Salutation à toutes et à tous.
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http://fr.scribd.com/doc/63423483/Les-verites-indesirables-Decourt-Philippe
Quand j'écrivis La véritable histoire du procès de Galilée,
je n'avais pas lu le livre d'Arthur Koestler sur l'histoire de
la cosmologie, traduit en français sous le titre Les somnambu-
les (Calmann-Lévy éditeur) (2). Portant en sous-titre Essai sur
l'hisloire des conceptions de l'Univers, c'est bien plus qu'une his-
toire de l'astronomie. C'est « une œuvre monumentale ., a-t-on
dit avec raison, et (ce qui est rare quand il s'agit de Galilée)
écrite par un auteur à la fois compétent et consciencieux. Il
a pris soin de lire attentivement les documents de l'époque
avant d'en parler. En abordant l'affaire Galilée, Koestler écrit:
« La personnalité de Galilée, telle que la présente la vul-
garisation scientifique, est encore plus éloignée de la vérité his-
torique que celle du chanoine Koppernighk [orthographe polo-
naise de Copernic]» ... « La gloire de Galilée, dit-il ensuite,
repose surtout sur des découvertes qu'il n'a jamais faites, et
sur des exploits qu'il n'a jamais accomplis. Contrairement aux
affirmations de nombreux manuels, même récents, d'histoire
des sciences, Galilée n'a pas inventé le télescope. Ni le micros-
cope. Ni le thermomètre. Ni l'horloge à balancier. Il n'a pas
découvert la loi d'inertie; ni le parallélogramme de forces ou
de mouvements; ni les taches du soleil. Il n'a apporté aucune
contribution à l'astronomie théorique; il n'a pas laissé tom-
ber de poids du haut de la tour de Pise; et il n'a pas démontré
la vérité du système de Copernic. Il n'a pas été torturé par
l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas
dit Eppur si muove; il n'a pas été un martyr de la science»
(p. 337).
Les notes de la première partie sont pages 129 du livre.
La deuxième partie du livre est sur "le cas Pasteur". A+
Decourt Philippe - Les verites indesirables - 1989 en PDF
ARCHIVES INTERNATIONALES CLAUDE BERNARD
AUX ÉDITIONS LA VIEILLE TAUPE
http://dl.free.fr/qJhdelg01
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Extrait du début du livre p.12:
Quand j'écrivis La véritable histoire du procès de Galilée,
je n'avais pas lu le livre d'Arthur Koestler sur l'histoire de
la cosmologie, traduit en français sous le titre Les somnambu-
les (Calmann-Lévy éditeur) (2). Portant en sous-titre Essai sur
l'hisloire des conceptions de l'Univers, c'est bien plus qu'une his-
toire de l'astronomie. C'est « une œuvre monumentale ., a-t-on
dit avec raison, et (ce qui est rare quand il s'agit de Galilée)
écrite par un auteur à la fois compétent et consciencieux. Il
a pris soin de lire attentivement les documents de l'époque
avant d'en parler. En abordant l'affaire Galilée, Koestler écrit:
« La personnalité de Galilée, telle que la présente la vul-
garisation scientifique, est encore plus éloignée de la vérité his-
torique que celle du chanoine Koppernighk [orthographe polo-
naise de Copernic]» ... « La gloire de Galilée, dit-il ensuite,
repose surtout sur des découvertes qu'il n'a jamais faites, et
sur des exploits qu'il n'a jamais accomplis. Contrairement aux
affirmations de nombreux manuels, même récents, d'histoire
des sciences, Galilée n'a pas inventé le télescope. Ni le micros-
cope. Ni le thermomètre. Ni l'horloge à balancier. Il n'a pas
découvert la loi d'inertie; ni le parallélogramme de forces ou
de mouvements; ni les taches du soleil. Il n'a apporté aucune
contribution à l'astronomie théorique; il n'a pas laissé tom-
ber de poids du haut de la tour de Pise; et il n'a pas démontré
la vérité du système de Copernic. Il n'a pas été torturé par
l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas
dit Eppur si muove; il n'a pas été un martyr de la science»
(p. 337).
Extrait un peu plus long en bonus
- Spoiler:
On exagère beaucoup le rôle de Newton dans la grande
révolution astronomique du XVII" siècle.
l. Le principe de l'attraction universelle vient de Kepler.
2. Newton reconnut lui-même que l'idée des « carrés inver-
ses de la distance » venait de ses « amis Wren, Hooke et
Halley ».
3. Dans sa lettre à Halley il écrit, avec raison, que Hooke
avait pris cette idée dans Borelli et Boulliau.
4 . Ceux-ci l'avaient prise eux-mêmes dans Kepler. Les
auteurs anglo-saxons Will et Ariel Durant écrivent (vol. déjà
cité, p. 113): « Kepler considérait que la gravité était inhé-
rente à tous les corps célestes et il estima durant un certain
temps que sa force variait à l'inverse du carré de la distance.
Après avoir établi cette loi définitivement pour la lumière, il
l'abandonne ensuite pour la gravitation des astres parce que
ses calculs ne correspondaient pas à sa théorie. Newton abou-
tit en 1679 à la même conclusion de Kepler: ses calculs ne
correspondaient pas aux: estimations courantes du diamètre de
la Terre et de la distance de la Terre à la Lune.
5. Les nouvelles mensurations de l'abbé Picard furent
annoncées en France en 1671. Elles furent lues à la Société
royale de Londres en juin 1682. Newton refit alors ses cal-
culs. Grâce aux nouvelles mensurations de Picard, en 1684
il trouva une correspondance mathématique suffisante pour con-
firmer l'idée primitive de Kepler (en définitive ses calculs con·
firment la troisième loi de Kepler).
Curieusement, Newton mêla la métaphysique à la physi-
que, corrigeant l'une par l'autre. Les écrits théologiques qu'il
laissa dépassèrent en volume tous ses ouvrages scientifiques.
« Newton fut un théologien extravagant » écrit Koestler . « Il
fixa la date de la création, avec l'évêque Usher, à l'an 4004
avant Jésus-Christ, et soutint que la dixième corne de la qua-
trième bête de l'Apocalypse représentait l'Église de Rome . »
W. et A. Durant écrivent à ce sujet: «Il ajouta à la seconde
édition une scolie générale sur le rôle de Dieu dans son
système. [... ] Il fallait à cette grande machine quelque source
initiale pour son mouvement, et cette source devait être Dieu;
de plus, il y avait dans le système solaire certaines irrégulari-
tés de comportement que Dieu corrigeait périodiquement au
fur et à mesure qu'elles se manifestaient. Pour faire place à
ces interventions miraculeuses, Newton renonça au principe
de la conservation de l'énergie. La machine universelle,
supposa-t-il alors, perdait de l'énergie avec le temps, et s'arrê-
terait si Dieu n'intervenait pas pour lui restituer sa force . »
Leibniz, contemporain de Newton, se moquait de cette éton-
nante conception. D'après Newton et ses partisans, écrivait-
il, « le Dieu Tout-Puissant a besoin de remonter sa montre
de temps à autre, autrement elle s'arrêterait. In n'a pas, semble-
t-il, assez de prévoyance pour en faire un mouvement perpé-
tuel. En vérité la machine de la Création divine est si impar-
faite, selon ces messieurs, qu'il est obligé de temps en temps
de lui apporter un concours extraordinaire pour la nettoyer
et même pour la réparer comme un horloger répare son
ouvrage ... ». Et il ajoutait: « un bien mauvais horloger, ce Dieu
de Newton ».
A l'âge de cinquante ans, Newton fut atteint par une
démence qui dura dix-huit mois. On le nomma ensuite au poste
de gouverneur de l'administration de la Monnaie à Londres,
poste où il resta jusqu'à sa mort trente-deux ans plus tard.
Pendant cette longue période, il ne fit pas de découverte
importante.
Quand on reprend l'ensemble de l'œuvre astronomique de
Newton on voit à quel point sa réputation dépasse la réalité.
Les quatre cinquièmes des découvertes qu'on lui attribue appar-
tiennent à Kepler. Ses idées sont celles de Kepler qui furent
répétées par quelques intermédiaires: Borelli, Boulliau, puis
les «amis» de Newton, et l'apport de l'abbé Picard fut déter-
minant. Si Kepler avait connu ces mensurations il aurait fait
sans difficulté les calculs que Newton réalisa grâce à elles. Il
en avait effectué bien d'autres, et de bien plus difflciles.
Quelles idées originales Newton apporta-t-il à l'astronomie?
On connaît la marche des pensées de Kepler qui les exposa
complètement, avec une grande objectivité, en ne cachant rien
de ses hésitations et de ses erreurs avant d'arriver à la réalité.
On ignore celles de Newton qui ne les a jamais indiquées.
Il y a l'histoire de la fameuse pomme qui, en tombant, lui
aurait donné l'idée de l'attraction universelle. Mais cette his-
toire est sujette à caution. Jamais Newton n'y fit allusion. Elle
fut racontée pour la première fois au siècle suivant par Vol-
taire qui disait l'avoir entendue dire par une nièce de New-
ton. L'histoire est d'autant plus douteuse que l'idée de l'expli-
cation de la pesanteur par l'attraction universelle était l'une
des idées fondamentales de Kepler, et que Newton ne l'igno-
rait pas. Kepler l'appliquait aussi bien à une pierre qui tombe
sur la Terre, qu'à la force centripète qui empêche la Lune
de s'échapper de l'attraction terrestre, analogue à celle de
l'attraction inverse exercée par la Lune et le Soleil sur les
océans terrestres en provoquant les marées.
L'idée originale de Newton fut d'introduire l'action directe
et permanente de Dieu dans la marche des astres: pour les
pousser de temps en temps afin qu'ils ne s'arrêtent pas, et
pour rétablir la régularité de leurs mouvements en cas de per-
turbations. C'était une grande régression par rapport à l'attrac-
tion universelle de Kepler: celle-ci était régulière, constante,
totalement indépendante d'une action divine actuelle, régie par
des lois naturelles strictes. Ne nous étonnons pas: Newton
s'intéressa toujours plus à la théologie qu'à la science. Un
archevêque anglican l'en complimenta: «Vous connaissez davan-
tage de théologie que nous tous ensemble ». Pour Newton le
pape de Rome était l 'antéchrist prédit dans l'Apocalypse. Il
admirait le mystique allemand Jacob Boehm, un illuminé dont
il aimait recopier des écrits. Il n'envisageait pas une science
indépendante de la théologie et du mysticisme.
Par contraste avec Newton, songeons aux conditions dans
lesquelles Kepler réalisa des découvertes si précises qu'elles
n'ont jamais été modifiées (que de temps il passa, par exem-
ple, pour arracher sa mère au bûcher sous l'accusation de sor-
cellerie; ou pour essayer de se faire payer les maigres émolu-
ments qu'on lui devait) ; songeons encore à sa pauvreté, à sa
mort prématurée qui ne lui permit pas de continuer une œu-
vre déjà extraordinaire. Sans Kepler, et sans les mesures de
Picard qui manquaient à Kepler, Newton n'aurait été connu
par aucun travail astronomique notable. Encore ce furent ses
« amis », particulièrement Hooke, Halley (l'homme de la
comète) et Wren qui l'incitèrent à rechercher si l'attraction
universelle de Kepler correspondait à « l'inverse du carré de
la distance », indiquée au début par Kepler, idée reprise par
Borelli et par Boulliau vingt-neuf ans avant Hooke, quarante-
deux ans avant Newton. Les conséquences de l'attraction que
l'on voit aujourd'hui attribuée à Newton, comme l'origine des
marées par l'attraction de la Lune et du Soleil, étaient déjà
expliquées ainsi par Kepler.
..
Source
P.112 à 115 paragraphe « De Kepler à Newton » du livre « Les vérités indésirables ».
Petite erreur au passage « Will et Ariel Durant écrivent (vol. déjà cité, p. 113» Le livre est en faite cité p.111 et est :
Will et Ariel Durant, dans leur vaste Histoire de la civilisation (XXV volume de la traduction française, p. 114-116)
(Dernier volume qui en compte 3 (Vol 23, 24 et 25) sur « Le siècle de Louis XIV » que j'ai à la maison, je n'en suis qu'au premier de la série pour l'instant.)
La suite reste un débat qui est toujours d'actualité. (« l' « éther interstellaire» n'existe pas » est une formule abusive en ce qui me concerne...)
...Quant à la nature de l'attraction à distance, Newton ne
peut l'expliquer, mais il ne la conçoit pas possible sans un
agent intermédiaire. «Il est inconcevable, dit-il, que la matière
brute inanimée, sans la médiation d'autre chose qui ne soit
pas matérielle, agisse sur une autre matière sans contact
mutuel ». « Que la gravitation soit innée, écrit-il encore, inhé-
rente et essentielle à la matière, de sorte qu'un corps puisse
agir sur un autre à distance, dans le vide, sans aucune média-
tion à travers et par laquelle leur action et leur force puis-
sent passer de l'un à l'autre, c'est pour moi une si grande
absurdité que je crois qu'aucun homme doué d'une faculté
compétente de penser en matière de philosophie ne pourra
jamais y tomber. La gravitation doit être causée par un agent
agissant constamment », et cet agent, d'après lui, était « l'éther
interstellaire» censé transmettre la force de gravitation. New-
ton se trompait: l' « éther interstellaire» n'existe pas; l'attrac-
tion universelle se transmet dans le vide. De plus elle est ins-
tantanée, ce qui montre qu'elle n'est pas transmise par un élé-
ment puisque la vitesse de la lumière ne peut pas être dépas~
sée. Il est vrai que nous ne savons rien de plus qu'au temps
de Kepler sur la nature de l'universelle attraction à distance
de la matière. Newton déclarait que l'agent « intermédiaire .,
à son avis indispensable, pouvait être matériel ou un « esprit »,
ce qui ne voulait rien dire.
....
Les notes de la première partie sont pages 129 du livre.
La deuxième partie du livre est sur "le cas Pasteur". A+