Entre rites et sévices, Maud Julien raconte comment elle fut torturée par son père franc-maçon pour devenir "un être surhumain"
Dans son cabinet du 15e arrondissement de Paris, le fauteuil de Maude Julien est placé juste à côté de la baie vitrée. En tendant l’oreille, elle peut percevoir le bourdonnement de la vie parisienne à travers. «J’adore entendre des voix différentes, confie celle qui est aujourd’hui thérapeute. Par exemple, c‘est bizarre mais j’aime les métros bondés où tout le monde parle. Pendant très longtemps, je n’ai connu que deux voix…»
Celle de sa mère, intransigeante, et surtout celle de son père. Celui qu’elle appelle tour à tour «l’ogre» ou le «prédateur» l’a séquestrée pendant toute son enfance dans une grande maison bourgeoise de la banlieue de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Dans son livre, sobrement intitulé Derrière la grille, celle qui a aujourd’hui 56 ans raconte comment il a voulu faire d’elle une «supra humaine».
A six ans, son père lui apprend à boire
«Il fallait que je me tienne prête pour le jour où je serai appelée à ‘’relever l’humanité’’. Je lui demande comment je saurai que le moment est arrivé.», raconte-t-elle dès les premières pages. «C’est moi qui te le ferai savoir même si je ne suis plus sur Terre», lui répond-il. La conversation pourrait prêter à sourire ou même inspirer une suite à X-Files si elle n’était pas accompagnée d’entraînements, eux, bien réels.
Dès son plus jeune âge, Maude intègre qu’il ne faut rien montrer de ses émotions. A six ans, son père lui apprend, par exemple, à boire. «Du pastis, du whisky, du cognac. Ensuite, il fallait marcher droit sur une ligne blanche. L’idée était de pouvoir tenir l’alcool afin de soutirer des informations à l’ennemi.» Il y a aussi les cours de natation qui consiste à la jeter dans un bassin d’eau glacée et à se débrouiller. Sans parler des exercices pour apprendre à communiquer avec les morts en passant la nuit dans la cave froide et sombre où ne vivent que les rats.
On plie des fourchettes par la pensée
Car le projet de «l’ogre» relève avant tout du domaine du psychique. «L’esprit est fort. Les émotions, c’est pour les faibles», me disait-il. Dans le monde de Maude, on ne pleure pas. On ne rit pas. On ne parle qu’en cas de besoin. En revanche, on tente de plier des fourchettes par la pensée. Et on apprend la musique. Piano, accordéon, clarinette: dix instruments en tout. Et jusqu’à dix heures par jour. «Il avait peur que les camps de concentration soient rouverts un jour, raconte-t-elle dans un grand sourire. Or, il s’était aperçu que les musiciens avaient plus de chances d’en sortir vivant…»
Il n’avait pas tort. Dépassé par son niveau de musique, son père l’autorise un beau jour à prendre de vraies leçons. C’est au cours de l’une d’elles qu’elle rencontre Richard, un jeune homme qui lui permet, enfin, de franchir la fameuse grille qui la sépare du monde extérieur.
Oser demander une baguette bien cuite
«Mon père est mort quatre ans plus tard, explique-t-elle. Il a fallu que j’apprenne à vivre. Même marcher dans la rue m’était compliqué.» Asociale et inadaptée, la jeune Maude développe alors toutes les phobies possibles et imaginables. «J’avais peur de l’ascenseur, du noir, de voir des gens. Par exemple, il m’a fallu très longtemps pour oser demander une baguette bien cuite à la boulangerie.»
Pour autant, elle rêve de dévorer à pleines dents la vie qu’elle n’a jamais eue. Brésil, Chine, Vénézuela: elle se met à voyager et embrasse la carrière de thérapeute. «J’ai tourné la page depuis longtemps. Ce livre n’est pas une thérapie mais un moyen d’aider ceux qui sont victimes d’emprise mentale comme je l’ai été…»
J'ai des doutes sur l’apparition de cette personne et son histoire. Le faite que cela se passe chez Ardisson ou Libération et que le thème soit de devenir un élu ou un être supérieur par un entrainement drastique, thème récurent dans les blockbusters américain, me laisse voir une propagande. Comme le fait de voir dans nombre de film/série/jeux vidéo/musique des images sur le thème illuminati, franc maçonnerie, qui n'est pas un simple clin d’œil d’initié mais surtout une technique de rabattage (technique qui devrait être mise en évidence plus souvent je pense) pour venir fouiner dans les sociétés secrètes et l'alléchant fruit ésotérique qui y sommeil.
Donc l'histoire du père franc maçon et de la fille surhumaine sent un peu le bouchon, après je peux me tromper, n'hésitez pas à faire des remarques !
PS: Il y a un hiboux dans la vidéo, à 8 minutes