich figure sur la liste des des Dix Fugitifs les plus recherchés du FBI. Le 20 janvier 2001, quelques heures avant que Bill Clinton quitte la présidence, un de ses derniers actes officiels est de grâcier Marc Rich. Cette amnistie présidentielle déclenche un scandale, amplifié lorsque l’on apprend que Denise Rich, ex-épouse de l’homme d’affaires, avait fait des dons d’un million de dollars au parti démocrate et à la fondation des Clinton.
Il est par ailleurs fort instructif de jeter un oeil sur le site de la "fondation" Marc Rich :
Je veux améliorer les conditions de ceux qui sont moins fortunés de façon qu’ils puissent s’aider eux-mêmes, de soutenir des programmes éducatifs qui augmentent les chances de réussite individuelle.
Je me sens l’obligé de la Suisse et de l’Espagne, les pays où je travaille et vis. Je suis également engagé pour le peuple juif et l’État d’Israël. J’espère que d’autres se joindront à moi dans ces efforts et profiteront de la satisfaction de faire la différence.
Source : http://www.marcrich.ch/rf_myvision.html