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    Actualités Maria Poumier

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    Message  Bardamu 9/12/2010, 02:22

    Ouverture de ce fil Actualité pour mettre en exergue l'engagement de cette femme exceptionnelle et être informé des suites de son coup d'éclat.


    Affaire Reynouard : l'universitaire française Maria Poumier demande à la France de la mettre en prison.


    Actualités Maria Poumier Mariapoumier


    L'universitaire Maria Poumier nous demande de diffuser le message suivant.

    Le 2 décembre 2010.

    Lettre ouverte adressée à
    M. Michel Mercier, Ministre de la Justice
    M. Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture
    M. Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur

    Messieurs,

    Je m’adresse à vous afin de vous demander de me mettre en prison.

    C’est inhabituel, je sais, mais je m’explique. Nous sommes face à une situation inédite en France, et à un moment unique : ce qui est en jeu, c’est notre réputation et notre honneur, en tant que nation. Vous n’avez pas envie de finir votre mandat avec l’étiquette de collabo au service de forces d’occupation étrangères. Voilà comment nous pouvons coopérer, vous et moi, pour aider notre pays à recouvrer la santé mentale : faites appliquer la loi, traitez-moi comme sont traitées d’autres personnes qui pensent et disent la même chose que moi, dans toute l’Europe. Ensemble, nous allons débloquer la situation.

    L’évènement qui me motive est l’incarcération de Vincent Reynouard, condamné à 1 an de prison et à environ 70 000 euros, entre amendes, dédommagements et frais de procédure. Vincent Reynouard, un homme jeune, est actuellement en train de purger sa peine à la Maison d’Arrêt de Valenciennes.

    Une pétition de soutien à Vincent Reynouard circule depuis cet été, qui a déjà recueilli près de 1500 signatures, en France, en Europe et aux USA, en dépit du silence effarouché des médiats. Des universitaires prestigieux ont exprimé leur soutien, tels le professeur Jean-Claude Manifacier, le chercheur américain Noam Chomsky, le chercheur belge Jean Bricmont, l’historien français Paul-Eric Blanrue, mais aussi le cofondateur d’Apple Steve Wozniak, ce qui montre que les réseaux de la résistance à l’intolérable commencent à exister réellement (voir : http://abrogeonslaloigayssot.blogspot.com/). Toutes ces personnes se saisissent de ce cas, concernant un père de 8 enfants dépourvu de ressources, catholique convaincu, et partant pour le martyre, pour demander l’abrogation de la loi Gayssot, qui a permis cette sanction plus honteuse pour la justice française que pour lui.

    Il lui est en effet reproché d’être l’auteur et l’imprimeur d’une brochure de 16 pages. Il s’est déclaré prêt à en favoriser la diffusion, et prêt à récidiver. À noter que les juges n’ont retenu aucune accusation d’antisémitisme ou d’incitation à la haine raciale dans son écrit, ni dans sa défense à l’audience. C’est donc simplement la publication de documents, de raisonnements, et de conclusions non conformes à une version officielle concernant exclusivement les persécutions subies par les juifs sous le nazisme qui a conduit Vincent Reynouard en prison.

    Il se trouve que je suis également l’auteur d’un ouvrage passible de sanctions semblables, le recueil d’essais intitulé Proche des Neg’ (Négationnistes ou nègres, that is the question), éditions BookSurge, septembre 2009. Je vous l’adresse avec ce courrier, et j’en ai mis le texte intégral à disposition de tout un chacun sur mon site web http://www.maria-poumier.net. Je donne ainsi toute la diffusion possible à ce texte.

    Je précise que, si je partage les conclusions de M. Reynouard et de très nombreux spécialistes sur son sujet, je me situe à l’opposé de ses options politiques, comme chacun pourra le constater en lisant mon livre. Il ne s’agit donc pas pour moi de défendre son camp idéologique, mais de contribuer à faire évoluer la législation, à partir d’arguments divers et convergents. Cette législation est non seulement absurde, puisqu’elle ne concerne qu’un seul point de l’histoire, à l’exclusion de tout autre (la question du sort des juifs pendant la seconde guerre mondiale) et qu’elle transforme les décisions du prétendu Tribunal Militaire International de Nuremberg en dogme historique républicain), elle est anti-constitutionnelle, puisque notre constitution reconnaît la liberté de pensée et le droit à la liberté d’expression.

    Cette loi Gayssot est en outre criminelle, puisqu’elle contribue directement et gravement à répandre la haine sur des bases raciales : en effet, chacun peut être tenté de l’interpréter comme un passe-droit et une concession faite « aux juifs ». Dans les tribunaux de la république française censée être laïque, on a même vu un procureur de la République invoquer « Yahwé » pour justifier son désir de faire condamner Robert Faurisson, en application de ladite loi, en 2006, voyez le site :

    http://robertfaurisson.blogspot.com/search?q=fontette, j’en ai été témoin moi-même, avec toute la salle de la XVIIème chambre.

    Enfin, la loi Gayssot discrédite la France à un niveau très profond, puisque, comme l’écrit mon ami Pierre Guillaume,
    "En quelque domaine que ce soit, un énoncé révisionniste, c’est-à-dire un énoncé qui corrige une idée préalablement reçue, s’expose à être lui-même corrigé. Il ne s’impose pas. Si l’énoncé révisionniste est faux, il suffit de le montrer. Si au surplus cet énoncé blesse des intérêts acquis, toutes les victimes et ayants droits peuvent aisément, et c’est justice, obtenir réparation, dès lors que les victimes de cet énoncé, sur un sujet quelconque, apportent la preuve de l’intention malveillante, ou simplement de l’erreur fautive.

    L’entourloupe commence quand les prétendues victimes d’un énoncé révisionniste, grâce à leur puissance politique et sociale, et à leurs braillements victimaires, se dispensent grâce à une loi ad hoc d’avoir à apporter la démonstration que l’énoncé discutable est faux.

    C’est très précisément la fonction assignée à la loi Gayssot par ses concepteurs.

    C’est pourquoi cette loi est en elle-même une aberration intellectuelle.

    Elle oblige les juges à condamner sans avoir à juger !

    La loi Gayssot condamne les juges à protéger de toute critique les idées reçues.


    La loi Gayssot condamne les juges à protéger le mensonge !"


    Je vous demande donc de transmettre mon acte irrévérencieux aux tribunaux compétents, afin qu’ils me fassent mettre en prison aussi vite que possible. L’enjeu est suffisamment grave, vous en conviendrez ! Je suis universitaire, maître de conférences de l’Université de Paris VIII jusqu’à ce que je choisisse de prendre ma retraite, en 2005. Mon cas donnera lieu à des débats parmi les universitaires, et dans d’autres milieux soucieux du sérieux et/ou de l’indépendance de la réflexion en France, ce qui vous aidera, vous ou vos successeurs, à gérer adroitement la question de l’abrogation urgente de la Loi Gayssot. (1)

    J’adresse copie de cette lettre à toutes les personnes physiques et morales ayant contribué à l’emprisonnement de Vincent Reynouard, et je donne toute la publicité possible à cette affaire, afin que chacun exerce son sentiment de la justice et de la vérité.

    Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de ma considération respectueuse,


    Maria POUMIER


    (1) Vos ministères respectifs auraient déjà pu me faire poursuivre et condamner pour avoir participé à la rédaction d’un ouvrage de Robert Faurisson, que j’avais adressé l’année dernière par courrier recommandé le 9 septembre 2009 aux ministres en exercice Mme Alliot-Marie et M. Mitterrand. Vous ne l’avez probablement jamais eu entre les mains, en tout cas le secrétariat de Mme le ministre de la justice a refusé de le lui transmettre, et M. le ministre de la Culture ne m’a pas répondu du tout. Mais comme vous le voyez, je récidive dans l’expression d’opinions qui me paraissent indispensables pour que nos concitoyens retrouvent la santé mentale. Je tiens donc à nouveau à votre disposition cet ouvrage important, intitulé En Confidence, entretiens avec l’Inconnue, par Robert Faurisson, éditions Pierre Marteau, Milan 2009.


    Source : http://blanrue.blogspot.com/2010/12/liberte-dexpression-luniversitaire.html

    Et si nous décidions tous de soutenir cette démarche et d'adresser le même genre de demande au gouvernement ?

    Utopie ou début de la fin pour le lobby sioniste ?


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    Message  Bardamu 9/12/2010, 02:33

    Un texte remarquable de Maria Poumier qui explique son parcours...

    Sans commentaire Smile

    Maria Poumier se défend
    May 15th, 2005 ·


    Mais qui c’est, cette Poumier que personne ne connaît ?

    Je réponds pour tous ceux qui se sont déjà trouvés dans ma situation, brusquement projetés sous les projecteurs de l’inquisition avec une étiquette infamante, et pour ceux à qui cela peut arriver d’un jour à l’autre, simplement parce qu’ils n’auront pas embrayé automatiquement sur une consigne de boycott d’une maison d’édition, d’un ouvrage, ou de n’importe qui, connu ou inconnu d’eux.

    Née en 1950 dans une famille bourgeoise, à dix-sept ans j’ai ressenti l’assassinat du Che comme un sacrifice extraordinaire qui exigeait, tout simplement, que l’on suive ses traces. Je suis allée offrir mes services à la révolution cubaine, et j’ai enseigné à l’université de La Havane plusieurs années, jusqu’en 1979. Agrégée d’espagnol depuis 1971, j’étais passionnée de littérature, de philosophie de l’art, d’esthétique, et on me demandait des cours dans ce domaine. C’est dès cette époque que les efforts de Roger Garaudy pour élargir les critères de valeur à l’intérieur du camp des communistes m’ont intéressée ; or je découvris dès que je tentai d’utiliser Pour un réalisme sans rivages, titre qui restera longtemps admirable, qu’il n’était pas en odeur de sainteté dans son propre camp. Cela me confortait dans mes convictions : j’appartenais au camp de la gauche, j’essayais d’être aussi solidaire que possible des damnés de la terre, et depuis la place singulière que le romantisme et le hasard m’avaient donnée, il me semblait que mon rôle était de desserrer les étaux idéologiques, de réintroduire la respiration de la pensée dans les domaines que je connaissais et que j’aimais, et cela dans mon milieu professionnel.

    Puis je revins en France : dix ans de socialisme, avec toutes les férocités qu’une dictature férocement assiégée répercute jusqu’au coeur de la vie domestique, étaient venus à bout de ma faiblesse. Mon échec personnel a renforcé mon admiration pour les gens modestes, le peuple, infiniment plus résistant que nous autres, les intellos, dans leur endurance à la torture permanente que leur inflige l’impuissance. Le sens des valeurs, je continue à le reconnaître souvent chez les communistes, en Amérique latine comme en France, surtout lorsqu’ils refusent tout privilège, toute rentabilisation de leurs sacrifices, étant bien entendu que les communistes ne sont pas les seuls à me donner l’exemple de la constance dans l’adversité, et de la foi dans des valeurs hautement religieuses, celles qui relient les sociétés, en font autre chose que des troupeaux de consommateurs. En France, dans l’enseignement secondaire, je découvre la banlieue, et à nouveau l’exemple du courage et de la patience dans les familles immigrées. Dans les années quatre-vingt dix, je m’investis dans l’action sociale, en misant sur le potentiel des mères de famille étrangères et pauvres, en qui je voyais l’autorité, le sens de la responsabilité, potentialisées par les injustices qu’elles subissaient, en tant que femmes, que leurs maris autant que les conditions de l’expatriation contribuaient à confiner, à étouffer, à bafouer dans leurs aspirations élémentaires. Dans la perspective de l’auto-métissage que j’estime vivifiant pour chacun, j’organisais des activités interculturelles, j’invitais des conférenciers, je contribuais à faire reprendre pied dans le réel aux idéologues de gauche et aux féministes françaises, et je m’efforçais d’atténuer l’injustice sociale, tandis que les femmes musulmanes me communiquaient un peu de leur force et de leur astuce.

    Voilà comment je retrouve Roger Garaudy, et j’épouse globalement son aventure intellectuelle, avec la redécouverte du religieux, et sa relecture de l’islam comme source d’une nouvelle jeunesse pour la pensée en Europe. Une fois nommée Maître de Conférences à l’Université de Paris VIII, Saint-Denis, ex Vincennes, avec le soutien des hispanistes et spécialistes de Cuba réputés les plus à gauche dans le monde universitaire, j’ai donc eu le plaisir de l’inviter à faire une conférence publique sur ” Islam et modernité “, avec l’accord de la présidence de l’université à cette époque, convaincue que c’était salutaire dans une université où il est probable que plus de la moitié des étudiants sont musulmans. A ce moment, pour moi, les juifs n’existaient pas plus que les corses ou les bretons, c’est à dire des éléments vivants du folklore national, et dignes, comme les corses et les bretons, d’une attention fraternelle dans la mesure où ils avaient parfois maintenant un statut minorisé. Sionisme, Palestine, étaient des questions très éloignées de mes préoccupations, je l’avoue à ma grande honte, les médias réussissaient parfaitement à me faire éviter de réfléchir à ces choses difficiles. Des énergumènes tentèrent par la force d’empêcher la conférence de se tenir, au prétexte que Le Monde et le Canard enchaîné venaient d’annoncer que Roger Garaudy avait écrit un livre négationniste. Dans les jours qui suivirent la CNT afficha des tracts dans l’université, qui se terminaient par ” Poumier tu ne passeras pas l’hiver “, tandis que la présidente se trouvait harcelée par certains enseignants et l’Union des étudiants juifs.

    Depuis 1996, quelques enseignants n’ont cessé de tout mettre en oeuvre pour me marginaliser ; ils sont parvenus à me faire exclure du groupe de recherches auquel j’appartenais. Dans la mesure où je n’ai jamais exprimé la moindre opinion sur les chambres à gaz, et où Roger Garaudy est en fait victime d’un ostracisme général depuis 1982, date de son premier livre sur la Palestine, j’ai réalisé que la cause palestinienne est centrale pour notre époque, et qu’en France il existe un énorme continent submergé de pensée censurée et autocensurée, sous des prétextes divers.

    J’abrège : j’ai à la disposition de tous les curieux le dossier de mes demandes de respect des usages démocratiques, auprès des autorités universitaires, dont les trois syndicats de l’enseignement supérieur ont reçu copie, et dont nul ne m’a jamais accusé réception, à commencer par le président de l’université de Paris VIII. A ce jour, le seul document qui m’a été communiqué officiellement est celui du groupe de recherches (entité qui n’engage nullement la responsabilité de toute l’université) qui m’a exclue, et qui, n’ayant pas été soumis à l’avis de tous les responsables du groupe, a été réfuté par certains de ses membres. Il faut donc en conclure que pour marginaliser quelqu’un, il suffit de propager la rumeur que c’est un abominable négationniste, parce qu’il refuse de se désolidariser d’un vieux militant et philosophe courageux qui aura marqué son siècle, et cherché à prendre, à chaque tournant de sa vie, la défense des plus vilipendés, restant parfaitement fidèle à l’anti-nazisme de sa jeunesse.

    J’ai le sentiment que le dénigrement de mon action n’est rien en comparaison de la campagne actuelle de désinformation malveillante qui dénature le combat des Palestiniens pour leurs droits élémentaires est infiniment plus grave, et la France est ces jours-ci victime d’une campagne dans les médias pour que toute protestation contre les tueries perpétrées par Israel soit assimilée à de l’antisémitisme. Comme c’est bien là l’argument suprême auquel tentent de se raccrocher nos censeurs domestiques, je répondrai comme l’éditorialiste de l’Humanité : ” quelques sinistres apprentis sorciers courageusement anonymes s’efforcent d’importer sur notre territoire le conflit, d’essence fondamentalement politique, sous les traits du souffle de la haine religieuse ou raciale. Ces ” salauds ” de l’ombre -que le lecteur pardonne cet emportement de vocabulaire qui dit bien ce qu’il veut dire- font resurgir l’odieux spectre de l’antisémitisme : ils ne méritent que d’être méprisés, combattus, démasqués et punis. [2] Il serait parfaitement injuste de soupçonner d’antisémitisme quiconque porte un jugement sévère sur les actes des autorités israéliennes. ” (Claude Cabanes, 13 10 00). Laissera-t-on encore longtemps de telles critiques s’exprimer ?


    Source : http://fr.altermedia.info/general/maria-poumier-se-defend_9179.html


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    Message  Bardamu 9/12/2010, 03:06

    By Maria poumier | November 21, 2010 at 01:47 PM

    Merci Reynouard, de payer le prix pour notre libération à tous!
    par Maria Poumier

    La pétition pour l'abrogation de la Loi Gayssot est un succès: cette bataille, donc, les révisos l'ont déjà gagnée dans les têtes, dans la mesure où les réactions à la pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot montrent l’effritement du front anti-réviso. Même si toutes les grosses pointures signataires se ravisaient après avoir signé, les faits sont là : à l’extrême gauche, Mgr Gaillot n’y croit plus, à la nécessité de défendre par l’abus de la force le phantasme des chambres à gaz ; très loin à droite, Yann Moix en a assez, de faire le jeu des dogues sionistes, et d’être tous les jours sommé d’aboyer avec les loups, qui d’ailleurs ne couinent plus qu’en sourdine. Mille personnes avaient déjà signé, il en arrive bien d'autres(envoyer sa signature à eugenie.blanrue@laposte.net).

    Dans le camp de l’Inquisition juive, le désarroi est grand, car au moment même où on entend parler d’instaurer des lois punissant la négation du Grand H du Brésil et de l’Argentine au Japon, en passant par l’Europe et la Russie, la pagaille est totale au niveau des outils de la répression : En France, on condamne au nom du tribunal de Nuremberg, tandis qu’en Espagne, c’est au nom de la déclaration de l’ONU définissant et bannissant le génocide en 1948 (voir l'arrêt du Tribunal constitutionnel espagnol
    http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art242. En Italie les profs chahutent (http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art717) et en Tchéquie on absout (cas de Vladimir Stwora http://www.ceskenoviny.cz/news/zpravy/czech-court-again-acquits-alleged-holocaust-challenger/550305! Faudrait savoir ce qui a vraiment force de loi, pour commencer…. En Allemagne au moins c’est clair, c’est juste la police, en tir automatique, sans se gêner. En France, Reynouard fait un an de prison quoiqu’il n’ait pas été reconnu coupable d’incitation à la haine raciale, tandis qu’en Espagne, Pedro Varela, qui professe les mêmes convictions d’historien, mais aussi le même enthousiasme pour Hitler et le nazisme, est lui passible de 4 ans de prison, mais seulement pour « incitation au génocide », nullement pour « négation de l’Holocauste » car là-bas ce serait anticonstitutionnel (voir l'arrêt ci-dessus). Une chatte à Tel Aviv n’y retrouverait pas ses petits ! Vivement que tous ces cas soient examinés devant une même cour (européenne?) improbable, et que les différentes juridictions soient renvoyées dos à dos, pour cause de ridicule extrême ! Père Ubu, c’est ton tour, au trou !

    Quand l’absurde atteint un certain degré, la victoire du bon sens n’est pas loin : ni Raynouard ni Varela ne sont vraiment du gibier de potence, il serait prudent de les laisser retrouver un paisible anonymat dans la liberté. Mais notre victoire virtuelle ne change en rien la donne. L’Israël, même sans sa couronne de bobards, est encore là. Le capital financier aussi, et l’inconsistance des foules. Des cyniques féroces, il y en aura toujours. Et des penseurs innocents continuent à payer le prix fort pour leur résistance.

    Soixante ans de passés, la génération de la guerre est enterrée, les historiens vont reprendre sur la pointe des pieds leurs travaux interrompus par des cris douteux de fantômes blessés. Pendant ce temps passé, nous nous sommes esquintés dans une guerre civile rituelle, les normaux majoritaires contre les révisos, minorité incendiaire : les deux camps se sont réciproquement bastonnés et affaiblis, enterrés jusqu’au cou dans leurs références asphyxiantes, laissant le champ libre aux politiques et aux financiers pour négocier de concert le contrôle du champ de bataille. La question du grand H aura fonctionné à merveille comme leurre pour les meilleurs dans les deux camps.Les uns en ont tiré des honneurs mondains, les autres l’honneur des martyrs. C'était une Affaire Dreyfus montée de toutes pièces pour bloquer et dévier nos énergies. Et pendant ce temps-là, dans les deux camps, et avec les autorités réelles qui les manipulaient sans être dupes le moins du monde de leur passion, ont laissé croître leur vanité, et dépérir leur capacité d’écoute.

    Nous nous plaignons que les dogmes holocaustiques dégagent des miasmes qui intoxiquent. Ou bien nous parlons de virus, dans chaque discours qui concède une génuflexion minime devant le DHogme, virus qui rendent invalides les meilleurs logiciels de décryptage du réel; ou bien encore d’hallucinations, d’hypnoses fabriquées par des magiciens pervers, de terreur induite par la formule magique "chambragaz". Et nous sommes vus par les autres comme des rats, des taupes, des infiltrés partout.

    Mais à toutes ces plaies, il nous est possible maintenant d'échapper, grâce à la mobilisation autour du cas de Vincent Reynouard, premier embastillé en France pour conclusions historiques déplacées. Arrêtons-nous à la justesse métaphorique de la formule incantatoire par laquelle s’est répandue la pétition de Blanrue pour l’abrogation de la Loi Gayssot : « Liberté pour Vincent Reynouard, ce père de huit enfants». Ce n’était pas hors sujet, sa paternité, c’est bien plutôt la raison d’être du succès de ce texte : avec son opiniâtreté, Reynouard a refondé la famille des fondateurs de familles. Dans ses idées, il y a à boire et à manger. Mais sa paternité, ce n’est pas à prendre ou à laisser : c’est la farandole de la vie qui redémarre, et c’est bien, c’est l’oubli de soi pour renouer avec la logique des aïeux, et pour que ceux de demain ne gardent pas rancune de nos stérilités diverses. Il y a des hasards dans les pénalités, mais ce n’est pas un hasard si c’est le père des 8 enfants qui se retrouve, en France, être le premier enfermé. C’est la paternité qu’on a choisi aveuglément d’isoler : elle brille d’autant.

    Evacuer le H qui tue, c’est restaurer la plénitude vitale.
    Envisageons donc le cas Reynouard comme celui d'un père d'une famille nombreuse, celle des gens confiants en l'humanité, comme l'est Chomsky (signataire de la pétition), qui écrit: "« L'action politique et sociale doit être animée par une vision de la société future et par des jugements de valeur explicites, qui doivent découler d'une conception de la nature humaine. Si l'esprit humain était dépourvu de structures innées, nous serions des êtres indéfiniment malléables, et nous serions alors parfaitement appropriés au formatage de notre comportement par l'Etat autoritaire, le chef d'entreprise, le technocrate et le comité central.
    Ceux qui ont une certaine confiance dans l'espèce humaine espéreront qu'il n'en est pas ainsi.» (in Raison & Liberte, Sur la nature humaine, l'éducation et le rôle des intellectuels, éditions Agone).

    Signer la pétition pour la libération de Reynouard, c'est manifester une confiance certaine dans la nature humaine, et s'assurer que plus personne ne prendra plus au sérieux l'idée que les morts juifs dans la seconde guerre mondiale soient plus précieux que les autres; aberration revendiquée par l'Etat d'Israël y compris pour les vivants, dans la guerre qu'il mène contre la dignité humaine, puisque cet Etat en est à envisager l'échange d'un prisonnier contre des centaines de Palestiniens: lamentable arithmétique de sauvages fous, qui les condamne. Merci Reynouard de payer le prix pour notre libération à tous!

    Source : http://www.maria-poumier.net./pariasmouilles.php


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    Message  Bardamu 9/12/2010, 03:26

    Comment je suis devenue antisioniste


    Tout a commencé avec Roger Garaudy. J’avais dix-neuf ans, le grand souffle de mai 1968 venait de retomber, sans accoucher de rien de spécial. La vie avait repris son cours, et la France me semblait manquer terriblement d’élan. Je n’avais personne à admirer autour de moi, situation classique chez les gens prétentieux. Je cherchais des héros, et ne tombais jamais dessus. Je suis alors partie à Cuba, à la recherche d’une vraie cause libératrice. La révolution cubaine avait besoin de moi comme de bien d’autres, et j’ai été chargée de faire le cours d’esthétique à l’université de la Havane. Dans les années 1970, il allait de soi qu’il s’agissait de faire une esthétique marxiste. Cela signifiait prendre les problèmes dans l’ordre chronologique où ils s’étaient posés aux hommes de l’art et aux penseurs de l’expression artistique, méthode qui reste la plus recommandable. Le marxisme avait réduit les questions théologiques à la portion congrue, mais les marxistes exaltés reconvertissaient leur recherche du sublime en défense de l’art au-dessus de la science et la philosophie, le tout investi dans une spécialité universitaire, l’esthétique. Nous nous jetions avec passion dans la défense et la glose des belles choses, des beaux textes, des grands créateurs, des génies qui dépassent notre attente. C’est ainsi que, chassée par la porte des urgences pour l’action militante, une spiritualité souriante rentrait par la fenêtre, comme un rayon de soleil qui chassait dans l’ombre tout le reste, qui nous dilatait le cœur, et qui nous soulageait infiniment de l’angoisse de ne pas savoir vraiment vers quoi notre action poussait le destin. Les éditions du Progrès, de Moscou, avaient publié des livres magnifiques, dont celui de Boris Suchkov, sur le réalisme en littérature. Ce livre aurait été lu en France comme un réductionnisme, mais pour les jeunes Occidentaux épouvantés par l’aigreur générale chez nos enseignants, il légitimait enfin complètement, sans restriction, le grand roman documentaire du XIXème siècle. Auréolés de l’imprimatur soviétique, nous avions aussi Moisej S. Kagan et Stephan Morawski, avec plus d’envergure, et tous ces slaves qui réduisaient les Français à leur juste proportion de sophistes frileux : Mikhaïl Bakhtine, Iouri Lotman, Tsvetan Todorov, Georges Lukacs. Pour le monde hispanique, l’anthologie des meilleurs textes marxistes avait été constituée par Adolfo Sánchez Vázquez, républicain espagnol réfugié au Mexique. Parmi les communistes français, il y avait le subtil Pierre Barbéris, qui approfondissait sans limite l’œuvre de Balzac. Et il y avait Garaudy, qui osait affirmer que tout grand art se rattache à la passion pour le réel, même s’il semble éloigné du naturel tel qu’il s’impose à nous dans notre quotidien. Son livre D’un réalisme sans rivage ouvrait toutes les vannes, il réhabilitait tous les efforts créateurs, par delà l’appréciation aléatoire des résultats. C’était un titre de poète, qui autorisait l’entrée de tous les grands vents de pureté.

    Roger Garaudy était bien connu à Cuba depuis les années 1960. Le gouvernement lui avait demandé de mettre au point un projet marxiste d’enseignement de la philosophie, adapté au pays. Puis un autre Français était arrivé, Régis Debray, plus jeune, qui semblait prodigieux, qui avait rédigé en deux temps trois mouvements l’argumentaire théorique dont la révolution victorieuse avait besoin pour justifier sa méthode, et on lui avait demandé un nouveau projet pour l’enseignement de la philosophie, adapté au contexte : un clou chasse l’autre. 1968 arriva, et Garaudy, membre du Bureau politique du parti communiste français, critiqua l’intervention militaire soviétique en Tchécoslovaquie, tandis que le gouvernement cubain, au contraire, choisissait de la soutenir. C’est ainsi qu’en 1971, à La Havane, année de congrès du parti communiste, Garaudy n’était déjà plus tout à fait en odeur de sainteté. Là-bas comme ailleurs, les intellectuels sont très sensibles aux modes officielles, et dans les années suivantes, on me suggérait de ne pas trop insister sur son œuvre, jugée trop libérale, trop bienveillante envers des gens pas aussi communistes qu’ils auraient pu l’être. Le terme magique pour démolir quelqu’un, à l’époque, dans tout l’univers communiste, était celui de diversionnisme idéologique. Je n’étais pas loin du diversionnisme idéologique, donc, en m’inspirant beaucoup de l’ouverture d’esprit remarquable de Garaudy. Mes étudiants étaient enchantés de découvrir avec moi des œuvres immensément éloignées de l’économisme marxiste, comme la Divine Comédie de Dante, et je leur donnais les outils conceptuels pour réhabiliter des œuvres issues des horizons idéologiques les plus éloignés, et cela en dépit de la restriction officielle de la curiosité ; nous adorions ensemble, sereinement, tous les aliments de l’esprit, parce que tous ont leur place dans le rassemblement de l’énergie nécessaire aux grands chantiers de notre temps. Je ne savais même pas, à l’époque, que Garaudy était aussi poète, et qu’il était en train de mettre en place les passerelles sur les abîmes de notre temps : entre marxisme et christianisme, puis bientôt entre islam et Europe.



    Vingt ans plus tard, à Mantes la Jolie, le choc de l’immigration en provenance d’Afrique faisait des morts : un jeune homme pourchassé par la police mourait au commissariat, faute de soins, et une femme policière était abattue en pleine rue, dans l’exercice de ses fonctions. L’idée vint à un petit groupe de femmes qu’il était temps de reprendre les choses en main, et qu’il fallait avant tout donner aux mères de famille les outils pour jouer leur rôle dans leur famille désorientée au sein d’une société qui les rejetait. Avec Jamila Bahij,[1] une personnalité rayonnante, jeune, aide soignante proche de toutes les misères, et entourée d’une famille marocaine respectée, bien imprégnée du terrain, nous avons monté une association, mis en place des cours d’alphabétisation, un réseau de médiation sociale, et organisé des conférences au Val Fourré, le quartier neuf à la réputation dangereuse. Nous avons eu nos plus grands succès avec une conférence de Mgr Gaillot sur la violence en 1996, une autre, avec projections, sur la résistance des femmes palestiniennes, en 1997, avec la participation du journaliste Walid Charara ; mais avant cela, il y avait eu un formidable enthousiasme, avec Roger Garaudy, venu parler du droit de la famille dans le monde musulman. C’était en mai 1994 : il était complètement ostracisé en France depuis 1982, l’année de la publication de son premier ouvrage soutenant explicitement la résistance palestinienne ; et quelque peu étonné de se trouver invité dans cette banlieue aimable, alors que tout le monde le fuyait…. Y compris ses amis arabes en France, qui se cachaient.



    J’étais alors maître de conférences à l’université de Paris VIII. Habilitée à diriger les recherches dans mon domaine, le monde hispanique, j’avais l’ambition de me faire nommer professeur, de façon à transmettre vraiment ce que j’avais à dire : que la littérature s’adresse à l’âme, et qu’il faut la faire respirer par-dessus toutes les théories dont le monde universitaire est friand. Paris VIII a la particularité d’être en banlieue nord, dans le vieux fief communiste de Saint-Denis, et les musulmans y sont environ la moitié des étudiants. J’avais été très impressionnée de faire enfin connaissance de mon maître lointain des années 1970, quand je l’avais invité à prendre la parole à Mantes-la-Jolie. Il était simple, il était solidement soutenu par sa femme Paulette. Je lisais tous ses livres, et j’étais bien à jour désormais sur l’œuvre de Garaudy le musulman, et sur le scandale de son élimination du paysage intellectuel français. Aussi je l’invitai à la fac pour faire une conférence sur islam et modernité. Se méfiant à juste titre des pressions qui n’allaient pas tarder à se manifester, il m’avait demandé une invitation écrite signée de la présidence de l’université. Normalement, cette formalité est parfaitement superflue, les enseignants invitent qui ils veulent. La présidente, Mme Irène Sokologorski, spécialiste du monde russe, considérait comme moi qu’il était bon qu’une grande voix comme Garaudy s’exprime chez nous, dans cette université qui était d’abord née en 1968 à Vincennes, comme un haut lieu de la pensée dissidente de gauche. La conférence eut lieu, malgré des pressions tout à fait concrètes et des empoignades, certains trublions prétendant empêcher physiquement la rencontre et barrer l’accès à l’amphithéâtre. C’était en plein ramadan, en décembre 1995, mais le public était là, et savait pourquoi il était là. Dans les semaines suivantes, les soi-disant anarchistes de la CNT ou antifascistes du groupuscule « Réflex » affichaient sur les murs des tracts incendiaires concluant sur l’appel au lynchage : « Poumier, tu ne passeras pas l’hiver ». Tout cela parce que Le Monde et Le Canard Enchaîné venaient de signaler, justement la veille, que Garaudy avait publié aux éditions de la Vieille Taupe un livre contestant la version officielle de l’Holocauste : Les mythes fondateurs de la politique israélienne. Ce livre, personne ne l’avait encore lu : mais la malédiction le précédait.



    J’étais, je l’avoue, assez amusée de me retrouver au milieu d’une de ces tourmentes honteuses dont les intellectuels sont des spécialistes, dans tous les régimes politiques pesants. Leur lâcheté, une deuxième nature qu’on acquiert vite quand on est fonctionnaire et habitué à ses rentes à vie, devient spectaculaire et cocasse. Ils se battent pour préserver leur confort matériel et mental, mais transpirent l’angoisse dans leurs moindres initiatives. Je me retrouvai chassée comme une malpropre du groupe de recherches dont j’étais vice-présidente, et le tout nouvel aspirant à la direction du groupe, fraîchement diplômé d’études politiques, placardait sur les murs la nouvelle de son triomphe sur l’abominable négationniste que j’étais donc devenue par association, signant fièrement le communiqué de son nom : James Cohen.[2] Je réclamais la convocation d’un tribunal pour me juger, puisque j’étais traitée en coupable: peine perdue. D’autres collègues, avec qui je souhaitais travailler, me déclaraient tout de go qu’ils n’avaient pas envie de travailler avec moi, alors qu’ils suppliaient les autres enseignants (même s’ils les détestaient visiblement) de participer à leurs maigres groupes de recherche, seule façon de légitimer les primes escomptées. On fouillait dans mon casier, on envoyait des espions dans mes cours, en particulier des beaux gosses troublants. Bref, j’étais pestiférée, et j’étais aussi un gibier de choix, il y avait une véritable fringale de lynchage.

    J’envoyai un dossier de candidature pour le poste de professeur qui m’intéressait, et le secrétaire de l’Université, aussi juif que communiste, se permettait de perdre mon envoi en recommandé. J’écrivis aux syndicats d’enseignants pour réclamer un peu plus de conformité aux usages démocratiques, et je n’ai jamais reçu de réponse d’aucun d’entre eux. J’avais une étudiante en doctorat : elle demanda à me quitter, et un professeur déjà à la retraite fut autorisé par le Conseil Scientifique à reprendre la direction de sa thèse. Comme si j’étais un énorme danger public, l’université bafouait ses traditions, violait ses propres règles de fonctionnement. Il était clair qu’on n’attendait plus de moi qu’un mot de travers contre les juifs qui s’acharnaient ouvertement contre moi pour faire valider rétrospectivement toutes les illégalités accumulées contre moi. Mais je n’étais pas assez aguerrie pour rentrer dans la bagarre judiciaire. Les avocats qu’on me recommandait me dissuadaient d’ailleurs de le faire (mais empochaient mes chèques). Pas un collègue n’osait me manifester son soutien, ni parmi les hispanistes ni au-delà. Le seul qui le fit, sans me connaître le moins du monde, était un chargé de cours chilien, un étranger qui avait un statut précaire : il perdit son poste dans les mois qui suivirent. Un professeur réputé dans les lettres latino-américaines, le poète argentin et juif Saul Yurkievich, très estimé pour sa dénonciation de la dictature militaire en Argentine, m’assura, sur le ton de l’aveu, en privé, qu’il était bien d’accord avec les révisionnistes. Mais il se garda bien de susciter le débat ou de me protéger de son prestige. Le président de mon groupe de recherche, le communiste Paul Estrade, pour lequel je continue à avoir de la tendresse, désormais teintée de pitié, n’avait qu’un argument contre le livre de Garaudy, qu’il fut l’un des premiers à lire, dans mon exemplaire personnel : « mais il fallait attendre cinquante ans, pour dire tout ça ». Et il fit tout son possible pour me faire démocratiquement expulser du groupe de recherches, mobilisant contre moi tous les vieux adversaires communistes de Garaudy qu’il avait pu ameuter, me calomniant sans limite, s’efforçant de dénoncer ma perfidie intellectuelle dans tout ce que j’avais pu écrire auparavant, et faisant comprendre clairement aux jeunes chercheurs que leur avenir dépendait de leur capacité à comprendre d’où venait le vent : c’était la panique à bord.

    Avant de quitter ce qui était devenu une humiliation permanente et multiforme en échange d’un salaire que je voyais fort compromis à brève échéance, j’ai quand même eu le plaisir de signer personnellement ma condamnation: mes collègues du département d’espagnol rédigèrent, lors d’une réunion très solennelle, une motion « condamnant le négationnisme », ce qui était, dans le jargon universitaire de l’époque, la formule pour se protéger de toute contagion éventuelle par les raisonnements de Roger Garaudy. J’argumentai que « négationnisme » n’était qu’une vague insulte médiatique, nullement un concept scientifique reconnu, et que cette notion ne méritait pas de figurer dans un document sérieux à l’université. Personne ne contesta que le terme était aussi flou que superficiel. Mais on prit la peine de m’expliquer que je jouais quand même là, précisément, sur ce mot, ma carrière. Je ne connaissais pas encore grand-chose au sujet tabou qui causait tout ce tremblement, et je me gardais bien de m’exprimer plus avant. Mais je n’aime pas crier haro sur le baudet, je n’avais pas envie de renier Garaudy, celui qui avait véritablement porté l’espérance des communistes idéalistes. Et j’ai eu le bonheur d’exprimer mon refus de voter la résolution, de ne pas lever la main, seule, quand les autres capitulaient. [3]

    A partir de ce moment, je me suis sentie comme un ballon gonflé de légèreté qu’on lâche enfin en plein ciel : j’étais libre !



    Libre dans ma tête, je choisis le combat qui s’était imposé à moi, fortuitement, comme le combat central à ce moment-là, pour ramener les universitaires à leur vocation, la transmission et l’approfondissement des connaissances. Libre dans ma tête, j’eus le plaisir, pendant quelques années, de mener une double vie intense : apparemment inerte, m’habituant tout doucement à intérioriser la censure, tandis que mon autre vie, à l’abri des regards, était exubérante, soutenue par l’enthousiasme de quelques proches, dont mon étudiant préféré bien sûr, et potentialisée par la relative clandestinité, qui m’oblige encore à ce jour à taire quelques noms d’amis. Puis je quittai l’université, dès que je le pus.



    Je dois donc à Roger Garaudy ma libération, d’un univers intellectuel qui m’étouffait parce que je le sentais malsain, mais dont je ne parvenais pas à percer les miasmes envahissants. Je me passionnais pour toutes sortes d’écoles de pensée, mais je percevais quelque chose de totalement stérile dans mon activité universitaire, cette « carrière » que j’étais censée considérer comme un privilège incomparable, et à la fois comme un dû, en regard de la supérieure intelligence présumée des élus dont je faisais partie. Mais j’avais une conscience lancinante d’être partie prenante dans une imposture, quelque chose d’insaisissable, mais qui était un scandale et une trahison.



    Je ne m’étais jamais intéressée au problème palestinien, par simple paresse d’esprit, ma curiosité étant entièrement tournée vers l’Espagne et l’Amérique latine. J’avais eu une grande amie d’adolescence qui était juive et marocaine, et nous partagions un profond mépris pour les gens sans idéal. A l’âge de treize ans, j’avais vécu trois mois en Israël, parce que mon père, ingénieur aux Grands Travaux de Marseille (GTM, devenu Vinci) y avait eu la responsabilité du chantier du port d’Ashdod, et j’avais ressenti la vibration biblique des paysages. J’avais aussi vu, à l’école Saint-Joseph de Jaffa où mes parents m’avaient inscrite, l’inacceptable maigreur des petites orphelines palestiniennes recueillies par les sœurs, sales, reléguées dans la cour des cabinets, préposées au ménage apparemment toute la journée, alors que nous suivions, nous, tant juives que chrétiennes, les cours de religieuses sévères. Et sur les routes, les enfants aux yeux bordés de mouches qui se jetaient sur notre voiture pour nous demander des bonbons : une fois, ma sœur et moi leur avions offert des biscuits, d’un paquet que nous venions d’ouvrir : et ils avaient filé avec tout le paquet, ce qui nous avait bien perturbées. J’avais donc bien un petit aperçu du terrain, mais sans la moindre idée des origines récentes et violentes de la détresse palestinienne. Jean-Claude Ponsin, jeune ami de mes parents, nous fit inviter à un mariage palestinien, avec festin, fantasia et fiancée enfermée un instant avec son promis, pour ce qui ressemblait bien à un sale quart d’heure. Ces Palestiniens étaient incroyablement cordiaux avec nous, les curieux de passage. Jean- Claude, communiste, avait fait des chantiers à Cuba et au Brésil, et il ne se contentait pas de faire du fric comme les autres Français, avec leurs compétences techniques, des diplômes et du mépris à revendre pour les habitants des pays où ils travaillaient ; avec son sourire et son regard clair il me communiquait, avec sa famille, sa générosité, son ouverture d’esprit que je n’avais jamais rencontrée parmi les relations de mes parents, des horizons qui avaient la beauté et la grandeur des mines du roi Salomon, où l’on ramasse encore des pierres lumineuses et vertes.



    Grâce à Roger Garaudy, le brouillard s’est dissipé en moi comme en tous ses lecteurs enthousiastes. Il nous a aidés à retrouver l’échelle pour évaluer les innombrables sujets d’indignation que le monde nous soumet, et la perspective pour les organiser dans notre rejet, première étape pour surmonter la révolte, et commencer à construire quelque chose d’un peu moins hideux que ce qui nous est donné à voir. Le diable se reconnaît à ce qu’il ment. Il est peut-être compliqué, pour un universitaire, de définir le mensonge, un professeur de philosophe commencera par l’émietter en ses mille facettes, pour conclure qu’il est impossible d’en venir à bout, qu’il faut se contenter des sages pensées résumées en une poignée de phrases sentencieuses et troubles proférées par quelques éminences du passé. Mais pour tout un chacun, seul avec sa conscience et en communion avec tous dans le réflexe de survie, le mensonge s’impose comme une évidence, un bruit confus et insupportable qui appelle la résistance de toutes nos forces.



    En 1980, j’avais suivi dans Le Monde la condamnation de Robert Faurisson par le tribunal de Lyon. Puisque j’apprenais là qu’il n’y avait pas eu de chambre à gaz dans les camps, il était bien inquiétant qu’un universitaire soit sanctionné pour avoir répandu cette bonne nouvelle. Mais j’avais d’autres chats à fouetter, mes problèmes familiaux me submergeaient, je n’identifiais pas du tout les responsables de l’arbitraire qui s’abattait sur ce collègue, et je ne partageai mes réflexions avec personne. Quand mes ennuis commencèrent, à Paris VIII, pour moi, les Juifs n’existaient pas plus que les Corses ou les Bretons, c’est à dire des éléments vivants du folklore national, et dignes, comme les Corses et les Bretons, d’une attention fraternelle dans la mesure où ils avaient éventuellement un statut minorisé. A Cuba, l’Etat n’avait relayé aucune campagne centrée sur les juifs, j’étais vierge de toute culpabilisation sur ce sujet. Et sionisme, Palestine, étaient des questions très éloignées de mes préoccupations, je l’avoue à ma grande honte, les médias réussissaient parfaitement à me faire éviter de réfléchir à ces choses difficiles. A partir d’une certaine conférence homérique, je ne pouvais plus ignorer qu’il y avait un problème spécial avec les juifs, et que ça ne se passait pas dans des régions lointaines…



    Je tombais des nues, je ne connaissais de comparable que le climat de l’université de La Havane, où je croyais avoir connu un cas extrême de tension idéologique nationale,[4] et je déouvrais du jour au lendemain le terrorisme idéologique qu’exercent certains groupuscules ; depuis 1996, quelques enseignants n’ont cessé de tout mettre en œuvre pour me marginaliser, pour m’interdire de publication, sur n’importe quel sujet, et pour retirer mes publications existantes de tout catalogue. C’est alors que j’ai réalisé que la cause palestinienne est centrale pour notre époque, et qu’en France il existe un énorme continent submergé de pensée censurée et autocensurée. Un étudiant désigné pour espionner le secret de mes pensées m’a fait lire quelques pages de «La Veille Taupe » : j’ai été emballée par la clarté du style et la solidité des raisonnements de Pierre Guillaume, qui contrastait comme une bouffée d’oxygène, avec la langue de bois, la couardise et l’incohérence de mes collègues. Je me suis précipitée à la Librarie roumaine, pour combler mes lacunes. J’ai été témoin de la provocation montée par trois jeunes gens, dont une jeune fille d’aspect agréable : M. Damesco Piscosi, le libraire, avait déjà été victime d’une intrusion avec vitrine brisée, saccage des rayons, et les excités de la LDJ ou du Betar avaient jeté de la peinture rouge sur ses livres. Cette fois-ci, il avait sur lui une arme parfaitement légale d’autodéfense, et il l’a laissé entrevoir, à sa ceinture, pour désamorcer la manoeuvre. Je ne l’ai même pas vue, toute occupée que j’étais à calmer les jeunes qui sous prétexte de débat, cherchaient la bagarre. Ils ont pris la fuite après avoir renversé quelques livres ; j’étais outrée, je conseillais à M. Piscosi de porter plainte ; il me répondait que cela ne servirait à rien. Quelques jours plus tard, c’est lui qui était convoqué, et malgré mon témoignage, comme tant d’autres fois, la victime s’est retrouvée condamnée ; le doute n’avait même pas effleuré le juge : c’était un nazi à abattre par tous les moyens légaux disponibles, sans plus.

    Voilà comment je découvrais la réflexion d’extrême droite, quelque chose d’aussi étroit et limité, certes, que le passage dans cette minuscule librairie, à l’enseigne pitoyable, dans la minuscule rue Malebranche, qui a sûrement été un coupe-gorge depuis le Moyen Age. Mais dans l’étouffement général de la réflexion, cette pensée interdite devenait une soupape. Et elle reste une soupape indispensable, même quand on est très loin de sa rigidité, justement parce que c’est la pensée maudite, pour ceux qui comme moi appartiennent sociologiquement, à un monde a priori indifférent à ses acharnements et marottes. La Librairie roumaine, c’était le temple de la pensée alternative. Et il n’y pas de pensée, s’il n’y a pas d’alternative…

    La désertification de la réflexion en Europe, sous prétexte de laïcité, est le résultat paradoxal de la juste lutte populaire contre l’oppression ecclésiastique pendant les derniers siècles ; elle aboutit à ce que des auteurs plus audacieux et plus profonds que d’autres ne trouvent pas d’éditeurs dans leur propre camp, celui de la gauche ; l’extrême-droite offre donc à des gens comme Garaudy un accueil et c’est pour le moins étrange : la définition de l’extrême droite ne comporte-t-elle pas la nostalgie du nazisme et du colonialisme, la conviction que les noirs n’ont jamais bâti la moindre civilisation, la manie de tout hiérachiser, le vif désir de nous enfermer dans des castes étanches, la prétention élitaire au gouvernement de la cité comme on mène le bétail, sous prétexte de l’ignorance et des bas instincts des masses ? Sans partager le moins du monde ses provincialismes et infatuations diverses, nous devons remercier, nous, à gauche, l’extrême-droite d’être là, dans sa résistance intellectuelle, et de rester catholique, seule façon de garantir la transmission de la tradition au sens le plus large. Sans ce barrage, la gauche laïque aurait réussi à faire disparaître complètement la pensée. Alain Finkielkraut est de ceux qui considèrent notre pays comme une société « post-chrétienne », c’est-à-dire à la merci du néo-judaïsme, et qui s’en réjouissait encore il y a peu. Grâce à Dieu, c’est raté !

    Heureusement, certains communistes ne sont pas tombés dans l’athéisme forcené qui sert de cahe-sexe à la défense inconditionnelle d’une seule religion, le judaïsme. La ville de Cordoue, en Espagne, a choisi d’abriter la Fondation Roger Garaudy, par des accords signés en 1982 entre le fondateur et Julio Anguita, le maire communiste de la ville[5], et cette fondation se consacre au rapprochement entre les trois cultures, juive, musulmane et chrétienne. Une émanation du centre Wiesenthal a déjà essayé de faire bannir cette fondation,[6] c’était prévisible, mais les autorités andalouses n’ont pas l’intention de se laisser faire, car Cordoue aspire à être le fer de lance du renouveau d’al Andalus, de l’Andalousie de jadis, dont tous reconnaissent que le rayonnement venait précisément de sa capacité à faire partager aux trois cultures le même espace et les mêmes projets. Et Garaudy constitue un carrefour où dialoguent les trois religions, il est devenu l’esprit de l’Andalousie, et il refuse autant l’antisémitisme traditionnel que les mensonges pieux mais calamiteux de la gauche. Il perdit un premier procès, pour son livre Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, puis un deuxième, en appel, puis la Cour de Cassation refusa d’examiner son pourvoi, qui se basait sur la falsification des citations de son livre. Jamais il n’en a exprimé de colère ou de ressentiment contre les juifs. Il a continué son combat, simplement, pour redonner un élan à l’utopie indispensable, il est retourné à des sujets plus vastes, dans le droit fil de sa recherche pour ramener l’Occident à l’humanité par l’humilité, « à contrenuit », titre de la modeste revue où un petit groupe de gens avons publié nos réflexions anti-impérialistes, autour de ses textes à lui, audacieux et visionnaires toujours.[7]

    Si Garaudy n’a pas semblé souffrir outre mesure de l’incompréhension dans ces dernières années, c’est parce qu’il avait touché le fond auparavant, quand il avait été explusé du parti communiste. Là oui, il avait ressenti en plein cœur la trahison de ses camarades et l’abandon de ses amis les plus proches, et il en avait été comme vacciné. Il est devenu ensuite l’ami d’Alain de Benoist et d’autres esprits critiques formés dans la tradition maurassienne, sans renier aucune de ses propres convictions. La question des chambres à gaz aura été pour nous, les lecteurs de Garaudy, une occasion unique de surmonter les barrières idéologiques, de revenir au fond des choses, de balayer devant notre porte, et de percevoir les enjeux de société à long terme.



    Les réflexions qui suivent sont la trace de mes efforts depuis dix ans pour faire reculer le mensonge qui nous encercle ici, en France, pour trancher les tentacules tentants de l’hydre spécifiquement occidentale. Notre société est en crise, nous le savons. On trouvera ci-dessous une série de propositions sur des problèmes de société, inspirées par l’énorme tabou de ces trente dernières années, l’interdiction de s’exprimer sur la puissance d’une petite caste qui se prétend supérieure, et en droit d’imposer sa volonté à tous. Le tabou, une fois reconnu comme tel, fonctionne comme un moteur de recherche : il donne des ailes ! J’ai chaque fois que je parviens à mettre le point final à un écrit, une allégresse particulière : je sais que j’ai abouti dans ce que je cherchais à mettre en paroles parce que j’entends en moi l’approbation des ancêtres : tel auteur en particulier, ou plusieurs, parmi ceux qui sont mes références vitales. Ils fraternisent tous, à ce stade, et ils partagent avec moi leur gratitude en constatant qu’ils restent bien vivants dans ceux qui reprennent leurs combats. Que ces textes deviennent donc bouclier pour d’autres, pour qu’ils puissent aller plus loin dans la bonne ruse pour traquer l’ennemi, pour le mettre à genoux. La victoire nous appartient, parce que nos paroles sonnent juste.

    l’Holocauste ouvre les volets de la perception

    Source : http://www.maria-poumier.net./pariasmouilles.php


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    Message  Bardamu 9/12/2010, 04:09

    L'édito de la dernière livraison du mensuel "Smith's Report", n° 177, de
    décembre 2010, résumé:

    Il n'y a, en tout et pour tout, qu'une demi-douzaine de révisionnistes dans le monde qui travaillent tout seuls, chacun dans son petit bureau.

    Et pour les combattre, des tas d'organisations d'Etat, ou subventionnées par l'Etat, avec des budgets de dizaines de millions de dollars, avec des milliers de gens à leur service, tout ce monde prêt à recourir à n'importe quel moyen pour les faire taire, y compris l'emprisonnement.

    Mais ils ne réussiront jamais à faire disparaître ces révisionnistes: aujourd'hui il existe 728.000 entrées au mot "négationnisme" sur l'Internet, et 223.000 pour "révisionnisme". Il y en aura donc bientôt 1 million pour traiter du sujet de la contestation de l'Holocauste. Bien sûr, la plupart de ces entrées sont négatives et faites pour détruire les révisionnistes ou le révisionnisme, mais la question demeure: pourquoi toute cette frayeur face au modeste travail de quelques chercheurs? C'est étrange.

    A elle seule, une poignée de citoyens solitaires a rendu "furibonds" des présidents de pays, des présidents d'université et des conglomérats entiers de médias. Tous sont terrifiés. Mais ils sont incapables de comprendre que tout ce qu'ils entreprennent ou entreprendront pour détruire le révisionnisme est désormais
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    Message  Bardamu 16/12/2010, 01:57

    Paul-Eric Blanrue parle de son prochain documentaire sur le deux poids deux mesures judiciaire et médiatique concernant le pédophile du CRIF Maurice Gutman et le révisionniste Vincent Reynouard.

    En complément : http://www.blanrue.blogspot.com/




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    Message  lorelianeGTQ 16/12/2010, 10:19

    Super travaille d'info Bardamu, c'est génial cheers

    Ca fait plaisir que certain se battent en ayant en plus une certaine influence médiatique pour libéré notre parole, et celle de fièr combattant réduit à côtoyer les violeurs et voleurs de sac à mains en prison.

    Il est certain que les autorité gardienne du temple de la ségrégation doivent commencer à se posé des question à savoir comment vont il faire pour que le débat reste silencieux. Aussi Merci mille fois Blanrue de persévèrer à ce point avec tant de délicatesse et surtout a madame Poumier pour son courage rare! flower

    Blanrue parle d'une brochure de 16 pages, si quelqu'un peut me montrer ça si l'en dispose?

    J'ai constater l'extrême difficulté de parler de ce sujet, Goldwin et sa loi son à coup sur au RDV Wink et le fanatise religieux finisent la non-raison.

    Enfin ont suit l'affaire de près, merci encore Bardamu
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    Message  antonin 16/12/2010, 12:55

    La brochure de Reynouard se trouve ici entre autres:
    http://balder.org/judea/pdf/Vincent-Reynouard-Holocauste-Ce-Que-Lon-Vous-Cache.pdf
    Il a également réalisé un documentaire en 6 parties beaucoup plus fouillé que la brochure et téléchargeable ici:
    http://www.holywar.org/RadioFra.htm
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    Message  Bardamu 16/12/2010, 15:00

    Merci Antonin, ce document est parfait comme synthèse Smile

    Je profite de l'occasion pour copier-coller une lettre intéressante publiée sur le site du Comité de Soutien à Vincent Reynouard :


    Lettre ouverte de Jean-Luc Lépoldi aux journalistes


    Nous ne nions pas que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, enlevés en Afghanistan, soient dignes de notre compassion et qu’il faille tout faire pour les libérer.

    Mais il y a deux poids et deux mesures.

    Plus près de chez vous, à la maison d’arrêt de Valenciennes, un autre innocent, un honnête homme de 41 ans, marié et père de 8 enfants, a été enlevé et séquestré illégalement par une secte non moins redoutable que les Taliban: les magistrats de la 5ème République, aux ordres de sectes encore plus puissantes qui gouvernent la France dans l’ombre: le CRIJF et la LICRA.
    Vincent REYNOUARD croupira en prison pendant un an (sans parler des sommes qui lui ont été extorquées) pour délit d’opinion. Oui: pour délit d’opinion! Car son seul crime est de s’être exprimé en publiant une brochure historique de 16 pages ! Au 21ème siècle, au pays dit « des droits de l’homme », un homme est incarcéré pour ses écrits. Comme au temps de Galilée, il existe ici des sujets sur lesquels il est interdit de réfléchir et de douter. Ce qui est non seulement une insulte à l’intelligence mais également une violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948, qui stipule que :
    Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. (Article 19)
    Dans votre pays, en ce moment, il existe donc des prisonniers politiques, que l’on fait disparaître et que l’on oublie (grâce à vous) au fond d’un cachot, comme dans les régimes que vous aimez tant dénoncer: l’URSS de Staline, la Chine et la Corée du Nord, les supposées dictatures de l’Argentine sous Videla et du Chili sous Pinochet, l’Espagne du Général Franco… Dans l’indifférence totale de la Ligue des Droits de l’Homme (qui se borne généralement à défendre les délinquants étrangers mais méprise absolument les honnêtes Français) et le silence assourdissant des média.

    C’est pourquoi vos lamentations quotidiennes sur Ghesquière et Taponier (qui ont choisi sciemment un métier risqué et accepté d’être envoyés, avec notre armée supplétive de l’agresseur américain, dans un pays qui ne menace pas le nôtre et où nous n’avons rien à faire) sont indécentes, insupportables, et le resteront tant que vous n’aurez pas un mot pour Vincent, victime, dans nos propres geôles, de l’arbitraire le plus total. Chaque jour, vous faillissez à ce que vous appelez vous-mêmes le « devoir d’informer », et pour nous au droit à l’information. La prétendue indépendance de la presse n’est qu’une fable grotesque, et vous vous comportez en laquais du pire totalitarisme, sans aucun courage ni aucun sens de l’honneur.
    Je vous prie de ne surtout pas croire, Mesdames et Messieurs les journalistes, à l’expression de la moindre considération, distinguée ou pas.

    Jean-Luc LEOPOLDI,
    Ancien professeur de lycée

    [url=Site du Comité de Soutien à Vincent Reynouard]http://csvr.wordpress.com/2010/12/14/lettre-ouverte-de-jean-luc-lepoldi-aux-journalistes/[/url]


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    Message  lorelianeGTQ 18/8/2011, 17:14

    Entretien avec Maria POUMIER - aout 2011


    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Maria-Poumier-7778.html

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    Message  lorelianeGTQ 20/9/2011, 15:08

    Entretien avec Israël Shamir


    Vive les courageux et honneur à eux cheers
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    Message  Bardamu 3/10/2014, 13:31

    Les métamorphoses du sionisme et le lobby vallsocrifien

    http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1627

    Les métamorphoses du sionisme et le lobby vallsocrifien


    Nul ne doute de la puissance du lobby sioniste en France, qui tient la laisse de plus en plus courte à nos gouvernants successifs. Ses méthodes, son personnel, ses succès ont été étudiés en détail par Paul Eric Blanrue dans son ouvrage Sarkozy, Israël et les juifs. Ses origines et ses grandes lignes d’action avaient fait l’objet d’une communication, ici à Téhéran, en 2012 (1). Rien de nouveau depuis les dernières élections présidentielles, dans ce domaine. La récente offensive israélienne contre Gaza a permis d’observer comment une fois de plus, le CRIF unanime s’est rangé inconditionnellement aux côtés d’Israël. Il ne semble pas y avoir de faille à exploiter de ce côté en ce moment. L’émigration juive augmenterait à nouveau en direction de Tel Aviv. La politique étrangère française manque de cohérence, mais la coopération y compris militaire et nucléaire avec Israël reste intense et croissante (2) . Quant aux options géopolitiques, on observe un suivisme certain par rapport aux injonctions du président Obama, qui semble à nouveau en phase avec les intérêts israéliens ; ceux-ci consistent à faire occuper militairement les pays du Moyen Orient et de l’Afrique afin d’en garder le contrôle quant aux ressources naturelles, et quant aux équipes gouvernantes. Israël ne fait pourtant plus entièrement confiance aux USA, et cherche à diversifier ses alliances, en développant en particulier ses relations commerciales et militaires avec la Chine, sans négliger la Russie, le pays d’où provient un cinquième de la population israélienne.

    Pour la France, si Manuel Valls est pieds et poings lié à Israël, et a été imposé par le CRIF pour gouverner de fait à la place de François Hollande, il reste plus à l’aise dans le prolongement de son rôle précédent, celui de ministre de l’Intérieur : son problème, c’est comment garder une emprise policière sur la population, faute de pouvoir agir dans d’autres domaines, tels que l’emploi, la croissance, la protection des intérêts français. Le CRIF exige la censure : Manuel Valls s’emploie à faire bâillonner les dissidents, les tribunaux combinent persécution fiscale et censure préalable sur les réunions publiques, tandis que la presse diffame allègrement les leaders d’opinion visés, pratiquant systématiquement l’anticipation. Ainsi pour Dieudonné, le plus populaire des artistes français, la presse annonce en janvier dernier, à grand fracas, qu’il détient indûment des capitaux inavouables et conséquents, bien avant que le moindre tribunal l’ait sanctionné pour cela ; il s’agit de lancer l’accusation ; le public ne sera pas informé si au final la justice tranche dans un sens qui n’est pas celui que veut le CRIF. Ce n’est qu’un exemple, qui a le mérite de confirmer que l’opinion publique constitue bien, en ce moment, un réel danger pour les intérêts que défend le CRIF.

    Qu’en est-il de l’opposition réelle aux intérêts israéliens, en ce moment, en France ? Nous ne souhaitons pas informer la police française sur les entreprises des uns ou des autres. Nous souhaitons vivifier certaines dynamiques que le CRIF déteste. Revenons en arrière pour percevoir ce qui est nouveau : ainsi par exemple, on a longtemps pu constater que l’immigration massive était encouragée par les élites juives, non seulement dans l’intérêt du patronat à la recherche de main d’œuvre docile et sous-payée, dont la maintenance (logement, éducation, sécurité sociale) était à la charge de l’Etat, mais aussi selon une logique traditionnelle dans l’histoire des communautés juives dans chaque pays, visant à affaiblir les communautés autochtones, et à se protéger en favorisant d’autres communautés allogènes ; aujourd’hui, cette dynamique semble maintenant combattue ou complétée par une autre : car les musulmans, que ce soit en se référant à leur religion ou à leur allégeance à la France, ne sont pas plus dociles que les autochtones dont les références restent, qu’ils le veuillent ou non, chrétiennes.

    Par commodité, on parle de lobby sioniste, comme si la colonisation militaire de la Palestine était l’enjeu. Bien entendu, celle-ci ne peut pas constituer une passion nationale opposable au CRIF, s’agissant d’un problème étranger, du point de vue français, et lassant puisqu’il dure depuis trois générations: les médias s’emploient à empêcher les jeunes de rien y comprendre en prenant du recul dans le temps. On peut donc être plus précis et plus exact en partant de la réalité de ce qu’est l’État juif, et décidé à le rester : un État sans frontières ni constitution, basé sur le privilège des uns au détriment des autres populations qui partagent le même habitat. Le modèle israélien, c’est le modèle que le CRIF veut développer en France et ailleurs : sans frontières et sans constitution qui mettrait noir sur blanc les règles du jeu ; et c’est dans cette mesure même que nous avons à le combattre. En ce moment, différents intellectuels en chaire, et bien écoutés parce qu’ils ont la bénédiction du CRIF, ce qui est réservé aux personnes d’origine juive, veulent convaincre les autochtones qu’ils sont menacés au premier chef par les musulmans. Et sur d’autres terrains, toutes sortes de provocations sont montées afin que les Français identifient musulmans à terroristes.

    Il est à craindre par exemple que le seul parti pouvant constituer une alternative aux gouvernements domestiqués que nous subissons, celui de Marine Le Pen, soit tenté, en cette période pré-électorale, d’accepter un soutien juif décisif, sur la base même du fonds de commerce historique du Front national : la défense des autochtones contre les musulmans, soit en tant qu’immigrants concurrents sur le marché du travail, du logement, et de la protection sociale, soit en tant que porteurs d’identité spirituelle spécifique, désormais bien implantés, avec le commerce hallal, le costume traditionnel, les mosquées, signes bien visibles qui sont perçus par les autres comme des défis.
    Pour les autres partis politiques, Sarkozy avait misé sur l’affaire Merah (3), affaire de terrorisme fort opaque, pour se faire réélire, en additionnant deux phénomènes de paranoïa : celle des juifs, celle des non-juifs. Mais malgré les efforts des médias et des financeurs, il avait échoué, les Français l’avaient mis à la porte. Avec la grande peur de Daesch qu’on nous assène en ce moment, il est probable que l’équipe au pouvoir espère récolter la mise, que la population autochtone cherche à se rassurer contre les musulmans, et fasse provisoirement confiance à l’alliance Vallsocrifienne pour élargir la répression, sans percevoir que celle-ci ne va pas s’arrêter à quelques mercenaires ou illuminés armés par d’autres.

    Très curieusement, la chaîne officielle France 24 vient de rendre compte en termes d’inquiétude, d’un modeste rassemblement de quelques centaines de musulmans, le vendredi 26 septembre, devant la mosquée de Paris, pour exprimer leur indignation après la décapitation d’un citoyen français par une mouvance soi-disant musulmane (4). Alors que chacun devrait applaudir et souhaiter que des rassemblements de milliers, de dizaines de milliers, de centaines de milliers de musulmans aient lieu pour exprimer leur rejet du terrorisme, les patrons de nos médias, tous membres ou agents directs du CRIF, s’en inquiètent ! Une seule explication : il faut que les musulmans soient, tous autant que chacun, associés au terrorisme, dans l’esprit des autochtones.

    Une nouvelle pratique hollywoodienne s’implante : nous avons à nouveau des attentats sous faux drapeau, dont les concepteurs et les exécutants resteront objet de débat pendant des dizaines d’années, ce qui fixe l’énergie des détectives amateurs et des romanciers frustrés que nous sommes tous sur des leurres passionnants, mais nous détournent des enjeux plus décisifs ; une maquette nous en a été fournie avec l’affaire de la vidéo, lancée le 10 septembre 2012, sur la vie du prophète Mahomet : présentée comme l’annonce d’une grande production blasphématoire, c’était une vidéo au coût dérisoire, pornographique et élémentaire, mais qui a eu un effet extraordinaire : des milliers de musulmans se sont fait tuer par la police de leur pays, des millions de gens indignés ont participé au moins verbalement à l’exaspération des sentiments anti-musulmans, qu’ils aient été d’un avis ou d’un autre (5) . Pas vu, pas pris : l’inspiration purement israélienne de l’opération est restée cachée. Ces jours-ci, en France, un individu franco-israélien vient de se faire repérer pour des manœuvres du même type : il cherchait à faire abattre des gens innocents par d’autres, dans un contexte de panique, avec la contribution de policiers agissant dans des opérations de routine ; à défaut, provoquer au minimum des infarctus en chaîne, et des haines durables. Ceci a visé le professeur Robert Faurisson, signe que les vérités pour lesquelles il a donné toute sa vie restent redoutables pour menacer les fondements de la société occidentale israélocentrée.

    Il ne s’agit plus d’attentats sous faux-drapeau (6) spectaculaires, comme le 11 septembre , mais à une autre échelle ; ainsi des récentes décapitations médiatisées : elles ciblaient des individus a priori innocents, sans défense et intouchables selon les lois anciennes de la guerre, journalistes, sportifs, humanitaires, de façon à viser le for intérieur de chaque personne, qui sait désormais être otage virtuel, n’importe où dans le monde, sous prétexte de sa simple nationalité. Un des objectifs reste de dresser les populations occidentales contre les musulmans et leurs éventuels mouvements révolutionnaires. Cela nous amène donc à bâtir une ligne d’action strictement opposée aux vœux d’instauration d’une société à l’israélienne : une alliance vigoureuse entre Français de toute lignée.

    La France reste un pays enviable, un pays où l’on cherche à s’installer et à rester. Misons sur la capacité à défendre ce pays de tous ceux qui y prennent racine. Ce qui manque, en France, ce sont les racines spirituelles des autochtones : ils ont laissé péricliter leur tradition chrétienne, dans le sillage de leur pugnacité critique, réputée dans le monde entier. A force d’exercer leur critique voltairienne contre toute autorité, ils ont scié leur branche spirituelle, qui est inextricablement liée à saint Louis, à sainte Jeanne d’Arc, à des générations innombrables de chrétiens s’efforçant vers la sainteté.

    Ce pays, pour exister, avec sa nouvelle population, doit résister aux plans de dissolution israelocentrés. Les musulmans gardent leurs repères spirituels, en matière de morale familiale, de références mythiques, de pratique religieuse : leur équilibre mental collectif est intact. Les autres doivent d’urgence retrouver les repères de leurs parents et grands-parents, étant entendu que la grande espérance républicaine et la grande espérance communiste ont été des dérivés anticléricaux de la grande espérance chrétienne, liés à une époque désormais dépassée ; le laïcisme fanatique, dernier avatar de ces dérivés, ne peut déboucher que sur le suicide définitif, si nous ne sommes pas capables du retour dialectique à notre source vitale, absolument chrétienne.

    La colonie israélienne en Palestine se veut le fer de lance de l’idéologie et de la pratique lgbt, extraordinaire machine de guerre contre les religions monothéistes, contre l’esprit en général, et la reproduction morale des nations, en attendant de permettre la confiscation légale de la reproduction physiologique. C’est une des raisons qui doivent nous faire considérer l’urgence de bâtir un front islamo-chrétien pour mener la guerre spirituelle, et viser ce qui est en ce moment le siège de son arsenal : le lobby lgbt. Il nous faut une guerre chez nous, pour nous mobiliser. En ce moment, les rapports de force semblent se jouer sur des champs de bataille à l’étranger ; le monde orthodoxe se trouve en première ligne, avec les provocations organisées pour chasser Poutine et l’empêcher de réaliser son projet résolument anti-otanesque. A nous d’ouvrir ici le front culturel, avec des initiatives vigoureuses.

    Notes:

    1 Voir par Maria Poumier et ARC , Les faiblesses du lobby sioniste en France, http://www.maria-poumier.net/franciaenfrance.php?s=le-lobby-sioniste-en...
    2 http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/09/08/revelation-la-coope...
    3 http://www.liberation.fr/societe/2012/12/06/l-affaire-merah-en-dates_864823
    4 Voir la liste des émeutes anti-américaines sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_et_attentats_anti-am%C3%A9ricains_de_septembre_2012.
    5 https://www.facebook.com/panhamza/photos/a.259863080821062.1073741827.258337060973664/443558189118216
    6 Pour mémoire, rappelons que l’attentat de 1994, à Buenos Aires, est le seul pour lequel la responsabilité israélienne soit indiscutable, et ouvertement prise en compte par le gouvernement. Il a entre autres résultats, servi de répétition générale pour ceux qui ont suivi, New York 2001, Madrid 2004, Londres 2006 etc. Voir la dernière mise à jour sur ces événements sur https://www.youtube.com/watch?v=OmAkG5nI1nU


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