Maghreb,des « E-Révolutions colorées » au service de l'agenda mondialiste
Depuis la courageuse révolte tunisienne qui a renversé le « rempart
contre l’islamisme » Ben Ali, et qui semble se propager au Maghreb,
voire à l’ensemble de l’arc arabo/musulman méditerranéen,
certains éléments peuvent laisser craindre une opération téléguidée
depuis les ambassades US. Une nouvelle génération de « révolutions
colorées » qui maîtrise à merveille les nouveaux outils du web, tels que
Twitter, Facebook, Wikileaks. Le tout mixé avec les bonnes vieilles
méthodes à la Soros et une bonne dose de spéculation sur les denrées de
base. Les médias du Système se chargeant d’aboyer les ordres au
public avec un pilonnage intensif dont ils ont le secret n’oubliant
pas l’indispensable étiquette marketing : « révolution de Jasmin ». A
vrai dire, il ne manquait plus que les indignations rituelles de
Bernard Henri Lévy. Si nous avons les yeux fixés sur le Maghreb, il
ne faut pas oublier que la ligne de front est aussi en Afrique Noire,
tandis que de la Côte d’Ivoire au Soudan, les forces
« démocratiques » oeuvrent inlassablement à des partitions ou OPA
hostiles americano/mondialistes. Dans une Afrique, où la Chine progresse
à vitesse grand V, la doctrine Obama tente de contenir l’influence
chinoise par tous les moyens. Et cela passe sans doute par
le limogeage de bons et loyaux pions au service de l’Empire, remerciés
avec le cynisme habituel. Après l’approche « militaire » des néos-cons,
l’heure est au soft power, au psy ops, et peut être à une
« Obamamisation »(voir Alassane Ouatarra) des nouveaux pions qui seront
amenés à gérer les territoires « démocratisés ». Cette affaire aura
également eu le mérite de faire tomber un peu plus le masque sur le vrai
rôle de Wikileaks, qui est le vrai initiateur de la révolte
tunisienne. En tout cas, les mondialistes changent de pions, abattent
de nouvelles cartes. Au final, les blocs continentaux unifiés
s’ébauchent tels que définis par le Club de Rome et réaffirmés dans le
livre de Huntington. (Voir cartes)
La Tunisie a t elle été « Wikilixée » ?
Le Wikiputsch tunisien ». C’est l’expression employée par Webster Tarpley, qui
ajoute : « la CIA veut un tsunami de coups d’Etats en Méditerranée ».
Pour cela, la Tunisie aurait été choisie comme point de départ à
l’éxpérience. Considérée comme un pays de moindre importance sur le plan
stratégique, sans doute le « maillon faible » idéal pour tester la
nouvelle génération de révolution colorée destinée à faire tâche
d’huile chez les voisins. Si les médias ont pointé le rôle important de
Facebook et Twitter dans la révolte, l’impact des révélations de
Wikileaks est plus significatif encore. Selon le quotidien mondialiste
Le Figaro ; « En revanche, s’il y a eu un indéniable coup de
boutoir de la part des Américains, il est venu des révélations du site
WikiLeaks décrivant la corruption du régime en place. «Ces propos ont
fait forte impression en Tunisie», relève un haut diplomate français,
pour lequel «Julian Assange (le cofondateur du site Internet, NDLR) a
eu plus d’influence que Hillary Clinton». »
L’opération « Wikileaks » (Opération Cyclone 2 selon un journal russe)
aura donc été un franc succès pour échauffer les esprits. « Agiter le
peuple, avant de s’en servir », comme le veut l’adage. Histoire de
l’agiter un peu plus, la spéculation fait rage sur les denrées de base,
histoire de pousser au desespoir les habitants de pays démunis face à
ces attaques financières en règle . Cette crise alimentaire va frapper
de plein fouet les pays du Sahel, avant de devenir un problème
mondial. « Dans un rapport publié en janvier, la FAO a prévenu que
les prix alimentaires avait atteint en décembre leur plus haut niveau
depuis 2008, quand la hausse des prix avait donné le coup d’envoi
d’une série d’émeutes dans plusieurs pays. » (La FAO met en garde contre une crise alimentaire majeure). Il faut noter que cette crise n’est pas due à une pénurie, mais est aussi une conséquence de l’essor des bio-carburants :
« Aux Etats-Unis, la part de la production de maïs destinée à l’éthanol
sera cette année de 38,3%, contre 30,7% en 2008. Dans le contexte
actuel, c’est complètement irresponsable de continuer ainsi ! Les
stocks mondiaux de céréales - toutes céréales confondues -seront en
2011 de 427 millions de tonnes, contre 489,8 en 2009. Cette perte de
près de 63 millions de tonnes est imputable pour plus des deux tiers
aux Etats-Unis et à l’Union européenne. C’est là que les stocks sont
les plus restreints. Et c’est notamment dû à la diversification des
productions de céréales vers les agrocarburants… » (Olivier de Schutter : «Vers une nouvelle crise alimentaire»). Vive le « réchauffement climatique », prétexte à affamer la planète en culpabilisant les bobos occidentaux !
Rien dans la révolte tunisienne ne semble être le fruit du hasard. Ce
qui n’élève rien bien sûr au courage et au mérite des tunisiens qui
semblent d’ailleurs bien partis pour ne pas se laisser voler leur
révolution. Assange déblaie le terrain, chauffe le peuple, Wall Street
l’affame, et le régime vermoulu et crapuleux de Ben Ali, grand allié
de l’Occident s’écroule, avec un coup de pouce de la diplomatie US.
(voir : Les USA derrière la fuite de Ben Ali)
Soral fut l’un des premiers à envisager cette hypothèse impopulaire
et à priori paradoxale. Comme il le souligne dans l’émission « Ce
soir ou jamais », c’est l’armée qui a joué un rôle décisif dans la
destitution ». A ce sujet, un article du Figaro, « Dans les coulisses du départ précipité de Ben Ali », est plus qu’instructif. Notamment ce passage : « Les Américains ont ils joué un rôle actif dans cette exfiltration ? Selon un diplomate tunisien, interviewé par Le Figaro, l’ambassade américaine à Tunis aurait appelé le général Ammar, lui donnant son feu vert pour renverser le régime. » L’hebdomadaire Le Canard Enchaîné relaie lui aussi l’info, soulignant encore plus le rôle servile et soumis des français face aux américains, « les américains n’ont pas pris la peine de nous tenir au courant », se lamente les diplomates français.
Cette intervention américaine est contestée par ceux qui pensent que
l’Empire n’ a pas intérêt à renverser son propre pion. Pourtant, les
pions qui se croient indispensables et qui « sautent » brutalement sont
nombreux (Saddam Hussein, Milosevic, Gbagbo, Ben Ali… le prochain ?).
Pion de l’Empire n’est pas une situation durable, même quand on est
un « rempart contre l’islamisme » qui a rendu des services du temps ou
il suffisait de prononcer le mot terrorisme pour bénéficier des
faveurs et de la bienveillance des Etats Unis … Mais il est vrai que
la « menace terroriste » a maintenant du plomb dans l’aile et peine à
effrayer les foules. L’heure est venue ou les pays musulmans vont
recevoir la démocratie maçonnique en guise de liberté.
Un mondialiste à la tête de la Banque Centrale tunisienne
Signe qui ne trompe pas, à peine Ben Ali parti, une des première
décision fut de placer un frère mondialiste à la tête de la Banque
Centrale Tunisienne, comme nous l’indique cette depêche à priori anodine
de l’AFP reprise dans Le Figaro :
« Le gouvernement de transition à peine formé aujourd’hui en Tunisie a annoncé ce soir
le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie
(BCT). Thoufi Baccar, a été remplacé par Mustapha Kamel Nabli, ancien
économiste en chef du département Moyen-Orient de la Banque Mondiale
(BM), a annoncé le gouvernement, qui n’a pas fourni d’explication
officielle à ce changement. » (Le Figaro 17/01/2011)
Il n’y a bien sûr pas d’explication a donner, les faits parlent d’eux mêmes…
Vers la contagion révolutionnaire au Maghreb et Moyen Orient ?
Depuis l’exemple tunisien, les révoltes de la faim et les immolations
par le feu semblent se répandre comme une traînée de poudre. Algérie, Yémen, Egypte, Jordanie… Le Maroc
et la Lybie, tous s’inquiètent d’une éventuelle contagion. Toujours
les mêmes armes sont à l’oeuvre et le président Égyptien ne s’y est
pas trompé en prenant la décision de fermer Facebook
et Twitter… Sites Internet qui sont en fait les « loges » de la
subversion « démocratique » en terre islamique. C’est manifestement
l’objectif de cette nouvelle vague de révolutions colorées web 2.0, les
analystes US comptant sur l’effet domino pour changer « en douceur »
les pions à la tête de ces pays. Ces jolies « révolutions colorées »
aux noms fleuris (jasmin pour la Tunisie, tulipes au Kirghizstan,
roses en Géorgie, cèdre au Liban…) sont sensées amener la démocratie
dans leur sillage. Ce sont avant tout des subversions mondialistes.
La crise est bien partie pour durer, au vu de la hausse continue annoncée des prix alimentaires. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture : « La volatilité des cours des matières premières est »un problème pour
tous les paysans, mais elle est [aussi] un problème pour nous
consommateurs », a-t-il rappelé, en pronostiquant que les
Français verront »dans les prochains mois le prix de la baguette de
pain, des pâtes, de la farine, de l’huile, de tous les produits de
première nécessité, de la viande, bien entendu augmenter ». M. Le Maire a fait valoir que cette volatilité faisait peser un grand danger sur toute la planète, confrontée à »un
risque considérable d’émeutes de la faim, à nouveau cette année ou
l’année prochaine », sachant que »les pays en développement ne peuvent
pas payer le blé au prix auquel il est parvenu ».
Les habitants des pays en voie de développement seront
donc délibérément affamés afin de provoquer des révoltes, prélude à une
pleine intégration dans le giron mondialiste. Cela passe bien sûr par
la création de blocs continentaux unifiés (voir les travaux de Pierre
Hillard à ce sujet), en l’occurence le Bloc 7 (Afrique du Nord et
Moyen Orient), et le Bloc 8 (Afrique). Blocs amenés ultérieurement à
former le coeur du futur Gouvernement Mondial. Comme pour l’Union
Transatlantique, la date butoir pour l’Union Continentale Africaine
semble être 2015 (voir : Un gouvernement continental d’ici à 2015?).
Dans cette perspective, on comprend mieux l’intérêt de l’Empire de
bouleverser l’ordre établi et de renverser ses pions sur des cartes en
pleine recomposition.
Bloc 7 et Bloc 8
Les termes définis par le Club de Rome sur les 10 blocs continentaux se
superposent parfaitement avec les objectifs définis par Huntington
dans son livre Le Choc des Civilisations, voir les cartes:
http://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/esp_sociopol_clubrome10.htm
Suivant la sinistre logique maçonnique « Ordo Ab Chao », le Nouvel
Ordre Mondial se dessine à travers ces crises provoquées, de la Côte
d’Ivoire, au Soudan, en passant par la Tunisie et l’Egypte, certains
initiés ont décidé que les priorités et les « pions » avaient changé.
Les régimes dinosaures survivants de la guerre froide et qui avaient pu
se maintenir en jouant le jeu de la mascarade de la guerre contre le
terrorisme sont en train d’être liquidés au profit d’une nouvelle
recomposition, dont il y a fort à parier qu’elle ressemble aux cartes
ci-dessus.
http://www.alterinfo.net/Maghreb-des-E-Revolutions-colorees-au-service-de-l-agenda-mondialiste_a54441.html