Gaza : Isra-hël au bord du précipice veut passer à la phase 3
Au 17ème jours de l’offensive israélienne, l’armée de l’agression, hésite, avance à petit pas pour reculer deux minutes plus tard…
Eline Briant
Les enjeux sont en effet immenses… L’entité sioniste a mis plus de deux années à essayer, en vain de redorer auprès de son armée et de sa population, son image après l’échec humiliant face à la résistance libanaise.
Gaza était considéré comme un moyen sur et ultra simple, de regagner la confiance de ses troupes… Minuscule territoire et population ultra pauvre contre force sur militarisée qui bénéficie en outre, de l’aval des 2/3 de la planète….
Mais voilà, aujourd’hui, il s’avère qu’une petite résistance aux moyens aussi minimes soient-ils, arrive à contrer, repousser, terroriser cette armée des plus fortes du monde.
Une question se pose alors. Que va-t-il se passer une fois que la victoire du Hamas sera proclamée et qu’aux yeux du monde entier, ce géant israélien aura perdu toute crédibilité ?
Israël est au bord du précipice et il le sait.
Après les phases de bombardements suivis de l’incursion qui n’ont ressui qu’à démoraliser une troupe déjà bien fragilisée et ternir un peu plus encore son image de par le monde, le temps presse.
L’entité sioniste veut presser le pas et passer directement à la troisième phase, celle de renforcer les troupes au sol.
Conformément à la règle des guerres contre-insurrectionnelles, Israël perd s'il ne gagne pas, alors que le Hamas gagne s'il ne perd pas. Le général Yoav Galant, commandant du front sud, presse le gouvernement de donner son feu vert pour passer à la troisième phase des opérations. Ce nouveau volet prévoit de renforcer les moyens au sol, et de pénétrer dans la ville de Gaza et les camps de réfugiés. Une quatrième phase est même prévue pour réoccuper Gaza.
Dimanche, la télévision israélienne annonçait d’ailleurs que plusieurs milliers de réservistes étaient déployés dans les environs de la bande de Gaza.
Mais là encore, les divisions profondes qui commencent à faire surface au sein des décideurs israéliens sont à l’image de la cacophonie qui règne auprès de soldats présent à Gaza.
Selon les médias, le gouvernement hésitait jusqu'à présent à donner son feu vert à cette "troisième phase", synonyme d'une escalade.
La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni préconise un retrait immédiat de l'armée, et préfère s’arrêter aux attaques systématiques au cas où le Hamas poursuivrait ses tirs de roquettes vers Israël.
Ehoud Barak est pour empocher les gains, et quitter la partie. Il commence aussi à laisser entendre que l'armée a fait sa part du travail, et fait porter la responsabilité à la diplomatie de Tzipi Livni, qui, selon lui, n'a pas réussi à obtenir suffisamment de garanties internationales pour une trêve des combats, tout en ne parvenant pas à influer sur le vote de la résolution du Conseil de sécurité.
Quand au premier ministre Ehoud Olmert, qui, en passant, n’a dore et déjà plus rien à perdre. Il est pour continuer et ne voit pas forcément d'un mauvais œil une prolongation des combats. Tant que la guerre continue à Gaza, Olmert, qui est remonté dans les sondages, est certain de garder son poste. Si celle-ci se prolonge, les législatives du 10 février prochain pourraient même être reportées, le maintenant à son poste encore quelque temps. Il prône donc la patience.
Pendant ce temps, les tentatives diplomatiques battent leur plein, mais le Hamas ne plie pas.
Au sujet de la rencontre au Caire entre délégation du Hamas et représentant égyptiens, Ossama Hamdane, responsable du mouvement au Liban, affirme que des avancées ont été faîte, mais pas sur les points essentiaux comme la levée du blocus.
Un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, est attendu ce lundi en Egypte pour de nouvelles discussions sur un éventuel cessez-le-feu. S'étant déjà rendu la semaine dernière au Caire, il devrait rencontrer le chef des services de renseignement égyptiens, Omar Souleimane, homme clef des négociations sensibles.
A Washington, le président élu Barack Obama a déclaré qu'il mettait en place une équipe afin de disposer, dit-il, dès son investiture le 20 janvier, « des meilleures personnes possibles » qui pourront s'engager immédiatement dans le processus de paix au Proche-Orient dans son ensemble".
Lundi 12 Janvier 2009
http://www.almanar.com.lb
Au 17ème jours de l’offensive israélienne, l’armée de l’agression, hésite, avance à petit pas pour reculer deux minutes plus tard…
Eline Briant
Les enjeux sont en effet immenses… L’entité sioniste a mis plus de deux années à essayer, en vain de redorer auprès de son armée et de sa population, son image après l’échec humiliant face à la résistance libanaise.
Gaza était considéré comme un moyen sur et ultra simple, de regagner la confiance de ses troupes… Minuscule territoire et population ultra pauvre contre force sur militarisée qui bénéficie en outre, de l’aval des 2/3 de la planète….
Mais voilà, aujourd’hui, il s’avère qu’une petite résistance aux moyens aussi minimes soient-ils, arrive à contrer, repousser, terroriser cette armée des plus fortes du monde.
Une question se pose alors. Que va-t-il se passer une fois que la victoire du Hamas sera proclamée et qu’aux yeux du monde entier, ce géant israélien aura perdu toute crédibilité ?
Israël est au bord du précipice et il le sait.
Après les phases de bombardements suivis de l’incursion qui n’ont ressui qu’à démoraliser une troupe déjà bien fragilisée et ternir un peu plus encore son image de par le monde, le temps presse.
L’entité sioniste veut presser le pas et passer directement à la troisième phase, celle de renforcer les troupes au sol.
Conformément à la règle des guerres contre-insurrectionnelles, Israël perd s'il ne gagne pas, alors que le Hamas gagne s'il ne perd pas. Le général Yoav Galant, commandant du front sud, presse le gouvernement de donner son feu vert pour passer à la troisième phase des opérations. Ce nouveau volet prévoit de renforcer les moyens au sol, et de pénétrer dans la ville de Gaza et les camps de réfugiés. Une quatrième phase est même prévue pour réoccuper Gaza.
Dimanche, la télévision israélienne annonçait d’ailleurs que plusieurs milliers de réservistes étaient déployés dans les environs de la bande de Gaza.
Mais là encore, les divisions profondes qui commencent à faire surface au sein des décideurs israéliens sont à l’image de la cacophonie qui règne auprès de soldats présent à Gaza.
Selon les médias, le gouvernement hésitait jusqu'à présent à donner son feu vert à cette "troisième phase", synonyme d'une escalade.
La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni préconise un retrait immédiat de l'armée, et préfère s’arrêter aux attaques systématiques au cas où le Hamas poursuivrait ses tirs de roquettes vers Israël.
Ehoud Barak est pour empocher les gains, et quitter la partie. Il commence aussi à laisser entendre que l'armée a fait sa part du travail, et fait porter la responsabilité à la diplomatie de Tzipi Livni, qui, selon lui, n'a pas réussi à obtenir suffisamment de garanties internationales pour une trêve des combats, tout en ne parvenant pas à influer sur le vote de la résolution du Conseil de sécurité.
Quand au premier ministre Ehoud Olmert, qui, en passant, n’a dore et déjà plus rien à perdre. Il est pour continuer et ne voit pas forcément d'un mauvais œil une prolongation des combats. Tant que la guerre continue à Gaza, Olmert, qui est remonté dans les sondages, est certain de garder son poste. Si celle-ci se prolonge, les législatives du 10 février prochain pourraient même être reportées, le maintenant à son poste encore quelque temps. Il prône donc la patience.
Pendant ce temps, les tentatives diplomatiques battent leur plein, mais le Hamas ne plie pas.
Au sujet de la rencontre au Caire entre délégation du Hamas et représentant égyptiens, Ossama Hamdane, responsable du mouvement au Liban, affirme que des avancées ont été faîte, mais pas sur les points essentiaux comme la levée du blocus.
Un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, est attendu ce lundi en Egypte pour de nouvelles discussions sur un éventuel cessez-le-feu. S'étant déjà rendu la semaine dernière au Caire, il devrait rencontrer le chef des services de renseignement égyptiens, Omar Souleimane, homme clef des négociations sensibles.
A Washington, le président élu Barack Obama a déclaré qu'il mettait en place une équipe afin de disposer, dit-il, dès son investiture le 20 janvier, « des meilleures personnes possibles » qui pourront s'engager immédiatement dans le processus de paix au Proche-Orient dans son ensemble".
Lundi 12 Janvier 2009
http://www.almanar.com.lb