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    Message  Bardamu 8/2/2012, 01:27

    Auda a écrit:

    Ce pourrait être, en effet, une alternative expérimentale au scandaleux système financier actuel enchaînant tous les peuples de la Terre à la Finance apatride et masquée de ceux que Léon Degrelle eut l'esprit de nommer en son temps "Les Banksters" : En fait un système entièrement fondé sur l'USURE.

    On me permettra de réinsérer ici cette vidéo que trop de gens méconnaissent et qui démontre pourtant fort bien la machiavelique tromperie qui berne le monde depuis tant de siècles, et qui se trouve à l'origine de presque toutes les boucheries militaires qui ensanglantèrent les peuples esclaves du dieu Mammon :

    BANKSTER (vidéo 52mn)

    Bien des choses se dévoilent alors en pleine lumière, en particulier ce qui conduisit les Puissances anglo-américaines à précipiter l'Europe dans la guerre à la seule fin de détruire le système financier du Reich obstinément fondé sur le CAPITAL-VALEUR TRAVAIL, et non sur le Veau d'or de Londres et de Wall-Street – système excluant fondamentalement l'usure et la spéculation, et qui se trouvait à deux doigts, en 1939, de conquérir le monde – non point militairement, mais par cette seule régulation pacifique de l'Economie.

    Tout étant mis en œuvre, de nos jours, pour imposer une censure totale sur ces faits, à l'heure où le Système obèse de vide est sur le point d'éclater, on me permettra de rappeler ici que toutes les religions spiritualistes, depuis le Christianisme originel, plus tard cathare, ou même l'Islam, proscrivirent l'Usure comme d'essence fondamentalement démoniaque et satanique.

    LA DEMOCRATIE & LES FINANCIERS



    Dernière édition par Bardamu le 8/2/2012, 05:33, édité 1 fois


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    Message  Bardamu 8/2/2012, 03:18

    ratman a écrit:


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    QE1 QE2 QE3 bientôt



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    vous avez compris le cours du papier monnaie
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    alors que
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    n'ayez craites on va dans la configuration du zimbabwé Banques - Banksters - Finance - Marché Picture_14

    ca sera nous avec notre euro et le yen on l'as vu lors du dernier G20 la chine a littéralement pisser sur l'europe Banques - Banksters - Finance - Marché Zimbabwe_money



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    Message  Bardamu 8/2/2012, 03:56

    ratman a écrit:


    Ils sont trop forts ces rebelles libyens!!! Kadhafi n’est pas encore officiellement tombé (et toujours en vie) qu’ils ont déjà créé une banque centrale et une nouvelle compagnie pétrolière


    http://theeconomiccollapseblog.com/archives/wow-that-was-fast-libyan-rebels-have-already-established-a-new-central-bank-of-libya

    Bien sur la Libye avait déjà une banque centrale, mais elle était publique et sous le contrôle de Mouammar himself, et tout cela tout en continuant à combattre les troupes de Kadhafi, ils ont fait vite, très vite, en une nuit, chapeau! Suivant l’article:
    http://www.bloomberg.com/news/2011-03-21/libyan-rebel-council-sets-up-oil-company-to-replace-qaddafi-s.html

    « Selon Bloomberg, Le Conseil national de transition a « désigné la Banque centrale de Benghazi en tant qu’autorité monétaire compétente dans les politiques monétaires en Libye et la nomination d’un gouverneur à la Banque centrale de Libye, avec un siège provisoire à Benghazi ». Quand à la compagnie pétrolière, ils ont même signé un accord avec le Qatar, comme par hasard, les collègues des américains!!! En juillet 2010 BP voulait déjà commencer des forages en Libye mais Moumou (Mouammar pour les intimes comme….ceux là!) menaçait de privatiser les compagnies pétrolières, donc ça n’allait pas aider Obama, son gouvernement ni son pays, et BP non plus!
    http://www.futurquantique.org/?p=9822
    http://fr.sott.net/articles/show/3096-Mon-album-de-famille-par-Mouammar-Kadhafi



    PS: Ennemie numéro 1 : La banque!
    Pas le banquier de quartier, mais la clique de talmudistes au sommet des banques centrales qui ne vivent que d'usure et "d'usure passions"! Razz


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    Message  Bardamu 8/2/2012, 04:13

    Mech a écrit:


    Les courbes exponentielles ou la nature fatale et irremédiable
    de la croissance d'une dette !


    http://www.ubest1.com/?page=video/29965/Les-courbes-exponentielles-ou-la-nature-fatale-et-irr%C3%A9m%C3%A9diable-de-la-croissanc...#null

    et tout l'art de faire vivre un systeme déjà mort !




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    Message  Bardamu 8/2/2012, 05:28

    Makoto a écrit:


    bonjour, je ne sais pas où poster cet article que j'ai trouvé fort intéressant.



    La face cachée des banques


    Banques - Banksters - Finance - Marché Dollar%20Hitler


    Arrogance, avidité, incompétence, impunité : les milieux dirigeants du monde bancaire selon Eric Laurent. Et puisqu’en 2008, les classes politiques ont fait en sorte que le prix de ces vices privés soit payé par le contribuable pour des milliers de milliards de dollars, on peut les mettre dans le même sac.

    Bienvenue dans le monde merveilleux de Goldman Sachs, où un Henri Paulson renfloue avec l’argent du contribuable une société qui lui avait préalablement rapporté 200 millions de dollars de stock-options. Bienvenue au royaume enchanté de Super Obama, l’homme qui renonce à limiter les salaires et options des dirigeants de banques qu’il vient de sauver avec l’argent du contribuable. Bienvenue au pays des Big Jews richissimes, qui font capituler ledit Obama en comparant la limitation de leurs bonus à…. la Shoah ! Bienvenue chez les gens pour qui Madoff ne fut qu’un fusible.

    Bienvenue chez les gens qui viennent de mettre le monde en faillite.

    La méthode AIG version printemps 2009, c’est simple – mais il faut être AIG pour l’inventer.

    Quand vous êtes en faillite, vous envoyez un document de 21 pages à la FED, au Trésor des Etats-Unis, à d’influents congressmen et à une presse « amie ». En 21 pages, vous démontrez que votre faillite provoquera, si on ne l’empêche pas, l’implosion de tout le système financier international (facile : vous détenez pour au moins 230 milliards d’obligations pourries rien qu’en France, et pouvez faire tomber n’importe banque française). Il ne vous reste plus qu’à attendre le bail out salvateur, en réfléchissant à ce que vous allez faire des primes que vous vous octroierez avec cet argent durement gagné. 170 milliards d’aide fédérale, ça mérite bien 165 millions de dollars de bonus pour les dirigeants, non ?

    C’est beau, hein ? Surtout que, cerise sur le gâteau, ces 165 millions de primes sont destinés exclusivement à la filiale londonienne (300 employés vont toucher à ce petit jeu), filiale qui fut aussi responsable de la quasi-totalité des pertes d’AIG, et donc de son bail out en catastrophe. A chacun son dû.

    Au total, si l’on ajoute aux 700 milliards avoués du plan Paulson les cadeaux fiscaux discrètement accordés aux banques et les prêts (probablement irrécouvrables) consentis hors de toute régulation par l’inénarrable Ben Shalom Bernanke à ses sympathiques collègues dans le besoin, le contribuable américain s’est probablement fait racketter de 3000 milliards de dollars en 2008/2009…

    Comment de telles choses sont possibles ?

    Pour le comprendre, nous dit en substance Eric Laurent, il faut avant tout saisir la nature du système économique anglo-saxon contemporain.

    Un système où, par exemple, on le sait maintenant à coup sûr, la guerre du Viet Nam a été prolongée de cinq ans uniquement pour que l’industrie de l’armement continue à engranger des bénéfices (dès 1968, l’état-major US considère la guerre ingagnable – ce sont les milieux d’affaires qui font pression sur Nixon pour que le retrait des USA soit différé). Finalement, quand l’Oncle Sam partira, ce sera parce que Ford et Rockefeller, qui ont en projet un « business » avec l’URSS, triomphent du lobbying de l’industrie de l’armement.

    A aucun moment, la prise de décision réelle n’a été opérée en fonction d’une grande stratégie réfléchie ; elle est le résultat des conflits internes à l’oligarchie américaine, conflits entièrement dirigés en vue du profit immédiat des membres de cette oligarchie. La nature du système économique américain, c’est la prédation à l’état pur (y compris la prédation de certaines composantes par d’autres, comme l’a bien montré l’affaire Lehman Brothers).

    Dans les années 80, la décision de déstabiliser l’URSS est soufflée à Reagan par les milieux d’affaires. Que s’est-il passé ? C’est simple : le système soviétique ne donne pas satisfaction aux capitalistes occidentaux ; sa capacité à absorber des investissements est trop faible. Rockefeller et compagnie décident qu’il faut en finir avec ce système, non parce qu’il est l’ennemi (il ne l’est pas), mais parce qu’il n’est pas assez efficace en termes de business. Incroyable ? Pas du tout. Dès 1930, les relations entre oligarchies soviétique et US vont si loin, que le banquier Mellon achète une partie des collections du musée de l’Ermitage – avec l’argent volé aux américains, il renfloue un régime soviétique ruiné par la dékoulakisation. Et aujourd’hui, ça continue. Le fonds d’investissement Blackstone, fondé par un ancien président du CFR, ancien ministre de Nixon, ancien patron de Lehman Brother (la crème de la crème, quoi) vient de faire entrer à son capital… la République Populaire de Chine.

    Aux USA, ce sont les financiers qui commandent. Et les financiers ont un critère de décision unique : le profit. Peu importe le coût dans l’économie réelle ; seul compte le profit dans l’économie financiarisée. Voilà comment fonctionne le système américain.


    Ce pilotage par l’argent a dépassé ses limites naturelles lorsque, avec l’informatique, la tentation est apparue de virtualiser totalement l’économie. Une tentation que le cerveau global « money » n’a pas su repousser.

    D’où l’implosion de l’investissement, des bénéfices et de l’emploi industriel. De 1973 à 2008, la part du secteur financier dans les profits US passe de 16 % à 41 %. Dans un système où le profit est le moteur du pouvoir, et le pouvoir le serviteur du profit, le vieux capitalisme des collabos nazis d’ITT est dépassé par un nouveau capitalisme, celui des banques collabos du Lao Gai – un capitalisme qui exigera évidemment, le moment venu, un nouveau fascisme.

    Progressivement, explique Eric Laurent, l’avidité des banques et leur politique de maximisation du profit comptable (qui n’est pas la richesse réelle) a entraîné une implosion pure et simple du soubassement économique. Le virtuel a vampirisé le réel – d’où d’abord l’implosion de l’industrie (surtout dans le monde anglo-saxon, épicentre du séisme), ensuite le maintien artificiel de la capacité de consommation de la classe moyenne via l’endettement, et finalement, une fois la dette déclarée insoutenable, l’implosion de la classe moyenne elle-même. Je ne m’attarderai pas sur ces mécanismes ; depuis quatre ans, j’ai longuement écrit sur eux. E. Laurent me confirme ici, avec son regard de spécialiste, que je ne me suis pas trompé.

    Le seul domaine où son livre m’a appris quelque chose concernant cet aspect des choses, c’est sur la manipulation des cours du pétrole – où l’on apprend que les enc… de Goldman Sachs et compagnie, après avoir fait passé entre 2003 et 2008 les montants spéculatifs sur le marché du pétrole de 13 à 317 milliards de dollars (en investissant l’argent de leurs clients), se sont retrouvés avec, en contrats à terme, plus de pétrole que le total des stocks au niveau planétaire (à cette époque, un baril de pétrole est acheté et vendu en moyenne 27 fois avant d’arriver à l’utilisateur…). Ce que voyant, lesdits enc… ont pris des options de vente à terme juste avant la chute des cours (pour eux-mêmes), le tout, bien entendu, sans avertir leurs propres clients, piégés dans la bulle. En comparaison, Al Capone était un poète.

    Wall St. tue l’économie réelle…

    Et Wall St. ne veut pas voir qu’il tue la poule aux œufs d’or. Dans cette mafia des mafias, les nice guys ont établi une règle d’or : tant qu’on ne brise pas l’omerta du milieu, les affranchis doivent gagner, toujours, quoi qu’il advienne par ailleurs.

    Et Wall St. n’est qu’une partie de l’iceberg. La partie émergée, pas la plus grande. Derrière, il y a l’ensemble des grandes banques d’affaires – qui étendent leur emprise bien au-delà de Wall St. Goldman Sachs : 23 milliards de dollars de salaires et bonus pour ses employés et dirigeants (22 000 personnes, pratiquement 1 million de dollars par personne et par an). Fin 2008, sommet indépassable de l’impudeur, les dirigeants de GS se versent 10 millliards de dollars en bonus annuel, et payent en contrepartie… 14 millions de dollars d’impôt (merci les paradis fiscaux).

    Comment une telle chose est possible ?

    Réponse facile, dit Eric Laurent : GS, « banque d’investissements », n’investit en réalité rien dans l’économie réelle. Son modèle économique est ailleurs : pour le comprendre, il faut penser dans les termes du système américain de la prédation organisatrice.

    Goldman sert de machine à mutualiser les intérêts des détenteurs du capital, tout est là. Elle joue sur les effets d’échelle pour prendre le contrôle de sociétés visées, rachetées, démantelées, revendues, voire pour manipuler des marchés entiers (dont celui des dettes souveraines). Goldman Sachs et ses copines (Citigroup, etc.) forment une machine de guerre au service des détenteurs du capital – un ensemble d’institutions bancaires et para-bancaires qui ont, depuis la fin des années 70, assuré le triomphe des intérêts de l’actionnariat dans les entreprises, au détriment des salariés, et même, dans une certaine mesure, des dirigeants industriels (en tout cas ceux qui refusèrent d’en croquer) (2).

    Sur le plan technique, c’est l’usage systématique de l’effet de levier qui explique le triomphe de ce capitalisme virtualisé. A partir du moment où vous pouvez jouer dix fois la mise que vous détenez réellement, et répéter l’opération plusieurs fois, vous atteignez très vite le seuil à partir duquel vous représentez un acteur-clef, qui peut attirer à lui le capital (réel) accumulé par ailleurs. Le levier, dans l’industrie financière, fonctionne donc dans certaines limites comme une prédiction auto-réalisatrice.

    On pourrait décrire cela de la manière suivante : un escroc développe un schéma de Ponzzi, mais comme le capital suraccumulé (réel) cherche un point de ralliement pour structurer sa puissance contre le capital industriel et, au final, contre le travail, ce schéma acquière une substance : il aspire à lui le capital suraccumulé. Dans une certaine mesure, le processus échappe d’ailleurs à la volonté consciente des acteurs – c’est le produit d’une dérive systémique, sur laquelle se greffent des manœuvres déloyales et immorales. Les produits dérivés, souvent mis en accusation, ne sont que le couronnement de cette logique de l’absurde. Le ver était dans le fruit bien avant leur introduction.


    Le pouvoir accumulé par les acteurs ainsi placés au centre de la gestion du capital mondialisé (« the big money, the smart money ») est devenu tel, qu’ils sont aujourd’hui en situation de commander complètement aux politiques, républicains et démocrates confondus. Eric Laurent s’attarde un moment sur le cas emblématique de Robert Rubin (Goldman Sachs, Citigroup, ministre des finances de Clinton, imposa l’abolition de la loi Glass-Steagall, « parrain » de Lawrence Summers (1), ministre des finances d’Obama). La leçon est simple : Clinton, Obama, Bush, peu importe (en fait, comme le montre le statut de fiefs démocrates des villes-clefs de l’industrie financière US, le parti démocrate est même historiquement, si l’on excepte la parenthèse Roosevelt, plus lié à Wall St. que le parti républicain). De toute façon, le véritable dirigeant, c’est Rubin. Les rares résistances rencontrées par les milieux financiers au sein de l’appareil d’Etat sont venues de quelques hauts fonctionnaires intègres (vite isolés et neutralisés) ; les banquiers n’ont en revanche jamais eu de problèmes avec le monde politique, depuis Clinton inclus.

    Au-delà de l’influence, ce qui explique la force des banquiers aux USA, c’est aussi tout simplement qu’ils sont devenus le pouvoir géostratégique américain. En réalité, il ne reste que trois armes aux USA, à présent que leur économie réelle a implosé : l’US Army, Hollywood et Wall St. Or, de ces trois armes, la plus décisive est probablement Wall St.

    C’est non seulement l’arme privilégiée, mais aussi un risque incalculable. La mécanique des produits dérivés a fabriqué de telles masses d’engagements sans contreparties, créés par pur effet de levier, qu’un défaut pourrait littéralement annuler la valeur totale des actifs existant sur la planète – une implosion parfaite et instantanée. Le total des produits dérivés dans le monde était évalué, fin 2008, à 600 000 milliards de dollars (PIB mondial : 54 000 milliards). En temps normal, une faillite provoque la disparition des actifs représentés par les créances sur le failli ; avec les produits dérivés, la faillite peut entraîner le débouclage d’engagements représentant des dizaines de fois l’actif réel en jeu.

    Sur ces 600 000 milliards de dollars, les trois quarts correspondent à des paris sur l’évolution des taux d’intérêt et des parités monétaires (en théorie, paris pris pour couvrir un risque de taux ou de change). En principe, il n’y a pas de raison majeure pour que ces 450 000 milliards portent un risque à hauteur de leur total (quelqu’un perd ou gagne le pari, mais c’est à la marge).

    Il n’en va pas de même d’une catégorie spéciale de dérivés : les CDS, couverture du risque lié à des créances irrécouvrables. Là, il est possible que le chiffre notionnel représenté par le total des CDS soit brutalement converti en chiffre réel, en cas de faillite d’un ou plusieurs acteurs majeurs (Etats, très grandes entreprises ou banques). Les CDS peuvent donc, en amplifiant brutalement l’impact d’un défaut de paiement, faire sauter tout le système. Aucun contrôle sérieux n’a pu être mis en place sur cette activité, les rares régulations existantes étant contournées par les acteurs via des marchés de gré à gré (les banques ont même utilisé les paradis fiscaux opaques pour « jouer » sur les dérivés… leurs réserves fractionnaires).

    Pour Eric Laurent, les agences de notation jouent, dans cette économie de casino au bord du gouffre, un rôle particulièrement néfaste. Et pour cause : elles sont rémunérées par les banques pour noter la qualité des titres dérivés que ces dernières émettent. Une véritable économie de la corruption…

    Pour la petite histoire, les banquiers justifient cette pratique par le fait qu’ainsi, les dettes publiques sont notées par des organismes indépendants des Etats. La boucle est bouclée : si Washington n’a rien à refuser à Wall St, c’est parce que Wall St est le véritable empire. C’est Wall St. qui contrôle les « colonies » - pas la Maison Blanche. Et ce contrôle est, fondamentalement, financier.

    Mais au fait : qui contrôle Wall St. ? Est-ce vraiment une affaire américaine ? Ou bien plutôt : ne serait-ce pas, déjà, une affaire totalement globalisée ?

    Car enfin, comme le montre E. Laurent, il n’y a pas que les banques américaines qui se sont engouffrées dans cette économie de casino suicidaire. La City londonienne n’a pas été en reste (en fait, elle a même souvent été à la pointe du mouvement). UBS s’est comportée exactement comme les banques américaines, même si ce ne fut pas à la même échelle, et fut d’ailleurs sauvée par les Américains parce qu’elle était si liée à eux que sa faillite les aurait tués (d’où le soudain abandon par Obama, à peine élue, de ses velléités de combattre l’évasion fiscale au pays du coucou…). Nos banques françaises ne sont pas en reste (elles sont même connues pour être particulièrement friandes de filiales exotiques dans les paradis fiscaux).

    Mieux encore : l’Europe a collaboré massivement à l’essor de la finance prédatrice, en lui offrant des paradis fiscaux (le Luxembourg, Jersey, mais aussi l’Irlande, voire la City elle-même), et en appliquant aux sociétés américaines opérant à l’étranger les normes américaines en matière de ratios prudentiels (c'est-à-dire que, depuis 2004, les Etats de l’UE appliquent la non-régulation US aux firmes US opérant en Europe dans le domaine bancaire ou para-bancaire).

    Naïveté européenne ? Même si les banquiers centraux européens ont semble-t-il été floués par leurs homologues de l’anglosphère (le marché « de l’ombre », où les banques US règlent leurs affaires entre elles, leur est resté largement invisible jusqu’en 2007), on a du mal à y croire.

    Une conspiration mondiale, alors ?

    Peut-être. Laughing

    Mais une autre explication est possible…

    E. Laurent ne répond pas vraiment à la question décisive du « qui est derrière tout ça ? ». Mais à le lire, alors qu’il accumule les anecdotes, on pressent l’existence d’un esprit maléfique, une sorte d’entité psychopathe fabriquée par l’intelligence collective des marchés financiers. Et on se demande si ce n’est pas cette entité psychopathe qui tient véritablement les commandes.

    Ce qu’E. Laurent raconte sur ses entretiens avec des dirigeants ou ex-dirigeants du monde des banques d’affaires est hallucinant. Cela fait penser aux déclarations de certains serial killers : même absence de remord, comme si la question de la justification des actes ne se posait pas en termes moraux, tout simplement.

    Par exemple le « journal d’un tueur », de Gerard Schaeffer. Les psychiatres ont, depuis la publication de ce document horrible mais exceptionnel, beaucoup travaillé dessus. En particulier, ils ont analysé le rapport à la jouissance de Schaeffer. La cristallisation de l’image fantasmatique par la négation de l’autre détruit était la « formule de jouissance » de ce peu ragoûtant personnage. Détruire l’Etre en détruisant l’autre, pour réduire la monde à une image sur laquelle on projette son être propre exalté à l’extrême : l’idolâtrie sacrificielle, d’une certaine façon. Moloch. Baal. Quand l’instinct du prédateur surcompétent humain prend le contrôle des fonctions supérieures du langage. C’est exactement, au fond, ce que l’on retrouve chez les dirigeants de ce monde bancaire ivre d’arrogance, de cupidité, de violence économique. Brett Easton Ellis avait indiscutablement raison, avec son « American Psycho ».

    Mais comment des milliers de personnes à travers le monde pourraient-elles en arriver là, de manière coordonnée ? Question d’autant plus dérangeante que nous n’avons pas affaire à des semi-clochards désocialisés, mais, au contraire, à des individus sur-adaptés à l’environnement compétitif, et donc, a priori, dotés d’un cerveau rapide et, d’une certaine manière, solide.

    A lire Eric Laurent, et à la lumière de ce que je crois savoir des systèmes du passés qui sont devenus fous (l’empire romain des Caligula et Néron, la Chine impériale des fins de dynastie…), il me semble que la réponse est finalement aussi simple que triste : quand l’être humain accumule trop de pouvoir, et un pouvoir trop stable, trop peu susceptible d’être censuré, le réel n’est plus là pour qu’il se cogne dessus, et quand il passe trop de temps sans se cogner, l’esprit humain perd les pédales. Le sujet se prend, littéralement pour le Dieu de son propre monde. Or, une fois qu’il a goûté à cette illusion enivrante, il ne peut plus s’en passer ; le pouvoir absolu est une addiction.

    Cela fait tout simplement trop longtemps que nous avons la même classe dirigeante, sur le plan économique en tout cas. Le petit monde de la finance anglo-saxonne est en place en gros depuis un siècle – disons depuis la création de la FED. Il existait déjà avant, mais n’était pas invulnérable. Depuis 1913, il fonctionne comme un tueur en série, qui entretient son univers fantasmatique avec le sang de ses victimes. Et ça marche – enfin, ça a marché jusque là. 1914-1918 : bénéfice. 1929 : crise, mais finalement bénéfice encore. 1939-1945 : superbe bénéfice. Vietnam : bénéfice. Choc pétrolier : bénéfice. L’Amérique gagne ? Wall St. gagne. L’Amérique perd ? Wall St. gagne aussi. Comment des gens qui ont tant de pouvoir, et dont le pouvoir est si invulnérable qu’il est presque parvenu à se rendre invisible (les hommes politiques sont là pour prendre les coups)… comment ces gens, donc, pourraient-ils ne pas devenir fous ?

    Ajoutez à cela que quand on dit « ces gens », on évoque en fait quelques centaines de famille, ethniquement assez homogène, en tout cas au sein de chaque « filière » - en gros, il y a trois groupes : juifs (ashkénazes), « aristocratie » britannique, et quelques familles issues de la haute bourgeoisie protestante (plutôt évangélique) nord-américaine (3). Des familles pas plus nombreuses, en somme, que celles qui subsistaient au sein du patriciat romain de l’empire julio-claudien.

    D’où nos modernes Néron, qui ont mis le feu à leur monde pour le reconstruire à leur image…

    La métaphore peut d’ailleurs être filée jusqu’au bout. Les oligarques européens qui se laissent si facilement suborner par cette clique surpuissante sont-ils différents des roitelets orientaux que l’empire romain entretenait comme clients ?

    Plus ça change, au fond, plus c’est pareil. La seule nouveauté, c’est que Néron est plutôt juif, alors qu’Hérode est plutôt latin.

    Telle est la conclusion à laquelle je suis arrivée en découvrant « la face cachée des banques » (excellent livre). Il n’y a pas de mystère du Mal. Il n’y a pas de mystère du Pouvoir. Il n’y a que la psychopathologie banale, dans les cerveaux individuels et collectifs.

    ( 1 ) Lawrence Summers, grand philanthrope devant l’Eternel, ministre des finances de notre Prix Nobel de la paix et super-président Obama, sauveur de l’humanité, fut économiste en chef à la Banque Mondiale. A ce titre, il développa un concept génial : le meurtre écologique de masse à coût zéro (titre officiel : Good Environmental Practices). Où monsieur Summers suggérait de délocaliser massivement les industries polluantes vers les pays pauvres, parce que les coûts liés à la dégradation de la santé publique y seraient beaucoup plus faibles, étant donné que les habitants de ces pays n’avaient pas les moyens de se soigner. Il fallait y penser !

    ( 2 ) Que le système fonctionne en pratique comme une machine de guerre du capital financier contre le travail n’est pas à démontrer. Mais on peut s’attarder sur les relations entre capital financier et capital industriel. En fait, les plans Paulson et, surtout, Geithner, ont prouvé que le système n’est au service du capital industriel que dans la mesure où celui-ci sert le capital financier. Obama a poursuivi sans relâche la politique de sauvetage des banques, mais il a été beaucoup plus économe s’agissant de l’industrie. Wall St. n’a pas sauvé Detroit – il pouvait s’en passer. Plutôt qu’une guerre, il faudrait ici parler d’une relation de suzerain à vassal tributaire.

    ( 3 ) Ces filières collaborent, mais sauf peut-être chez Rockefeller (Citigroup, CFR, Trilatérale), elles existent séparément. Par exemple, quand Rahm Emmanuel, pygmalion de l’Obama de Chicago (ça rime avec mafioso), et surtout sioniste de choc, s’est retrouvé sans emploi après la défaite démocrate en 2000, il s’est recasé… dans une banque calviniste de Genève ? Perdu, c’était une boutade. Chez JP Morgan, à la rigueur, il aurait peut-être pu (quoique), mais non. Il est entré chez Lazard Frères. Comme par hasard.

    http://www.scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=741:la-face-cachee-des-banques-e-laurent&catid=48:ecnomie&Itemid=55

    que la paix vous accompagne camarades éveillés ... Amour



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    Message  Bardamu 8/2/2012, 05:32

    fleurdesprés a écrit:

    De toute façon, le message est clair, il est écrit dans tous les MERDIAS aujourd'hui : cette nomination vise à rassurer les marchés

    çà aussi, ce n'est plus implicite ni caché, mais c'est dit clairement, ouvertement , et étant sensible au poids des mots, je trouve cela c'est très grave de par sa formulation-même !

    En effet, on ne nous dit pas qu'on nomme des nouveaux dirigeants pour aider les populations, pour renflouer le pays, pour élever le niveau de vie , ou même pour limiter concrètement les effets de "la crise"sur les économies de ces pays...

    non non, pas du tout !!

    Aujourd'hui on nomme les gens POUR RASSURER LES MARCHES !!

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/mario-monti-un-economiste-pour-rassurer-les-marches_1050297.html
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111112trib000663535/mario-monti-un-technocrate-a-la-tete-de-l-italie-pour-rassurer-les-marches.html

    Ainsi, il s'agit aujourd'hui de RASSURER les gens qui ont foutu eux mêmes nos pays dans la merde.

    "Vous nous avez foutu dans la merde, mais ne vous inquiétez pas, on va vous rassurer"

    Shocked

    vous rassurer sur quoi , au fait ?
    c'est çà qu'il serait intéressant de savoir...
    vous rassurer, comme quoi vous allez pouvoir continuer vos magouilles et vos saletés sans rencontrer d'adversité politique aucune
    vous rassurer, comme quoi vous allez garder la main, et les peuples vont continuer à payer pour vos malversations
    vous rassurer, comme quoi il est nullement question de vous empêcher de continuer à nuire, même un peu


    VOUS NOUS AVEZ FOUTU DANS LA MERDE
    VOUS AVEZ RUINE LES PEUPLES D' EUROPE
    VOUS AVEZ ÉLABORÉ DES PRODUITS FINANCIERS TOXIQUES
    VOUS AVEZ MÊME MIS AU POINT DES PRODUITS FINANCIERS PERMETTANT DE GAGNER DU FRIC EN PARIANT SUR LA FAILLITE DES ÉTATS
    VOUS NOUS AVEZ ENDETTE JUSQU’AU AU COU
    MAIS NO STRESS : ON VA VOUS RASSURER


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    si si , c'est possible



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    Message  Bardamu 8/2/2012, 05:35

    Makoto a écrit:


    Le Cartel des Banques a organisé toutes les crises économiques du monde !

    Toutes les bonnes choses prennent du temps... Aussi voici un document, énorme dans tous les sens du terme, sur le cartel bancaire mondial et ses ramifications jusqu’à des événements récents.

    Oligarchie financière : les huit familles derrière le cartel banquier privé international ... l’ennemi des peuples a un nom et des visages !

    Nous avons traduit ici un article de Dean Henderson qui décortique le panier de crabes de la haute finance internationale pour nous. Il confirme ici que les banques centrales n’ont de « centrale » que le nom, et qu’elles sont des entités privées, dirigées pour le profit et mettre le contrôle total de l’économie mondiale dans le moins de mains possible.

    Les banques sont un outil d’oppression sans précédent et des armes de destruction massive qui doivent être éradiquées si nous désirons vivre libre. Le néo-esclavagisme orchestré par le cartel des banques privées est bel et bien en marche. Il suffit de lui dire NON pour que tout s’arrête et que nous reprenions notre destinée en main.

    Oui, c’est aussi con que cela : être capable de dire NON ! en masse et s’y tenir…

    Le cartel de la réserve fédérale

    Banques - Banksters - Finance - Marché Fed-usa-5a81d

    Les huit familles

    Les quatre cavaliers du système bancaire américain (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup and Wells Fargo) possèdent les quatre cavaliers du pétrole (Exxon Mobil, Royal Dutch/Shell, BP Amoco et Chevron Texaco) en tandem avec Deutsche Bank, la BNP, Barclays et d’autres anciens pontes européens de l’argent. Mais leur monopole sur l’économie globale ne s’arrête pas aux limites des champs pétroliers.

    D’après les déclarations d’entreprise 10K enregistrées avec la SEC (NdT : la commission des cotations boursières, le “sheriff” de Wall Street, ou ce qui devrait l’être), les quatre cavaliers de la banque sont parmi les 10 actionnaires majeurs de pratiquement toutes les entreprises figurant dans le gotha du Fortune 500

    Alors qui sont donc les actionnaires de ces banques centralisant l’argent ? Cette information est gardée de manière plus ferme. Mes demandes aux agences régulatrices bancaires concernant la question de savoir qui possède les actions des top 25 compagnies américaines tenant les actions des banques ont initialement reçu un status couvert par le Freedom of Information Act (NDT : loi sur la liberté de l’information, qui aux Etats-Unis prévoit d’empêcher le secret de l’information), avant d’être finalement refusées sous couvert de raisons de “sécurité nationale”. Ceci est très ironique, sachant que bon nombre d’actionnaires résident en Europe.

    Un des monuments de la richesse de l’oligarchie globale qui possède ces compagnies de holding bancaire est la US Trust Corporation, fondée en 1853 et maintenant propriété de Bank of America. Un des récents directeurs de l’US Trust Corporation et administrateur honoraire était Walter Rothschild. D’autres directeurs furent Daniel Davison de JP Morgan Chase, Richard Tucker d’Exxon Mobil, Daniel Roberts de Citigroup et Marshall Schwartz de Morgan Stanley. J.W. McCalister, un membre éminent de l’industrie du pétrole avec des entrées dans la maison des Saouds, écrivit dans le Grim Reaper, qu’il a obtenu des informations de banquiers saoudiens, qui citaient le fait que 80 % de la banque fédérale de New York, de loin la plus puissante branche de la réserve fédérale, étaient détenus par juste huit familles, dont quatre résident aux Etats-Unis. Ce sont les familles Goldman Sachs, Rockefellers, Lehmans et Kuh Loebs de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourd, les Lazards de Paris et les Israel Moses Seifs de Rome.

    CPA Thomas D. Schauf confirme les dires de McCallister, ajoutant que 10 banques contrôlent les douze branches de la réserve fédérale. Il nomme N.M Rothschild de Londres, Rotshschild Bank de Berlin, la banque Warburg de Hambourg, la banque Warburg d’Amsterdam, Lehmans Brothers de New York, Lazard Brothers de Paris, la banque Kuhn Loeb de New York, la banque Israel Moses Seif de Rome, Goldman Sachs de New York et la banque JP Morgan Chase de New York. Schauf également cite William Rockefeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman comme étant les individus qui ont le plus d’actions à tire individuel dans la réserve fédérale. Les Schiffs sont étroitement liés à Kuhn Loeb, les Stillmans de Citigroup, qui se marièrent dans le clan Rockefeller au début du siècle.

    Eustace Mullins arriva aux mêmes conclusions dans son livre “Les secrets de la réserve fédérale”, dans lequel il montre des diagrammes connectant la Fed et ses banques membres avec les familles Rothschild, Warburg, Rockefeller et autres. Le contrôle exercé par ces familles sur l’économie globale ne peut pas être exagéré et est couvert volontairement du sceau du secret. Leur bras médiatique est prompt à discréditer toute information exposant ce cartel de banques privées comme étant une “théorie du complot”. Pourtant, les faits demeurent.

    La maison Morgan

    La banque de la réserve fédérale est née en 1913, la même année que mourut J. Pierpont Morgan et que la fondation Rockefeller fut créée. La maison Morgan présidait sur la finance américaine depuis le coin de Wall Street et Broad, agissant déjà en quasi banque centrale américaine depuis 1838, quand Georges Peabody la fonda à Londres.

    Peabody était un partenaire d’affaires des Rothschilds. En 1952, l’enquêteur sur le Fed Eustace Mulins émit la suposition que les Morgans n’étaient de fait que les agents de Rothschild. Mullins écrivit que les Rothschilds “… préféraient opérer de manière anonyme aux États-Unis derrière la façade de la JP Morgan and co”. L’écrivain Gabriel Kolko écrivit “Les activités des Morgan en 1895-96 à vendre des bons du trésor or américains en Europe étaient basées sur une alliance avec la maison Rothschild.”

    La pieuvre financière Morgan enroula rapidement ses tentacules autour du monde. Morgan Grenfell opérait depuis Londres. Morgan et Ce depuis Paris. Les cousins des Rothschilds Lambert montèrent Drexel et compagnie à Philadelphie.

    La maison des Morgans était impliquée avec les Astors, DuPonts, Guggenheims, Vanderbilts et les Rockefellers. Elle finança le lancement de AT&T, de General Motors, General Electric et DuPont. Tout comme les banques de Londres Rothschild et Barings, Morgan devint partie prenante dans la structure de bon nombre de pays.

    Dès 1890, la maison Morgan prêtait à la banque centrale d’Égypte, finançait les chemins de fer russes, renflouait les obligations du gouvernememt provincial du Brésil et finançait des travaux publics argentins. Une récession économique en 1893 renforça la puissance financière de Morgan. Cette année-là, Morgan sauva les États-Unis d’une panique bancaire, formant un groupement pour remonter les réserves fédérales avec un envoi d’une valeur de 62 millions de dollars d’or des Rothschilds.

    Morgan fut la force motrice derrière l’expansion occidentale des États-Unis, finançant et contrôlant les chemins de fer qui avançaient vers l’Ouest. En 1879 les chemins de fer centraux de New York, financés par Cornelius Vanderbilt-Morgan donnèrent des prix préférentiels à John D. Rockefeller pour son monopole pétrolier de la Standard Oil, scellant ainsi la relation Rockefeller/Morgan.

    La maison Morgan alors tombe sous le contrôle familial Rothschild et Rockefeller. Un titre du New York Herald clame “Les géants du chemin de fer forment un trust gigantesque”. J. Pierpont Morgan qui déclara un jour “la compétition est un péché” se réjouissait maintenant, “pensez un peu que tout le trafic ferroviaire en compétition à l’Ouest de Saint-Louis est placé sous le contrôle d’une trentaine d’hommes.” Morgan et le banquier de d’Edward Harriman Kuhn Loeb obtenaient un monopole sur les chemins de fer, tandis que les dynasties banquières Lehman, Goldman Sachs et Lazard rejoignaient les Rockefellers à contrôler la base industrielle étatsunienne.

    En 1903, les huit familles établirent le Banker’s Trust. Benjamin Strong du même organisme fut le premier gouverneur de la banque de la réserve fédérale de New York. La création de la réserve fédérale en 1913 fusionna la puissance des huit familles à la puissance militaire et diplomatique du gouvernement américain. Si leurs prêts internationaux n’étaient pas repayés, les oligarques pouvaient maintenant déployer les fusiliers marins américains (NdT : traduction la plus proche pour “US Marines ») pour collecter les dettes. Morgan, Chase et Citibank formèrent une alliance internationale syndiquée de prêteurs sur gage.

    La maison Morgan était dans les petits papiers de la maison Windsor britannique et de la maison italienne de Savoie. Les Kuh Loebs, Warburgs, Lehmans, Lazards, Israel Moses Seifs et Goldman Sachs étaient également très proches des maisons royales européennes. Dès 1895, Morgan contrôlait le flot d’or qui entrait et sortait des États-Unis. La première vague des fusions américaines étaient dans sa prime enfance et était promue par les banquiers. En 1897, il y eut 69 fusions d’entreprises industrielles. En 1899, il y en eut 1200. En 1904, John Moody, le fondateur de Moody’s Investor Services, dit qu’il était alors impossible de séparer les intérêts des Rockefellers et des Morgans.

    La méfiance du public envers l’alliance se propagea. Beaucoup les considéraient comme des traîtres à travailler avec le vieux système financier européen. La Standard Oil de Rockefeller, les aciers américains de Andrew Carnegie et les chemins de fer de Edward Harriman étaient tous financés par le banquier Jacob Schiff de Kuhn Loeab, qui lui travaillait en relations étroites avec les Rothschilds d’Europe.

    Plusieurs états de l’ouest des États-Unis bannirent les banquiers. Le populiste William Jennings Bryan fut trois fois le candidat présidentiel démocrate de 1896 à 1908. Le thème central de sa campagne anti-impérialiste fut de dire aux citoyens que les États-Unis étaient en train de tomber dans le piège de “l’esclavage financier au capital britannique”. Teddy Roosevelt batît Bryan en 1908, mais fut forcé à la suite de ce feu de brousse anti-impérialiste de faire passer le décret antitrust. Il s’attaqua ensuite au trust de la Standard Oil.

    En 1912 eurent lieu les auditions Pujo, qui s’occupèrent des concentrations de pouvoir à Wall Street. La même année, Mme Harriman vendît ses parts substantielles de la banque du New York Guaranty Trust à J.P Morgan, créant ainsi Morgan Guaranty Trust. Le juge Louis Brandeis convainquît le présidfent Woodrow Wilson de terminer les situations d’inter-relations de comités directeurs. La loi antitrust Clayton fut passée en 1914.

    Jack Morgan le fils et successeur de J. Piermont, répliqua en demandant aux clients de Morgan Remington et Winchester d’augmenter la production d’armement. Il décida que les États-Unis devaient entrer dans la Première Guerre mondiale. Pressé par la fondation Carnegie et d’autres instances de l’oligarchie, Wilson céda. Comme Charles Tansill écrivit dans “L’Amérique s’en va en guerre” : “Même bien avant que la poudre ne parle, la firme française des frères Rothschild câbla à Morgan and co à New York suggérant le flottement d’un prêt de 100 millions de dollars, dont une partie substantielle serait laissée aux États-Unis pour payer les dépenses françaises pour des achats de produits américains.”

    La maison Morgan finança la moitié de l’effort de guerre américain, tout en recevant des commissions pour avoir introduit des sous-traitants comme General Electric, DuPont, les aciers américains, Kennecott et ASARCO. Tous étaient des clients de Morgan. Morgan finança également la guerre des Boers britannique en Afrique du Sud et la guerre franco-prussienne. La conférence de la paix de Paris en 1919 fut présidée par Morgan, qui mena les efforts de reconstruction à la fois de l’Allemagne et des alliés.

    Dans les années 1930, le populisme refît surface après que Goldman Sachs, Lehman et autres banques eurent profité du crash de 1929. Le président du comité bancaire du parlement américain Luois McFadden (démocrate-New York) dit de la grande dépression : “ce ne fut pas un accident. Ce fut planifié… Les banquiers internationaux pensèrent à créer une situation de désespoir afin de pouvoir en émerger comme nos dirigeants absolus.”

    Le sénateur Gerald Nye (démocrate-Dakota du nord) présida une enquête sur les munitions en 1936. Nye conclua que la maison Morgan précipita les États-unis dans la Première Guerre mondiale pour protéger des emprunts et pour créer un essor de l’industrie de l’armement. Nye produisit plus tard un document dont le titre était “La prochaine guerre”, qui référait cyniquement au “truc de le vielle déesse démocratie”, par lequel le Japon pourrait être dupé dans une Seconde Guerre mondiale. En 1937, le secrétaire à l’intérieur Harold Ickes, mit en garde de “l’influence des 60 familles américaines”. L’historien Ferdinand Lundberg plus tard écrivit un livre ayant le même titre. Le juge de la cour suprême de justice William O. Douglas décria “l’influence de Morgan… la plus pernicieuse dans la finance et l’industrie aujourd’hui.”

    Jack Morgan répondit en rapprochant les États-Unis de la Seconde Guerre mondiale. Morgan avait des relations très étroites avec les familles Iwasaki et Dan, les clans les plus riches du Japon, qui possédaient Mitsubishi et Mitsui respectivement, depuis que ces deux compagnies émergèrent des shogunats du XVIIe siècle. Quand le Japon envahit la Mandchourie et massacra les paysans de Nankin, Morgan minimisa l’incident. Morgan avait aussi d’étroites relations avec le fasciste italien Benito Mussolini, tandis que le nazi allemand Dr. Hjalmer Schacht était la liaison entre la banque Morgan et l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, les représentants de Morgan rentrèrent Schacht à la Bank for International Settlements (BIS) à Bâle en Suisse.

    La maison Rockefeller

    Banques - Banksters - Finance - Marché David-rockfeller-sr-52cd9

    La BIS est la banque la plus puissante du monde, une banque centrale globale pour les huit familles qui contrôlent les banques centrales de presque toutes la nations occidentales et des pays en voie de développement. Le premier président de la BIS fut le banquier de Rockefeller Gates McGarrah, un officiel de la Chase Manhattan Bank et de la réserve fédérale. McGarrah était le grand-père de l’ex-directeur de la CIA Richard Helms. Les Rockefellers, tout comme les Morgans, avaient des relations très étroites avec Londres. David Icke écrit dans “Les enfants de la matrix”, que les Rockefellers et les Morgans n’étaient que des “prête-noms” pour les Rothschilds.

    La BIS est une propriété de la réserve fédérale, de la banque d’Angleterre, de la banque d’Italie, banque du Canada, banque de Suisse, banque de Hollande, banque fédérale allemande et la banque de France.

    L’historien Carroll Quigley écrivit dans son épique livre “Tragédie et Espoir” que la BIS faisait partie d’un plan, celui de “créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées et capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son entièreté… un contrôle s’exerçant de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert à travers des accords secrets.” Le gouvernement américain avait une méfiance historique à l’égard de la BIS, et fit pression sans succès pour qu’elle soit abandonnée en 1945 à la conférence de Bretton-Woods. Au contraire de cela, la puissance des huit familles fut exacerbée avec la création par la conférence de Bretton-Woods du FMI et de la Banque mondiale. La banque fédérale américaine ne prit des parts à la BIS qu’en Septembre 1994.

    La BIS détient au moins 10 % des fonds de réserve d’au moins 80 banques centrales au monde, du FMI et autres institutions multilatérales. Elle sert d’agent financier pour les accords internationaux, collecte les informations sur l’économie globale et sert de prêteur ou de dernier rempart pour éviter un effondrement financier global général. La BIS fait la promotion d’un agenda de fascisme monopolistique capitaliste. Elle donna un prêt de soudure à la Hongrie dans les années 1990 pour assurer la privatisation de l’économie de ce pays. Elle servit de canal de financement d’Adolf Hitler pour les huit familles, emmené par Henry Schroeder des Warburgs et la banque Mendelsohn d’Amsterdam. Un certain nombre de chercheurs assument que la BIS est en fait le centre du blanchiment d’argent du trafic de drogue global.

    Ce n’est pas une coïncidence si la BIS a son QG en Suisse, la cache financière préférée pour la richesse de l’aristocratie globale et quartier général de la loge franc-maçonne P2 italienne Alpina et Nazi International. D’autres institutions que contrôlent les huit familles inclues le Forum Economique Mondial (Davos NdT), la Conférence Monétaire Internationale et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

    Bretton Woods fut une aubaine pour les huit familles. Le FMI et la Banque mondiale étaient centrales à ce “Nouvel Ordre Mondial”. En 1944, les premiers bons de la Banque mondiale furent amenés par Morgan Stanley et la First Boston. La famille française Lazard devint plus impliquée dans les intérêts de la maison Morgan. Lazard Frères, la banque d’investissement la plus importante de France, est la propriété de Lazard et des familles David-Weill, vieille tradition bancaire de Gênes représentée par Michelle Davive. Un directeur récent et PDG de Citigroup fut Sanford Weill.

    En 1968, Morgan Guaranty lança Euro-Clear, une banque basée à Bruxelles spécialisée dans le système de négoce des sécurités Eurodollar. Ce fut la première aventure automatique. Certains appelèrent Euro-Clear “la bête”. Bruxelles sert de QG pour la nouvelle Banque centrale européenne (BCE) et pour l’OTAN. En 1973, les officiels de Morgan se rencontrèrent secrètement aux Bermudes pour opérer la résurrection illégale de la vieille maison Morgan, 20 ans avant que la loi Glass Steagal fut abandonnée. Morgan et les Rockefeller donnèrent l’apport financier de départ pour Merrill Lynch, la propulsant dans le top 5 des banques d’investissement américaines. Merrill Lynch est maintenant une partie de Bank of America.

    John D. Rockefeller utilisa sa richesse du pétrole pour acquérir Equitable Trust, qui avait absorbé plusieurs grandes banques et entreprises dans les années 1920. La grande dépression de 1929 aida Rockefeller à consolider sa puissance. Sa banque Chase, mergea avec la banque de Manhattan de Kuhn Loeb pour former la banque Chase Manhattan, ainsi cimentant une relation familiale de longue durée. Les Kuhn-Loeb avaient financé, avec les Rothschilds, la quête de Rockefeller pour devenir le roi du pétrole. La banque National City Bank de Cleveland donna les fonds à John D. Rockefeller dont il avait besoin pour s’embarquer dans le monopole de l’industrie pétrolière américaine. La banque fut identifiée dans une enquête du Congrès comme étant une des trois banques des Rothschilds aux Etats-Unis dans les années 1870 ; quand John D. créa pour la première fois la Standard Oil dans l’état de l’Ohio.

    Un des associés de Rockefeller dans la Standard Oil était Edward Harkness dont la famille fut amenée à contrôler Chemical Bank. Un autre fut James Stillman, dont la famille contrôlait Manufacturers Hanover Trust, Les deux banques ont mergé sous l’ombrelle de JP Morgan Chase. Deux des filles Stillman marièrent deux des fils de William Rockefeller. Les deux familles contrôlent une grosse part de Citigroup également.

    Dans les affaires des assurances, les Rockefellers contrôlent Metropolitan Life, Equitable Life, Prudential and New York Life. Les banques de Rockefeller contrôlent 25 % de tous les biens des 50 plus grandes banques commerciales des États-Unis et 30 % de tous les biens des 50 plus grosses compagnies d’assurance aux États-Unis. Les compagnies d’assurance, la première aux États-Unis fut créée par les franc-maçons, jouent un rôle important dans la donne de l’argent de la drogue aux Bermudes.

    Les entreprises sous contrôle des Rockefeller incluent Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Marathon Oil, Freeport McMoran, Quaker Oats, ASARCO, United, Delta, Northwest, ITT, International Harvester, Xerox, Boeing, Westinghouse, Hewlett-Packard, Honeywell, International Paper, Pfizer, Mororola, Monsanto, Union Carbide et General Foods.

    La fondation Rockefeller a des liens très étroits avec les fondations Carnegie et Ford. D’autres aventures philanthropiques de la famille incluent le fonds des frères Rockefeller, Rockefeller Institute for Medical Research, General Foundation Board, Rockefeller University et l’Université de Chicago, qui vomit régulièrement un flot continue d’économistes d’extrême droite, apologistes du capital international, incluant Milton Friedman.

    La famille possède 30 Rockefeller Plaza, où l’arbre de Noël national est allumé chaque année et le Centre Rockefeller. David Rockefeller fut instrumental dans la construction des tours du WTC. La maison de famille des Rockefeller est un complexe dans la partie bourgeoise de New York appelée Pocantico Hills. Ils possèdent également un duplex de 32 pièces sur la 5e Avenue à Manhattan, un manoir à Washington DC, le ranch Monte Sacro au Venezuela, des plantations de café en Équateur, plusieurs fermes au Brésil, une grande propriété à Seal Harbor, dans le Maine et des stations balnéaires dans les Caraïbes, Hawaïï et à Porto Rico.

    Les familles Dulles et Rockefeller sont cousines. Allen Dulles créa la CIA, assista les nazis, couvrit l’assassinat de Kennedy de la commission Warren et fit une alliance avec la confrérie des Frères Musulmans pour créer des assassins conditionnés.

    Son frère John Foster Dulles, fut président des trusts bidons de la Goldman Sachs avant l’effondrement de la bourse en 1929 et aida son frère à renverser des gouvernements au Guatemala et en Iran. Tous deux étaient membres de la société secrète Skull & Bones, du Conseil en Relation Etrangère (CFR) et francs-maçons au 33e degré.

    Les Rockefellers furent instrumentaux pour former le club de Rome et son agenda de dépopulation, dans leur propriété familale de Bellagio en Italie. Leur propriété de Pocantico Hills donna naissance à la Commission Trilatérale. La famille est une pourvoyeuse de fonds importante pour le mouvement eugéniste, qui accoucha d’Hitler, du clonage humain et de la forme courante d’obsession génétique sur l’ADN qui court dans les cercles scientifiques américains.

    John Rockefeller Junior fut à la tête du conseil de la population jusqu’à sa mort. Son fils du même nom est un sénateur élu pour la Virginie de l’Ouest. Son frère Winthrop Rockefeller fut lieutenant gouverneur d’Arkansas et demeure l’homme le plus puissant de cet état. Dans une interview avec le magazine Playboy en Octobre 1975, le Vice-président Nelson Rockefeller, qui était aussi gouverneur de l’état de New York, articula les vues globalistes et arrogantes de sa famille de cette façon : “Je crois absolument dans une planification mondiale totale de l’économie, des affaires sociales, de la politique, de l’armée…”

    Mais de tous les frères Rockefeller, c’est le fondateur de la commission trilatérale et président de la banque Chase Manhattan David qui propulsa l’agenda fasciste de la famille sur la scène globale. Il défendît le Shah d’Iran, le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, et la junte militaire de Pinochet au Chili. Il fut le plus grand financier du CFR, de la commission trilatérale et (pendant la guerre du Viêt-nam), du comité pour une paix effective et durable en Asie, une aventure affairiste pour ceux qui faisaient leur argent et vivaient du conflit.

    Nixon lui proposa d’être son secrétaire au trésor (ministre des finances, NdT), mais Rockefeller déclina l’offre, sachant que sa puissance était bien supérieure en étant à la tête de la banque Chase Manhattan. L’écrivain Gary Allen écrivit dans son livre “Le dossier Rockefeller” en 1973 : “David Rockefeller a rencontré 27 chefs d’état, incluant les dirigeants de la Chine et de l’URSS.”

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    En 1975, après Le coup de la Nugan Hand Bank et de la CIA contre le premier ministre australien Gough Whitlam, son successeur nommé par la couronne britannique se dépêcha d’aller aux États-Unis où il rencontra Gerald Ford après avoir rencontré David Rockefeller.

    La maison Rothschild

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    Contrôlent les banques centrales du modèle occidental (via l’impérialisme US) savent bien tout le bénéfice qu’ils en retirent puisque c’est leur ancêtre qui a inventé le principe. En mettant la corde au cou des gouvernements ils sont assurés de garder le contrôle dessus. Et quand cela dure depuis des siècles alors le pouvoir est solide. Ne croyez pas qu’il existe des banques centrales d’état, en vérité elles sont toutes privées et contrôlées par un cartel bancaire dominé par Rothschild l’initiateur du projet. Car c’est lui le premier à avoir privatisé la banque centrale anglaise et avoir importé le concept avec l’aide de Rockefeller aux USA. Cela s’est concrétisé par l’indépendance de la Fed Reserv US en 1913 qui n’est ni fédérale, ni de réserve, ni même américaine ! En France notre banque centrale est privée depuis 1973 « grâce » à la loi Giscard-Pompidou ( ex-directeur général de la banque Rothschild). Or vous constaterez que la dette de la France commence exactement à cette époque pour augmenter exponentiellement car c’est là tout le système. Il est basé sur l’octroi de crédits à intérêts qui finissent par s’accumuler et devenir inremboursables. Un système impossible à gérer à moins de le détruire et c’est ce que demande les illuminés, comme moi, qui combattent cet ordre mondial financier sous la coupe des Rothschild ! Vous imaginez le déséquilibre des forces…

    La BCE européenne étant elle aussi européenne et sous contrôle des Rothschild exactement comme les banques centrales des pays arabes et musulmans dont on a financé le modèle économique et social par l’intermédiaire de dictateurs pendant trente ans. Nous avons donc « occidentalisé » les pratiques financières en confiant le prêt à l’autorité de la banque centrale contrôlée par un cartel bancaire privé contrôlé lui-même par Rothschild et ses alliés. Or ce système bancaire a une menace clairement identifié : la finance islamique. Pourquoi ? Parce qu’elle ne pratique pas l’usure (pas de taux d’intérêt) et exige un investissement conforme à la charria c’est-à-dire respectant une éthique sociale et religieuse. Pas d’investissement dans le porno par exemple. C’est comme ça. Mais vous avez bien compris l’arme absolue de ne pas pratiquer l’usure qui permet de séduire nombre d’investisseurs et de nouveaux pratiquants.

    Or la finance islamique est en plein développement dans le monde arabe et était très avancée … en Tunisie ! Par l’intermédiaire de la famille Ben Ali qui avait lancé un vaste complexe financier islamique qui devait servir de tête de pont entre le Maghreb et l’Europe. Le projet était en place et allait monter en puissance quand… La banque s’appelle banque Zitouna et a été placée sous le contrôle de la banque centrale tunisienne (contrôlée par Rothschild) après le départ des Ben Ali. CQFD. Exit Zitouna…

    Banques - Banksters - Finance - Marché 56665_sans-titre_2_-fe9ce
    George Soros

    On a la preuve du financement par l’intermédiaire de la NED et de Soros, de militants formatés à la révolution, d’avocats sensibilisés aux droits démocratiques, des enseignants, etc., et tout cela en soutenant ces dictateurs arabes qui avaient passé un deal de non-agression à Israël et de libre accès de leurs ressources naturelles aux grosses multinationales occidentales. Et cela s’intensifiait depuis quelques années en Tunisie. On apprenait aux militants révolutionnaires à se servir des réseaux sociaux pour propager la révolution. A l’instar des révolutions colorées d’Europe de l’Est dont on sait que Soros, homme de paille des Rothschild, était un acteur majeur.

    L’enjeu est énorme et est mondial. La finance islamique est la seule finance capable actuellement de venir concurrencer le marché des banques occidentales contrôlées par Rothschild, d’où la réaction radicale de renverser ces régimes pour les remplacer par des dirigeants tout à fait disposés à continuer d’utiliser le même système financier qu’en occident. El Baradei en Egypte est l’homme de Rothschild et il assurera que le pays conserve sa banque centrale et donc le pouvoir occidental consolidé, et donc Rothschild rassuré.

    La finance islamique souffre d’une faiblesse, comme elle ne crée pas de l’argent à partir de rien (les intérêts) comme en occident, elle doit avoir des réserves correspondant réellement à l’argent qu’elle a prêtée. Son développement s’il est vertueux puisque que garanti par l’investissement réellement productif pour la société (exit la spéculation), peut se transformer en graves problèmes en cas de crise majeure et face à un retrait massif d’argent. C’est là où l’importance d’un réseau serré de banques islamiques peut aider à résoudre le problème. Un réseau qu’il vaut mieux contraindre avant de le voir mis en avant par sa réussite sociale et éthique. Il est amusant de noter que 7 des 10 plus grandes banques islamiques sont iraniennes. On comprend mieux pourquoi ce pays concentre sur lui un faisceau de haine de la part de l’occident et des médias financés par… Rothschild et ses amis bien sûr !

    Nous sommes donc là au cœur de la bataille mondiale pour le contrôle global. L’islam reste encore le dernier rempart religieux vu l’affaiblissement de la religion chrétienne, et le dernier rempart financier face à la gabegie spéculative occidentale qui va nous précipiter dans la famine, la misère et le chaos. On y arrivera en Europe bientôt c’est prévu. Voilà ce qui se cache derrière le rideau de fumée de révoltes populaires pourtant bien compréhensibles mais qui sont manipulées encore et toujours par des forces supérieures et toutes ont trait à Rothschild.

    http://www.crashdebug.fr/index.php/dossiers/3693-crise-mondiale-le-cartel-de%20s-banques-a-organise-toutes-les-crises-economiques-du-monde



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    Message  Bardamu 8/2/2012, 06:02

    stg45 a écrit:


    Jean-Gaston BARDET (1907-1989) architecte et urbaniste, professeur international, il fut en poste dans de nombreux endroits du monde, Europe, Afrique, Moyen-Orient, les Amériques, en particulier l'Amérique Latine, dont le Mexique, où il travailla à six reprises. Une grande partie de ce livre fut écrite quand il était en poste en Argentine.






    LE SUPER-MÉCANISME CONCENTRATIONNAIRE

    Jean-Gaston BARDET, 1950


    Mais parmi tous les mécanismes concentrationnaires, il en est un plus subtil et plus puissant, dont l'ignorance était quasi totale il y a trente ans (ndlr, 1920). Aussi suis-je bien obligé de l'exposer en détail. C'est le mécanisme bancaire qui multiplie les méfaits de l'usure et du crédit. En effet, d'un côté, par l'addition des intérêts il double, puis quadruple toute dette en quinze puis trente ans, d'un autre côté, par le subterfuge du crédit et de la monnaie scripturale, il vampirise toutes les richesses mobilières et surtout immobilières d'une nation, puis du monde.

    L'usure a toujours été interdite par le Droit canon romain, puis par le Coran. Le catéchisme du concile de Trente est formel: "Tout ce qu'on prend au delà de ce qu'on a donné est usure... c'est pourquoi le prophète Ezéchiel (18-17) dit que Celui-là sera juste qui n'aura rien pris au-delà de ce qu'il aura prêté . Et Notre Seigneur nous ordonne, dans Saint-Luc (6-35), de prêter sans en rien espérer. Ce péché a toujours été considéré, même par les païens, comme un crime très grave et très odieux" et le concile ajoute, "c'est ce qui fait dire à Ciceron que prêter à usure ou tuer un homme c'est la même chose. Et en effet, ceux qui prêtent à usure vendent deux fois une même chose, ou ils vendent ce qui n'est point".*

    Il faudrait bien peu connaître l'histoire des civilisations pour s'imaginer qu'il ne s'agit là que d'un pincipe de morale et non pas d'un principe fondamental de bonne organisation de la société civile... car il n'y a qu'une seule clé pour les Deux Royaumes (celui de la Terre et celui du Ciel).

    La civilisation égyptienne a duré quelques cinq mille ans; elle ignorait la monnaie. Les diverses civilisations mésopotamiennes se sont effondrées les unes après les autres, au bout de quelques siècles, s'entre-déchirant, s'entre-détruisant. Elles connaissaient non seulement le trafic des lingots, mais l'usure, c'est-à-dire le "croît de l'argent" comme l'appelle le code d'Hammourabi. L'intérêt pouvait légalement atteindre 25% et montait jusqu'à 100 et 140%...*

    L'Encyclopaedia Britanica (article Money, édition de 1929) souligne que l'écroulement de la Grèce au VIème siècle comme l'effonfrement de l'Empire romain sont également dus à l'usure. Ainsi que l'a montré G. Ferrero dans: la Grandeur et le déclin de Rome, Jules César fut brisé pour s'être montré incapable de résoudre "la gigantesque accumulation d'intérêts inaliénables qui avaient concentré toute la richesse en quelques mains, réduisant les petits propriétaires en esclavage".

    Vous commencez à soupçonner pourquoi Cicéron est plus dur dans ses jugements que les Pères de l'Église!

    Précisons que le mot usure ne s'applique pas au taux pratiqué mais au caractère du prêt (Il n'en est pas de même du mot : usurier. Cependant les auteurs anglais qualifient d'usure le prêt à la production de l'argent qui n'existe pas, de l'argent négatif). Le prêt de consommation est seul qualifié d'usure dans les textes canoniques, le prêt à la production n'est pas un prêt, mais un apport de capital à une entreprise dont l'activité fournit des bénéfices. Ce prêt à la production n'est-il pas licite? Oui, dans certaines limites du taux de l'intérêt, mais non quand celui-ci atteint 50% à 60%, tel est cependant le taux réel des avances bancaires modernes.*

    Pour le comprendre, il faut étudier la constitution et le développement de la Banque d'Angleterre, type du système bancaire moderne, né en pays protestant où l'usure avait été autorisée par Elisabeth.


    En 1694, Guillaume d'Orange, devenu Guillaume III d'Angleterre, n'avait plus d'argent pour payer son armée. Ce Hollandais, dont le succès avait été financé par les banquiers protestants de son pays, va — juste retour des choses — être pris dans l'engrenage des usuriers anglo-hollandais. Un syndicat d'usuriers, dirigé par William Paterson, lui proposa la combinaison suivante: a) Le syndicat privé avancera au gouvernement un prêt en or de 1 200 000 livres, au taux de 6%, le capital et l'intérêt étant garantis par l'État et payés en or; b) en récompense, le syndicat privé a le droit de s'appeler Banque d'Angleterre; c) comme le syndicat se démunissait ainsi de tout son capital pour financer le prêt, il avait en échange (?) le droit d'émettre et de négocier des billets à ordre jusqu'à la concurrence des 1 200 000 livres prêtées en or, à l'Etat.

    Jusque-là, seul l'Etat avait le droit régalien de battre monnaie, c'est lui qui aurait pû et dû émettre ces billets gagés sur l'or qu'il avait emprunté. Le syndicat, abusant de son titre de Banque d'Angleterre, fit imprimer des billets reconnus valables à Londres, puis dans tout le pays, sous caution morale du roi et matérielle du prêt en or. C'était génial, le public avait confiance en des papiers que la Banque — n'ayant plus de capital — était incapable de rembourser. Ainsi est né le crédit moderne en argent-papier, véritable contrefaçon du Crédo.

    Par cet abus de confiance envers le peuple anglais, doublé de haute trahison envers le roi, dit Thomas Robertson (1), le clan des usuriers doubla d'un trait de plume sa fortune. Elle fit même plus que doubler, puisqu'il touchait non seulement l'intérêt sur son prêt en or, mais l'intérêt sur les billets en papier qu'il se mit à prêter — le 6% sur le capital initial devenant du 12%, en huit ans il doublait à nouveau (2).

    Ainsi la Banque avait créé une double dette, l'une du gouvernement — lequel, après tout, empochait l'or — l'autre du peuple anglais. L'endettement simultané du gouvernement et du peuple ne fera que croître sans cesse, le gouvernement faisant évidemment tout retomber sur le peuple par le système des impôts. Telle est l'origine de la Dette nationale anglaise, nulle avant Guillaume III et qui ateignait, en 1948, 24 milliards de livres. Le mécanisme comporte trois stades: usure, dette, impôts, dont 60% servent à payer les intérêts de la dette.*

    Guillaume III continua à emprunter à la Banque jusqu'à concurrence de 16 millions de livres-or. Et celle-ci émit la même somme en billets. Bien plus, comme les billets avaient cours au même titre que l'or, même à l'étranger, la Banque avança désormais au gouvernement du papier... cautionné par lui, et non plus en or. Le tour était joué. Il est évident qu'à ce moment-là le gouvernement aurait pu reprendre son droit régalien et décider d'imprimer lui-même, les billets; il n'aurait ainsi jaimais eu d'intérêts à verser ni de dette nationale en boule de neige.

    Au début, la banque n'émit des billets que jusqu'à concurrence de l'or prêté, et conserva une réserve-or dstinée à couvrir les demandes de remboursement. Petit à petit, elle s'aperçut que les gens préféraient manier des billets plus légers que l'or, et qu'on pouvait émettre des billets en se contentant de garder une réserve de 10%.


    Mises en goût par une opération aussi fructueuse, les banques se multiplièrent comme des champignons. Entre 1694 et 1830, on trouve dans les îles Britaniques 684 banques privées, émettant chacune ses propres billets.

    En dehors de toute considération morale le prêt à la production suffit à déséquilibrer toute économie qui n'est pas purement agricole ou pastorale, c'est à dire la seule économie où le "croît biologique", don de Dieu, éternellement renouvelé, peur dépasser le "croît de l'argent" lorsque le taux est faible. L'industrie, elle, ne fait que transformer, et par l'extraction, épuiser.*

    Tout d'abord, c'est l'inflation. Il y a dix fois plus de signes monétaire légaux en 1836 qu'en 1694. Or cette monnaie-papier n'est pas seulement prêtée mais dépensée directement par les banques, qui jouent ainsi le rôle de commerçants. Elles peuvent ainsi faire marcher leur commerce, avec seulement 10% du capital réel, tandis que les industriels qui veulent lancer une usine ou constituer un stock empruntent aux banques, au taux de 6%, des billets qui ne représentent quasi rien et hypothèquent leurs moyens réels de production pour du vent. Cela explique le peu de faillites des banques et la vampirisation des industries et du commerce par les "banques d'affaires".

    Toutefois, en 1836, le gouvernement britanique eut conscience du danger. Après une enquête secrète, le chancelier Robert Peel prit l'initiative du Bank Charter Act de 1844. Cette lois retira aux quelques 600 banques privées le droit d'émettre des billets en ne reconnaissant qu'à la -seule- Banque d'Angleterre, obligée cette fois d'avoir une couverture-or de 100% — ce qui dura jusqu'en 1914...— Aujourd'hui, la couverture n'est plus que symbolique.*

    Pauvre gouvernement ! Les 600 banquiers se réunirent en un nouveau syndicat, le Joint Stock Banks- et -remplacèrent l'émission des billets interdits par l'émission de chèques facilitant l'avance bancaire, c'est à dire l'ouverture de crédit en compte courant. Ce n'était qu'une émission camouflée de billets, et d'autant plus avantageuse qu'elle allait servir principalement à enfler la production des gros emprunteurs et non à faciliter la consommation des petits, comme la monnaie légale.

    C'était un nouveau coup de génie. Cette fois, ce n'est plus le roi qui cautionnera l'émission, ce sont les déposants, par suite d'une confusion habilement entretenue.


    Le secret de la toute-puissance bancaire dans le monde entier, précise Robertson, réside dans le fait suivant: "Lorsqu'un individu dépose aujourd'hui 1 000 £ en espèces à la banque, celle-ci ne prête pas ces 1 000 £ à un autre client, mais les garde en réserve, et prête en avance bancaire, ou par chèque 9 000 £, c'est à dire neuf fois le montant du dépôt qu'elle a reçu". C'est le premier client qui constitue la réserve de 10%... alors que le bon public croit que toute Banque n'est qu'un intermédiaire qui avance l'argent mis chez elle en dépôt, soit 1 000 £ pour 1 000 £. C'est d'ailleurs ce qui est déclaré dans tous les traités orthodoxes, et qui était officiellement inscrit dans l' Encyclopaedia Britanica jusqu'en 1910; mais dans l'édition de 1929, vous lisez que "les banques prêtent en créant du crédit, elles créent leurs moyens de paiement ex nihilo" précise M. R. Hawtrey, secrétaire adjoint au Trésor.

    En général, l'emprunteur a déposé des garanties. S'il ne peut rembourser son emprunt, la banque saisit les garanties et fait là un bénéfice absolu, pendant que l'emprunteur, lui, fait failite. S'il rembourse, la banque touche 6% sur 9000 £, soit 54% sur les 1 000 £ qui lui avait été déposées jadis, joli bénéfice pour avoir fait un simple jeu d'écriture. L'opération est annulée, la somme inscrite est rentrée dans la colonne Avoir, elle annule le montant porté en sortie dans la colonne Doit. Les 9 000 £ se dissolvent dans le vent, d'où elles étaient venues!...*

    De là le pouvoir quasi magique des banques. Non seulement elles créent et détruisent de la monnaie, mais des affaires. Elles provoquent des booms, des crises artificielles, des périodes de suractivité ou de chômage, suivant que — comme une coquette — elles accordent ou non leurs faveurs, c'est-à-dire des crédits de compte courants. Elles sont maîtresses du "cycle du commerce". Leur pouvoir est invincible, quel que soit le parti qui triomphe temporairrement. Elles concentrent progressivement tout entre leurs mains, sur la ruine des nations.

    Lorsqu'en 1919, Vincent C. Vickers — gouverneur de la Banque d'Angleterre depuis 1910 — s'apercevra de cette destruction irrémédiable, il démissionnera et commencera à dénoncer cet engrenage implacable (3). Il en résultera l'Official Governmental Report on Finance and Industry, dit MacMillan Report (4), au Parlement anglais de 1931, puis le Canadian Government Report of the Committee on Banking and Commerce, de 1939 (5), qui confirmèrent tous ces faits et révélèrent que le mot: dépôt bancaire est une escroquerie verbale, il fait croire à un actif alors qu'il représente au contraire un passif, une dette des emprunteurs. Il faut lui substituer l'expression "crédit financier" ou mieux "argent négatif".*

    Avec ce système une banque peut tout acheter, tout faire passer entre ses mains, puisqu'elle peut doubler en deux ans non seulement son capital réel mais l'argent qu'on lui dépose. Elle réalise l'idéal concentrationnaire, n'ayant besoin ni de déplacer des hommes, ni de rassembler des machines, quelques traits de plume suffisent. C'est la reine des machines-en-papier! (ndlr, les ordinateurs)

    Pas de concentration sans destruction

    Le mécanisme moderne du Crédit, portant sur la production va conduire au même effondrement que la simple usure de l'antiquité, portant sur la consommation , car il ne possède plus d'autorégulation venant des signes monétaires légaux, de l'argent accumulé ou thésaurisé, de l'éparge.

    Lorsque des consommateurs investissent leur épargne, tout d'abord, le taux d'intérêt réel reste limité, inférieur à 10% mais surtout, l'industrie qui emprunte ne peut se développer qu'en fonction de cette épargne, de ce surplus qui n'a pas été dépensé pour la consommation. À moins de fabriquer des objets superflus, cette industrie risque peu de surproduire, c'est-à-dire de produire au-delà des possibilités d'achat des consommateurs. Tandis que dans le cas du financement par les banques, qui émettent une monnaie scripturale anticipée , basée sur l'hypothèse de la vente des objets produits, les exploitations de la production s'enflent à une vitesse dépassant les pouvoirs d'achat réels qui sont désormais négligés et ignorés.*

    Il s'en suit une hystérie de la production qui offre l'alternative: chômage ou guerre pour la destruction des biens qui encombrent le marché.

    Il y a donc deux financements possibles de caractères totalement opposés: l'un provenant de l'épargne, de l'argent en supplément et l'autre projeté par anticipation . Dans le premier cas, l'autorégulation doit venir de l'offre des capitaux existants, dans le second, de la demande en besoins primaires les plus certains.

    Ainsi le financement bancaire — mis en lumière — est tout indiqué pour la construction et l'équipement immobilier profitant à l'ensemble du pays. Là où il n'y a point à craindre de surproduction, c'est vraiment la demande qui fixe l'émission. Ce sont les besoins en logements, en routes, en ponts, en hopitaux, en écoles, en forêts, qui cette fois, deviennent les régulateurs de la monnaie scripturale anticipée, si dangereuse dans ses anticipations. Mais dans ce cas, seuls des offices régionaux — et non une banque de crédit centralisée (6) — permettraient d'avoir la confiance du public de la région et le contrôle effectif des besoins proches. Comme là, il s'agit de prêt de consommation et non plus de production, il ne peut plus être question d'intérêt. La Région ne peut être usurière. Le mécanisme bancaire, en tant que mécanisme , est utilisé sans compromission avec l'usure, il possède son autorégulation organique: la connaissance de la communauté dans ses besoins propres. C'est le seul cas où posant le Bien au départ, nous le récoltons à l'arrivée.

    Lorsque s'ajoutent les méfaits de prêt à intérêt de taux scandaleux, de la monnaie scripturale non freinée par les besoins et de l'hystérie de la production, on dévale à roue libre vers la destruction obligatoire.*

    La ruine vient, d'une part de la Dette nationale et de ses intérêts reportés sur le peuple par l'impôt qui n'est plus "juste", ne répondant pas à un service rendu. Aussi se pose la question: faut-il rendre à César ce qui est à Mammon?

    La ruine est augmentée par l'inflation qui déprécie les biens du travail et qui est telle qu'en juillet 1945, les banques réunies des îles Britaniques possédaient en caisse 600 millions de £ et avaient accepté environ 5 400 millions de £, soit neuf fois plus, en reconnaissances de dettes, prêts, avances, investissements. Ces 5 400 millions n'ayant aucune existence réelle ont été créés par les banques, à partir de rien, depuis 1844, au taux de 1 million par semaine (7).


    Le système est très exactement satanique. L'homme ne peut rien créer ex-nihilo. L'argent-négatif ou dette peut, et doit, être détruit par un jeu d'écritures sur le grand Livre: la colonne Avoir équilibrant la colonne Doit. Mais subsiste l'intérêt à payer, qui ne le peut être que grâce à une nouvelle création ex-nihilo d'argent-négatif et ainsi de suite... Il se produit une boule de neige de dettes, une marée d'argent-négatif, de néant, qui augmente sans cesse et entraîne à la destruction obligatoire des biens réels.

    Le chaos économique qui conduit chaque pays à l'alternative: révolution ou guerre, provient d'une méconnaissance de vérités élémentaires, tant des marxistes d'ailleurs, que des économistes libéraux. Marx, en effet, n'a nullement soupçonné le mécanisme de l'argent-négatif, et a reporté ses attaques contre le profit et la propriété. Ces derniers ayant toujours été defendus — dans de justes limites — par l'Église, mère des Pauvres, la sagesse commandait de chercher une autre explication.*

    La voici. Pour qu'il n'y ait pas coexistence de surproduction et de sous-consommation, il faut que le revenu national puisse acheter la production nationale donc lui soit égal (Cool — la soupape des exportations étant de plus en plus réduite dans un monde qui s'unifie (9).

    Or tout prix comporte deux parts: l'une de travail, l'autre de capital, l'une a) de salaires personnels (directs ou indirects mais versés à des personnes pour leur consommation), l'autre b) de rémunération des capitaux engagés, qui sont des capitaux d'argent-négatif en majeure partie — la monnaie légale servant à peine à 5% des échanges (avoua lors de l'enquête précitée M. C. Towers, gouverneur de la Banque du Canada). Tel est le phénomène a + b découvert expérimentalement par le major Douglas en 1920 et au sujet duquel M. de Valera déclarait en 1942: "Malgré mes demandes réitérées, aucun économiste n'a pu me démontrer la fausseté de ce théorème".*

    Si donc les producteurs touchent un total a, ils ne peuvent, en aucune façon, acheter un total a + b ; le revenu national reste toujours inférieur à la production nationale. Il y aura toujours des surplus et les consommateurs seront toujours en état de sous-consommation. Telle l'origine du phénomène surabondance-misère qu'aucun dirigisme ne peut réduire.

    Faut-il souligner que plus la structure productrice est concentrée, plus les investissements dans d'énormes machines sont gigantesques, plus b croît aux dépens de a dans l'équation, moins les salarié peuvent acheter leur production, plus la misère augmente, ce qui se vérifie depuis un siècle, quelle que soit l'augmentation continue des salaires (10).

    Le remède financier — dont nous avons déjà montré dans nos autres chapitres la valeur économique — consiste d'une part dans le micro-machinisme et la décentralisation diminuant b. Et d'autre part, dans le retour à l'Etat de son droit régalien de bettre monnaie, enfin dans l'utilisation de crédit public retrouvé, sans intérêt , pour la construction des services publics nationaux, régionaux (routes et hôpitaux, écoles et forêts) où la part de salaires personnels est maxima et qui sont en dehors du circuit Production, dans lequel doit jouer seulement la monnaie légale (11).

    Faut-il faire remarquer que, quelle que soit la Distribution: structure du commerce et répartition des biens parmi les citoyens, cela ne joue qu'à l'intérieur de a . Il peut y avoir des injustices, des bénéfices scandaleux ou un gaspilage dû à une cascade d'intermédiaires, mais les Salaires totaux, plus ou moins bien répartis, doivent d'abord permettre d'acheter la Production totale.

    Le système bancaire actuel, autrement dit l'usure-à-l'argent-négatif ne peut rien créer de positif, il est très axactement inverti. Il prospère en temps de guerre, s'épanouit, apporte la prospérité matérielle aux ouvriers requis en usine, aux fournisseurs de l'État et aux fabriquants de munitions, pendant que la fleur de la nation est tuée ou mutilée. Il languit en temps de paix, se contracte, apporte le rétrécissement du pouvoir d'achat, les faillites, banqueroutes, le chômage et toutes les misères à la clé. Pourquoi ce paradoxe?

    Il y a toujours assez de pouvoir d'achat pour les buts de guerre PARCE QUE les biens créés sont détruits. Ainsi la sous-consommation peut être ordonnée au nom du patriotisme, tandis que la surproduction est liquidée.*

    Il ne s'agit point de mettre au pilori les banquiers actuellement inconscients, mais de considérer les faits. Les faits sont les suivants, ils crèvent les yeux: l'usure-à-l'argent négatif conduit à fournir toujours assez d'argent pour la guerre, la mort et la destruction et jamais assez pour la paix, la vie et la construction. Plus la guerre est terrible, dévastatrice, plus de pouvoirs d'achat sont créés, plus le flot d'argent-négatif s'enfle ainsi que les bénéfices des usuriers. Mais ce gonflement ne peut avoir lieu avec des biens qui encombreraient le marché, puisque les salaires sont toujours insuffisants pour les acheter, et ne peut avoir lieu que dans un seul cas, celui de la destruction délibérée des stocks. Le système ne fonctioone avec efficiency que si l'on détruit des biens réels (12). Il conduit implacablement à la guerre.

    Jean-Gaston BARDET (1950)*

    (1) In -Human Ecology-, (Maclellan ed. 240 Hope Street, Glasgow), admirablement documenté mais dont nous n'acceptons pas le remède.

    (2) Savoir doubler l'intérêt fait partie de la science bancaire... Ainsi en est-il de la vente à crédit -mensuel- à 8%, qui est en réalité à 16%, et qu'on tente de généraliser en Europe (en 1950)*

    (3) Economic Tribulations (Badley Heat, 1941).

    (4) Publié par H. M. Stationary Office (Londres, 1931)*

    (5) Publié par Hing's Printer (Ottawa, 1939)*

    (6) Dont les méfaits sont dénoncés par Robertson, -op. cit-, et le thomiste irlandais R. P. Denis Fahey in -Money manipulation and Social Order-, (Brown and Nolan. Dublin).

    (7) Tel est le montant de l'impôt secret perçu sur toute la communauté de l'espace financier britanique, qui le paie non avec du vent mais avec son travail et ses propres biens réels. Et ce chiffre de 5 400 millions ne comporte pas toutes les acquisitions et investissements dans les affaires nationales ou internationales qui se montent au moins à 5 000 autres millions.*

    (Cool Molotov, longtemps ministre des affaires étrangères de l'URSS, avoua que la seule chose qu'il craignait était que cette égalité soit réalisée en Occident...

    (9) La recherche des grands espaces financiers, les accords financiers entre plusieurs nations n'ont, au fond (et peut-être inconsciemment), pour but que de trouver... chez les autres, de l'argent que l'on ne peut trouver chez soi; mais le théorème reste inéxorablement valable pour l'espace considéré!

    (10) Le personnel de certaines usines s'appauvrit au fur et à mesure que s'accroît leur modernisation. Il pouvait acheter, en 1947, environ la moitié de la production, et deux ans après seulement le quart, car la modernisation entraîne un accroissement des charges du capital et une diminution des pouvoirs d'achat. Cf. l'article de Georges Levard, in "revue d'Action Populaire" de décembre 1950.

    (11) L'abîme qui sans cesse augmente entre le "progrès" matériel et le progrès moral, vient de ce que la production matérielle n'est plus organique. Elle n'est plus financée par le croît naturel, par les propres réserves des industries, mais par anticipation, par dettes d'argent-négatif. Elle s'enfle à une vitesse qui dépasse toute maturation possible des individus. Cela est fondamental pour comprendre l'hystérie de la production.

    (12)Aussi les faillites des industries sont-elles acceptées avec complaisance par les banques, c'est une des soupapes de sûreté qui empêchent la chaudière d'éclater. Par contre, les bons "Serra" émis sans intérêt au Kenya, vers 1921, ou les "billets coopératifs" sans intérêt, J.A.K., au Danemark en 1931, furent stoppés par les banques nationales, car les professeurs d'économie démontrèrent (!!) "que c'était un gros -désavantage- pour tout le monde (!) d'emprunter sans intérêt".
    Qu'en pensent les constructeurs de petites maisons familiales... qui paient deux fois leur maison?



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    Message  Bardamu 8/2/2012, 06:05

    ziril a écrit:

    Napoléon et la création de la Banque de France / Henri Guillemin





    Histoire de la création de la Banque de france par Napoléon sur ordre des banquiers
    La monstrueuse imposture de la « banque de France » 100 ans avant la FED !



    PS: Je conseille à tout un chacun de regarder le travail magistral de synthèse de documents de Monsieur Henri Guillemin. L'histoire du "grand" Napoléon tant rabâchée n'est encore une fois qu'un couvre chef à une réalité obscure de prise de pouvoir d'une élite apatride sur les finances d'un état goy. L'ambition personnelle des uns, permettant l'avancée du plan secret des autres au détriment des Nations qui les souffrent... Comme souvent dans l'histoire.



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    Message  ziril 24/2/2012, 10:54

    bilbox a écrit:J'espère y mettre ma petite graine...


    Comprendre le MES





    Intervention de JP brard excellent au moins qui dit les choses...





    Et enfin le rassemblement de l'assemblée

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    Message  Bardamu 18/4/2015, 06:15

    paralleye a écrit:



    Au cœur de l’hydre financière
    La Banque des Règlements Internationaux de Bâle
    L’institution la plus secrète au monde


    Petit rappel avant de lire cet excellent article de Durden: ce qui est appelé banques centrales: la BCE, la Bundesbank, la Banque d’Angleterre, la Banque de France, la Banque de la Réserve Fédérale des Etats-Unis etc… sont des consortiums de BANQUES PRIVÉES, qui sont gérées par des hauts fonctionnaires d’état, payés grassement des deniers publics. Ces gens s’enferment tous les deux mois dans des réunions secrètes à Bâle donc pour y décider en privé du sort économique du monde, le tout pour le profit d’intérêts banquiers PRIVÉS… et tout le monde trouve çà normal ? Ah oui c’est vrai, on est pas censé le savoir !!


    Qu’est-ce qu’une trahison déjà ?


    A lire impérativement en complément de cet article: notre traduction du livre de l’historien Antony Sutton: « Wall Street et la montée d’Hitler », qui parle dès le premier chapitre de la collusion de Wall Street, de Schacht et de la BRI/BIS comme étant le cœur même avec JP Morgan et Rockefeller du financement de l’Allemagne nazie sous couvert des plans Dawes et Young de l’après 1ère guerre mondiale…
    — Résistance 71 —

    A la rencontre du groupe secret qui dirige le monde

    Tyler Durden

    12 Avril 2015

    url de l’article original:
    http://www.zerohedge.com/news/2015-04-11/meet-secretive-group-runs-world

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    Depuis des siècles, il y a eu bien des histoires, certaines basées sur des faits incertains, d’autres basées sur le ouïe-dire, la conjecture, la spéculation ou carrément le mensonge, au sujet de groupes de gens qui “contrôlent le monde”. Certaines sont partiellement vraies, d’autres largement hyperboliques, mais quand il s’agit d’archive historique, rien ne s’approche de plus près du stéréotype du groupe secret déterminant la destinée de 7 milliards d’individus que la Banque des Règlements Internationaux ou Bank for International Settlements (BRI/BIS), qui se cache tellement à la vue de tous, que très peu de personnes s’en sont jamais occupées.


    Ce qui suit est un extrait de TOWER OF BASEL: The Shadowy History of the Secret Bank that Runs the World by Adam LeBor.

    Le club le plus exclusif au monde a juste dix-huit membres. Ils se réunissent tous les deux mois un dimanche soir à 19:00 dans la salle de conférence E d’une tour circulaire dont les vitres teintées dominent la gare centrale de la ville de Bâle en Suisse.

    Leur discussion dure une heure, parfois une heure et demie. Certains de ceux présents amènent un collègue avec eux, mais les aides parlent rarement durant ces conclaves des plus confidentiels. La réunion se termine, les aides s’en vont et ceux qui demeurent se retirent pour dîner dans la salle à manger du 18ème étage avec la confiance affirmée que le repas et les vins seront somptueux. Le repas qui dure jusqu’à 23:00 ou minuit est là où le vrai travail est effectué. Le protocole et l’hospitalité, peaufinés depuis plus de huit décennies, sont sans faute. Tout ce qui est dit à la table ne doit pas être répété ailleurs, c’est la règle.

    Très peu de ceux qui jouissent de cette haute cuisine et de ces grands crus classés, parmi les meilleurs que la Suisse puisse offrir, seraient reconnus par des passants dans la rue, mais ils incluent un grand nombre des gens les plus puissants du monde. Ces hommes, car ce sont presque tous exclusivement des hommes, sont des banquiers centraux. Ils sont venus à Bâle pour assister à la réunion de l’Economic Consultative Committee (ECC) de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), qui est la banque des banques centrales. Ses membres actuels (en 2013) incluent: Ben Bernanke, le président de la banque de la réserve fédérale américaine, Sir Mervyn King le gouverneur de la banque d’Angleterre, Mario Draghi, de la Banque Centrale Européenne (BCE), Zhou Xiaochuan de la Banque de Chine et les gouverneurs des banques centrales d’Allemagne, de France, d’Italie, de Suède, du Canada, d’Inde, du Brésil. Jaime Caruana, un ancien gouverneur de la banque d’Espagne et maintenant le General Manager de la BRI, se joint à eux. (NdT: Notons au passage que le patron de la banque de chine est présent… pas celui de la Russie, ce qui en dit suffisamment long à notre sens…)

    Début 2013, lorsque ce livre fut mis sous presse, King, qui devait quiter la Banque d’Angleterre en Juin 2013, présidait l’ECC. L’ECC, qui était auparavant connu sous le nom de réunion des gouverneurs G-10, est la plus influente des nombreuses réunions se déroulant sous l’égide de la BRI, ouverte seulement à un petit groupe sélectionné de banquiers centraux des économies avancées. L’ECC fait des recommandations sur le membership et l’organisation des trois comités de la BRI qui gèrent le système financier mondial, les systèmes de paiement et les marchés internationaux. Le comité prépare aussi des propositions pour la réunion sur l‘économie mondiale et guide son agenda.

    La réunion commence à 09:30 du matin le Lundi dans la salle B et dure trois heures. Là, King préside sur les gouverneurs des banques centrales de trente pays jugés les plus importants de l’économie mondiale. En plus de ceux qui étaient présents au dîner de la veille au soir, la réunion du Lundi inclut des représentants de pays comme par exemple la Pologne, l’indonésie, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Turquie. Les gouverneurs des quinze banques centrales de pays plus petits comme la Hongrie, Israël et la Nouvelle-Zélande sont autorisés à y assister en tant qu’observateurs, mais ne parlent généralement pas. Les gouverneurs de tierces banques comme la Macédoine ou la Slovaquie ne sont pas autorisés à assister à la réunion. Ils doivent se contenter de dénicher des informations lors des pauses café et pauses repas.

    Les gouverneurs de toutes les 60 banques centrales membres de la BRI se joignent ensuite à un buffet-déjeuner dans la salle à manger du 18ème étage. Conçue par Herzog & Meuron, l’entreprise d’architecture suisse qui créa le stade “nid d’oiseau” pour les JO de Pékin, la salle à manger a des murs blancs, un plafond noir et une vue spectaculaire sur 3 pays: la Suisse, la France et l’Allemagne. A 14:00 les banquiers centraux et leurs aides-de-camp retournent dans la salle B pour la réunion des gouverneurs afin de discuter de sujets d’intérêt jusqu’à la fin de la réunion à 17:00

    King a une approche différente de son prédécesseur Jean-claude Trichet, l’ancien président de la BCE, dans sa façon de présider la réunion sur l’économie mondiale. D’après un ancien banquier central, Trichet était très gaulois dans son style: un protocolaire qui appelait les banquiers centraux à parler par ordre décroissant d’importance en commençant avec le gouverneur de la Fed américaine, puis celui de la banque d’Angleterre et celui de la Bundesbank allemande, puis progressivement en descendant la hiérarchie. King, lui par contraste, adopte une approche plus égalitaire et thématique: il ouvre la réunion et annonce que chacun peut particper à sa guise en invitant les discussions et les contributions en provenance de tous ceux présents.

    Les conclaves des gouverneurs ont joué un rôle crucial pour déterminer la réponse du monde à la crise financière globale.
    “La BRI a été un point de rencontre très important pour les banquiers centraux depuis le début de la crise et la logique pour son existence s’est développée plus encore”, a dit King. “Nous avons eu à faire face à des défis que nous n’avions jamais vu auparavant. Nous avons dû travailler pour comprendre ce qui se passait, quels instruments nous devions utiliser lorsque les taux d’intérêt sont si proche de zéro, comment communique t’on une politique financière. On en disctute à la maison avec nos personnels, mais il est très utile que les gouverneurs se rencontrent et en parlent entre eux.”

    Ces discussions, disent les banquiers centraux, doivent être confidentielles. Quand vous êtes au top, au poste #1, on peut parfois se sentir bien solitaire. Cela aide grandement de rencontrer d’autres #1 et de dire: “Ok, voilà mon problème, comment faites-vous pour le gérer ?” continua King. “Etre capable de parler de manière informelle et ouvertement au sujet de nos expériences a été quelque chose de grande valeur. Nous ne parlons pas dans des forum publics, alors nous pouvons vraiment dire ce que nous pensons et croyons, nous posons des questions et demandons des réponses, nous profitons de l’expérience des autres.”

    Les gestionnaires de la BRI travaillent très dur pour assurer que l’atmosphère soit amicale et conviviale durant tout le week-end, cela semble être efficace. La banque organise une véritable flottille de limousines qui vont chercher les gouverneurs à leur arrivée à l’aéroport de Zürich et les amène directement à Bâle. Des petits déjeuners, déjeuners et dîners séparés sont arrangés pour les gouverneurs des banques nationales qui supervisent des économies nationales de types et de tailles différents, ainsi personne ne se sent exclut. “Les banquiers centraux sont plus relax et se sentent plus à la maison avec leurs collègues banquiers centraux qu’au sein de leur propre gouvernement”, se rappelle Paul Volcker, ancien président de la Fed américaine, qui s’est rendu aux week-ends de Bàle à plusieurs reprises. La qualité exceptionnelle de la nourriture et des vins servis facilitent l’esprit de camaraderie, dit Peter Akos Bod, un ancien gouverneur de la banque centrale de Hongrie. “Les sujets de discussions principaux étaient les vins et la stupidité des ministres des finances. Si vous n’aviez pas une bonne connaissance des vins, vous ne pouviez pas vous joindre aux conversations.”

    La conversation est généralement stimulante et agréable, disent les banquiers centraux. Le contraste entre le comité fédéral des marchés libres à la Fed et les dîners du dimanche soir du G-10 des gouverneurs était notoire, se rappelle Laurence Meyer, qui fut un membre du comité des gouverneurs de la Fed entre 1996 et 2002. Le président de la Fed ne représentait pas toujours la banque aux réunions de Bâle, ainsi Meyer s’y rendit de temps en temps. Les discussions de la BRI étaient toujours très vivantes, focalisées et ingénieuses. Aux réunions de la Fed, du moins lorsque j’y participais, les membres ne faisaient que lire des déclarations qui avaient été préparées à l’avance. Ils se ne se référaient que très rarement à des déclarations d’autres membres et il n’y avait pratiquement jamais d’échanges verbaux entre deux membres ou une discussion ouverte au sujet d’options possibles sur des politiques financières. Aux dîners de la BRI, les gens se parlent et les discussions sont toujours stimulantes, interactives et focalisées sur des problèmes sérieux auxquels doit faire face l’économie mondiale.”

    Tous les gouverneurs présents à la réunion de deux jours sont assurés d’une confidentialité totale, d’une discrétion et du plus haut niveau de sécurité. Les réunions se tiennent sur plusieurs étages qui ne sont utilisés que quand les gouverneurs sont là. On donne aux gouverneurs un bureau et tout le soutien logistique et personnel possible, incluant des secrétaires. Les autorités suisses n’ont absolument aucune jurisdiction sur les lieux de la BRI. Fondé par un traité international et encore plus protégé par l’accord de QG avec le gouvernement suisse en 1987, la BRI possède le même type de protections que celles garanties au QG de l’ONU, du FMI et des ambassades diplomatiques. Les autorités suisses ont besoin de l’autorisation express de la direction de la BRI pour entrer dans les bâtiments de la banque, qui sont décrits comme étant “inviolables”.


    La BRI a le droit de communiquer en code, d’envoyer et de recevoir de la correspondance dans des sacs scellés, couverts par la même protection que les valises diplomatiques ce qui veut dire que les sacs ne peuvent pas être ouverts par quiconque.
    La BRI est exempte d’impôts en Suisse, ses employés ne doivent pas payer d’impôts sur leur salaire, salaires en général très généreux et qui sont faits pour être compétitifs avec le secteur privé. En 2011, le salaire du General Manager était de 763 930 FS, tandis que les chefs de départements étaient rémunérés 587 640 FS par an (exonérés d’impôts !!), à cela s’ajoutent de très généreuses primes et facilités. Les privilèges légaux de la banque sont aussi étendus à son personnel et à ses directeurs. Les Senior Managers bénéficient d’un statut à part très similaire à celui de diplomates, lorsqu’ils sont en service commandé sur le territoire suisse, c’est à dire qu’ils ne peuent pas être arrêtés, ni fouillés, sauf s’il y a évidence d’un acte criminel direct et leurs papiers et documentations sont inviolables. Les gouverneurs de banques centrales voyageant à Bâle tous les deux mois pour la réunion de la BRI bénéficient des mêmes status lorsqu’ils sont sur le territoire suisse. Tous les personnels de banque ont une immunité légale devant la loi suisse, à vie et pour tous les actes commis et perpétrés dans le cours de leur vie professionnelle. La banque est un endroit très demandé pour y travailler, pas seulement pour les salaires. La BRI compte 600 employés venant de 50 pays différents. L’atmosphère y est cosmopolite et multi-nationale, bien que très suisse dans son fonctionnement, mettant une grande emphase sur la hiérarchie bancaire. Comme bien des gens travaillant pour l’ONU ou le FMI, les gens travaillant pour la BRI se sentent investis d’une sorte de mission, ils pensent travaller pour des intérêts supérieurs, quasi divins et sont donc immunisés contre toutes formes de considérations normales de responsabilité et de transparence.

    La direction de la banque a essayé de planifier toute éventualité de façon à ce que la police suisse ne soit jamais appelée. Le QG de la BRI possède des systèmes de sécurité et anti-incendie ayant plusieurs niveaux de fonctionalité, il y a une clinique interne et elle a son propre abri anti-bombe et cas d’attaque terroriste ou de conflagration armée. Les biens de la BRI échappent à tout contrôle civil et public sous la loi suisse et ne peuvent JAMAIS être saisis.

    La BRI garde un secret bancaire des plus stricts. Les minutes, agenda et la liste de participants des réunions sur l’économie mondiale ou l’ECC ne sont divulgués sous aucun format, pour la simple et bonne raison, que tout cela n’existe pas, il n’y a pas d’archives tenues des réunions, bien que certains banquiers gribouillent parfois leurs propres notes. Parfois, la banque se fendra d’une très brève conférence de presse ou d’une déclaration ennuyeuse après coup, mais jamais rien ne sera détaillé. Cette tradition de confidentalité privilégiée remonte à la création même de la banque.

    “La tranquilité de Bâle et sa caractéristique absolument non-politique fournit un environnment parfait pour ces réunions tout aussi tranquille et non-politiques”, écrivit un officiel américain en 1935. “La régularité des réunions et leur quasi perpétuelle existence et attendance par presque tous les membres du comité font qu’elles n’attirent qu’une très faible attention de la part des médias et de la presse. “Très peu a changé en plus de 40 ans”, dit Charles Coombs, un ancien directeur des changes à la Fed américaine de New York et qui a participé aux réunions des gouverneurs entre 1960 et 1975. Les banquiers qui étaient admis dans le cercle intérieur des réunions des gouverneurs avaient une confiance absolue les uns envers les autres, se rappele t’il dans ses mémoires. “Quelques soient les sommes d’argent impliquées, aucun accord ou memo n’était jamais signé ou des compromis initialisés, La parole de chaque officiel était suffisante et il n’y a jamais de déceptions.”

    Qu’est-ce que cela peut donc bien faire pour le reste d’entre nous ? Les banquiers ont rassemblé la confidentialité depuis que l’argent a été inventé. Les banquiers centraux aiment à se considérer comme les grands prêtres de la finance, comme des technocrates supervisant les rituels de l’arcane monnétaire et d’une liturgie financière comprise seulement par une toute petite élite auto-sélectionnée.


    Mais les gouverneurs qui se réunissent tous les deux mois à Bâle sont des fonctionnaires. Leurs salaires, leur billets d’avion, leurs facture d’hôtels et leurs fonds de retraites lucratifs lorsqu’ils prennent leur retraite sont payés des deniers publics. Les réserves nationales détenues par les banques centrales sont de l’argent public, la richesse des nations. Les discussions des banquiers centraux à la BRI, l’information qu’ils partagent, les politiques qu’ils évaluent, les opinions qu’ils échangent et les décisions subséquentes qu’ils prennent, sont profondément politiques. Les banquiers centraux, dont l’indépencance est protégée constitutionnellement, contrôlent la politique monnétaire du monde développé. Ils gèrent les réserves monnétaires des économies nationales. Ils décident des taux d’intérêts ainsi décidant de la valeur même de nos économies et de nos investissements. Ils décident de se focaliser sur l’austérité ou la croissance. Leurs décisions ont un impact direct sur nos vies.


    La tradition du secret de la BRI remonte à des décennies. Pendant les années 1960 par exemple, la banque abritait la London Gold Pool. Huit pays entreprirent de manipuler le marché de l’or afin de maintenir le cours de l’or aux environs de 35 US$ l’once, en ligne avec les prévisions de l’accord de Bretton Woods qui dirigeait le système financier internatinal dans l’après seconde guerre mondiale.
    Bien que Le London Gold Pool n’existe plus, son successeur est le comité des marchés de la BRI, qui se réunit tous les deux mois à l’occasion de la réunion des gouverneurs afin de discuter des tendances des marchés financiers. Des officiels de 21 banques centrales y participent. Le comité publie de temps en temps un article, mais son agenda et ses discussions demeurent secrets.


    De nos jours, les pays représentés dans les réunions de l’économie mondiale comptent ensemble pour les 4/5 du PIB mondial, la plus grande partie de la richesse produite dans le monde, d’après les statistiques de la BRI elle-même. Les banquiers centraux maintenant “semblent plus puissants que les politiciens”, a écrit le magazine The Economist, “ils tiennent l’économie du monde entre leurs mains.” Comment cela s’est-il produit ? La BRI, l’institution la plus secrète au monde peut en clâmer la plus grande partie de la responsabilité. Du premier jour de son existence, la BRI a dédié son action à développer toujours plus avant les intérêts des banques centrales et à construire la nouvelle architecture de la finance transnationale. Ce faisant, elle a généré une nouvelle classe de technocrates dont les membres planent entre des positions hautement payées à la BRI, le FMI et les banques centrales et commerciales.


    Le fondateur de cette cabale technocrate fut Per Jacobssen, l’économiste suédois qui servit comme conseiller à la BRI de 1931 à 1956. Le titre, en apparence si fade, est trompeur et cache bien son pouvoir et son amplitude. Très influent, très très bien connecté et très respecté par ses pairs, Jacobsen écrivit les tous premiers rapports annuels de la BRI, qui furent, et demeurent toujours, des lectures essentielles dans le monde des trésoreries. Jacobssen fut un supporteur de la première heure d’un fédéralisme européen. Il argumentait sans cesse contre l’inflation, les dépenses excessives des gouvernements et l’intervention de l’état dans l’économie. Jacobssen quitta la BRI en 1956 pour prendre en charge le FMI. Son héritage façonne toujours le monde actuel. Les conséquences de ses mélanges de libéralisme économique, d’obsession des prix et du démantèlement des souverainetés nationales, se jouent aujourd’hui tous les soirs sur nos écrans de télévision dans les JT.

    Les défenseurs de la BRI défendent le fait qu’elle n’est pas secrète. Les archives de la banque sont ouvertes et les chercheurs peuvent consulter presque tous les documents qui ont plus de 30 ans. Les archivistes de la BRI sont en effet très cordiaux et professionnels, toujours prêts à aider. Le site internet de la banque inclut ses rapports annuels que l’on peut télécharger, ainsi que de nombreux articles ou documents concernant la politique financière produits par le prestigieux service de recherche de la banque. La BRI publie des comptes détaillés de ses sécurities et marchés dérivatifs ainsi que des statistiques bancaires internationales. Mais tout ceci n’est largement que compilation et analyses d’information qui sont déjà dans le domaine public. Les détails des activités internes de la banque, incluant la vaste majorité de ses opérations financières pour ses clients, les banques centrales et les organisations internationales, demeure secret. Les réunions sur l’économie mondiale et les autres réunions financières cruciales prenant place à Bâle comme celle de comité des marchés, demeurent fermées à tout non-membre du cercle fermé. Des personnes privées ne peuvent pas avoir de compte à la BRI à moins qu’elles ne travaillent pour la banque. L’Opacité de la banque, son manque total à rendre compte et son influence toujours croissante lèvent d’importantes questions, pas seulement sur la politique monnétaire, mais sur la transparence, la responsabilité et comment le pouvoir est vraiment exercé dans nos démocraties.


    * * *

    Quand j’ai expliqué à des amis et relations que j’écrivais un livre sur la Banque des Règlements Internationaux, la réponse habituelle fut celle d’un regard décontenancé suivi de la question: “la banque de quoi ?” Mes interlocuteurs étaient des gens intelligents, éduqués qui suivent les affaires courantes. Bon nombre d’entre eux avaient un intérêt à vouloir comprendre l’économie mondiale et la crise financière. Et pourtant, seule une petit poignée avait entendu parler de la BRI. Ceci est très étrange, car la BRI est la banque la plus importante du monde et elle a été créée avant le FMI et la Banque Mondiale. Pendant des décennies, elle s’est tenue au centre du réseau global de l’argent, du pouvoir et de l’influence mondiale secrète.

    La BRI a été créée en 1930. Elle fut créée ostenciblement comme partie du plan Young pour la gestion de l’administration du paiement de la dette allemande résultant de la première guerre mondiale. L’architecte clef de la banque fut Montagu Norman, qui était alors le gouverneur de la banque d’Angleterre et Hjalmar Schacht, le président de la Reichsbank, qui décrivait la BRI comme “ma banque”. Les membres fondateurs de la BRI étaient les banques centrales de GB, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Belgique et un consortium de banques japonaises. Des parts furent aussi offertes à la réserve fédérale américaine, mais les Etats-Unis, suspicieux de quoi que ce soit qui puisse empiéter sur sa souveraineté nationale, refusa. A sa place, un consortium de banques commerciales prit les parts offertes: la JP Morgan, la First National Bank de New York (NdT: Rockefeller) et la First National Bank de Chicago (NdT: Rockefeller).

    Le véritable but de la BRI était détaillé dans ses statuts: “promouvoir la coopération entre les banques centrales et fournir une aide additionnelle pour les opérations financières internationales”. Ce fut le point culminant des décennies de rêve des banquiers centraux, d’avoir leur propre banque, d’être puissants, indépendants et libres de l’interférence des politiciens et des journalistes fouineurs. Le mieux était que la BRI s’auto-finançait et existerait à perpétuité. Ses clients étaient en fait ses propres fondateurs et actionnaires: les banques centrales. Pendant les années 30, la BRI fut le centre de réunion de la cabale des banquiers centraux, dominée par Norman et Schacht. Ce groupe aida à reconstruire l’Allemagne. Le New York Times décrivit Schacht, largement connu pour être le génie derriere la résurgence de l’économie allemande, comme le “pilote de fer de la finance nazie”. Pendant la guerre, la BRI devint le de facto bras de la Reichsbank, acceptant l’or volé par les nazis et pratiquant des opérations de changes pour l’allemagne nazie.


    L’alliance de la banque avec Berlin était bien connue à Washington D.C et Londres. Mais le besoin de maintenir la BRI fonctionnelle, de maintenir les couloirs nouveaux de la finance transnationale ouverts, fut ce sur quoi les deux côtés tombèrent d’accord. Bâle était l’endroit idéal, car perché sur le côté nord de la Suisse, pratiquement sur la frontière avec l’Allemagne et la France. Quelques kilomètres plus loin, des soldats allemands et alliés mourraient à la guerre. Rien de tout cela ne comptait pour la BRI. Les réunions furent suspendues, mais les relations entre la banque et tous les belligérants demeurèrent cordiales, professionnelles et productives. Les nationalités n’avaient aucune espèce d’importance. La loyauté essentielle était à la finance internationale. Le président de la banque, Thomas McKittrick était américain. Le General Manager, Roger Aubouin, français, son assistant, Paul Hechler était allemand et membre du parti nazi et signait ses correspondances d’un “Heil Hitler!”. Le secrétaire général, Rafaelle Pilotti était italien. Per Jacobssen, le conseiller de la banque était suédois. Ses assistants ainsi que ceux de Pilotti étaient britanniques.

    Après 1945, cinq directeurs de la BRI, incluant Hjalmar Schacht, furent accusés de crimes de guerre. L’Allemagne perdit la guerre mais gagna la paix économique, grâce en très grande partie à la BRI. La scène internationale, les contacts, les réseaux bancaires, et la légitimité que fournissait la BRI, d’abord à la Reichsbank puis aux banques qui lui succédèrent, tout ceci a aidé à assurer la continuité des énormes intérêts économiques puissants de l’Allemagne nazie vers le présent.

    * * *

    Durant les premières 47 années de son existence, de 1930 à 1977, la BRI était logée dans un ancien hôtel, près de la gare centrale de Bâle. L’entrée de la banque était cachée par un chocolatier et seulement une petite annonce confirmait que l’entrée très étroite menait bien à la BRI. Les directeurs de la banque pensaient que ceux qui devaient savoir où était la banque le sauraient et que le reste du monde n’avait certainement pas besoin de le savoir. L’intérieur du bâtiment ne changea que très peu au fil des décennies, se rappellent Charles Coombs. La BRI avait “l’apparence spartiate d’un ancien hôtel de style victorien dont les chambres simples et doubles avaient été transformées en bureaux simplement en enlevant les lits et en y mettant les bureaux.”

    La banque a bougé dans son QG actuel au 2 Centralbhanhofplatz en 1977. Elle n’a pas bougé bien loin et surplombe maintenant la gare centrale de Bâle. De nos jours, la BRI a trois missions, de ses propres mots: “servir les banques centrales dans leur quête de stabilité financière et monnétaire, de développer une coopération internationale dans ces domaines et d’agir de banque centrale pour les banques centrales.” La BRI accueille aussi la plupart de l’infrastructure pratique et technique dont le réseau mondial des banques centrales et leurs contre-parties commerciales ont besoin pour fonctionner gentiment et efficacement. Elle a deux pièces d’échanges commerciaux liées entre elles: une au QG de Bâle et une au bureau régional de Hong Kong. La BRI achète et vend de l’or et des monnaies étrangères pour ses clients. Elle fournit de la gestion de biens et arrange le crédit à court-terme pour les banques centrales quand elles en ont besoin.

    La BRI est une institution unique: une organisation internationale, une banque extrêmement profitable et un institut de recherche fondé et protégé par les traités internationaux. La BRI est redevable et responsable devant ses clients et ses actionnaires, les banques centrales, mais elle guide également leurs opérations. La tâche principale d’une banque centrale, argumente la BRI, est de contrôler le flot des crédits et le volume de monnaie en circulation, ce qui assurera un climat d’affaires stable et maintiendra les taux de changes dans une fourchette gérable afin d’assurer la valeur de la monnaie et ainsi adoucir les mouvements de capitaux et le commerce international. Ceci est crucial, spécifiquement dans une économie mondialisée ou les marchés réagissent dans la micro-seconde et où les perceptions de stabilité économique et de la valeur sont presque aussi importantes que la réalité elle-même.

    La BRI aide aussi à superviser les banques commerciales, bien qu’elle n’ait pas de pouvoir légal sur elles. Le comité de Bâle sur la supervision bancaire, logé à la BRI, régule le capital et les demandes de liquidités des banques commerciales. Ceci demande que les banques aient un capital minimum de 8% à risques, des biens mesurés à au moins 100 millions de dollars et maintiennent au moins 8 millions de dollars de capital. Le comité n’a aucun pouvoir coercitif, mais il a une énorme force morale. “cette réglementation est si forte que le principe des 8% a été mis sous forme de loi nationale”, a dit Peter Akos Bod. “C’est comme le voltage, Le Voltage a été établi à 220V. Vous pouvez décider 90V mais çà ne marchera pas.” En théorie, des mesures de gardiennage et de coopération supervisées par la BRI, maintiendront le bon fonctionnement du système financier mondial. En théorie.

    La réalité est que nous sommes passés de la dépression profonde à un stade de crise structurelle profonde, qui prend son origine dans la rapacité et la veulerie des banques, qui menace toute notre sécurité financière. Comme dans les années 1930, une partie de l’Europe doit faire face à un effondrement total potentiel. La Bundesbank et la BCE, deux des membres les plus puissants de la BRI, ont monté la folie de l’austérité, qui a déjà menée des pays comme la Grèce au bord du gouffre, aidé en cela par la corruption et la veulerie des classes dirigeantes. D’autres pourraient bien suivre bientôt. Le vieil ordre craque et fait eau de toutes parts, ses institutions politiques et financières le corrodant de l’intérieur. D’Oslo à Athènes, l’extrême droite est résurgente, nourrit en partie par la croissance de la pauvreté et du chômage. La colère et le cynisme corrodent la foi des citoyens en la démocratie et la règle de la loi. Une fois de plus, la valeur de la propriété et des biens s’évaporent devant les yeux des propriétaires. La monnaie européenne est menacée d’effondrement, tandis que ceux qui ont de l’argent cherchent des valeurs refuge dans le Franc Suisse ou l’or. Les jeunes, les talentueux et les mobiles, une fois de plus fuient leurs pays d’origine pour vivre de nouvelles vies à l’étranger. Les forces puissantes du capital international qui ont amenées la BRI à la vie et qui donnèrent à la banque sa puissance et son influence, sont de nouveaux triomphantes.


    La BRI est au cœur même d’un système financier international qui part en vrille, mais ses officiels argumentent qu’ils n’ont pas le pouvoir d’agir comme régulateur financier international. Et pourtant la BRI ne peut pas échapper à ses responsabilités pour la crise de la zone euro. Des premiers accord à la fin des années 1940 sur les paiements multilatéraux jusqu’à l’établissement de la BCE en 1998, la BRI a été au cœur du projet d’intégration de l’Europe, fournissant une expertise technique et les mécanismes financiers pour une harmonisation monnétaire. Pendant les années 1950, elle géra les European Payments Union, qui internationalisa les systèmes de paiements du continent. La BRI hébergea le comité des gouverneurs des banquiers centraux de la CEE en 1964, qui coordonna la politique monnétaire trans-européenne. Pendant les années 1970, la BRI géra le “serpent monnétaire”, le mécanisme qui fixait le taux de change des monnaies dans une fourchette standardisée. Durant les années 1980, la BRI hébergea le comité Delors dont le rapport de 1988 mena à la création d’une monnaie unique européenne. La BRI mit au monde l’Institut Monnétaire Européen (IME), le précurseur de la BCE. Le président de l’IME était un des économistes les plus influents: Alexandre Lamfalussy, connu pour être le “père de l’Euro”. Avant de rejoindre l’IME en 1994, Lamfalussy avait travaillé à la BRI pendant 17 ans, d’abord comme conseiller économique, puis comme le General Manager/Fondé de Pouvoir de la banque.

    Pour une organisation secrète et au profil bas, la BRI a prouvé être particulièrement rapide et agile. Elle a survécu la première grande dépression, la fin des paiements des réparations et du standard or (deux des principales raisons de son existence…), la montée du nazisme, la seconde guerre mondiale, l’accord de Bretton Woods, la guerre froide, les crises financières des années 1980 et 1990, la naissance du FMI et de la BM et la fin du communisme et de la guerre froide. Comme le nota Malcolm Knight, gérant à la banque de 2003 à 2008:”Il est encourageant de constater qu’en demeurant petite, flexible et libre d’interférences politiques, la banque a, au cours de son histoire, eu un succès remarquable en s’adaptant aux ciconstances changeantes.”

    La banque s’est rendue pilier du système financier international. Aussi bien avec les réunions de l’économie mondiale, la BRI héberge 4 des plus importants comités gérant les affaires bancaires du monde: le comité de Bâle sur la supervision bancaire, le comité sur le système financier global, le comité sur les systèmes de paiement et de réglement et le comité Irving Fisher, qui s’occupe des statistiques des banques centrales. La banque héberge également trois organisations indépendantes: deux groupes s’occupant d’assurance et un Financial Stability Board (FSB). Le FSB, qui coordonne les autorités financières nationales et les politiques régulatrices, est déjà considéré comme le 4ème pilier du système financier global après la BRI, le FMI et les banques commerciales.

    La BRI est maintenant la 30ème plus grosse réserve d’or mondiale avec 119 tonnes, plus que le Qatar, le Brésil ou le Canada. Être membre de la BRI demeure un privilège plus qu’un droit. Le comité des directeurs est responsable de l’admission des banques centrales jugées “donner une contribution substantielle à la coopération monnétaire internationale et aux activités de la banque”. La Chine, l’Inde, la Russie, et l’Arabie saoudite ne rejoignirent la BRI qu’en 1996. La banque a ouvert des bureaux au Mexique et à Hong Kong mais demeure très eurocentrique. Les pays baltes, la Macédoine et la Slovénie ont été acceptés mais pas le Pakistan, ni le Kazakhstan qui est pourtant une des grosses nations de l’Eurasie. Pour l’Afrique, seule l’Algérie et l’Afrique du Sud sont membres. Le Nigéria, qui a la plus grosse population du continent n’a pas été admis.

    Considérant le rôle pivot de la BRI dans l’économie transnationale, son profil bas est assez remarquable. En 1930, un journaliste du New York Times nota que la culture du secret à la BRI était si forte qu’il n’était même pas permis de regarder à l’intérieur de la salle de direction, même lorsque les directeurs l’avaient quitté. Peu de changement en ce domaine. Les journalistes ne sont pas admis dans l’enceinte du QG lorsque les réunions sont en cours. Les officiels de la BRI parlent très rarement aux membres de la presse et quand ils le font, c’est avec grande réticence. La stratégie semble marcher. Le mouvement Occupy Wall Street, les mouvements anti-mondialisation, les réseaux de protestation, ont tous ignoré la BRI. Centralbahnpaltz 2 à Bâle est tranquille. Il n’y a aucun manifestant devant le bâtiment, personne ne campe sur les trottoirs devant la place ou dans les parcs environnants, pas de comités de réceptions animés pour les banquiers centraux mondiaux.

    Alors que l’économie mondiale saute de crise en crise, les institutions financières sont passées à la loupe comme jamais auparavant. Des légions de journalistes, de blogueurs et de journalistes d’enquête épient les mouvements de chaque banque et pourtant, à part quelques brèves mentions sur les pages financières des journaux, la Banque des Règlements Internationaux a largement réussi à éviter d’attirer une quelconque attention sur elle. Enfin, jusqu’ici…

    source : https://resistance71.wordpress.com/2015/04/15/au-coeur-de-lhydre-financiere-la-banque-des-reglements-internationaux-de-bale-linstitution-la-plus-secrete-au-monde/



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