Il est des moments de l’Histoire, au gré des évènements, où les slogans redoublent de pertinence, où ils retrouvent toute leur force, tout leur sens. Face à la tentative d’assassinat perpétrée par les gardes mobiles à l’encontre d’un jeune corse de 14 ans, les collégiens, les lycéens, les Corses descendus spontanément dans la rue au lendemain de cet acte inacceptable ont eu mille fois raison de scander tout au long du cortège : Statu francese assassinu ! Et les Corses qui les regardaient défilés fièrement, pour peu qu’ils fassent preuve d’un tantinet de responsabilité, ont eu mille fois raison d’acquiescer.
Plongé pour plusieurs jours dans le coma, mâchoire doublement fracturée, infection pulmonaire, œdème cérébral, tel est le prix qu’a eu à payer ce jeune garçon de 14 ans pour avoir crié son indignation, sa révolte face à l’injustice faite à l’un de ses frères, injustement condamné à la prison à vie quelques jours auparavant. La réponse des forces dites de l’ordre : un tir tendu de grenade à bout portant – 5 mètres environ – qui a heurté au visage un enfant met tout un chacun devant ses responsabilités .
Cet acte abject, d’un courage immense dénote une dérive dangereuse qui s’inscrit dans le contexte répressif que connaît la Corse. L’an passé, on prélevait de force leur ADN à des jeunes du même âge, aujourd’hui un pallier supplémentaire a été franchi. Ce sont d’inquiétants signaux qui ne trompent pas
Toute proportion gardée, un constat s’impose. Comme dans d’autres pays de par le monde, de jeunes gens pour faire face à une injustice se retrouvent confrontés à des hommes armés. Comme dans d’autres endroits du globe, pour quelques caillasses tirées sur des hommes suréquipés, on leur tire dessus… Lorsque de telles exactions se déroulent dans d’autres régions de la planète, l’indignation est légitimement de mise ; depuis cette infâme tentative d’assassinat perpétrée dans les rues de Bastia, les humanistes béats, les biens pensants politiquement corrects, les démocrates autoproclamés en tout genre sont étrangement silencieux. Ils en seront redevables devant leur Peuple, devant leurs enfants.
Dans cette affaire, les médias corses ont encore une fois relayé docilement la version officielle du Procureur général et de la Préfecture. Par un traitement de l’information qui n’a rien à envier à la partialité que l’on connaissait à Radio Paris dans les années 1940, ces médias transformés pour l’occasion en Préfecture-Matin et Radio-Commissariat n’ont eu de cesse de minimiser tant la forte mobilisation de la jeunesse corse que les graves blessures du jeune Orsini. La presse française n’en demandait pas tant pour emboîter le pas.
Il est de notre devoir de rétablir ces contrevérités flagrantes :
- Non, les jeunes corses n’étaient pas « entre 80 et 100 dans toute la Corse » a manifesté leur soutien à Yvan Colonna, à l’ensemble des patriotes incarcérés et à refuser les juridictions d’exception et les agissements de la police dite antiterroriste. Les images l’attestent, ils étaient plus de 500 mardi matin dans les rues de Bastia où s’est produit ce drame, alors que dans les autres villes de Corse (Aiacciu, Corti, Purtivechju, Lisula, Fium’Orbu) ils défilaient également par centaines depuis la veille.
- Le blessé n’a pas 20, mais 14 ans comme le relaient l’AFP, le Figaro ou Europe 1 !
- Non, le projectile n’est pas de « nature indéterminée » comme le suggère le journaliste de Corse-Matin Fabrice Laurent qui tente également de minimiser les blessures du jeune garçon de 14 ans.
- Non, il n’a pas été blessé par un projectile qui l’aurait atteint dans le dos – sous-entendu par ses amis – il n’a pas non plus été poussé ( !)
- Xavier est dans le coma après avoir été victime d’une tentative d’assassinat caractérisée de la part de gardes mobiles qui, en conscience l’ont mis en joue et ont tiré à bout portant une grenade qui l’a atteint en pleine tête !
Pour quelques espaces de pelouse foulés par des manifestants en août dernier, le chef de la sécurité en Corse a été limogé : pour l’heure et eu égard à la gravité des faits aucune mesure ne semble se dessiner à l’encontre des donneurs d’ordre et des supérieurs hiérarchiques responsables de cette tentative d’assassinat.
Face à la répression sauvage que subit le Peuple Corse depuis maintenant trop longtemps, les patriotes de ce pays manifesteront samedi 4 avril à Bastia.
De manière spontanée, par une saine mobilisation, la jeunesse corse a ouvert la voie et en a payé le prix fort, il revient désormais aux Corses dans leur globalité, aux adultes de ce pays de faire face à leurs responsabilités pour dire : Basta à a ripressione !
version officiel !
Mais que fait la police ??? ... Elle ment !!!
Mais que faisait un enfant de 14 ans en première ligne d’une manifestation ? Largement véhiculée par les tenants du « y’a pas d’fumée sans feu », cette interrogation mérite néanmoins d’être clairement posée.
Il n’est en effet pas acceptable que face au contexte répressif que connaît la Corse au quotidien, des adolescents se retrouvent seuls à descendre dans la rue pour que cesse cette situation.
La jeunesse corse a massivement compris que ce que dénoncent les indépendantistes à longueur de temps n’est pas une vue de l’esprit : interpellations quotidiennes de Corses régulièrement relâchés sans l’ombre d’une charge ; procès de militants pour avoir foulé leur terre à Purtivechju afin de dénoncer les effets dévastateurs du PADDUC ; prises d’ADN systématisées y compris sur des enfants de 13 ans ; convocation d’un village entier personnes âgées comprises pour une « dictée » indigne dans le cadre d’une enquête policière ; interpellations sur un campus universitaire pour de prétendus « actes terroristes en préparation » ; violences quotidiennes de la police dite antiterroriste à l’encontre de femmes, d’enfants, de personnes âgées ; incarcération de prisonniers politiques par dizaines hors de Corse ; justice d’exception ; condamnation à la prison à vie assortie d’une peine de sûreté de 22 ans sans l’ombre d’une preuve :
Effectivement que faisaient donc tous seuls ces adolescents dans les rues de Corse pour dénoncer cet état de fait ?
Ces jeunes Corses étaient en état de légitime révolte face à l’injustice faite à leur peuple. La perception de l’injustice ne connaît pas de limites, ni d’âge, ni de frontières. Nier leur capacité à comprendre qu’ils grandissent dans un pays où les libertés sont en danger, aux quotidiens mises en échec ; nier leur droit à s’auto organiser, à manifester pour exprimer leur révolte c’est leur faire offense.
Comme l’a fort justement rappelé Denis Luciani au nom de l’Associu di i Parenti Corsi, on ne peut pas en appeler en permanence à la construction du citoyen par le biais de l’Ecole de la République, en effectuant des lectures de lettres de Guy Moquet, en organisant des concours sur le thème de la résistance et condamner les mêmes élèves lorsqu’ils font acte de citoyenneté active… Sauf à comprendre que l’Ecole laïque et républicaine n’a pour but que de formater notre jeunesse dans le moule uniformisant des valeurs réactionnaires, limite fascisante, des Jacobins de 1789.
Jolie camouflet qu’a adressé notre jeunesse aux nostalgiques du Comité de Salut Public réhabilité à la sauce moderne en Cour d’Assises Spéciale. Ceux-là même qui crient à la manipulation des jeunes par les indépendantistes et qui jouent à longueur d’année aux grands marionnettistes dans le cadre scolaire.
Les militants indépendantistes de Corsica Libara étaient dans les rues de Bastia avec la jeunesse corse au lendemain de la tentative d’assassinat perpétrée par les Gardes mobiles à l’encontre de Xavier Orsini, un collégien de 14 ans. Non pas pour récupérer ce mouvement, non pas pour en manipuler les auteurs comme le suggèrent volontiers, préfets, recteurs et autres prétendus démocrates bleu-blanc-rouge, mais simplement pour faire face à leurs responsabilités de Corses, d’adultes. Pour éviter de nouveaux drames, pour ne pas laisser des adolescents en première ligne face à l’injustice qu’ils dénoncent légitimement.
Tous ceux qui, à raison, ne souhaitent plus voir la jeunesse de ce pays livrée à elle-même pour faire face à l’affront permanent fait à notre peuple, ont le devoir d’assumer leur statut d’adulte responsable en exigeant que cessent les causes qui ont amenées collégiens et lycéens à descendre battre le pavé par centaines.
Ils nous ont ouvert la voie, aux forces vives de la Nation de leur emboîter le pas, de ne pas les décevoir.
Petru Antone Tomasi
Qui manipule qui ?
Depuis le début du mouvement lycéen né aux lendemains du verdict inique prononcé à l’encontre d’Yvan Colonna, les accusations de manipulation vont bon train à l’encontre des indépendantistes, accusés de vouloir récupérer à leur profit cet élan de révolte spontané. Ces allégations prêteraient à sourire si elles ne provenaient pas de gens qui cautionnent politiquement les professionnels du formatage intellectuel.
Voici ce que disait Jérôme Rivière, député UMP des Bouches-du-Rhône, au moment de la décision prise par l’Assemblée Nationale de rendre obligatoire la Marseillaise dès l’école primaire : « Les paroles de ce chant sont guerrières, mais je ne crois pas que les enfants du primaire seront traumatisés. Ils voient des choses beaucoup plus violentes à la télévision. Il ne faut pas attendre le collège pour étudier La Marseillaise. L'adhésion à l'idée de la République commence quand on est tout jeune. Dans le primaire, les élèves n'ont pas encore de convictions bien affirmées. »
Affligeant. Qui manipule nos enfants ?Plongé pour plusieurs jours dans le coma, mâchoire doublement fracturée, infection pulmonaire, œdème cérébral, tel est le prix qu’a eu à payer ce jeune garçon de 14 ans pour avoir crié son indignation, sa révolte face à l’injustice faite à l’un de ses frères, injustement condamné à la prison à vie quelques jours auparavant. La réponse des forces dites de l’ordre : un tir tendu de grenade à bout portant – 5 mètres environ – qui a heurté au visage un enfant met tout un chacun devant ses responsabilités .
Cet acte abject, d’un courage immense dénote une dérive dangereuse qui s’inscrit dans le contexte répressif que connaît la Corse. L’an passé, on prélevait de force leur ADN à des jeunes du même âge, aujourd’hui un pallier supplémentaire a été franchi. Ce sont d’inquiétants signaux qui ne trompent pas
Toute proportion gardée, un constat s’impose. Comme dans d’autres pays de par le monde, de jeunes gens pour faire face à une injustice se retrouvent confrontés à des hommes armés. Comme dans d’autres endroits du globe, pour quelques caillasses tirées sur des hommes suréquipés, on leur tire dessus… Lorsque de telles exactions se déroulent dans d’autres régions de la planète, l’indignation est légitimement de mise ; depuis cette infâme tentative d’assassinat perpétrée dans les rues de Bastia, les humanistes béats, les biens pensants politiquement corrects, les démocrates autoproclamés en tout genre sont étrangement silencieux. Ils en seront redevables devant leur Peuple, devant leurs enfants.
Dans cette affaire, les médias corses ont encore une fois relayé docilement la version officielle du Procureur général et de la Préfecture. Par un traitement de l’information qui n’a rien à envier à la partialité que l’on connaissait à Radio Paris dans les années 1940, ces médias transformés pour l’occasion en Préfecture-Matin et Radio-Commissariat n’ont eu de cesse de minimiser tant la forte mobilisation de la jeunesse corse que les graves blessures du jeune Orsini. La presse française n’en demandait pas tant pour emboîter le pas.
Il est de notre devoir de rétablir ces contrevérités flagrantes :
- Non, les jeunes corses n’étaient pas « entre 80 et 100 dans toute la Corse » a manifesté leur soutien à Yvan Colonna, à l’ensemble des patriotes incarcérés et à refuser les juridictions d’exception et les agissements de la police dite antiterroriste. Les images l’attestent, ils étaient plus de 500 mardi matin dans les rues de Bastia où s’est produit ce drame, alors que dans les autres villes de Corse (Aiacciu, Corti, Purtivechju, Lisula, Fium’Orbu) ils défilaient également par centaines depuis la veille.
- Le blessé n’a pas 20, mais 14 ans comme le relaient l’AFP, le Figaro ou Europe 1 !
- Non, le projectile n’est pas de « nature indéterminée » comme le suggère le journaliste de Corse-Matin Fabrice Laurent qui tente également de minimiser les blessures du jeune garçon de 14 ans.
- Non, il n’a pas été blessé par un projectile qui l’aurait atteint dans le dos – sous-entendu par ses amis – il n’a pas non plus été poussé ( !)
- Xavier est dans le coma après avoir été victime d’une tentative d’assassinat caractérisée de la part de gardes mobiles qui, en conscience l’ont mis en joue et ont tiré à bout portant une grenade qui l’a atteint en pleine tête !
Pour quelques espaces de pelouse foulés par des manifestants en août dernier, le chef de la sécurité en Corse a été limogé : pour l’heure et eu égard à la gravité des faits aucune mesure ne semble se dessiner à l’encontre des donneurs d’ordre et des supérieurs hiérarchiques responsables de cette tentative d’assassinat.
Face à la répression sauvage que subit le Peuple Corse depuis maintenant trop longtemps, les patriotes de ce pays manifesteront samedi 4 avril à Bastia.
De manière spontanée, par une saine mobilisation, la jeunesse corse a ouvert la voie et en a payé le prix fort, il revient désormais aux Corses dans leur globalité, aux adultes de ce pays de faire face à leurs responsabilités pour dire : Basta à a ripressione !
version officiel !
Mais que fait la police ??? ... Elle ment !!!
Mais que faisait un enfant de 14 ans en première ligne d’une manifestation ? Largement véhiculée par les tenants du « y’a pas d’fumée sans feu », cette interrogation mérite néanmoins d’être clairement posée.
Il n’est en effet pas acceptable que face au contexte répressif que connaît la Corse au quotidien, des adolescents se retrouvent seuls à descendre dans la rue pour que cesse cette situation.
La jeunesse corse a massivement compris que ce que dénoncent les indépendantistes à longueur de temps n’est pas une vue de l’esprit : interpellations quotidiennes de Corses régulièrement relâchés sans l’ombre d’une charge ; procès de militants pour avoir foulé leur terre à Purtivechju afin de dénoncer les effets dévastateurs du PADDUC ; prises d’ADN systématisées y compris sur des enfants de 13 ans ; convocation d’un village entier personnes âgées comprises pour une « dictée » indigne dans le cadre d’une enquête policière ; interpellations sur un campus universitaire pour de prétendus « actes terroristes en préparation » ; violences quotidiennes de la police dite antiterroriste à l’encontre de femmes, d’enfants, de personnes âgées ; incarcération de prisonniers politiques par dizaines hors de Corse ; justice d’exception ; condamnation à la prison à vie assortie d’une peine de sûreté de 22 ans sans l’ombre d’une preuve :
Effectivement que faisaient donc tous seuls ces adolescents dans les rues de Corse pour dénoncer cet état de fait ?
Ces jeunes Corses étaient en état de légitime révolte face à l’injustice faite à leur peuple. La perception de l’injustice ne connaît pas de limites, ni d’âge, ni de frontières. Nier leur capacité à comprendre qu’ils grandissent dans un pays où les libertés sont en danger, aux quotidiens mises en échec ; nier leur droit à s’auto organiser, à manifester pour exprimer leur révolte c’est leur faire offense.
Comme l’a fort justement rappelé Denis Luciani au nom de l’Associu di i Parenti Corsi, on ne peut pas en appeler en permanence à la construction du citoyen par le biais de l’Ecole de la République, en effectuant des lectures de lettres de Guy Moquet, en organisant des concours sur le thème de la résistance et condamner les mêmes élèves lorsqu’ils font acte de citoyenneté active… Sauf à comprendre que l’Ecole laïque et républicaine n’a pour but que de formater notre jeunesse dans le moule uniformisant des valeurs réactionnaires, limite fascisante, des Jacobins de 1789.
Jolie camouflet qu’a adressé notre jeunesse aux nostalgiques du Comité de Salut Public réhabilité à la sauce moderne en Cour d’Assises Spéciale. Ceux-là même qui crient à la manipulation des jeunes par les indépendantistes et qui jouent à longueur d’année aux grands marionnettistes dans le cadre scolaire.
Les militants indépendantistes de Corsica Libara étaient dans les rues de Bastia avec la jeunesse corse au lendemain de la tentative d’assassinat perpétrée par les Gardes mobiles à l’encontre de Xavier Orsini, un collégien de 14 ans. Non pas pour récupérer ce mouvement, non pas pour en manipuler les auteurs comme le suggèrent volontiers, préfets, recteurs et autres prétendus démocrates bleu-blanc-rouge, mais simplement pour faire face à leurs responsabilités de Corses, d’adultes. Pour éviter de nouveaux drames, pour ne pas laisser des adolescents en première ligne face à l’injustice qu’ils dénoncent légitimement.
Tous ceux qui, à raison, ne souhaitent plus voir la jeunesse de ce pays livrée à elle-même pour faire face à l’affront permanent fait à notre peuple, ont le devoir d’assumer leur statut d’adulte responsable en exigeant que cessent les causes qui ont amenées collégiens et lycéens à descendre battre le pavé par centaines.
Ils nous ont ouvert la voie, aux forces vives de la Nation de leur emboîter le pas, de ne pas les décevoir.
Petru Antone Tomasi
Qui manipule qui ?
Depuis le début du mouvement lycéen né aux lendemains du verdict inique prononcé à l’encontre d’Yvan Colonna, les accusations de manipulation vont bon train à l’encontre des indépendantistes, accusés de vouloir récupérer à leur profit cet élan de révolte spontané. Ces allégations prêteraient à sourire si elles ne provenaient pas de gens qui cautionnent politiquement les professionnels du formatage intellectuel.
Voici ce que disait Jérôme Rivière, député UMP des Bouches-du-Rhône, au moment de la décision prise par l’Assemblée Nationale de rendre obligatoire la Marseillaise dès l’école primaire : « Les paroles de ce chant sont guerrières, mais je ne crois pas que les enfants du primaire seront traumatisés. Ils voient des choses beaucoup plus violentes à la télévision. Il ne faut pas attendre le collège pour étudier La Marseillaise. L'adhésion à l'idée de la République commence quand on est tout jeune. Dans le primaire, les élèves n'ont pas encore de convictions bien affirmées. »
http://www.uribombu.com/corse_legitime_revolte02042009.htm