L'un de vos camarades m'a demandé mon avis sur les liens entre le NOM et le Vatican. Je lui répond ici :
Première partie, petite biographie mensongée de Wikipedia :
Issu d'une famille aristocratique, Mariano Rampolla del Tindaro fit ses études au collège Capranica de Rome. Ordonné prêtre en 1866, il entra à l'Académie des nobles ecclésiastiques et fit carrière dans la Curie romaine. Il fut nommé archevêque titulaire d'Héraclée le 1er décembre 1882 et devint nonce apostolique en Espagne le 19 du même mois. Il eut comme assistant Giacomo della Chiesa, futur pape Benoît XV.
Le 14 mars 1887, il fut élevé à la pourpre cardinalice comme cardinal-prêtre de Sainte-Cécile. Le 2 juin de la même année, il fut nommé secrétaire d'État par le pape Léon XIII. En 1902, il reçut également la charge de secrétaire de la Commission pontificale biblique.
Lorsque Léon XIII mourut, en 1903, Rampolla apparaissait comme un bon candidat. Cependant, le 2 août, lors du conclave, l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier, par la voix du cardinal Jan Puzyna, archevêque de Cracovie, jeta l'exclusive contre Rampolla. L'Autriche était une des trois nations catholiques qui avaient reçu ce privilège, et le cardinal Puzyna en fut récompensé par l'attribution de la plus haute décoration autrichienne. Les milieux français d'extrême droite clamèrent aussitôt qu'il fallait en chercher la raison dans le maçonnisme supposé du cardinal. En fait, l'Autriche tenait grief à Rampolla d'avoir mené la politique anti-autrichienne et pro-française de Léon XIII (tout à fait faux).
Le conclave protesta en vain contre cette intrusion, qui au reste était probablement inutile. Le soir même, Rampolla obtint 30 voix contre 21 pour Giuseppe Sarto, candidat désormais soutenu par les Autrichiens. Ses partisans ne parvinrent cependant pas, après ce baroud d'honneur, à trouver un candidat proche des idées de Rampolla. Finalement, le 4 août, Sarto fut élu par 50 voix contre 10, et prit le nom de Pie X. Le premier geste du nouvel élu fut, par la constitution apostolique Commissum nobis, d'abolir le droit d'exclusive.
En 1908, Rampolla fut nommé secrétaire du Saint-Office, en guise de consolation pour la perte de la secrétairerie d'État, qui était revenue au jeune Rafael Merry del Val. Cette même année, il démissionna de son poste à la Commission biblique. Il mourut en 1913.
En réalité Monseigneur Rampolla était effectivement franc-maçon et s'est sous la pression des milieux catholiques que l'Autriche du lui opposer le droit d'exclusive. Lorsqu'il est mort, tout son matériel initiatique a été retrouvé dans ses effets personnels. Réaction du future Saint-Pie-X, "oh le pauvre, bruler tout".
des éléments établissant que Rampolla était, sinon franc-maçon, au moins lié à la franc-maçonnerie, étaient parvenus à la connaissance de l'Empereur autrichien.
"Le cardinal Sarto fut élu le 4 août par cinquante voix contre dix à Rampolla, et prit le nom de Pie X, en souvenir des papes du XIXe siècle qui « [avaient] courageusement lutté contre les sectes et les erreurs pullulantes ». Il fut couronné le 9 août."
Les premiers scrutins s'étaient orientés vers le cardinal Rampolla, collaborateur direct de Léon XIII, et fort intelligent ; " Rampolla avait pour lui tous ceux qui voulaient voir se poursuivre la politique libérale du Pape défunt ".
"Le 1er août, le veto de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier fut apporté par l'évêque de Cracovie, contre le cardinal Rampolla. Ce veto, qui fut tant critiqué, sauva l'Eglise ; car, après sa mort, Mgr Jouin découvrit des documents prouvant qu'il était Franc-maçon. Très régulièrement - et pendant une époque chaque samedi -, le cardinal Rampolla allait en Suisse y chercher les instructions du pouvoir occulte qu'il avait mission d'appliquer dans le gouvernement de la Sainte Eglise. D'après ces documents, il avait reçu l'ordre, pour la France, de faire rallier les catholiques à la république (c'est sous son nfluence que Léon XIII exécuta cette malheureuse disposition) ; et pour l'église, de fonder au Vatican même une loge dont les membres seraient destinés à occuper les plus hauts postes dans la hiérarchie ecclésiastique."
Deuxième partie, le KGB au coeur du Vatican de Philippe de Villemarest :
Le dernier ouvrage de Danièle et Pierre de Villemarest est passionnant, il est aussi « foisonnant », tant il comporte d’informations, de recoupements, de reconstitutions de réseaux, de branches dormantes susceptibles de refleurir, de personnages prisonniers les uns des autres et qui peuvent être sacrifiés si la cause l’exige. Le KGB au cœur du Vatican est un travail d’information, mais aussi de formation. L’art des services secrets qui se sont attaqués à l’Église même et qui sans aucun doute continuent de le faire est de faire croire qu’ils n’existent pas, et quand on s’aperçoit qu’ils existent après des faits avérés, ils vous égarent sur de fausses pistes qui se perdent dans les sables ou vous conduisent de cul de sac en cul de sac. C’est une des leçons de ce livre.
Nous verrons comment les ennemis de l’Église savent l’infiltrer, tirer des ficelles, manœuvrer des innocents et des hommes de bonne volonté tout en trouvant parfois des complicités conscientes. Révélée en son temps par Jean Madiran dans Itinéraires l’affaire Pax est ici reprise et de nombreux lecteurs pourront en suivre l’évolution et les conséquences. On se rafraîchit la mémoire : « L’hebdomadaire progressiste Témoignage chrétien, le 23 janvier 1964, se plaignait des attaques contre Pax. Mais cette campagne pour ou contre Pax fut vite étouffée, les grands médias observant un silence ordonné par l’entourage du général de Gaulle, alors à l’Élysée. » On trouve la confirmation de ce qu’écrivait dans les années 60 Marie Carré. « Deux douzaines d’agents de Pax polonais ou de l’est, peut-on lire page 87, pénétraient déjà dans les milieux catholiques et protestants de France, Suisse, Belgique, Pays-Bas et Allemagne. » Il s’agissait soit de communistes entrés sur directives dans les ordres religieux, soit de prêtres passés secrètement au service du communisme par conviction ou par chantage sur leurs mœurs, soit de journalistes et écrivains ravis de promotions promises s’ils participaient à la désinformation et à divers travaux de sape des fondements de l’Église catholique. Le 6 juin 1963, le cardinal Wyszynski avait dû envoyer une adresse aux prélats de France dont nous pouvons lire le texte.
On ne sera pas moins frappé par la résistance du général des jésuites, le P. Arrupe, aux injonctions du Saint-Père, par les comportements étranges après la mort du pape Jean-Paul Ier. On peut voir comment a été monté l’attentat du 13 mai 1981 contre Jean-Paul II, dont on pouvait penser que la popularité le rendait intouchable, l’attitude du cardinal secrétaire d’État, Mgr Casaroli, à son retour précipité des États-unis après cet attentat... On découvrira qu’une certaine Vera Trollerova, d’origine tchèque, agent de l’est depuis 1955, a installé un micro dans une statue de la Vierge se trouvant dans la salle à manger de Mgr Casaroli, et que l’Osservatore Romano était « un nid d’espions »... Nous redécouvrons des péripéties comme celles de certain attentat. On entend reparler de la loge P2... Ces quelques rappels montrent la richesse de cet ouvrage qui se lit comme un roman policier, mais qui hélas est bien davantage un livre d’histoire authentique, même si certaines pages semblent rejoindre la fiction. Dans la lumière du projecteur apparaissent de nombreuses personnalités cachées.
On peut lire dans les dernières pages : « Il faudra bien qu’un jour les archives du Vatican révèlent comment durant un quart de siècle au moins deux douzaines d’informateurs de Moscou et de ses filiales ont su faire leur nid dans les divers bureaux de la Cité du Vatican. Il ne s’agit pas de rechercher le scandale, mais d’aider les catholiques à comprendre, grâce à des faits, que la subversion existe et comment elle s’est introduite dans l’Église. »
Première partie, petite biographie mensongée de Wikipedia :
Issu d'une famille aristocratique, Mariano Rampolla del Tindaro fit ses études au collège Capranica de Rome. Ordonné prêtre en 1866, il entra à l'Académie des nobles ecclésiastiques et fit carrière dans la Curie romaine. Il fut nommé archevêque titulaire d'Héraclée le 1er décembre 1882 et devint nonce apostolique en Espagne le 19 du même mois. Il eut comme assistant Giacomo della Chiesa, futur pape Benoît XV.
Le 14 mars 1887, il fut élevé à la pourpre cardinalice comme cardinal-prêtre de Sainte-Cécile. Le 2 juin de la même année, il fut nommé secrétaire d'État par le pape Léon XIII. En 1902, il reçut également la charge de secrétaire de la Commission pontificale biblique.
Lorsque Léon XIII mourut, en 1903, Rampolla apparaissait comme un bon candidat. Cependant, le 2 août, lors du conclave, l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier, par la voix du cardinal Jan Puzyna, archevêque de Cracovie, jeta l'exclusive contre Rampolla. L'Autriche était une des trois nations catholiques qui avaient reçu ce privilège, et le cardinal Puzyna en fut récompensé par l'attribution de la plus haute décoration autrichienne. Les milieux français d'extrême droite clamèrent aussitôt qu'il fallait en chercher la raison dans le maçonnisme supposé du cardinal. En fait, l'Autriche tenait grief à Rampolla d'avoir mené la politique anti-autrichienne et pro-française de Léon XIII (tout à fait faux).
Le conclave protesta en vain contre cette intrusion, qui au reste était probablement inutile. Le soir même, Rampolla obtint 30 voix contre 21 pour Giuseppe Sarto, candidat désormais soutenu par les Autrichiens. Ses partisans ne parvinrent cependant pas, après ce baroud d'honneur, à trouver un candidat proche des idées de Rampolla. Finalement, le 4 août, Sarto fut élu par 50 voix contre 10, et prit le nom de Pie X. Le premier geste du nouvel élu fut, par la constitution apostolique Commissum nobis, d'abolir le droit d'exclusive.
En 1908, Rampolla fut nommé secrétaire du Saint-Office, en guise de consolation pour la perte de la secrétairerie d'État, qui était revenue au jeune Rafael Merry del Val. Cette même année, il démissionna de son poste à la Commission biblique. Il mourut en 1913.
En réalité Monseigneur Rampolla était effectivement franc-maçon et s'est sous la pression des milieux catholiques que l'Autriche du lui opposer le droit d'exclusive. Lorsqu'il est mort, tout son matériel initiatique a été retrouvé dans ses effets personnels. Réaction du future Saint-Pie-X, "oh le pauvre, bruler tout".
des éléments établissant que Rampolla était, sinon franc-maçon, au moins lié à la franc-maçonnerie, étaient parvenus à la connaissance de l'Empereur autrichien.
"Le cardinal Sarto fut élu le 4 août par cinquante voix contre dix à Rampolla, et prit le nom de Pie X, en souvenir des papes du XIXe siècle qui « [avaient] courageusement lutté contre les sectes et les erreurs pullulantes ». Il fut couronné le 9 août."
Les premiers scrutins s'étaient orientés vers le cardinal Rampolla, collaborateur direct de Léon XIII, et fort intelligent ; " Rampolla avait pour lui tous ceux qui voulaient voir se poursuivre la politique libérale du Pape défunt ".
"Le 1er août, le veto de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier fut apporté par l'évêque de Cracovie, contre le cardinal Rampolla. Ce veto, qui fut tant critiqué, sauva l'Eglise ; car, après sa mort, Mgr Jouin découvrit des documents prouvant qu'il était Franc-maçon. Très régulièrement - et pendant une époque chaque samedi -, le cardinal Rampolla allait en Suisse y chercher les instructions du pouvoir occulte qu'il avait mission d'appliquer dans le gouvernement de la Sainte Eglise. D'après ces documents, il avait reçu l'ordre, pour la France, de faire rallier les catholiques à la république (c'est sous son nfluence que Léon XIII exécuta cette malheureuse disposition) ; et pour l'église, de fonder au Vatican même une loge dont les membres seraient destinés à occuper les plus hauts postes dans la hiérarchie ecclésiastique."
Deuxième partie, le KGB au coeur du Vatican de Philippe de Villemarest :
Le dernier ouvrage de Danièle et Pierre de Villemarest est passionnant, il est aussi « foisonnant », tant il comporte d’informations, de recoupements, de reconstitutions de réseaux, de branches dormantes susceptibles de refleurir, de personnages prisonniers les uns des autres et qui peuvent être sacrifiés si la cause l’exige. Le KGB au cœur du Vatican est un travail d’information, mais aussi de formation. L’art des services secrets qui se sont attaqués à l’Église même et qui sans aucun doute continuent de le faire est de faire croire qu’ils n’existent pas, et quand on s’aperçoit qu’ils existent après des faits avérés, ils vous égarent sur de fausses pistes qui se perdent dans les sables ou vous conduisent de cul de sac en cul de sac. C’est une des leçons de ce livre.
Nous verrons comment les ennemis de l’Église savent l’infiltrer, tirer des ficelles, manœuvrer des innocents et des hommes de bonne volonté tout en trouvant parfois des complicités conscientes. Révélée en son temps par Jean Madiran dans Itinéraires l’affaire Pax est ici reprise et de nombreux lecteurs pourront en suivre l’évolution et les conséquences. On se rafraîchit la mémoire : « L’hebdomadaire progressiste Témoignage chrétien, le 23 janvier 1964, se plaignait des attaques contre Pax. Mais cette campagne pour ou contre Pax fut vite étouffée, les grands médias observant un silence ordonné par l’entourage du général de Gaulle, alors à l’Élysée. » On trouve la confirmation de ce qu’écrivait dans les années 60 Marie Carré. « Deux douzaines d’agents de Pax polonais ou de l’est, peut-on lire page 87, pénétraient déjà dans les milieux catholiques et protestants de France, Suisse, Belgique, Pays-Bas et Allemagne. » Il s’agissait soit de communistes entrés sur directives dans les ordres religieux, soit de prêtres passés secrètement au service du communisme par conviction ou par chantage sur leurs mœurs, soit de journalistes et écrivains ravis de promotions promises s’ils participaient à la désinformation et à divers travaux de sape des fondements de l’Église catholique. Le 6 juin 1963, le cardinal Wyszynski avait dû envoyer une adresse aux prélats de France dont nous pouvons lire le texte.
On ne sera pas moins frappé par la résistance du général des jésuites, le P. Arrupe, aux injonctions du Saint-Père, par les comportements étranges après la mort du pape Jean-Paul Ier. On peut voir comment a été monté l’attentat du 13 mai 1981 contre Jean-Paul II, dont on pouvait penser que la popularité le rendait intouchable, l’attitude du cardinal secrétaire d’État, Mgr Casaroli, à son retour précipité des États-unis après cet attentat... On découvrira qu’une certaine Vera Trollerova, d’origine tchèque, agent de l’est depuis 1955, a installé un micro dans une statue de la Vierge se trouvant dans la salle à manger de Mgr Casaroli, et que l’Osservatore Romano était « un nid d’espions »... Nous redécouvrons des péripéties comme celles de certain attentat. On entend reparler de la loge P2... Ces quelques rappels montrent la richesse de cet ouvrage qui se lit comme un roman policier, mais qui hélas est bien davantage un livre d’histoire authentique, même si certaines pages semblent rejoindre la fiction. Dans la lumière du projecteur apparaissent de nombreuses personnalités cachées.
On peut lire dans les dernières pages : « Il faudra bien qu’un jour les archives du Vatican révèlent comment durant un quart de siècle au moins deux douzaines d’informateurs de Moscou et de ses filiales ont su faire leur nid dans les divers bureaux de la Cité du Vatican. Il ne s’agit pas de rechercher le scandale, mais d’aider les catholiques à comprendre, grâce à des faits, que la subversion existe et comment elle s’est introduite dans l’Église. »