Portail
L'eusses-tu cru ? Ingrid Betancourt sera décorée de la Légion d'Honneur le 14 juillet. Non, pas par le dirigeant de la Syrie Bachar al-Assad, l'invité d'honneur de Nicolas Sarkozy lors des festivités de la fête nationale mais par Nicolas Sarkozy lui-même en tant que président de l'Union Européenne et accessoirement de la Sarkozie... Car il l'aime l'UE notre Nicolas. «La France a besoin de l'Europe.... Sans l'Europe, la France serait moins puissante... Je ne suis pas prêt à mettre mon drapeau européen dans ma poche... L'Europe, c'est toute la famille !» a-t-il dit en menaçant encore Lech Kaszinsky sur la ratification du traité de Lisbonne: «La Pologne doit honorer sa signature ! C'est une question de morale ! Nous trouverons des solutions !...» Lech Kaszinsky est invité comme les dirigeants des 27 pays de l'UE aux festivités du 14 juillet avec Bachar al-Assad.
Samedi, au conseil national de l'UMP sur l'Europe se tenant à Paris, Nicolas Sarkozy y est allé fort pour sa première semaine de présidence française empêtrée dans le "non" de l'Irlande, les réticences de la République Tchèque et de la Pologne sur le traité "simplifié" de Lisbonne. En 2009, la République Tchèque et la Suède auront la présidence de l'UE pour six mois chacune. «On est 27. Notre rôle à tous les trois, ce sera d'amener les 27 ensemble !» Nicolas Sarkozy s'adressait certainement à Hans-Gert Pöttering, le président du parlement européen et à José Manuel Barroso, le président de la Commission Européenne, invités au séminaire. Nicolas Sarkozy a poussé son "cocorico": «J'ai été élu pour conduire une politique sans précédent !» Ouaf ouaf... El là, il a fait une grosse gaffe. «Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit... Je dis que je suis quand même président de la République ! Je dis que je suis quand même le président de l'Union Européenne !».
Pendant ce temps, à l’Assemblée Nationale, les 15 premiers articles sur les 35 heures ont été adoptés sans guère d'affrontements entre la droite et la gauche. Les débats sur les articles suivants ont été plus houleux. Si la durée légale du travail reste à 35 heures, les lois Aubry (1998 - 2000) et les 220 heures supplémentaires légales sont abolies. Les entreprises fixeront les heures supplémentaire sans toutefois dépasser 10 heures de travail par jour et 48 heures par semaine, soit 405 heures supplémentaires par an. L’article 17 assouplit le régime des «conventions forfaitaires» ne permettant pas de décompter les heures supplémentaires majorées de 25 % ou 50 %. Ceci était réservé aux salariés ayant un travail journalier et des horaires variables. Selon la gauche et les syndicats, ce système permettra aux employeurs de ne pas payer les heures supplémentaires. Les amendements des députés de l’opposition, Alain Vidalies (PS), Roland Muzeau (PCF) et Martine Billard (Verts), ont été repoussés.
«À quand le retour aux 18 heures de travail par jour ? Le retour au STO ? Les salariés bosseront 10 heures par jour pour le même salaire. Auront-ils encore le temps de suivre la saga Betancourt à la télé ? Le Tour de France ? En bossant pendant leurs congés payés, planteront-ils leur tente dans leur usine ? Leur accordera-t-on le privilège d'accrocher des photos d'Ingrid Betancourt aux hauts-fourneaux ? Leur mettra-t-on des walkmans dans leurs casques pour écouter des CD de Carla Bruni ?»
Samedi, au conseil national de l'UMP sur l'Europe se tenant à Paris, Nicolas Sarkozy y est allé fort pour sa première semaine de présidence française empêtrée dans le "non" de l'Irlande, les réticences de la République Tchèque et de la Pologne sur le traité "simplifié" de Lisbonne. En 2009, la République Tchèque et la Suède auront la présidence de l'UE pour six mois chacune. «On est 27. Notre rôle à tous les trois, ce sera d'amener les 27 ensemble !» Nicolas Sarkozy s'adressait certainement à Hans-Gert Pöttering, le président du parlement européen et à José Manuel Barroso, le président de la Commission Européenne, invités au séminaire. Nicolas Sarkozy a poussé son "cocorico": «J'ai été élu pour conduire une politique sans précédent !» Ouaf ouaf... El là, il a fait une grosse gaffe. «Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit... Je dis que je suis quand même président de la République ! Je dis que je suis quand même le président de l'Union Européenne !».
Pendant ce temps, à l’Assemblée Nationale, les 15 premiers articles sur les 35 heures ont été adoptés sans guère d'affrontements entre la droite et la gauche. Les débats sur les articles suivants ont été plus houleux. Si la durée légale du travail reste à 35 heures, les lois Aubry (1998 - 2000) et les 220 heures supplémentaires légales sont abolies. Les entreprises fixeront les heures supplémentaire sans toutefois dépasser 10 heures de travail par jour et 48 heures par semaine, soit 405 heures supplémentaires par an. L’article 17 assouplit le régime des «conventions forfaitaires» ne permettant pas de décompter les heures supplémentaires majorées de 25 % ou 50 %. Ceci était réservé aux salariés ayant un travail journalier et des horaires variables. Selon la gauche et les syndicats, ce système permettra aux employeurs de ne pas payer les heures supplémentaires. Les amendements des députés de l’opposition, Alain Vidalies (PS), Roland Muzeau (PCF) et Martine Billard (Verts), ont été repoussés.
«À quand le retour aux 18 heures de travail par jour ? Le retour au STO ? Les salariés bosseront 10 heures par jour pour le même salaire. Auront-ils encore le temps de suivre la saga Betancourt à la télé ? Le Tour de France ? En bossant pendant leurs congés payés, planteront-ils leur tente dans leur usine ? Leur accordera-t-on le privilège d'accrocher des photos d'Ingrid Betancourt aux hauts-fourneaux ? Leur mettra-t-on des walkmans dans leurs casques pour écouter des CD de Carla Bruni ?»
