Une bonne synthése, qui permetera de clarifier la situation.
le texte etant long donne d'abord le lien :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3678&Itemid=116
Puis le texte en morceaux, ont ne sait jamais, ca pourrait déplaire ...
E&R et la question juive
Publié le 31 mars 2009
Préambule :
Le texte suivant ne se propose pas de donner satisfaction à chacun des adhérents et militants d’E&R, mais de jeter les bases de ce qui pourrait être une déclaration de principe à laquelle ils puissent tous souscrire. Nous invitons chacun des lecteurs à signaler ce qui, selon lui, y manque absolument, ou y est décidément de trop — non pas en regard de son sentiment propre, mais en tant que ligne politique d’un groupement dont l’optique est et doit demeurer la réconciliation de Français issus d’horizons politiques, moraux et confessionnels divers. Nous ne cherchons ici qu’à établir un noyau, un dénominateur commun, qui soit la règle des prises de position publiques d’E&R, sans prétendre bien sûr entraver la liberté de pensée et de parole des adhérents quand ils s’expriment à titre personnel.
Par commodité pour la discussion, le texte soumis à la discussion a été découpé, comme une motion, en articles et en alinéas qui pourront être ainsi plus aisément amendés, les questions à bien distinguer n’ayant pas été confondues.
Art. 1 : De l’idée de « peuple juif »
a. La notion de peuple en général
— La notion de « peuple » est très confuse, puisqu’elle couvre tout un spectre allant du groupe ethnique, en un sens quasi-racial, à des groupements humains factices qui ne sont même pas des communautés — ainsi plus nettement de l’expression anglaise people, qui se traduit le plus souvent par « les gens », sans aucune connotation ethnique ou raciale (the Jewish people = « le peuple juif » ou « les gens qui se trouvent être juifs » ?).
— En bon français moderne, ce terme nomme, disons, une communauté humaine subsistant à travers l’histoire en préservant la continuité d’une culture commune sur la base d’un certain degré de conscience de soi, et ayant pour noyau des lignées familiales, éventuellement ouvertes à l’agrégation d’éléments allogènes.
Par « conscience de soi » d’un peuple, nous entendons le fait que les individus qui en sont membres se définissent eux-mêmes par leur appartenance à ce peuple et la perçoivent comme constitutive de leur identité. Cette conscience comporte des degrés (de la fierté d’appartenir à un peuple dont on recueille avec enthousiasme les traditions à l’indifférence parfaite, voire à la haine de soi par rejet du groupe dont on se trouve faire partie).
Cette variable subjective n’est pas liée mécaniquement aux autres paramètres, qui sont plus objectifs : pour prendre deux extrêmes, on peut imaginer :
— Un groupement humain qui, sur le plan objectif, a tout pour satisfaire à la définition du peuple, mais qui se déliterait par manque de toute conscience de soi, par exemple parce que l’on a instillé chez les membres de ce peuple une haine de la tradition dont ils sont les héritiers — cas du peuple français actuellement (« peuple en soi » qui est très peu un « peuple pour soi ») ;
— À l’inverse, un groupement humain qui, sur le plan objectif, ne serait pas tout à fait à la hauteur de la définition d’un peuple, mais qui, du côté subjectif, serait fédéré par une revendication forte, fondée sur des mythes investis de croyance (« peuple pour soi » qui n’aurait pas vraiment pour base un « peuple en soi »).
Par ailleurs, l’idée de continuité culturelle n’implique pas ici la simple répétition de tradition figée, mais, pour le dire simplement, elle permet des transformations quand ces dernières apparaissent comme autant d’expressions du génie propre de cette culture, et non comme des altérations qui la dénaturent en profondeur.
Ainsi peut-on jusqu’à un certain point « dés-ethniciser » le concept de peuple, sans l’abandonner pour autant au « tout-culturel ». Dans ce sens, il est parfaitement légitime de parler d’un peuple français, par exemple.
b. La notion de « peuple juif »
En première apparence, il serait également légitime de parle d’un « peuple juif », à la fois par la continuité familiale, peu ouverte, à l’époque moderne, à des conversions, et en raison de l’abondance de pratiques culturelles communes — celles que prescrit la religion juive, sans parler bien sûr de la dimension subjective de « conscience de soi », très forte. Toutefois, à l’examen, l’éparpillement des Juifs sur toute la surface de l’Europe, de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l’Asie pendant deux millénaires et la disparité culturelle qui s’en est suivie laissent perplexe quant à l’existence d’un socle de pratiques culturelles communes suffisamment avéré pour parler d’un peuple. De plus, du côté ethnique, il apparaît que l’idée d’une continuité des mêmes lignées familiales, presque sans apport étranger depuis l’origine, relève bien plus de l’idéologie religieuse que de l’histoire scientifique. En conclusion, l’idée de « peuple juif » paraît presque aussi peu consistante, sur le plan objectif, que celle, que l’on pourrait inventer, de « peuple catholique » ou que les fictions politiques du genre : « peuple aryen ». En revanche, comme on l’a dit, elle est très forte sur le plan subjectif, du roman familial et communautaire sur la base duquel se constitue l’identité de nombre de ceux qui se veulent membres de ce peuple. Toutefois, dans le cas considéré, ce sentiment — qui fait du « peuple juif » le type même du « peuple pour soi » sans « peuple en soi » — a de plus un trait particulier : il est essentiellement religieux, quoi qu’en disent ceux qui veulent faire du sentiment d’être juif le simple envers des discriminations subies.
c. Suppression de toute référence au « peuple juif » dans les textes officiels
— Nous regardons donc l’idée de « peuple juif » comme l’objet d’une croyance religieuse, respectable à ce titre, mais devant, à ce titre également, être méthodiquement ignorée par le gouvernement de l’Etat. Nous revendiquons le droit, pour ceux qui ne partagent pas cette croyance, de la tenir pour nulle et non avenue, c’est-à-dire de ne pas nous sentir concernés par le sentiment que peuvent avoir certains d’appartenir à ce peuple. Davantage, nous revendiquons la suppression de toute occurrence de ce terme dans des textes juridiques ou réglementaires français, ou dans toute déclaration engageant la France comme telle : si « La République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte », elle n’a pas à intégrer dans les textes qui gouvernent son fonctionnement des notions qui sont étrangères à la laïcité, qu’elle n’a pas à reconnaître et dont elle n’a pas à connaître.
d. Législation sur l’antisémitisme
— Le terme d’« antisémitisme », qui flanque régulièrement celui de « racisme » dans les textes juridiques et réglementaires interdisant les discriminations, doit disparaître partout. Nous ne souhaitons certes pas encourager l’antisémitisme, mais nous avouons ne pas comprendre le sens de l’expression dans les textes qui le condamnent : s’agit-il de discriminations de caractère raciste ? Pourquoi alors ajouter le codicille « antisémitisme » ? Ou veut-on dire que l’antisémitisme est un racisme plus absurde qu’un autre, parce que les Juifs ne sont pas une « race », alors que les Noirs le seraient ? Mais personne n’entend les choses ainsi : le racisme n’a jamais supposé la réalité biologique des distinctions raciales qui servent de prétexte à ses aversions. L’ajout, dans la criminalisation du racisme, de cette clause bizarre relative à l’antisémitisme, serait inintelligible, sauf à y voir une volonté de confondre — c’en est la principale fonction — antisémitisme raciste, antijudaïsme et antisionisme.
le texte etant long donne d'abord le lien :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3678&Itemid=116
Puis le texte en morceaux, ont ne sait jamais, ca pourrait déplaire ...
E&R et la question juive
Publié le 31 mars 2009
Préambule :
Le texte suivant ne se propose pas de donner satisfaction à chacun des adhérents et militants d’E&R, mais de jeter les bases de ce qui pourrait être une déclaration de principe à laquelle ils puissent tous souscrire. Nous invitons chacun des lecteurs à signaler ce qui, selon lui, y manque absolument, ou y est décidément de trop — non pas en regard de son sentiment propre, mais en tant que ligne politique d’un groupement dont l’optique est et doit demeurer la réconciliation de Français issus d’horizons politiques, moraux et confessionnels divers. Nous ne cherchons ici qu’à établir un noyau, un dénominateur commun, qui soit la règle des prises de position publiques d’E&R, sans prétendre bien sûr entraver la liberté de pensée et de parole des adhérents quand ils s’expriment à titre personnel.
Par commodité pour la discussion, le texte soumis à la discussion a été découpé, comme une motion, en articles et en alinéas qui pourront être ainsi plus aisément amendés, les questions à bien distinguer n’ayant pas été confondues.
Art. 1 : De l’idée de « peuple juif »
a. La notion de peuple en général
— La notion de « peuple » est très confuse, puisqu’elle couvre tout un spectre allant du groupe ethnique, en un sens quasi-racial, à des groupements humains factices qui ne sont même pas des communautés — ainsi plus nettement de l’expression anglaise people, qui se traduit le plus souvent par « les gens », sans aucune connotation ethnique ou raciale (the Jewish people = « le peuple juif » ou « les gens qui se trouvent être juifs » ?).
— En bon français moderne, ce terme nomme, disons, une communauté humaine subsistant à travers l’histoire en préservant la continuité d’une culture commune sur la base d’un certain degré de conscience de soi, et ayant pour noyau des lignées familiales, éventuellement ouvertes à l’agrégation d’éléments allogènes.
Par « conscience de soi » d’un peuple, nous entendons le fait que les individus qui en sont membres se définissent eux-mêmes par leur appartenance à ce peuple et la perçoivent comme constitutive de leur identité. Cette conscience comporte des degrés (de la fierté d’appartenir à un peuple dont on recueille avec enthousiasme les traditions à l’indifférence parfaite, voire à la haine de soi par rejet du groupe dont on se trouve faire partie).
Cette variable subjective n’est pas liée mécaniquement aux autres paramètres, qui sont plus objectifs : pour prendre deux extrêmes, on peut imaginer :
— Un groupement humain qui, sur le plan objectif, a tout pour satisfaire à la définition du peuple, mais qui se déliterait par manque de toute conscience de soi, par exemple parce que l’on a instillé chez les membres de ce peuple une haine de la tradition dont ils sont les héritiers — cas du peuple français actuellement (« peuple en soi » qui est très peu un « peuple pour soi ») ;
— À l’inverse, un groupement humain qui, sur le plan objectif, ne serait pas tout à fait à la hauteur de la définition d’un peuple, mais qui, du côté subjectif, serait fédéré par une revendication forte, fondée sur des mythes investis de croyance (« peuple pour soi » qui n’aurait pas vraiment pour base un « peuple en soi »).
Par ailleurs, l’idée de continuité culturelle n’implique pas ici la simple répétition de tradition figée, mais, pour le dire simplement, elle permet des transformations quand ces dernières apparaissent comme autant d’expressions du génie propre de cette culture, et non comme des altérations qui la dénaturent en profondeur.
Ainsi peut-on jusqu’à un certain point « dés-ethniciser » le concept de peuple, sans l’abandonner pour autant au « tout-culturel ». Dans ce sens, il est parfaitement légitime de parler d’un peuple français, par exemple.
b. La notion de « peuple juif »
En première apparence, il serait également légitime de parle d’un « peuple juif », à la fois par la continuité familiale, peu ouverte, à l’époque moderne, à des conversions, et en raison de l’abondance de pratiques culturelles communes — celles que prescrit la religion juive, sans parler bien sûr de la dimension subjective de « conscience de soi », très forte. Toutefois, à l’examen, l’éparpillement des Juifs sur toute la surface de l’Europe, de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l’Asie pendant deux millénaires et la disparité culturelle qui s’en est suivie laissent perplexe quant à l’existence d’un socle de pratiques culturelles communes suffisamment avéré pour parler d’un peuple. De plus, du côté ethnique, il apparaît que l’idée d’une continuité des mêmes lignées familiales, presque sans apport étranger depuis l’origine, relève bien plus de l’idéologie religieuse que de l’histoire scientifique. En conclusion, l’idée de « peuple juif » paraît presque aussi peu consistante, sur le plan objectif, que celle, que l’on pourrait inventer, de « peuple catholique » ou que les fictions politiques du genre : « peuple aryen ». En revanche, comme on l’a dit, elle est très forte sur le plan subjectif, du roman familial et communautaire sur la base duquel se constitue l’identité de nombre de ceux qui se veulent membres de ce peuple. Toutefois, dans le cas considéré, ce sentiment — qui fait du « peuple juif » le type même du « peuple pour soi » sans « peuple en soi » — a de plus un trait particulier : il est essentiellement religieux, quoi qu’en disent ceux qui veulent faire du sentiment d’être juif le simple envers des discriminations subies.
c. Suppression de toute référence au « peuple juif » dans les textes officiels
— Nous regardons donc l’idée de « peuple juif » comme l’objet d’une croyance religieuse, respectable à ce titre, mais devant, à ce titre également, être méthodiquement ignorée par le gouvernement de l’Etat. Nous revendiquons le droit, pour ceux qui ne partagent pas cette croyance, de la tenir pour nulle et non avenue, c’est-à-dire de ne pas nous sentir concernés par le sentiment que peuvent avoir certains d’appartenir à ce peuple. Davantage, nous revendiquons la suppression de toute occurrence de ce terme dans des textes juridiques ou réglementaires français, ou dans toute déclaration engageant la France comme telle : si « La République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte », elle n’a pas à intégrer dans les textes qui gouvernent son fonctionnement des notions qui sont étrangères à la laïcité, qu’elle n’a pas à reconnaître et dont elle n’a pas à connaître.
d. Législation sur l’antisémitisme
— Le terme d’« antisémitisme », qui flanque régulièrement celui de « racisme » dans les textes juridiques et réglementaires interdisant les discriminations, doit disparaître partout. Nous ne souhaitons certes pas encourager l’antisémitisme, mais nous avouons ne pas comprendre le sens de l’expression dans les textes qui le condamnent : s’agit-il de discriminations de caractère raciste ? Pourquoi alors ajouter le codicille « antisémitisme » ? Ou veut-on dire que l’antisémitisme est un racisme plus absurde qu’un autre, parce que les Juifs ne sont pas une « race », alors que les Noirs le seraient ? Mais personne n’entend les choses ainsi : le racisme n’a jamais supposé la réalité biologique des distinctions raciales qui servent de prétexte à ses aversions. L’ajout, dans la criminalisation du racisme, de cette clause bizarre relative à l’antisémitisme, serait inintelligible, sauf à y voir une volonté de confondre — c’en est la principale fonction — antisémitisme raciste, antijudaïsme et antisionisme.
Dernière édition par couecav68 le 31/3/2009, 09:58, édité 2 fois