Fallait que sa arrive, on aura tout vu !!
On vous aura prévenu. 2008, c'est le retour des morts-vivants. Non contents de vous accompagner à chaque trajet en métro, les zombies envahissent le Net, le grand écran ("La Horde", de Dahan et Rocher bientôt en salle), les livres ("Crépuscule vaudou") et même la rue. Il n’existe plus un domaine épargné par les macchabées cannibales.
Ainsi, le buzz du moment sur Internet, c'est Hordes.fr, un jeu gratuit pour navigateur inventé par les Bordelais de Motion Twin, qui enregistre chaque jour 3000 nouveaux inscrits. Les participants s'y organisent pour résister à l'invasion des zombies à grand renfort de fossés creusés à la main et de bombes à eau artisanales. Au moment de choisir le méchant, François Nicaise, l'un des développeurs de Hordes a opté pour les zombies : «C’était une incarnation simple du mal. Pour tout le monde, un zombie, c’est mort et c'est pas gentil», assure-t-il.
Romero vs Haïti
Pourtant, cette créature issue du culte vaudou n'a pas toujours senti le sapin hollywoodien. A l’origine, c’était une victime bien vivante, à qui on administrait une drogue lui ôtant toute volonté. «C'est George A. Romero qui en a fait un phénomène en inventant le zombie cannibale, explique Vincent Hermann, chroniqueur sur le site culturel Krinein.com et spécialiste du cinéma d'horreur. Cette invention a introduit le zombie gore, qui autorisait tous les excès.» C’était il y a quarante ans, avec «La Nuit des morts vivants». Le film, suivi dix ans plus tard du très abouti «Zombie», libérera la bête de ses origines haïtiennes et en fera le nouvel archétype du mort-vivant. Les monstres gris au pas saccadé ont aujourd’hui détrôné leurs compagnons au panthéon de l’horreur. «Le vampire est passé de mode, son esthétique était très années 1990. Il était plus sérieux, connoté gothique, commente Anthony Ceccarelli, photographe et animateur de ZombieHarbor.com, une communauté artistique dédiée aux morts-vivants. Le zombie, lui, est subversif. Il s'affranchit de la mort, de ses chaînes, pour manger les vivants» et c’est ce qui fait sa popularité.
Les zombie walks, ces marches où des centaines de personnes grimées en revenants se promènent lentement dans les rues, en attestent. Julien Pouget, organisateur avec son association AOA du Festival international du zombie de Lyon, a fait défiler une centaine de Lyonnais en tenue sanguinolente sur les berges du Rhône. «On s'attendait à ce que le public soit rétif mais les gens étaient complètement fans. Ils entouraient les participants pour ne rien rater.»
Anars pour nanars
Des cortèges devraient fleurir sur tout le globe le 26 octobre, à l'occasion de la Journée internationale des zombies. Paris et Lyon organiseront les leurs, ouverts à tous ceux qui se sentent l’âme d'un mort qui marche.
«C'est un retour au carnaval originel. Chez les zombies, rappelle Anthony Ceccarelli, il n’y a pas de classe sociale, ni riches, ni pauvres. Tout le monde est égal. Se déguiser en mort, c’est une sorte d’exutoire, un moment d’anarchie.» Mais pour survivre à l’invasion, il reste quand même quelques règles. Courir, car le cadavre, au réveil, boîte, ne jamais demander l’aide d'un vieillard en uniforme à l’accent allemand – c’est sans doute un zombie nazi – et oublier sa gousse d'ail: on vous l’a dit c’est so 90’s comme comportement.
Source : http://www.20minutes.fr/article/247664/A-la-Une-Les-zombies-ca-marche-a-mort.php
On vous aura prévenu. 2008, c'est le retour des morts-vivants. Non contents de vous accompagner à chaque trajet en métro, les zombies envahissent le Net, le grand écran ("La Horde", de Dahan et Rocher bientôt en salle), les livres ("Crépuscule vaudou") et même la rue. Il n’existe plus un domaine épargné par les macchabées cannibales.
Ainsi, le buzz du moment sur Internet, c'est Hordes.fr, un jeu gratuit pour navigateur inventé par les Bordelais de Motion Twin, qui enregistre chaque jour 3000 nouveaux inscrits. Les participants s'y organisent pour résister à l'invasion des zombies à grand renfort de fossés creusés à la main et de bombes à eau artisanales. Au moment de choisir le méchant, François Nicaise, l'un des développeurs de Hordes a opté pour les zombies : «C’était une incarnation simple du mal. Pour tout le monde, un zombie, c’est mort et c'est pas gentil», assure-t-il.
Romero vs Haïti
Pourtant, cette créature issue du culte vaudou n'a pas toujours senti le sapin hollywoodien. A l’origine, c’était une victime bien vivante, à qui on administrait une drogue lui ôtant toute volonté. «C'est George A. Romero qui en a fait un phénomène en inventant le zombie cannibale, explique Vincent Hermann, chroniqueur sur le site culturel Krinein.com et spécialiste du cinéma d'horreur. Cette invention a introduit le zombie gore, qui autorisait tous les excès.» C’était il y a quarante ans, avec «La Nuit des morts vivants». Le film, suivi dix ans plus tard du très abouti «Zombie», libérera la bête de ses origines haïtiennes et en fera le nouvel archétype du mort-vivant. Les monstres gris au pas saccadé ont aujourd’hui détrôné leurs compagnons au panthéon de l’horreur. «Le vampire est passé de mode, son esthétique était très années 1990. Il était plus sérieux, connoté gothique, commente Anthony Ceccarelli, photographe et animateur de ZombieHarbor.com, une communauté artistique dédiée aux morts-vivants. Le zombie, lui, est subversif. Il s'affranchit de la mort, de ses chaînes, pour manger les vivants» et c’est ce qui fait sa popularité.
Les zombie walks, ces marches où des centaines de personnes grimées en revenants se promènent lentement dans les rues, en attestent. Julien Pouget, organisateur avec son association AOA du Festival international du zombie de Lyon, a fait défiler une centaine de Lyonnais en tenue sanguinolente sur les berges du Rhône. «On s'attendait à ce que le public soit rétif mais les gens étaient complètement fans. Ils entouraient les participants pour ne rien rater.»
Anars pour nanars
Des cortèges devraient fleurir sur tout le globe le 26 octobre, à l'occasion de la Journée internationale des zombies. Paris et Lyon organiseront les leurs, ouverts à tous ceux qui se sentent l’âme d'un mort qui marche.
«C'est un retour au carnaval originel. Chez les zombies, rappelle Anthony Ceccarelli, il n’y a pas de classe sociale, ni riches, ni pauvres. Tout le monde est égal. Se déguiser en mort, c’est une sorte d’exutoire, un moment d’anarchie.» Mais pour survivre à l’invasion, il reste quand même quelques règles. Courir, car le cadavre, au réveil, boîte, ne jamais demander l’aide d'un vieillard en uniforme à l’accent allemand – c’est sans doute un zombie nazi – et oublier sa gousse d'ail: on vous l’a dit c’est so 90’s comme comportement.
Source : http://www.20minutes.fr/article/247664/A-la-Une-Les-zombies-ca-marche-a-mort.php