Un article sans doute déjà cité sur le forum (au moment de la réforme des retraites) mais qu'il me semble important de rappeler et qu'il serait bon de diffuser sur un maximum de supports
Source : http://lociol.wordpress.com/2010/09/30/les-3-freres/
Les trois frèresseptembre 30, 2010, 9:54
Nicolas
On parle beaucoup de conflits d’intérêts dans la vie politique ces derniers temps. Des amitiés de Nicolas
Sarkozy avec le milieu de la finance et des médias, de l’affaire Woerth-Bettencourt aux récentes révélations du livre de Martin Hirsch, mais les journalistes oublient aussi d’autres évidences. Alors que le déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale a été annoncé cette semaine et qu’une diminution des remboursements est d’ores et déjà au programme, il est temps de se pencher sur le secteur de la santé, de comprendre son fonctionnement, et surtout d’en connaître les acteurs.
Le Pôle Emploi, né de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC sur une idée de Nicolas
Sarkozy, compte 50.000 employés. La Sécurité Sociale, comprenant l’Assurance Maladie, l’Assurance Vieillesse, la CAF et les URSSAF compte 120.000 employés. Ces deux organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les complémentaires santé. Ainsi, depuis le 1er janvier 2009, 170.000 employés ont été contraints de résilier leurs contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une « mutuelle employeur obligatoire ». Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d’inscrire ces derniers sur le nouveau contrat (sauf s’ils étaient déjà ayant-droits sur le compte du conjoint via une mutuelle employeur obligatoire). On peut appeler ça du passage en force. C’est une conséquence de la loi Fillon de 2003.
Ce qui est encore plus étonnant, c’est de constater que c’est le même organisme qui a remporté les deux marchés. Je ne connais pas les modalités des appels d’offre mais je m’étonne de voir que c’est le groupe Malakoff-Médéric qui a raflé la mise, obtenant d’un coup, d’un seul, 170.000 adhérents supplémentaires, sans compter les ayant-droits. Ajoutez à cela les 800.000 salariés CHR (café-hôtellerie-restauration) qui rentreront dans le dispositif en janvier 2011… c’est encore Malakoff Médéric qui a emporté le marché. Revenons donc sur l’histoire de cette compagnie d’assurance et de prévoyance pour comprendre un peu mieux les enjeux.
Pour vous donner une idée du poids de Malakoff-Médéric sur le marché français, c’est le n°1 des groupes paritaires de protection sociale, n°2 de la retraite complémentaire et n°3 en santé collective (classement Argus de l’Assurance). Le groupe est né de la fusion de Malakoff et Médéric (d’où son nom) le 30 juin 2008, soit 6 mois avant la mise en place du dispositif « mutuelle obligatoire employeur » pour la Sécurité Sociale et le Pôle Emploi. Ainsi, dès le 1er Juillet, le président de Médéric cède sa place pour laisser seul au commande du groupe, le président de Malakoff : un certain Guillaume
Sarkozy. Ce dernier est loin d’être un inconnu : au Medef de 2000 à 2006, il a aussi été le vice-président de la CNAM de 2004 à 2005. Guillaume
Sarkozy, comme son nom l’indique, est le frère de Nicolas.
Guillaume
Puisque j’évoque la fratrie
Sarkozy, intéressons-nous maintenant au troisième larron : François
Sarkozy. Pédiatre de formation, François a abandonné la pratique de la médecine pour se consacrer à l’industrie pharmaceutique (principalement orientée vers la gériatrie) depuis 2001. Ainsi, il siège au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma et est devenu le président d’AEC Partners dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement.
François
Par ailleurs, François
Sarkozy a également lancé une chaîne de télévision spécialisée dans la santé sur internet… financée par le laboratoire Sanofi. Ajoutons à cela ses relations avec le groupe Paris Biotech Santé, l’un des protagoniste de l’affaire de l’Arche de Zoë, et on l’aura compris, l’homme a tissé sa toile : il fait partie aujourd’hui des puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique. D’ailleurs le grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement est un joli cadeau de quelques centaines de millions d’euros, une aubaine pour le secteur dont il défend les intérêts.
3 frères : l’un en charge de l’exécutif, notre Président, l’un à la tête d’un des plus gros groupe d’assurance santé et le dernier qui sert les intérêts des laboratoires. Si ça ne s’appelle pas un conflit d’intérêt, je me demande ce que c’est… Pourtant les médias en parlent peu et préfèrent s’étendre sur les amis milliardaires de Nicolas
Sarkozy. On peut légitimement nourrir des inquiétudes sur l’avenir de notre système de santé. Les réformes engagées depuis 2004 ne font que confirmer sa détérioration et l’on peut prédire son démantèlement d’ici quelques années. Tout dépendra sans doute de 2012.
Sans oublier un demi-frère :
Pierre-Olivier Sarkozy (Alias Oliver sur ses cartes de visite), banquier d'affaires vedette d'UBS, recruté par Carlyle Carole Bellemare avec Caroline Beyer
04/03/2008
Source : http://www.lefigaro.fr/societes-etrangeres/2008/03/04/04011-20080304ARTFIG00328-oliver-
sarkozy-banquier-d-affaires-vedette-d-ubs-recrute-par-carlyle-.php
Il est le demi-frère de Nicolas
Sarkozy; mais surtout, à 37 ans, une vedette du monde bancaire new-yorkais. L'un des plus talentueux. En 2002, Credit Suisse avait tenté de le retenir avec un gros bonus. Peine perdue : UBS avait fait mieux. Et aujourd'hui c'est Carlyle, une des plus grosses sociétés mondiales d'investissement, qui s'attache son expertise, sa fibre internationale et son carnet d'adresses.
Pierre-Olivier Alias Oliver
Oliver
Sarkozy, jusque-là codirigeant de la branche institutions financières de la banque d'investissement UBS, copilotera dès avril l'activité mondiale de services financiers de la firme de LBO cofondée (en 1987) et dirigée par David M. Rubenstein. Et cet ancien de l'administration Carter de s'en féliciter : «L'arrivée d'Oliver à la tête de notre équipe récemment constituée va permettre à Carlyle de se positionner avec succès sur le secteur mondial et actuellement chahuté des services financiers.» Carlyle, dont Abu Dhabi est devenu à l'automne le premier actionnaire indépendant (7,5% du capital), veut donc passer à l'offensive… «J'ai hâte de participer à cette aventure, aux côtés de Dave Zwiener (l'autre dirigeant, NDLR) et de faire de Carlyle un acteur de référence dans ce secteur d'investissement de plus en plus important», se réjouit Oliver
Sarkozy.
Comme Forbes le soulignait, si l'on a beaucoup fait état des liens du président avec les financiers français, on a peu parlé de sa proximité avec ce demi-frère new-yorkais, brillant et influent. Pierre-Olivier (son vrai prénom) était présent à Paris le 6 mai pour fêter sa victoire et, lors de son voyage présidentiel à New York, ce dernier avait organisé une grande soirée en son honneur.
Grand, élégant et avenant, ce père de deux enfants, marié à une Française (une nièce du Pr Jean Bernard), est le fils de Paul
Sarkozy et de Christine de Ganay, remariée ensuite à un diplomate américain. Enfance voyageuse et diplôme en histoire médiévale de la prestigieuse St Andrews University en poche, ses premiers pas dans la finance chez Dillon, Read & Co l'ont mené loin.
À son palmarès, d'importantes transactions bancaires comme la vente de MBNA ou d'US Trust à Bank America ou encore la fusion de Mellon avec Bank of New York.
Note perso : pour avoir une idée de ce que "pèse" ce genre de personnage, un petit détail :
Il a récemment mis en vente son 790 m2 sur 4 étages. Son appartement new-yorkais a un jardin zen de 200 m2 et 6 chambres sur Upper East Side. Prix de la vente : 10,5 millions de dollars.
Source: http://www.pensezbibi.com/les-quizz-de-bibi/quizz-du-week-end-special-%C2%AB-les-amis-de-
sarkozy-5080