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TUNISIE - Les pillages continuent à Tunis et en province après le départ de Ben Ali
De nombreux habitants à Tunis et en province ont lancé des appels par le biais de la télévision demandant l'intervention urgente de l'armée pour les protéger de bandes qui se livraient vendredi soir à des pillages et des destructions en dépit du couvre-feu. L'armée a mis à la disposition des citoyens un numéro d'appel pour lui signaler ces attaques, alors que des hélicoptères diffusaient des appels au calme par haut-parleur, et demandaient aux habitants de rester chez eux.
La télévision publique a indiqué que l'hôpital Charles Nicolle, à Tunis, était en train d'être attaqué par des assaillants, ajoutant que des unités de l'armée faisaient mouvement dans sa direction pour le protéger. De nombreux témoins imputent l'essentiel de ces violences à des miliciens du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), mécontents de la fuite de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et voulant déstabiliser le pays, selon eux. Ces individus cagoulés se déplacent en bandes, certains armés de gourdins et de sabres, dans l'intention manifeste de semer la terreur, selon ces témoins.
Renforts
Face à cette situation, le président par intérim Mohammed Ghannouchi est intervenu par téléphone sur deux chaînes de télévision pour indiquer que des renforts de l'armée seraient déployés rapidement pour sécuriser les quartiers et protéger la population. Plusieurs faubourgs du sud et de l'ouest de la capitale étaient touchés par ces violences selon les appels reçus par les chaînes de télévision.
En province, des violences ont été signalées dans des villes du nord (Bizerte) du centre (Kairouan) et du sud (Gafsa), dont les habitants ont décrit un état d'insécurité, une population terrorisée et des saccages perpétrés par des individus camouflés en l'absence des forces de sécurité. "On les reconnaît bien, ce sont des gens du parti (RCD), ils circulent en voiture, sont organisés, ils cassent et sèment la panique sur leurs passages", a indiqué Ali, un habitant de Kairouan. La police a déserté la ville et l'armée tirait en l'air pour tenter de disperser ces pillards, alors que les habitants se mobilisaient pour se défendre, a ajouté ce témoin.
source: http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-les-pillages-continuent-a-tunis-et-en-province-apres-le-depart-de-ben-ali-15-01-2011-129810_24.php