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2 participants

    Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique.

    stg45
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    Message  stg45 15/7/2010, 23:13

    (si un modérateur trouve que ce n'est pas le bon endroit, il peut déplacer le sujet dans une autre section.)

    https://www.dailymotion.com/video/x8ijau_de-beketch-la-verite-sur-lesclavage_news

    rappelons que c'est l'angleterre qui a eu l'idée d'enfermer les chômeurs dans des camps de travail forcé (les work houses)


    lisez ca:

    http://www.petite-princesse.fr/commentaires/workhouses.htm


    Mais, me dira-t-on, il y a des multitudes de charitables institutions qui font beaucoup de bien aux pauvres. Il y a des workhouses ! C'est vrai, mais à ces workhouses ou maisons de refuge, les pauvres préfèrent la prison comme moins dure ! Mais ces sociétés charitables, empêchant les gens de mourir d'inanition, ont le soin de ne pas leur venir en aide de façon à les sortir de la misère ; on dirait qu'elles ont mission d'entretenir cette misère, afin de forcer le pauvre à penser à son propre malheur avant celui des autres et surtout pour le conserver sous leur domination.

    saloperie...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Workhouse



    L’objectif du Workhouse est de préserver un exemple de bâtiment autrefois familier présent dans les faubourgs de chaque ville, et d’interpréter sa signification historique en tant que refuge et avertissement pour les millions d’âmes qui vivaient aux limites du seuil de subsistence dans l’Angleterre du 19ème siècle.

    http://www.sitesofconscience.org/sites-affilies/workhouse/fr/


    Un mauvais comportement était puni d’emprisonnement, de privations de nourriture et de séjours au “trou”. Bien que les indigents puissent quitter la workhouse s’ils trouvaient un emploi rémunéré, ceux qui s’échappaient pouvaient se retrouver en prison.

    http://www.sitesofconscience.org/sites-affilies/workhouse/que-sest-il-passe-ici/fr/


    Dernière édition par stg45 le 16/7/2010, 12:15, édité 5 fois
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    Message  stg45 15/7/2010, 23:44

    http://www.sitesofconscience.org/problemes/sweatshops/fr/

    Pendant la “haute saison” en Chine, trois millions d’ouvriers – pour la plupart des femmes – employés par des usines de jouets, seront enfermés dans 2 800 usines. Ils seront forcés de travailler 15 heures par jour, sept jours par semaine, trente jours par mois, manipulant à mains nues des produits chimiques toxiques, tandis qu’ils percevront la somme ridicule de 12 centimes de l’heure pour fabriquer des jouets.


    “J’ai un fils. Il avait cinq ans lorsque je suis arrivée ici. Il a neuf ans maintenant. Il ne se souvient même pas de moi. Je veux vraiment retourner le voir, mais je n’arrive pas à gagner assez d’argent. J’aurais honte de rentrer chez mes parents et ma famille maintenant. Mais il me manque terriblement. Chaque mère a le même sentiment.”

    Lire la documentation sur les Sweatshops au Saipan, le seul territoire américain exempt des lois du travail et de l’immigration: http://www.witness.org/index.php?option=com_content&task=view&id=386&Itemid=60



    capitalisme et communisme = mêmes méthodes, mêmes résulats.
    mêmes maitres ? Wink
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    Message  c.isme 29/8/2011, 15:47

    merci stg45 je remets juste ta vidéo en lien balise;


    titre; De Beketch La vérité sur l'esclavage

    _____

    https://novusordoseclorum.1fr1.net/t2440-de-labolition-de-lesclavage-jusqua-nos-jours-ou-menera-la-nouvelle-servitude
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    Message  stg45 8/3/2013, 00:40

    http://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/SWIFT/14514



    Pour protester contre la situation d’effroyable misère que connaissait alors l’Irlande sous domination anglaise, en 1729 Johnatan Swift, sur un ton féroce et désespéré, en vient à écrire que les Irlandais regarderaient « comme un grand bonheur d’avoir été vendus pour être mangés à l’âge d’un an et d’avoir évité par là toute une série d’infortunes par lesquelles ils sont passés et l’oppression des propriétaires ».



    MODESTE PROPOSITION POUR EMPÊCHER LES ENFANTS PAUVRES D’ÊTRE À LA CHARGE DE LEURS PARENTS OU DE LEUR PAYS ET POUR LES RENDRE UTILES AU PUBLIC

    C’est un objet de tristesse, pour celui qui traverse cette grande ville ou voyage dans les campagnes, que de voir les rues, les routes et le seuil des masures encombrés de mendiantes, suivies de trois, quatre ou six enfants, tous en guenilles, importunant le passant de leurs mains tendues. Ces mères, plutôt que de travailler pour gagner honnêtement leur vie, sont forcées de passer leur temps à arpenter le pavé, à mendier la pitance de leurs nourrissons sans défense qui, en grandissant, deviendront voleurs faute de trouver du travail, quitteront leur cher pays natal afin d’aller combattre pour le prétendant d’Espagne, ou partiront encore se vendre aux îles Barbades.

    Je pense que chacun s’accorde à reconnaître que ce nombre phénoménal d’enfants pendus aux bras, au dos ou aux talons de leur mère, et fréquemment de leur père, constitue dans le déplorable état présent du royaume une très grande charge supplémentaire ; par conséquent, celui qui trouverait un moyen équitable, simple et peu onéreux de faire participer ces enfants à la richesse commune mériterait si bien de l’intérêt public qu’on lui élèverait pour le moins une statue comme bienfaiteur de la nation.

    Mais mon intention n’est pas, loin de là, de m’en tenir aux seuls enfants des mendiants avérés ; mon projet se conçoit à une bien plus vaste échelle et se propose d’englober tous les enfants d’un âge donné dont les parents sont en vérité aussi incapables d’assurer la subsistance que ceux qui nous demandent la charité dans les rues.

    Pour ma part, j’ai consacré plusieurs années à réfléchir à ce sujet capital, à examiner avec attention les différents projets des autres penseurs, et y ai toujours trouvé de grossières erreurs de calcul. Il est vrai qu’une mère peut sustenter son nouveau-né de son lait durant toute une année solaire sans recours ou presque à une autre nourriture, du moins avec un complément alimentaire dont le coût ne dépasse pas deux shillings, somme qu’elle pourra aisément se procurer, ou l’équivalent en reliefs de table, par la mendicité, et c’est précisément à l’âge d’un an que je me propose de prendre en charge ces enfants, de sorte qu’au lieu d’être un fardeau pour leurs parents ou leur paroisse et de manquer de pain et de vêtements ils puissent contribuer à nourrir et, partiellement, à vêtir des multitudes.

    Mon projet comporte encore cet autre avantage de faire cesser les avortements volontaires et cette horrible pratique des femmes, hélas trop fréquente dans notre société, qui assassinent leurs bâtards, sacrifiant, me semble-t-il, ces bébés innocents pour s’éviter les dépenses plus que la honte, pratique qui tirerait des larmes de compassion du coeur le plus sauvage et le plus inhumain.

    Etant généralement admis que la population de ce royaume s’élève à un million et demi d’âmes, je déduis qu’il y a environ deux cent mille couples dont la femme est reproductrice, chiffre duquel je retranche environ trente mille couples qui sont capables de subvenir aux besoins de leurs enfants, bien que je craigne qu’il n’y en ait guère autant, compte tenu de la détresse actuelle du royaume, mais, cela posé, il nous reste cent soixante-dix mille reproductrices. J’en retranche encore cinquante mille pour tenir compte des fausses couches ou des enfants qui meurent de maladie ou d’accident au cours de la première année. Il reste donc cent vingt mille enfants nés chaque année de parents pauvres.

    Comment élever et assurer l’avenir de ces multitudes, telle est donc la question puisque, ainsi que je l’ai déjà dit, dans l’état actuel des choses, toutes les méthodes proposées à ce jour se sont révélées totalement impossibles à appliquer, du fait qu’on ne peut trouver d’emploi pour ces gens ni dans l’artisanat ni dans l’agriculture ; que nous ne construisons pas de nouveaux bâtiments (du moins dans les campagnes), pas plus que nous ne cultivons la terre ; il est rare que ces enfants puissent vivre de rapines avant l’âge de six ans, à l’exception de sujets particulièrement doués, bien qu’ils apprennent les rudiments du métier, je dois le reconnaître, beaucoup plus tôt ; durant cette période, néanmoins, ils ne peuvent être tenus que pour des apprentis délinquants, ainsi que me l’a rapporté une importante personnalité du comté de Cavan qui m’a assuré ne pas connaître plus d’un ou de deux voleurs qualifiés de moins de six ans, dans une région du royaume pourtant renommée pour la pratique compétente et précoce de cet art.

    Nos marchands m’assurent que, en dessous de douze ans, les filles pas plus que les garçons ne font de produits négociables, satisfaisants et que, même à cet âge, on n’en tire pas plus de trois livres, ou au mieux trois livres et demie à la Bourse, ce qui n’est profitable ni aux parents ni au royaume, les frais de nourriture et de haillons s’élevant au moins à quatre fois cette somme.

    J’en viens donc à exposer humblement mes propres idées qui, je l’espère, ne soulèveront pas la moindre objection. Un Américain très avisé que j’ai connu à Londres m’a assuré qu’un jeune enfant en bonne santé et bien nourri constitue à l’âge d’un an un mets délicieux, nutritif et sain, qu’il soit cuit en daube, au pot, rôti à la broche ou au four, et j’ai tout lieu de croire qu’il s’accommode aussi bien en fricassée ou en ragoût.

    je porte donc humblement à l’attention du public cette proposition : sur ce chiffre estimé de cent vingt mille enfants, on en garderait vingt mille pour la reproduction, dont un quart seulement de mâles - ce qui est plus que nous n’en accordons aux moutons, aux bovins et aux porcs -, la raison en étant que ces enfants sont rarement les fruits du mariage, formalité peu prisée de nos sauvages, et qu’en conséquence un seul mâle suffira à servir quatre femelles. On mettrait en vente les cent mille autres à l’âge d’un an, pour les proposer aux personnes de bien et de qualité à travers le royaume, non sans recommander à la mère de les laisser téter à satiété pendant le dernier mois, de manière à les rendre dodus et gras à souhait pour une bonne table. Si l’on reçoit, on pourra faire deux plats d’un enfant, et si l’on dîne en famille, on pourra se contenter d’un quartier, épaule ou gigot, qui, assaisonné d’un peu de sel et de poivre, sera excellent cuit au pot le quatrième jour, particulièrement en hiver.

    J’ai calculé qu’un nouveau-né pèse en moyenne douze livres et qu’il peut, en une année solaire, s’il est convenablement nourri, atteindre vingt-huit livres.

    Je reconnais que ce comestible se révélera quelque peu onéreux, en quoi il conviendra parfaitement aux propriétaires terriens qui, ayant déjà sucé la moelle des pères, semblent les mieux qualifiés pour manger la chair des enfants. (...)

    Ainsi que je l’ai précisé plus haut, subvenir aux besoins d’un enfant de mendiant (catégorie dans laquelle j’inclus les métayers, les journaliers et les quatre cinquièmes des fermiers) revient à deux shillings par an, haillons inclus, et je crois que pas un gentleman ne rechignera à débourser dix shillings pour un nourrisson de boucherie engraissé à point, qui, je le répète, fournira quatre plats d’une viande excellente et nourrissante, que l’on traite un ami ou que l’on dîne en famille. Ainsi, les hobereaux apprendront à être de bons propriétaires et verront leur popularité croître parmi leurs métayers, les mères feront un bénéfice net de huit shillings et seront aptes au travail jusqu’à ce qu’elles produisent un autre enfant.

    Ceux qui sont économes (ce que réclame, je dois bien l’avouer, notre époque) pourront écorcher la pièce avant de la dépecer ; la peau, traitée comme il convient, fera d’admirables gants pour dames et des bottes d’été pour messieurs raffinés.

    Quant à notre ville de Dublin, on pourrait y aménager des abattoirs, dans les quartiers les plus appropriés, et qu’on en soit assuré, les bouchers ne manqueront pas, bien que je recommande d’acheter plutôt les nourrissons vivants et de les préparer « au sang » comme les cochons à rôtir. (...)

    Je pense que les avantages de ma proposition sont nombreux et évidents, tout autant que de la plus haute importance.

    D’abord, comme je l’ai déjà fait remarquer, elle réduirait considérablement le nombre des papistes qui se font chaque jour plus envahissants, puisqu’ils sont les principaux reproducteurs de ce pays ainsi que nos plus dangereux ennemis, et restent dans le royaume avec l’intention bien arrêtée de le livrer au Prétendant, dans l’espoir de tirer avantage de l’absence de tant de bons protestants qui ont choisi de s’exiler plutôt que de demeurer sur le sol natal et de payer, contre leur conscience, la dîme au desservant épiscopal.

    Deuxièmement. Les fermiers les plus pauvres posséderont enfin quelque chose de valeur, un bien saisissable qui les aidera à payer leur loyer au propriétaire, puisque leurs bêtes et leur grain sont déjà saisis et que l’argent est inconnu chez eux.

    Troisièmement. Attendu que le coût de l’entretien de cent mille enfants de deux ans et plus ne peut être abaissé en dessous du seuil de dix shillings par tête et per annum, la richesse publique se trouvera grossie de cinquante mille livres par année, sans compter les bénéfices d’un nouvel aliment introduit à la table de tous les riches gentilshommes du royaume qui jouissent d’un goût un tant soit peu raffiné, et l’argent circulera dans notre pays, les biens consommés étant entièrement d’origine et de manufacture locale.

    Quatrièmement. En vendant leurs enfants, les reproducteurs permanents, en plus du gain de huit shillings per annum, seront débarrassés des frais d’entretien après la première année.

    Cinquièmement. Nul doute que cet aliment attirerait de nombreux clients dans les auberges dont les patrons ne manqueraient pas de mettre au point les meilleures recettes pour le préparer à la perfection, et leurs établissements seraient ainsi fréquentés par les gentilshommes les plus distingués qui s’enorgueillissent à juste titre de leur science gastronomique ; un cuisinier habile, sachant obliger ses hôtes, trouvera la façon de l’accommoder en plats aussi fastueux qu’ils les affectionnent.

    Sixièmement. Ce projet constituerait une forte incitation au mariage, que toutes les nations sages ont soit encouragé par des récompenses, soit imposé par des lois et des sanctions. Il accentuerait le dévouement et la tendresse des mères envers leurs enfants, sachant qu’ils ne sont plus là pour toute la vie, ces pauvres bébés dont l’intervention de la société ferait pour elles, d’une certaine façon, une source de profit et non plus de dépenses. Nous devrions voir naître une saine émulation chez les femmes mariées - à celle qui apportera au marché le bébé le plus gras -, les hommes deviendraient aussi attentionnés envers leurs épouses, durant le temps de leur grossesse, qu’ils le sont aujourd’hui envers leurs juments ou leurs vaches pleines, envers leur truie prête à mettre bas, et la crainte d’une fausse couche les empêcherait de distribuer (ainsi qu’ils le font trop fréquemment) coups de poing ou de pied.

    on pourrait énumérer beaucoup d’autres avantages : par exemple, la réintégration de quelque mille pièces de boeuf qui viendraient grossir nos exportations de viande salée ; la réintroduction sur le marché de la viande de porc et le perfectionnement de l’art de faire du bon bacon, denrée rendue précieuse à nos palais par la grande destruction du cochon, trop souvent servi frais à nos tables, alors que sa chair ne peut rivaliser, tant en saveur qu’en magnificence, avec celle d’un bébé d’un an, gras à souhait, qui, rôti d’une pièce, fera grande impression au banquet du lord maire ou à toute autre réjouissance publique. Mais, dans un souci de concision, je ne m’attarderai ni sur ce point ni sur beaucoup d’autres. (...)

    Je ne vois aucune objection possible à cette proposition, si ce n’est qu’on pourra faire valoir qu’elle réduira considérablement le nombre d’habitants du royaume. Je revendique ouvertement ce point, qui était en fait mon intention déclarée en offrant ce projet au public. Je désire faire remarquer au lecteur que j’ai conçu ce remède pour le seul royaume d’Irlande et pour nul autre Etat au monde, passé, présent, et sans doute à venir.

    Qu’on ne vienne donc pas me parler d’autres expédients : d’imposer une taxe de cinq shillings par livre de revenus aux non-résidents, de refuser l’usage des vêtements et des meubles qui ne sont pas d’origine et de fabrication irlandaise ; de rejeter rigoureusement les articles et ustensiles encourageant au luxe venu de l’étranger ; de remédier à l’expansion de l’orgueil, de la vanité, de la paresse et de la futilité chez nos femmes ; d’implanter un esprit d’économie, de prudence et de tempérance ; d’apprendre à aimer notre pays, matière en laquelle nous surpassent même les Lapons et les habitants de Topinambou ; d’abandonner nos querelles et nos divisions, de cesser de nous comporter comme les juifs qui s’égorgeaient entre eux pendant qu’on prenait leur ville, de faire preuve d’un minimum de scrupules avant de brader notre pays et nos consciences ; d’apprendre à nos propriétaires terriens à montrer un peu de pitié envers leurs métayers. Enfin, d’insuffler l’esprit d’honnêteté, de zèle et de compétence à nos commerçants qui, si l’on parvenait aujourd’hui à imposer la décision de n’acheter que les produits irlandais, s’uniraient immédiatement pour tricher et nous escroquer sur la valeur, la mesure et la qualité, et ne pourraient être convaincus de faire ne serait-ce qu’une proposition équitable de juste prix, en dépit d’exhortations ferventes et répétées.

    Par conséquent, je le redis, qu’on ne vienne pas me parler de ces expédients ni d’autres mesures du même ordre, tant qu’il n’existe pas le moindre espoir qu’on puisse tenter un jour, avec vaillance et sincérité, de les mettre en pratique.

    En ce qui me concerne, je me suis épuisé des années durant à proposer des théories vaines, futiles et utopiques, et j’avais perdu tout espoir de succès quand, par bonheur, je suis tombé sur ce plan qui, bien qu’étant complètement nouveau, possède quelque chose de solide et de réel, n’exige que peu d’efforts et aucune dépense, peut être entièrement exécuté par nous-mêmes et grâce auquel nous ne courrons pas le moindre risque de mécontenter l’Angleterre. Car ce type de produit ne peut être exporté, la viande d’enfant étant trop tendre pour supporter un long séjour dans le sel, encore que je pourrais nommer un pays qui se ferait un plaisir de dévorer notre nation, même sans sel.

    Après tout, je ne suis pas si farouchement accroché à mon opinion que j’en réfuterais toute autre proposition, émise par des hommes sages, qui se révélerait aussi innocente, bon marché, facile et efficace. Mais avant qu’un projet de cette sorte soit avancé pour contredire le mien et offrir une meilleure solution, je conjure l’auteur, ou les auteurs, de bien vouloir considérer avec mûre attention ces deux points. Premièrement, en l’état actuel des choses, comment ils espèrent parvenir à nourrir cent mille bouches inutiles et à vêtir cent mille dos. Deuxièmement, tenir compte de l’existence à travers ce royaume d’un bon million de créatures apparemment humaines dont tous les moyens de subsistance mis en commun laisseraient un déficit de deux millions de livres sterling ; adjoindre les mendiants par profession à la masse des fermiers, métayers et ouvriers agricoles, avec femmes et enfants, qui sont mendiants de fait.

    Je conjure les hommes d’Etat qui sont opposés à ma proposition, et assez hardis peut-être pour tenter d’apporter une autre réponse, d’aller auparavant demander aux parents de ces mortels s’ils ne regarderaient pas aujourd’hui comme un grand bonheur d’avoir été vendus comme viande de boucherie à l’âge d’un an, de la manière que je prescris, et d’avoir évité ainsi toute la série d’infortunes par lesquelles ils ont passé jusqu’ici, l’oppression des propriétaires, l’impossibilité de régler leurs termes sans argent ni travail, les privations de toutes sortes, sans toit ni vêtement pour les protéger des rigueurs de l’hiver, et la perspective inévitable de léguer pareille misère, ou pis encore, à leur progéniture, génération après génération.

    D’un coeur sincère, j’affirme n’avoir pas le moindre intérêt personnel à tenter de promouvoir cette oeuvre nécessaire, je n’ai pour seule motivation que le bien de mon pays, je ne cherche qu’à développer notre commerce, à assurer le bien-être de nos enfants, à soulager les pauvres et à procurer un peu d’agrément aux riches. Je n’ai pas d’enfants dont la vente puisse me rapporter le moindre penny ; le plus jeune a neuf ans et ma femme a passé l’âge d’être mère.

    Jonathan Swift



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    Message  stg45 26/2/2014, 11:27




    * La traite des esclaves irlandais - Les esclaves "Blancs" oubliés
    Les esclaves que l'histoire a oublié
    par John Martin (opednews.com, 14 Avril 2008 ; Global Research, 28 mai 2012

    http://www.globalresearch.ca/the-irish-slave-trade-the-forgotten-white-slaves/



    Ils sont venus comme esclaves ; vaste cargaison humaine transportée sur de grands navires britanniques à destination des Amériques. Ils ont été envoyés par centaines de milliers, et incluant hommes, femmes et également les plus jeunes enfants.

    Si jamais ils se rebellaient, ou même désobéissaient à un ordre, ils étaient punis par les pires sanctions. Les propriétaires d’esclaves pouvaient pendre leur propriété humaine par les mains et mettre le feul à leurs mains ou leurs pieds en guise de punition. Ils étaient brûlés vifs et avaient leurs têtes placées sur des piques sur le marché comme un avertissement pour les autres captifs.

    Nous n’avons pas vraiment besoin de voir tous les détails sanglants, si ? Nous savons tous trop bien les atrocités de la traite des esclaves africains.

    Mais, parlons-nous de l’esclavage africain? Le roi Jacques II et de Charles Ier ont également œuvré continuellement pour asservir les Irlandais. Les Britanniques célèbrent Oliver Cromwell qui a utilisé cette pratique de déshumanisation de leurs voisins d’à-côté.

    Le commerce des esclaves irlandais a commencé quand Jacques II a vendu 30 000 prisonniers irlandais comme esclaves vers le Nouveau Monde. Sa Proclamation de 1625 permet l’envoi des prisonniers politiques irlandais à l’étranger pour être vendus à des colons anglais dans les Indes Occidentales. Au milieu des années 1600, les Irlandais étaient les principaux esclaves vendus à Antigua et Montserrat. À cette époque, 70 % de la population totale de Montserrat étaient des esclaves irlandais.

    L’Irlande est rapidement devenue la principale source de bétail humain pour les marchands anglais. La majorité des esclaves au début du Nouveau Monde étaient en fait blancs.

    De 1641 à 1652, plus de 500 000 irlandais ont été tués par les Anglais et 300 000 autres ont été vendus comme esclaves. La population de l’Irlande est passée d’environ 1 500 000 à 600 000 en une seule décennie. Les familles ont été séparées car les Britanniques ne permettaient pas aux pères irlandais de prendre leurs femmes et leurs enfants avec eux de l’autre côté de l’Atlantique. Cela a conduit à une population sans défense de femmes et d’enfants sans-abris. La solution britannique était de les vendre aux enchères aussi.

    Pendant les années 1650, plus de 100 000 enfants irlandais âgés de 10 à 14 ans ont été enlevés à leurs parents et vendus comme esclaves dans les Indes de l’Ouest, la Virginie et la Nouvelle-Angleterre. Dans cette décennie, 52 000 irlandais (en majorité des femmes et des enfants) ont été vendus à la Barbade et en Virginie. Encore 30 000 hommes et de femmes irlandais ont également été transportés et vendus au plus offrant. En 1656, Cromwell ordonna que 2 000 enfants irlandais soient pris pour la Jamaïque et vendus comme esclaves à des colons anglais.

    Beaucoup de gens aujourd’hui éviter d’appeler les esclaves irlandais du nom de ce qu’ils étaient réellement : Esclaves. Ils utilisent des termes comme « serviteurs sous contrat » pour décrire ce qui s’est passé pour les Irlandais. Cependant, dans la plupart des cas à partir des 17e et 18e siècles, les esclaves irlandais n’étaient rien de plus que du bétail humain.

    A titre d’exemple, le commerce des esclaves africains ne faisait que commencer au cours de cette même période. Il est bien écrit que les esclaves africains, non entachés de la tâche de la théologie catholique détestée et plus coûteux à l’achat, ont été souvent traités beaucoup mieux que leurs homologues irlandais.

    Les esclaves africains étaient très chers pendant les années 1600 (50 livres sterling). Les esclaves irlandais étaient vendus peu cher (pas plus de 5 livres sterling). Si un planteur fouettait ou battait un esclave irlandais à mort, ce n’était pas considéré comme un crime. La mort n’était qu’un coût monétaire, mais beaucoup moins important que si un coûteux africain était tué. Les maîtres anglais commencèrent rapidement à se reproduire avec femmes irlandaises, tant pour leur plaisir personnel que pour un plus grand profit. Les enfants d’esclaves étaient eux-mêmes des esclaves, ce qui augmentait la taille de la main-d’œuvre gratuite du maître. Même si une femme irlandaise obtenait sa liberté, ses enfants resteraient les esclaves de son maître. Ainsi, les mères irlandaises, même avec cette nouvelle émancipation, abandonnaient rarement leurs enfants et restaient dans la servitude.

    Avec le temps, les Anglais trouvèrent une meilleure façon d’utiliser ces femmes (dans de nombreux cas, les filles aussi jeunes que 12 ans) pour augmenter leur part de marché : les colons commencèrent à faire reproduire des lemmes et les filles irlandaises avec des africains pour produire des esclaves avec un teint distinct. Ces nouveaux esclaves « mulâtres » (« mulatto ») avaient un prix plus élevé que le bétail irlandais et, de même, a permis aux colons de faire des économies plutôt que d’acheter de nouveaux esclaves africains. Cette pratique de faire se reproduire des femelles irlandaises avec les hommes africains a duré plusieurs décennies et était si répandue que, en 1681, une loi a été votée « interdisant la pratique d’accouplement des femmes d’esclaves irlandais avec les esclaves africains hommes dans le but de produire des esclaves à vendre ». En Bref, elle a été arrêtée seulement parce qu’elle portait atteinte aux bénéfices d’une entreprise de transport d'esclaves.

    L’Angleterre a continué à envoyer des dizaines de milliers d’esclaves irlandais pendant plus d’un siècle. Les annales rapportent que, après la rébellion irlandaise de 1798, des milliers d’esclaves irlandais ont été vendus à la fois en Amérique et en Australie. Il y avait d’horribles abus contre les captifs africains et irlandais. Un navire britannique a même jeté 1 302 esclaves dans l’océan Atlantique pour que l’équipage puisse avoir une grande quantité de nourriture à manger.

    Il fait peu de doute que les Irlandais ont connu les horreurs de l’esclavage autant (sinon plus au 17ème siècle) que les Africains. Il est, également, très peu de doute que ces visages bruns, tanné que vous pouvez voir lors de vos voyages vers les Antilles sont très probablement une combinaison d’ascendance africaine et irlandaise. En 1839, la Grande-Bretagne a finalement décidé de mettre fin à sa participation dans l’autoroute de Satan vers l’enfer et arrêté le transport des esclaves. Même si cette décision n’a pas empêché les pirates de faire ce qu’ils voulaient, la nouvelle loi mis fin lentement à CE chapitre cauchemardesque de la misère irlandaise.

    Mais, si quiconque, noir ou blanc, pense que l’esclavage était seulement une expérience africaine, alors il a tout faux.

    L’esclavage irlandais est un sujet utile à rappeler, à ne pas effacer de nos mémoires.

    Mais que font nos écoles publiques (et privées) ? Où sont les livres d’histoire ? Pourquoi est-il si rarement abordé ?

    Les souvenirs de centaines de milliers de victimes irlandaises méritent plus qu’une mention d’un auteur inconnu ?

    Ou est-ce que leur histoire sera ce que les Anglais veulent : Que (contrairement au livre africain) l’histoire irlandaise disparaisse totalement et complètement comme si ça n’était jamais arrivé ?

    Aucune des victimes irlandaises n’a jamais réussi à revenir dans sa patrie pour décrire son calvaire. Ce sont des esclaves perdus; ceux dont le temps et les livres d’histoire falsifiés oublient commodément.
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    Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique. Empty Re: Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique.

    Message  stg45 26/2/2014, 11:33

    Voici un article de Michael A. Hoffman II sur l'esclavage des Blancs, durant la "Campagne pour la Vérité radicale dans l’histoire" (http://www.hoffman-info.com - B.C. Box 849, Coeur d’Alene, Idaho 83816). Il s'agit d'un résumé de la recherche historique révolutionnaire approfondie de l'auteur : Ils étaient blancs et étaient des esclaves (non traduit en français), qui peut être commandé sur le site de l'auteur.



    Les esclaves oubliés :
    les Blancs asservis au commencement de l’Amérique
    et dans la Grande-Bretagne industrielle
    par Michael A. Hoffman II


    Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique. Childminers

    Enfants blancs asservis dans une mine au XIXe siècle en Angleterre. Les deux à gauche sont presque nus. Les enfants des deux sexes travaillaient de cette manière.



    Il y a deux ans, le premier ministre d’Australie Paul Keating a refusé de montrer le « respect approprié » à la Reine Elizabeth II lors de sa visite d’État. En réponse, Terry Dicks, un membre conservateur du Parlement britannique a déclaré : « C’est un pays d’ex-forçats [1], alors nous ne devrions pas être surpris par la rudesse de leur Premier ministre ».

    Une insulte qui serait considérée comme impensable si elle était prononcée contre toute autre classe ou race de gens, mais pas contre des descendants d’esclaves blancs. La remarque de Dick n’est pas seulement choquante, elle est infondée et fausse. La plupart des « forçats » en Australie ont été plongés dans la servitude pour des « crimes » tels que le vol de sept mètres de dentelle, l’abattage d’arbres dans une propriété d’aristocrate ou le braconnage de moutons pour nourrir une famille affamée.

    Le mépris souverain pour l’holocauste commis contre les pauvres et la classe ouvrière blanche de Grande-Bretagne par l’aristocratie continue à notre époque parce que l’histoire de cette époque a été presque complètement extirpée de notre mémoire collective.

    Lorsque l’esclavage des Blancs est reconnu comme ayant existé en Amérique, il est presque toujours qualifié de « servitude contractuelle »[2] ou comme partie du commerce des forçats qui, après la Révolution de 1776, s’est concentré sur l’Australie à la place de l’Amérique. Les « forçats » transportés en Amérique en vertu de la Loi Waltham de 1723, a concerné peut-être 100 000 personnes.

    Les serviteurs sous contrat qui, après avoir servi une période de 4 à 7 ans polissant l’argenterie du maître et la porcelaine de Chine, prenaient ensuite leur place dans la haute société coloniale, étaient une infime fraction des centaines de milliers d’esclaves blancs inconnus qui ont travaillé jusqu’à ce que mort s’ensuive dans ce pays à partir du début des années du XVIIe siècle.


    Jusqu’à la moitié de toutes les arrivées dans les colonies américaines étaient des Blancs esclaves et ils furent les premiers esclaves de l’Amérique. Ces Blancs étaient des esclaves à vie, bien avant que les Noirs l’aient été. Cet esclavage était même héréditaire. Les enfants blancs nés d’esclaves blancs étaient réduits en esclavage aussi.

    Des Blancs furent vendus aux enchères sur le tas, avec les enfants vendus et séparés de leurs parents et les épouses vendues et séparées de leurs maris. Des propriétaires noirs libres se promenaient dans les rues des villes du nord et du sud américains, tandis que les esclaves blancs travaillaient à mort dans les moulins à canne à sucre de la Barbade et de la Jamaïque et dans les plantations de Virginie.

    L’establishment a créé le terme impropre de « servitude contractuelle » pour expliquer et minimiser la réalité de l’esclavage blanc. Mais les Blancs captifs dans l’ancienne Amérique s’appelaient eux-mêmes esclaves. Les neuf dixièmes de l’esclavage blanc en Amérique a été effectué sans acte légal d’aucune nature, mais en fonction de la soi-disant « coutume du pays », comme on l’appelait, qui était l’esclavage à vie administré par les marchands d’esclaves blancs eux-mêmes.

    Selon les lois Sandys George de Virginie, les Blancs réduits en esclavage l’étaient « pour toujours ». Le service des Blancs asservis de Berkeley Hundred [3] a été jugé « perpétuelle ». Ces compte-rendus sont tirés des très racoleurs "livres de référence" tel que Colonists in Bondage, qui prend ses libertés avec la réalité jusqu'au ridicule.

    Je mets au défi n’importe quel chercheur d’étudier l’Amérique coloniale du XVIIe siècle, d’examiner les documents, le jargon et les statuts des deux côtés de l’Atlantique et l’on découvrira que l’asservissement des Blancs fut une opération beaucoup plus vaste que l’asservissement des Noirs. C’est à partir du XVIIIe siècle que l’on commence à rencontrer plus de « servitude » sur la base de contrats. Mais même à cette époque il y avait des enlèvements d’Anglo-Saxons pour l’esclavage tout autant que la déportation de ‘criminels’.



    En 1855, Frederic Law Olmsted, l’architecte paysagiste qui a conçu Central Park à New York, se trouvait en Alabama pour un voyage d’agrément et vu des balles de coton être jetées d’une hauteur considérable dans la cale d’un cargo. Les hommes jetant les balles un peu imprudemment dans la cale étaient des *[Noirauds]*, les hommes dans la cale étaient des Irlandais.

    Olmsted se renseigna à ce sujet auprès d’un à un ouvrier. « Oh, dit l’ouvrier, les *[Noirauds]* valent trop pour être risqué ici, si les porteurs sont poussés par-dessus bord ou ont le dos brisé, personne ne perd quoi que ce soit ».

    Avant que les esclavagistes britanniques ne se rendent sur la côte occidentale de l’Afrique pour acheter des esclaves noirs d’Afrique, ils ont vendu la classe ouvrière blanche de leur propre sang (« l’excédent pauvre » comme on les appelait) depuis les rues et les villes de l’Angleterre, comme esclaves. Des dizaines de milliers de ces esclaves blancs ont été enlevés enfants. En fait, l’origine même du mot « kidnappé » (« kidnapped ») est « enfant saisi »« kid-nabbed », le vol des enfants blancs pour l’esclavage.


    Selon le Dictionnaire anglais de la pègre, sous la rubrique « kidnappeur » se trouve la définition suivante : « Un voleur d’êtres humains, spécialement des enfants ; à l’origine pour l’exportation vers les plantations d’Amérique du Nord ».

    Le centre du commerce des enfants esclaves étaient les villes portuaires de Grande-Bretagne et d’Écosse :


    « Les troupes de recrutement forcé4, engagées par des commerçants locaux, parcouraient les rues, saisir ‘par la force des garçons qui semblait des sujets appropriés pour le commerce des esclaves’. Les enfants étaient conduits en troupeaux à travers la ville et confiné avant l’expédition dans des granges… La pratique était si flagrante que les gens de la campagne d’Aberdeen évitaient d’amener leurs enfants dans la ville de peur qu’ils ne soient volés, et si connue était la collusion des marchands, expéditeurs, fournisseurs et même magistrats que l’homme qui l’a dénoncée a été forcé de se rétracter et de quitter la ville. »

    (Van der Zee, Bound Over,
    p. 210).


    Les transports d’esclaves blancs dans les colonies connaissaient des pertes en vie incroyables au XVII et XVIIe siècle. Pendant le voyage vers l’Amérique il était de coutume de garder les esclaves blancs sous le pont pour l’ensemble du voyage de neuf à douze semaines. Un esclave blanc était confiné dans un trou pas plus grand que 4,9 mètres de long [16 pieds], enchaîné avec 50 autres hommes à une planche, avec un collier cadenassé autour du cou. Les semaines de confinement sous le pont dans la cale étouffante du navire donnait souvent lieu à des flambées de maladie contagieuse qui balayaient la « cargaison » de « fret » de blancs enchaînés dans les entrailles du navire.

    Les navires transportant des esclaves blancs en Amérique perdaient souvent la moitié de leurs esclaves qui mourraient. Selon l’historien Sharon V. Salinger, « les données éparses montrent que la mortalité des serviteurs [blancs] égale à certains moments celle de esclaves [noirs] dans le ‘passage du milieu’ [middle passage]5, et durant d’autres périodes dépasse le taux de mortalité des esclaves [noirs] ». Salinger rapporte un taux de mortalité de 10 à 20 % pendant tout le XVIIIe siècle pour les esclaves noirs à bord des navires en route vers l’Amérique et un taux de mortalité de 25 % pour les esclaves blancs en route vers l’Amérique.

    Foster R. Dulles écrit dans Travail en Amérique: une histoire [Labor in America : A History], que, autant les forçats, les enfants « fougueux » de la campagne ou les prisonniers politiques, comme esclaves blancs « connaissaient l’inconfort et la souffrance durant leur traversée de l’Atlantique comparable aux épreuves cruelles subies par les esclaves *[Noirauds]* lors du fameux Passage du Milieu ».

    Dulles dit que les Blancs étaient « parqués sans discernement à bord de ‘white guineamen [6], souvent jusqu’à 300 passagers sur des petits navires de pas plus de 200 tonneaux – surpeuplés, insalubres… Le taux de mortalité était parfois aussi élevé que 50% et les jeunes enfants survivaient rarement aux horreurs d’un voyage qui pouvait durer de sept à douze semaines ».


    L’enquêteur indépendant A.B. Ellis dans Argosy[7] écrivit, concernant le transport des esclaves blancs :


    « la cargaison d’êtres humains, dont beaucoup étaient encore tourmentés par des blessures non cicatrisées, ne pouvaient pas tous se coucher à la fois sans être les uns des autres. Ils ne pouvaient jamais aller sur le pont. L’écoutille était constamment surveillée par des sentinelles armées de sabres et de mousquetons. Dans les cachots d’en dessous, tout était obscurité, puanteur, lamentations, maladie et mort ».


    Marcus Jernegan décrit l’avidité des capitaines qui ont mené à d’effroyables pertes en vie d’esclaves blancs transportés en Amérique :


    « Le voyage répétait souvent les horreurs du célèbre ‘passage du milieu’ de la traite esclavagiste. En moyenne la cargaison était de 300 personnes, mais le capitaine du navire, pour plus de profits, compressait parfois la foule pour parquer jusqu’à six cents personnes dans un petit place… La mortalité dans de telles circonstances était énorme, parfois plus de la moitié… Mittelberger (un témoin) déclara qu’il vit 32 enfants jetés dans l’océan pendant un voyage. »



    « Les entreprises mercantiles, comme importatrices de serviteurs (blancs), n’étaient pas trop attentif à leur sort, car leur but principal de l’opération était de conduire les navires en Caroline du Sud, pour ramener des produits locaux vers l’Europe. Par conséquent, les Irlandais – ainsi que d’autres – souffrirent terriblement…
    C’était presque comme si les marchands britanniques ont redirigé leurs navires de la côte africaine pour la côte irlandaise, avec des serviteurs blancs arrivant à peu près de la même façon que les esclaves africains. » (Warren B. Smith, La servitude blanche dans la Caroline du Sud coloniale).



    Une étude de la traversée de l’Atlantique d’esclaves blancs a été incluse dans une requête parlementaire de 1659. Il a été signalé que les esclaves blancs étaient enfermés sous le pont pendant deux semaines tandis que le navire était encore dans le port. Une fois en route, ils étaient « tout le trajet enfermé sous les ponts… parmi les chevaux ». Ils étaient enchaînés des jambes jusqu’au cou.

    Les universitaires qui insistent sur le fait que l’esclavage est une condition raciale exclusivement noire oublient ou omettent délibérément le fait que le mot esclave était à l’origine une référence aux Blancs d’origine est-européenne : « Slaves ».

    En outre, au XVIIIe siècle en Grande-Bretagne et en Amérique, la révolution industrielle a engendré le système de l’usine dont les premiers travailleurs étaient des enfants blancs miséreux opprimés misérablement dès l’âge de six ans. Ils étaient enfermés dans les usines pendant seize heures par jour et mutilés par les machines primitives. Mains et bras étaient régulièrement mis en pièces. Les petites filles avaient souvent leurs cheveux pris dans les machineries et étaient scalpées de leur front à la nuque.

    Les enfants blancs blessés et estropiés dans les usines étaient chassés sans compensation d’aucune sorte et abandonnés jusqu’à mourir de leurs blessures. Les enfants en retard au travail ou qui s’endormaient étaient battus avec des barres de fer. Pouvons-nous croire que ces horreurs ont été limitées aux seules premières années de la révolution industrielle, quand des enfants blancs de huit et dix ans étaient à pied d’œuvre dans toute l’Amérique dans des usines et des mines misérables en 1920 ?

    En raison de la soumission, de la stupidité et de la couardise des enseignants américains et du système éducatif, on enseigne aux jeunes Blancs que les esclaves noirs, les paysans péons et les porteurs chinois ont bâti ce pays pendant que la grande majorité des Blancs régnait sur eux avec un fouet dans une main et un sirop à la menthe dans l’autre.

    Les preuves racontent une histoire très différente, cependant. Lorsque le député Blanc David Wilmot proposa le Wilmot Proviso8 de repousser les esclaves noirs hors de l’Ouest américain, il l’a fait, dit-il, pour préserver cette vaste étendue de territoire pour « les damnés de la terre, de ma propre race et couleur ».

    C’est précisément ce que la plupart des Blancs en Amérique étaient, « damnés de la terre », qui accomplissaient un travail éreintant, tel que peu d’entre nous peuvent l’imaginer aujourd’hui. Ils n’avaient pas de système de protection sociale paternaliste ; pas de Bureau des Affranchis [9] pour prendre soins d’eux et écouter leurs plaintes ; pas d’armée aux cœurs saignants pour se soucier de leurs difficultés. Ces Blancs étaient la chair à canon de la guerre d’expansion de la frontière américaine. Ils ont conquis le pays, transformé les forêts, défriché et ensemencé la terre.

    Le riche élite blanche éduquée d’Amérique sont les héritiers malades de ce que Charles Dickens appelée, dans Bleak House, la « philanthropie télescopique » – ceux qui se soucient de la condition des peuples lointains alors qu’ils ignorent le sort de leur propre peuple dans leurs arrières-cours.

    Aujourd’hui, une grande partie de ce que nous voyons sur la « Télévision de Turner » et que Pat Robertson nomme bien mal la « chaîne familiale », sont des téléfilms représentants les Noirs enchaînés, les Noirs fouettés, les Noirs opprimés. Nulle part on ne trouve une chronique cinématographique des Blancs qui ont été battus et tués dans l’esclavage blanc. Quatre cinquièmes des esclaves blancs envoyés dans les colonies à sucre de Grande-Bretagne dans les Indes occidentales n’ont pas survécu à leur première année.

    Des soldats de la Révolution américaine et des marins recrutés de force dans la marine américaine purent recevoir plus de deux cents coups de fouet pour les infractions mineures. Mais aucune émission de télévision ne lève le voile sur ces hommes blancs pour révéler les cicatrices sur leurs dos.

    L’establishment préfère faire pleurer sur les Noirs pauvres persécutés, mais laisse la classe ouvrière blanche de « rednecks » et de « crackers » (ces deux termes de dérision ont d’abord été appliqués aux esclaves blancs), vivre à côté des Noirs.

    Peu de choses ont changé depuis les années 1800, quand les propriétaires au Parlement anglais interdirent l’esclavage noir dans tout l’Empire. Alors que le Parlement était en session pour adopter cette loi, des misérables orphelins blancs de cinq ans, battus, affamés et fouettés, étaient contraints à entrer dans les cheminées du parlement anglais, pour les nettoyer. Parfois, la cheminée s’effondrait sur ces garçons. D’autres fois, ils étouffaient à mort à l’intérieur des canaux étroits.

    Longtemps après que les Noirs accédèrent à la liberté dans tout l’Empire britannique, la Chambre des Lords britannique refusait d’abolir le ramonage aux enfants blancs de moins de dix ans. La Chambre des Lords a affirmé que de le faire porterait atteinte au « droit de la propriété ». La vie des enfants blancs ne valaient rien et ils étaient considérés comme en dehors des considérations humanitaires.

    La chronique de l’esclavage blanc en Amérique se trouve sur la plus poussiéreuse étagère dans le coin le plus sombre de l’histoire américaine censurée. Puisse la vérité sur cette époque parvenir un jour dans la conscience publique des Américains et le fondement même de l’escroquerie de la « discrimination positive », « jachères pour les minorités » et les « réparations aux Afro-Américains » proposées seront balayées. Le fait est que les travailleurs blancs de ce pays n’intéressent personne. Ils sont eux-mêmes les descendants, comme le député Wilmot l’a si bien dit, des « damnés de la terre ».

    Il n’y aura de paix raciale que lorsque la connaissance radicale des vérités historiques seront connues et que les deux parties négocieront en position de force et non selon les fantasmes d’une classe ouvrière blanche coupable et d’une unicité de la souffrance noire.

    Qu’on se le dise, dans de nombreux cas, les Noirs en esclavage vivaient mieux que les Blancs pauvres du Sud d’avant-guerre. C’est pourquoi il y avait une forte résistance à la Confédération dans les régions montagneuses pauvres du sud, tels que le Conté de Winston en Alabama et les Montagnes de Hêtres de Caroline du Nord. Ces Blancs pauvres ne pouvaient pas comprendre pourquoi un travailleur Blanc voudrait mourir pour la ploutocratie esclavagiste qui, la plupart du temps, donnait de meilleurs soins et d’attention à leurs serviteurs noirs qu’ils ne le faisaient à la main-d’œuvre gratuite blanc, qu’elle méprisait comme des « résidus »10.

    À ce jour, la classe dirigeante blanche dénigre les Blancs pauvres et se montre paternaliste envers les Noirs.

    Si cela vous semble admirable du point de vue pathologique du marxisme ou cosmopolite du libéralisme, le monde noir et le Tiers monde « bénéficiaires » de l’« estime » de la classe dirigeante blanche devraient se demander de quelle sorte d’« amis » il s’agit.

    La Bible déclare que l’homme qui ne prend pas soin de sa propre famille est « pire qu’un infidèle ». Cela s’applique également à sa parenté raciale. L’homme qui néglige ses propres enfants pour prendre soin des vôtres n’a de véritable amour pour aucun des deux.

    Blancs, libéraux qui s’auto-détestent, et conservateurs cupides prétendent se préoccuper des « droits civiques » des Noirs et du Tiers Monde, se débarrasse de la classe ouvrière de leur propre peuple dans les poubelles de l’histoire. Quand ils auront fini avec les leurs ils devront sûrement se tourner vers les autres.

    Ceux qui s’occupent de leur propre peuple ne pratiquent pas la « haine », mais la bonté, qui est la racine même du mot11.

    Michael A. Hoffman II est l’auteur de Ils étaient blancs et étaient des esclaves : L’histoire oubliée de l’esclavage des Blancs au commencement de l’Amérique et dans la Grande-Bretagne industrielle.

    __________________________
    1. Nous avons traduits le terme « convict » (littéralement en latin « convaincu », par forçat. Étaient ainsi dénommés les criminels déportés.

    2. « Indentured servitude »

    3. Terrain du nord de la Virginie, où se déroula le premier « Thankgiving » en 1622, connu également sous le nom de « Berkeley Plantation ».

    4. L’auteur parle de « press gang », en référence aux pratiques de la Royal Navy qui recrutait de forces des personnes qui étaient envoyées sur les bateaux pour servir.

    5. Dans le commerce triangulaire, la partie concernant le convoyage des esclaves de l’Afrique vers l’Amérique.

    6. Les esclaves blancs étaient transportés à bord de bateaux appelés « White guineamen » (ou « White guinea men » (hommes blancs de Guinée).

    7. The Argosy, l’un des plus célèbres magasine publié aux Etats-Unis au XXe siècle.

    8. Le « Wilmot Proviso » est un amendement à un projet de loi présenté en 1846 à la Chambre des représentants pendant la guerre contre le Mexique. L’amendement Wilmot prévoyait qu’aucun des territoires acquis dans la guerre du Mexique ne serait ouvert à l’esclavage. Le Sénat s’opposa finalement à cet amendement.

    9. Le Bureau of Refugees, Freedmen and Abandoned Lands (Bureau des réfugiés, des affranchis et des terres abandonnées en français), connu comme le Freedman's Bureau était une agence fédérale américaine missionnée pour aider les esclaves après la Guerre de Sécession.

    10. « Trash », poubelle.

    11. En anglais kind et kindness.
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    Message  stg45 30/6/2014, 22:06

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-esclaves-oublies-de-l-histoire-la-traite-des-Irlandais-26263.html#forum878224
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    Message  c.isme 1/7/2014, 13:34

    Merci de nous fournir en munitions sur le sujet Stg45, bonne semaine à toi.  Very Happy
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    Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique. Empty Re: Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique.

    Message  stg45 28/8/2014, 22:08

    sauvegarde de l'article:

    https://web.archive.org/web/20111108094754/http://www.petite-princesse.fr/commentaires/workhouses.htm
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    Message  stg45 25/6/2018, 12:30

    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-esclaves-oublies-de-l-histoire-la-traite-des-Irlandais-26263.html



    http://www.contre-info.com/ils-etaient-blancs-et-esclaves-ils-etaient-juifs-et-negriers-12

    http://www.contre-info.com/ils-etaient-blancs-et-esclaves-ils-etaient-juifs-et-negriers-22

    Peu connu : l'esclavage des blancs par la couronne britanique. Slave1-b68bd
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    Message  stg45 11/9/2018, 16:02

    https://nicolasbonnal.wordpress.com/2018/09/10/notre-fabien-cite-flora-tristan-et-justement/


    Flora Tristan, Promenades dans Londres, ou l’aristocratie et les prolétaires anglais. 1840

    « Vous pensez donc qu’ils ont émancipé leurs nègres comme les nations chrétiennes affranchissent leurs serfs, en les établissant colons partiaires sur le sol ? Oh ! non. Les nègres de Jamaïque sont, sans nul doute, moins malheureux que l’ouvrier des manufactures anglaises ou le paysan irlandais parce que le fruit de leur travail a plus de valeur, mais ils ne sont pas plus libres ; on en a fait entièrement des prolétaires anglais ; on leur interdit toute portion du sol ; ils sont tenus à payer un loyer élevé pour la cabane qu’ils occupent, à entretenir les chemins par corvées ou taxes ; et le vol d’une banane est puni par les officiers blancs des paroisses comme les justices de paix, en Angleterre, punissent le vol de quelques pommes de terre par le fouet. Reposez-vous sur l’imagination britannique pour créer des devoirs et des impôts, qui obligent le nègre à non moins de travail que son maître en obtenait de lui avant l’émancipation. […] Ainsi le grand acte d’humanité qu’on nous prône depuis trente ans n’est autre chose qu’un calcul commercial bien réfléchi, bien pesé. Et tout le continent, pendant trente ans, a été dupe ! Le charlatanisme des honorables gentlemen qui composent le parlement britannique a fait croire à la philanthropie et au désintéressement d’une société de marchands ! »

    Flora Tristan, Promenades dans Londres, ou l’aristocratie et les prolétaires anglais. 1840

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