Voilà une petite traduction des pages 71 à 75 du rapport The First Global Revolution du Club de Rome. Le livre est disponible en ligne ici.
La démocratie n'est pas une panacée. Elle ne peut pas tout organiser et n'est pas consciente de ses propres limites. Nous devons regarder les choses en face, honnêtement, aussi sacrilège que cela puisse paraître. Dans sa forme actuelle, la démocratie n'est plus adaptée pour les tâches à venir. La complexité et la nature technique de beaucoup de problèmes d'aujourd'hui ne permet pas toujours d'élire des représentants pour prendre des décisions compétentes au bon moment. Peu de politiciens au pouvoir sont suffisamment conscients de la nature globale des problèmes qu'ils ont en face d'eux, et ont peu, voire aucune, conscience de l'interaction entre les problèmes. En général, les discussions averties sur les principales questions politiques, économiques et sociales ont lieu à la radio ou à la télévision plutôt qu'au parlement, à leur détriment. Les activités des partis politiques sont tellement concentrées sur les échéances électorales et les rivalités de parti qu'ils finissent par affaiblir la démocratie qu'ils sont supposé servir. L'approche controntationnelle donne l'impression que l'intérêt du parti prime sur l'intérêt national. Les stratégies et les tactiques semblent plus importantes que les objectifs et souvent une circonscription électorale est négligée dès qu'elles acquise. Avec le mode opérationnel présent, les démocraties occidentales voient leur rôle formel décliner et l'opinion publique se dispersant et s'éloignant de leurs représentants élus. Cependant, la crise du système démocratique contemporain ne doit pas être utilisé comme une excuse pour rejeter la démocratie.
Dans les pays qui s'ouvrent à présent à la liberté, la démocratie est introduite dans une situation qui demande des grand changements d'attitudes et de modèles de comportement de la part des citoyens. Ces problèmes inévitables de fusionner avec la démocratie sont difficiles à résoudre. Mais il y a un autre problème, encore plus sérieux. La démocratie ne construit pas nécessairement le pont entre une économie coloniale ou néo-coloniale ou une économie bureaucratique centralisée, et une économie de marché basée sur la concurrence et capable de produire de la croissance. Les attitudes, les relations de marché et les styles de management n'existent tout simplement pas dans un pays expérimentant une situation de transition comme aujourd'hui, qui du fait de changements soudains et imprévus, n'a été ni plannifiée ni préparée avec les structures nécessaires. Si on permet à une telle situation de durer trop longtemps, il est probable que la démocratie se verra attribuer la responsabilité d'une économie à la traine, les pénuries et les incertitudes. Le concept même de démocratie pourrait alors être questionné et permettre la saisie du pouvoir par des extrémistes d'une sorte ou d'une autre.
Winston Churchill avait raison quand il déclara malicieusement que la démocratie est le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres. Cependant, nous devons être conscient de son érosion, de sa fragilité et de ses limitations. Quand quelqu'un dit il est évident ce qu'il faut faire pour améliorer la situation, alors certains demandent pourquoi est-ce que cela n'est pas fait ? Et si effectivement ils demandent, ils auront à répondre que c'est parce que nous manquons de volonté politique ou alors c'est à cause de nos habitudes, ou bien de notre manque de vue à long terme, ou à cause des politicens etc. Notre incapacité à indiquer comment surmonter ces sources d'inertie et de résistance démontre qu'il est clair que nous ne sommes pas sûr du tout de ce qu'il faut faire. Ne regardons de haut (psychologiquement parlant, nous sommes dans le déni) notre ignorance et à la place, nous disons que nous manquons de pouvoir politique. Le besoin essentiel est de revitaliser la démocratie et de donner une large perspective qui permettra d'affronter la situation globale en évolution.
La vraie question est, est-ce que le nouveau monde que nous trouvons est gouvernable ? La réponse est : avec les structures et les attitudes existantes, probablement pas. Avons-nous rassemblé les moyens nécessaires et la sagesse de prendre des décisions à l'échelle requise pour la problématique mondiale, en prenant en compte les exigences temporelles ? Il y a une contradiction croissante manifeste entre l'urgence de prendre des décisions et les processus démocratiques fondés sur les procédures comme le débat parlementaire, le débat public, les négociations avec les syndicats ou les organisations professionnelles. L'avantage évident de ces procédures est la réalisation d'un consensus ; le désavantage se trouve dans le temps qu'elles prennent, en particulier à un niveau international. Car, en effet, la difficulté est non seulement dans la prise des décisions, mais aussi dans son implémentation et son expertise. Le temps dans ces sujets a acquis une valeur éthique profonde. Les coûts des délais sont énormes en termes de vie humaine et de privation, aussi bien qu'en gaspillage de ressources. La lenteur de la prise de décision dans un système démocratique est particulièrement dommagable au niveau international. Quand les dictateurs attaquent et qu'un maintien de l'ordre international est requis, les délais dans la prise de décision peut affecter mortellement des milliers de personnes.
Le problème alors est d'inventer des instruments de gouvernance capable d'affronter le changement sans racourir à la violence et maintenir la sorte de paix qui fourni la sécurité, la justice et la réalisation de la croissance pour les individus tout comme pour les sociétés. Non seulement nous devons trouver de meilleur moyens de gouverner aux niveaux nationaux et internationaux, mais aussi nous devons déterminer les caractéristiques de la capacité de gouverner. La 'gouvernance' mondiale dans notre vocabulaire n'implique pas un 'gouvernement' mondial, mais plutôt des institutions mises en place pour la coopération, la coordination, et les actions courantes entre des Etats souverains durables. La bonne et, pour nos objectifs, encourageante nouvelle est que :
- les peuples et les nations commencent à être d'accord à prendre les 'prochaines mesures' ensembles. (Cependant, ils font attention d'éviter d'être d'accord sur le pourquoi ils sont d'accord.) ;
- ils atteignent un consensus par des procédures pratiques plutôt que par des votes formels des représentants gouvernementaux ;
- beaucoup de fonctions internationales, en particulier celles nécessitant le plus de prévoyance et de flexibilité opérationnelle, peuvent être réalisées à travers de arrangements non gouvernementaux ;
- dans beaucoup de domaines, les gouvernements ont finalement réalisé que le déploiement du droit qu'ils chérissent le plus, leur souveraineté, requiert qu'elle soit mise en commun avec la souveraineté des autres nations, afin de faire des choses qu'aucun d'eux ne pourrait seul. En ce sens, le coopération ne signifie pas de renoncer à la souveraineté, mais plutôt de l'exercer à travers l'action collective (plutôt que de la perdre ou simplement de ne pas l'utiliser).
Que ce soit à un niveau international, national, ou au niveau des entreprises, le problème de la gouvernance se présente dans des termes nouveaux. La complexité croissante du monde et de ses problèmes rend nécessaire d'avoir une complète maitrise sur l'énorme quantité d'information avant d'arriver à une décision. Cela pose immédiatement la question de la qualité de l'information, elle est en danger constant d'obsolescence rapide et d'inexactitude possible, ou d'être utilisée pour une propagande ostensible. Un second obstacle à la gouvernance est causée par la taille croissante et l'intertie des grandes bureaucraties qui étendent leurs tentacules autour des centres de pouvoir et ralentissent ou paralysent à la fois la prise de décision et son implémentation. D'autres obstacles cruciaux consistent en un manque d'éducation pour avoir des citoyens compétents et une compréhension intergénérationnelle inadéquate.
Cependant, une autre difficulté vient du manque de coopération à l'intérieur de l'administration et de ses structures en plusieurs domaines. Si les différents centres de pouvoir n'apprennent pas à coopérer, et à la place insistent pour agir dans l'ignorance de ou en opposition avec les autres, l'apathie administrative résultante peut entrainer des délais que peuvent amener à l'inefficacité, de mauvaises décisions et la confrontation.
Pour le moment, la gouvernance a opéré en traitant les problèmes séparément and selon un mode vertical, c'est-à-dire secteur par secteur. Aujourd'hui l'interaction entre les problèmes est le monopole des gouvernements et de leurs domaines, travaillant à vide. Il y a besoin d'amener de nombreux partenaires dans le processus (les organisations dans les affaires et industrielles, les institutions de recherche, les scientifiques, les organisations non gouvernementales et les organisations privées) de manière à ce que l'expérience et les compétences les plus larges possibles soient rendues disponibles. Et, bien sûr, un soutien public éclairé, où le public est conscient des nouveaux besoins et des conséquences possibles des décisions, serait essentiel. Un monde dynamique nécessite un système nerveux efficace au niveau de la base, non seulement pour s'assurer d'une large gamme d'entrées, mais aussi pour rendre possible l'identification de chaque citoyen avec le processus commun de gouvernance.
Dans la situation présente, dans le monde, le manque d'identification des gens avec le processus de prise de décision est exprimé sous la forme de l'indifférence, le scepticisme, le rejet ostensible des gouvernements et des partis politiques, qui sont vu comme ayant peu de contrôle sur les problèmes de nos jours. Ces attitudes sont clairement indiquées par une baisse du taux de participation aux élections.
En cherchant un ennemi commun contre qui nous pouvons nous unir, nous sommes arrivé à l'idée que la pollution, la menance du réchauffement climatique, les pénuries d'eau, la famine et autres, ont les qualités requises. Dans leur totalité et leurs interactions ces phénomènes constituent effectivement une menace commune à laquelle on doit se confronter, tous ensemble. Mais en désignant ces dangers comme ennemi, nous tombons dans le piège, dont nous avons déjà prévenu les lecteurs, à savoir de prendre les symptomes pour des causes. Tous ces dangers sont causés par l'intervention humaine dans les processus naturels, et ce n'est qu'à travers des changements d'attitudes et de comportement que nous pouvons les surmonter. L'ennemi réel est alors l'humanité elle-même.
La démocratie n'est pas une panacée. Elle ne peut pas tout organiser et n'est pas consciente de ses propres limites. Nous devons regarder les choses en face, honnêtement, aussi sacrilège que cela puisse paraître. Dans sa forme actuelle, la démocratie n'est plus adaptée pour les tâches à venir. La complexité et la nature technique de beaucoup de problèmes d'aujourd'hui ne permet pas toujours d'élire des représentants pour prendre des décisions compétentes au bon moment. Peu de politiciens au pouvoir sont suffisamment conscients de la nature globale des problèmes qu'ils ont en face d'eux, et ont peu, voire aucune, conscience de l'interaction entre les problèmes. En général, les discussions averties sur les principales questions politiques, économiques et sociales ont lieu à la radio ou à la télévision plutôt qu'au parlement, à leur détriment. Les activités des partis politiques sont tellement concentrées sur les échéances électorales et les rivalités de parti qu'ils finissent par affaiblir la démocratie qu'ils sont supposé servir. L'approche controntationnelle donne l'impression que l'intérêt du parti prime sur l'intérêt national. Les stratégies et les tactiques semblent plus importantes que les objectifs et souvent une circonscription électorale est négligée dès qu'elles acquise. Avec le mode opérationnel présent, les démocraties occidentales voient leur rôle formel décliner et l'opinion publique se dispersant et s'éloignant de leurs représentants élus. Cependant, la crise du système démocratique contemporain ne doit pas être utilisé comme une excuse pour rejeter la démocratie.
Dans les pays qui s'ouvrent à présent à la liberté, la démocratie est introduite dans une situation qui demande des grand changements d'attitudes et de modèles de comportement de la part des citoyens. Ces problèmes inévitables de fusionner avec la démocratie sont difficiles à résoudre. Mais il y a un autre problème, encore plus sérieux. La démocratie ne construit pas nécessairement le pont entre une économie coloniale ou néo-coloniale ou une économie bureaucratique centralisée, et une économie de marché basée sur la concurrence et capable de produire de la croissance. Les attitudes, les relations de marché et les styles de management n'existent tout simplement pas dans un pays expérimentant une situation de transition comme aujourd'hui, qui du fait de changements soudains et imprévus, n'a été ni plannifiée ni préparée avec les structures nécessaires. Si on permet à une telle situation de durer trop longtemps, il est probable que la démocratie se verra attribuer la responsabilité d'une économie à la traine, les pénuries et les incertitudes. Le concept même de démocratie pourrait alors être questionné et permettre la saisie du pouvoir par des extrémistes d'une sorte ou d'une autre.
Winston Churchill avait raison quand il déclara malicieusement que la démocratie est le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres. Cependant, nous devons être conscient de son érosion, de sa fragilité et de ses limitations. Quand quelqu'un dit il est évident ce qu'il faut faire pour améliorer la situation, alors certains demandent pourquoi est-ce que cela n'est pas fait ? Et si effectivement ils demandent, ils auront à répondre que c'est parce que nous manquons de volonté politique ou alors c'est à cause de nos habitudes, ou bien de notre manque de vue à long terme, ou à cause des politicens etc. Notre incapacité à indiquer comment surmonter ces sources d'inertie et de résistance démontre qu'il est clair que nous ne sommes pas sûr du tout de ce qu'il faut faire. Ne regardons de haut (psychologiquement parlant, nous sommes dans le déni) notre ignorance et à la place, nous disons que nous manquons de pouvoir politique. Le besoin essentiel est de revitaliser la démocratie et de donner une large perspective qui permettra d'affronter la situation globale en évolution.
La vraie question est, est-ce que le nouveau monde que nous trouvons est gouvernable ? La réponse est : avec les structures et les attitudes existantes, probablement pas. Avons-nous rassemblé les moyens nécessaires et la sagesse de prendre des décisions à l'échelle requise pour la problématique mondiale, en prenant en compte les exigences temporelles ? Il y a une contradiction croissante manifeste entre l'urgence de prendre des décisions et les processus démocratiques fondés sur les procédures comme le débat parlementaire, le débat public, les négociations avec les syndicats ou les organisations professionnelles. L'avantage évident de ces procédures est la réalisation d'un consensus ; le désavantage se trouve dans le temps qu'elles prennent, en particulier à un niveau international. Car, en effet, la difficulté est non seulement dans la prise des décisions, mais aussi dans son implémentation et son expertise. Le temps dans ces sujets a acquis une valeur éthique profonde. Les coûts des délais sont énormes en termes de vie humaine et de privation, aussi bien qu'en gaspillage de ressources. La lenteur de la prise de décision dans un système démocratique est particulièrement dommagable au niveau international. Quand les dictateurs attaquent et qu'un maintien de l'ordre international est requis, les délais dans la prise de décision peut affecter mortellement des milliers de personnes.
Le problème alors est d'inventer des instruments de gouvernance capable d'affronter le changement sans racourir à la violence et maintenir la sorte de paix qui fourni la sécurité, la justice et la réalisation de la croissance pour les individus tout comme pour les sociétés. Non seulement nous devons trouver de meilleur moyens de gouverner aux niveaux nationaux et internationaux, mais aussi nous devons déterminer les caractéristiques de la capacité de gouverner. La 'gouvernance' mondiale dans notre vocabulaire n'implique pas un 'gouvernement' mondial, mais plutôt des institutions mises en place pour la coopération, la coordination, et les actions courantes entre des Etats souverains durables. La bonne et, pour nos objectifs, encourageante nouvelle est que :
- les peuples et les nations commencent à être d'accord à prendre les 'prochaines mesures' ensembles. (Cependant, ils font attention d'éviter d'être d'accord sur le pourquoi ils sont d'accord.) ;
- ils atteignent un consensus par des procédures pratiques plutôt que par des votes formels des représentants gouvernementaux ;
- beaucoup de fonctions internationales, en particulier celles nécessitant le plus de prévoyance et de flexibilité opérationnelle, peuvent être réalisées à travers de arrangements non gouvernementaux ;
- dans beaucoup de domaines, les gouvernements ont finalement réalisé que le déploiement du droit qu'ils chérissent le plus, leur souveraineté, requiert qu'elle soit mise en commun avec la souveraineté des autres nations, afin de faire des choses qu'aucun d'eux ne pourrait seul. En ce sens, le coopération ne signifie pas de renoncer à la souveraineté, mais plutôt de l'exercer à travers l'action collective (plutôt que de la perdre ou simplement de ne pas l'utiliser).
Que ce soit à un niveau international, national, ou au niveau des entreprises, le problème de la gouvernance se présente dans des termes nouveaux. La complexité croissante du monde et de ses problèmes rend nécessaire d'avoir une complète maitrise sur l'énorme quantité d'information avant d'arriver à une décision. Cela pose immédiatement la question de la qualité de l'information, elle est en danger constant d'obsolescence rapide et d'inexactitude possible, ou d'être utilisée pour une propagande ostensible. Un second obstacle à la gouvernance est causée par la taille croissante et l'intertie des grandes bureaucraties qui étendent leurs tentacules autour des centres de pouvoir et ralentissent ou paralysent à la fois la prise de décision et son implémentation. D'autres obstacles cruciaux consistent en un manque d'éducation pour avoir des citoyens compétents et une compréhension intergénérationnelle inadéquate.
Cependant, une autre difficulté vient du manque de coopération à l'intérieur de l'administration et de ses structures en plusieurs domaines. Si les différents centres de pouvoir n'apprennent pas à coopérer, et à la place insistent pour agir dans l'ignorance de ou en opposition avec les autres, l'apathie administrative résultante peut entrainer des délais que peuvent amener à l'inefficacité, de mauvaises décisions et la confrontation.
Pour le moment, la gouvernance a opéré en traitant les problèmes séparément and selon un mode vertical, c'est-à-dire secteur par secteur. Aujourd'hui l'interaction entre les problèmes est le monopole des gouvernements et de leurs domaines, travaillant à vide. Il y a besoin d'amener de nombreux partenaires dans le processus (les organisations dans les affaires et industrielles, les institutions de recherche, les scientifiques, les organisations non gouvernementales et les organisations privées) de manière à ce que l'expérience et les compétences les plus larges possibles soient rendues disponibles. Et, bien sûr, un soutien public éclairé, où le public est conscient des nouveaux besoins et des conséquences possibles des décisions, serait essentiel. Un monde dynamique nécessite un système nerveux efficace au niveau de la base, non seulement pour s'assurer d'une large gamme d'entrées, mais aussi pour rendre possible l'identification de chaque citoyen avec le processus commun de gouvernance.
Dans la situation présente, dans le monde, le manque d'identification des gens avec le processus de prise de décision est exprimé sous la forme de l'indifférence, le scepticisme, le rejet ostensible des gouvernements et des partis politiques, qui sont vu comme ayant peu de contrôle sur les problèmes de nos jours. Ces attitudes sont clairement indiquées par une baisse du taux de participation aux élections.
En cherchant un ennemi commun contre qui nous pouvons nous unir, nous sommes arrivé à l'idée que la pollution, la menance du réchauffement climatique, les pénuries d'eau, la famine et autres, ont les qualités requises. Dans leur totalité et leurs interactions ces phénomènes constituent effectivement une menace commune à laquelle on doit se confronter, tous ensemble. Mais en désignant ces dangers comme ennemi, nous tombons dans le piège, dont nous avons déjà prévenu les lecteurs, à savoir de prendre les symptomes pour des causes. Tous ces dangers sont causés par l'intervention humaine dans les processus naturels, et ce n'est qu'à travers des changements d'attitudes et de comportement que nous pouvons les surmonter. L'ennemi réel est alors l'humanité elle-même.