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L'agence de notation Fitch Ratings a sauté le pas vendredi soir 4 avril à New York, en annonçant qu'elle abaissait de deux échelons (de AAA à AA) la note du numéro un des rehausseurs de crédit, MBIA.
Pour Fitch, qui rompt ainsi le consensus avec ses concurrentes Standard and Poor's et Moody's, l'institution spécialisée dans l'assurance des risques obligataires aurait besoin d'une nouvelle injection de capital de 3,8 milliards de dollars au bas mot pour continuer à mériter la meilleure note. Fitch a placé MBIA sous perspective négative, ce qui signale la possibilité d'un nouveau déclassement.
Les rehausseurs de crédit, dont l'activité traditionnelle consistait à garantir les émissions obligataires des collectivités locales américaines, ont joué un rôle important dans la préparation de la crise financière en acceptant de garantir des centaines de milliards de dollars de produits financiers complexes, devenus «toxiques» avec l'effondrement du marché des «subprime».
MBIA a déjà procédé à une augmentation de capital de 2,6 milliards de dollars, suspendu le versement d'un dividende et cessé pour six mois de garantir les produits les plus risqués. Ces mesures avaient conduit S&P et Moody's à confirmer la note triple A, tout en haut de l'échelle de notation.
Fitch estime que MBIA pourrait perdre jusqu'à 4,9 milliards de dollars sur son portefeuille de produits structurés (CDOs, obligations adossées à des crédits hypothécaires à risque).
«Nous exprimons respectueusement notre désaccord avec les conclusions de Fitch», a commenté le directeur financier de MBIA, Edward Chaplin., estimant que le rehausseur avait la capacité «d'affronter des scénarios de tensions économiques sévères».
Les rehausseurs de crédit constituent un étage important de la pyramide de crédits échafaudée sur les marchés financiers américains. Que leur capacité à faire face à leurs obligations de garantie soit mise en doute, et les détenteurs des centaines de milliards de titres concernés pourraient être contraints de les déprécier dans leur bilan, voire de les vendre.
Commentaire d'un lecteur:
Cette information est majeure et annonce une nouvelle période de descente aux enfers sur les plans financiers, boursiers puis, inévitablement écoomiques, même en Europe. Ce n'est pas un hasard si Fitch a annoncé ça un vendredi soir. Bravo à MédiaPart de la reprendre immédiatement vu son importance. Rien sur les sites web des médias installés. Mais à MédiaPart de donner toute son importance à cette dépêche, en la mettant en Une et en explicitant toutes ses conséquences potentielles, inévitables. Il "suffit" pour ça d'expliciter les deux dernières lignes de l'article de P.Riès, dont je salue la qualité des articles.
Pour Fitch, qui rompt ainsi le consensus avec ses concurrentes Standard and Poor's et Moody's, l'institution spécialisée dans l'assurance des risques obligataires aurait besoin d'une nouvelle injection de capital de 3,8 milliards de dollars au bas mot pour continuer à mériter la meilleure note. Fitch a placé MBIA sous perspective négative, ce qui signale la possibilité d'un nouveau déclassement.
Les rehausseurs de crédit, dont l'activité traditionnelle consistait à garantir les émissions obligataires des collectivités locales américaines, ont joué un rôle important dans la préparation de la crise financière en acceptant de garantir des centaines de milliards de dollars de produits financiers complexes, devenus «toxiques» avec l'effondrement du marché des «subprime».
MBIA a déjà procédé à une augmentation de capital de 2,6 milliards de dollars, suspendu le versement d'un dividende et cessé pour six mois de garantir les produits les plus risqués. Ces mesures avaient conduit S&P et Moody's à confirmer la note triple A, tout en haut de l'échelle de notation.
Fitch estime que MBIA pourrait perdre jusqu'à 4,9 milliards de dollars sur son portefeuille de produits structurés (CDOs, obligations adossées à des crédits hypothécaires à risque).
«Nous exprimons respectueusement notre désaccord avec les conclusions de Fitch», a commenté le directeur financier de MBIA, Edward Chaplin., estimant que le rehausseur avait la capacité «d'affronter des scénarios de tensions économiques sévères».
Les rehausseurs de crédit constituent un étage important de la pyramide de crédits échafaudée sur les marchés financiers américains. Que leur capacité à faire face à leurs obligations de garantie soit mise en doute, et les détenteurs des centaines de milliards de titres concernés pourraient être contraints de les déprécier dans leur bilan, voire de les vendre.
Commentaire d'un lecteur:
Cette information est majeure et annonce une nouvelle période de descente aux enfers sur les plans financiers, boursiers puis, inévitablement écoomiques, même en Europe. Ce n'est pas un hasard si Fitch a annoncé ça un vendredi soir. Bravo à MédiaPart de la reprendre immédiatement vu son importance. Rien sur les sites web des médias installés. Mais à MédiaPart de donner toute son importance à cette dépêche, en la mettant en Une et en explicitant toutes ses conséquences potentielles, inévitables. Il "suffit" pour ça d'expliciter les deux dernières lignes de l'article de P.Riès, dont je salue la qualité des articles.
