GarfieldLove 1/12/2008, 11:55
Cette histoire n'est pas nouvelle, et même si Adolph Hitler est mort en 1964, sa change pas grand chose.
L'argentine et le paraguay sont de véritable cimetière des éléphants des hiérarques et supplétifs du régime nazi. En même temps était identifié, à Florida dans la banlieue de Buenos Aires, Wilfried von Oven, qui fut secrétaire du chef de la propagande du IIIe Reich, Joseph Goebbels. Entre menu fretin et gros requins, ce sont 60.000 à 80.000 Allemands, Autrichiens, Croates, Lettons, dont environ 5.000 ont participé à la solution finale, qui ont un jour abordé la rive droite du Rio de la Plata: Adolf Eichmann, Josef Mengele, 'l'Ange de la mort' d'Auschwitz, Erich Müller collaborateur du docteur Goebbels, Eduard Roschmann, le 'Boucher de Riga', Erich Priebke, l'assassin des fosses Adréatines récemment condamné à Rome, Klaus Barbie ou Ante Pavelic, führer de Croatie ont ainsi bénéficié des bienfaits de la terre prodigue des gauchos. On pense encore à Martin Borman, condamné à mort par contumace à Nuremberg; et il se murmure qu'Aloïs Brunner, qui dirigea le camp de Drancy d'où partirent vers la mort 130.000 juifs, se sentant menacé en Syrie, aurait trouvé refuge dans le pays ou au Paraguay voisin. Tous ont acquis la nationalité argentine et prospéré sous des identités d'emprunt, mais parfois aussi en conservant des patronymes entachés d'horreurs. Ce dernier détail dénote l'impunité dont ont joui certains acteurs du génocide. L'opération sauvetage commencée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale trouve des prolongements à l'aube du XXIe siècle. Que l'actuel président de la république, Carlos Menem, se réclame du général Peron qui ouvrit grands ses ports aux nazis, n'a valeur que de symbole supplémentaire, étant acquis que tous les gouvernements, civils ou militaires qui se sont succédé ont fait preuve de la même coupable mansuétude confinant à la complicité.
Les dictatures du continent latino-américain utilisèrent la compétence des vaincus de la guerre dans leur croisade anticommuniste, mais que penser de l'attitude du Vatican? Quels intérêts inavouables justifient que le Saint-Siège ait soustrait à la justice quelques-uns des pires assassins que l'histoire ait engendrés? Plus que jamais, il convient d'éclairer le rôle obscur de Pie XII. Ce qu'a évité de faire l'Eglise dans le texte récent où elle reconnaît ses torts et faiblesses vis-à-vis du génocide des juifs.