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    Actualités - Thierry Meyssan

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    Message  lorelianeGTQ 13/2/2011, 20:16

    Bonsoir, je créer ce topic dédier aux informations sur l'illustre analyste géopolitologue et écrivain Thierry Meyssan car, tout simplement, je ne savais jamais ou mettre les informations le concérnant Smile

    Thierry Meyssan est le fondateur du site d'information Reseau Voltaire

    http://www.voltairenet.org/


    Etat Français vs Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire

    Actualités - Thierry Meyssan 1-14410

    MediaLibre - Jeudi, 27 janvier, 2011

    L’intellectuel Français Thierry Meyssan, réfugié au Liban afin d’échapper aux persécutions du régime benaliste de Nicolas Sarkozy, fait toujours l’objet de toutes les attentions de ce dernier.

    Nous apprenons ainsi que le 3 novembre 2010, soit dix jours avant de quitter le ministère français de la Justice, Michèle Alliot-Marie a fait délivrer à son homologue libanais une commission rogatoire internationale concernant Thierry Meyssan, en sa qualité de responsable de publication du Réseau Voltaire.

    La commission a été reçue par le ministre libanais, Ibrahim Najjar, représentant des Forces libanaises de Samir Geagea (condamné pour l’assassinat d’un Premier ministre, puis relâché sous la pression US) dans le gouvernement de Saad Hariri, soutenu par Paris. Elle était accompagnée d’une note de la Chancellerie soulignant la gravité des publications de Voltairenet.org qui porteraient atteinte aux bonnes relations franco-libanaises.

    Cette commission rogatoire fait suite à une instruction conduite par la vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris pour des articles publiés en 2007 et 2008, dénonçant la propagande sioniste, notamment les imputations d’un média français selon lesquelles le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, serait un agent communiste formé en Corée du Nord; imputations reprises au Congrès des Etats-Unis pour consolider la théorie d’un Axe du Mal et reconduire des sanctions unilatérales contre le Liban.

    En définitive, l’audition s’est tenue à Beyrouth le 26 janvier 2011, lendemain du changement de majorité parlementaire et de la désignation du nouveau Premier ministre. Dans ce contexte politique, les articles incriminés et la note de la Chancellerie française ont pris une toute autre saveur. La Nouvelle majorité est formée par 68 députés représentant plus de 70 % des électeurs.

    Il a été constaté que toute poursuite était prescrite depuis longtemps, à la fois en droit libanais et en droit français, de sorte que cette commission rogatoire était nulle et non avenue. Une copie carbonée des divers documents a été placée sous scellés au coffre du Tribunal libanais de sorte que si l’autre original arrivait « endommagé » à Paris, elle puisse lui être opposé.

    Aucun juge libanais n’avait exécuté de commission rogatoire internationale française depuis plusieurs années.

    M. Meyssan réside au Liban. Voltairenet.org est un site internet multilingue qui était hébergé en Russie, en 2007-08. Ses lecteurs sont majoritairement non-Français.

    http://www.medialibre.eu/5153/etat-francais-vs-thierry-meyssan-et-le-reseau-voltaire

    Autre article sur E&R lier :

    Source Mecanopolis - 27 jan 2011

    Répression contre le Réseau Voltaire !!

    Nous portons à votre connaissance l’information révélée le 27 janvier 2011 par le site italien de la revue universitaire de Géopolitique Eurasia.

    Le 3 novembre 2010, soit dix jours avant de quitter le ministère français de la Justice, Michèle Alliot-Marie a fait délivrer à son homologue libanais une commission rogatoire internationale concernant Thierry Meyssan, en sa qualité de responsable de publication du Réseau Voltaire...

    Suite :

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Repression-contre-le-Reseau-Voltaire-5245.html

    Ou source initial :

    http://www.mecanopolis.org/?p=21611


    Dernière édition par lorelianeGTQ le 13/2/2011, 20:23, édité 1 fois
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    Message  lorelianeGTQ 13/2/2011, 20:17

    Thierry Meyssan lauréat du Fajr Film Festival


    En complément :

    http://www.voltairenet.org/article168419.html

    Thierry Meyssan lauréat du prix des Droits de l’homme



    Dernière édition par lorelianeGTQ le 13/2/2011, 20:21, édité 1 fois
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    Message  lorelianeGTQ 13/2/2011, 20:19

    Livre de Thierry Meyssan sur le 11 septembre en PDF

    Le Pentagate

    *http://www.multiupload.com/E9THWGEO8O

    Actualités - Thierry Meyssan 29123610


    Dernière édition par lorelianeGTQ le 18/2/2012, 09:50, édité 1 fois
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    Message  ziril 3/3/2011, 08:18


    Thierry Meyssan dévoile les dessous de l’affaire MAM et interpèle publiquement Michèle Alliot Marie


    C’est fait, MAM a été éliminée du gouvernement français par ses « amis », malgré ses dénégations dans les multiples affaires qui la mettaient en cause concernant la Tunisie et les « Révolutions » arabes.

    Thierry Meyssan dévoile des informations complémentaires concernant ses liens avec le Régime tunisien qui pourraient mettre en cause d’autres dirigeants français, dont Nicolas Sarkozy, et interpèle publiquement Michèle Alliot Marie :




    Cette question publique à l’ancienne Ministre des Affaires étrangères sera-t’elle relayée ou les affaires étranges de MAM avec la Tunisie seront-elles définitivement étouffées par les « grands » médias ?

    L’avenir nous le dira.


    Source: http://911nwo.info/2011/03/02/thierry-meyssan-devoile-les-dessous-de-laffaire-mam-et-interpele-publiquement-michele-alliot-marie/
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    Actualités - Thierry Meyssan Empty Meyssan : L’OTAN prépare son intervention en Afrique du Nord

    Message  kod 11/3/2011, 21:16

    Salutations à tout le monde.
    Des nouvelles qui ne laissent rien présager de bon...
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    Actualités - Thierry Meyssan Empty T.Meyssan à propos de l'actu

    Message  kod 24/3/2011, 23:33

    Débarquement prochain d’une force coloniale sur le continent africain

    [u]
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    Message  AldousOrwell 4/7/2011, 01:42


    Cet entretien a été enregistré à Tripoli, le 29 juin dernier, où Thierry Meyssan s’est rendu avec un groupe d’enquêteurs du Réseau Voltaire.

    Cette analyse de Thierry Meyssan sur la situation en Libye aurait du à l’origine être faite le 27 juin, en direct sur le plateau de « L’Appel de la Patrie », qui est la principale émission politique de la télévision nationale libyenne depuis la début de la guerre (1), pour laquelle le fondateur et président du Réseau Voltaire était l’invité spécial. Cependant, une minute avant le début du programme, l’OTAN a lancé un missile ciblé sur le relais hertzien de manière à empêcher la diffusion de l’émission (2).
    Ce témoignage est exceptionnel car il donne un éclairage objectif sur la situation en Libye et nous permet de comprendre les buts réels des manœuvres occidentales en cours dans cette région du monde.

    Entretien réalisé par Julien Teil, pour Mecanopolis

    Sur le même sujet, lire également L’OTAN détruit des installation civiles pour empêcher Thierry Meyssan de s’adresser au peuple Libyen ainsi que Libye : La France arme et encadre les forces « rebelles »
    Notes :
    1. Cette émission est diffusée presque chaque jour et animée par Youssef Shakir, un journaliste réputé qui a, par le passé, lutté contre le colonel Kadhafi et qui aujourd’hui défend l’unité nationale face à l’agression étrangère.
    2. L’explosion a eu lieu à proximité de la place Bab Al-Azizia où des manifestants anti-OTAN campent depuis le début du conflit. Les ingénieurs libyens sont parvenus à bricoler une autre antenne relais et le programme a pu commencer avec une heure et demie de retard. Il a fait l’objet de rediffusions. Il sera prochainement visible sur internet.

    source: http://www.mecanopolis.org/?p=23589
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    Message  nonwo 4/7/2011, 07:43

    De plus en plus chelou le Meyssan, il participe à la gigantesque mascarade de l'OTAN ''fausse attaque contre le dictateur, vrai agression contre le peuple'' bien sur tout ceci afin de le maintenir au pouvoir en le faisant passer pour un héros et empêcher l’émergence d'un réel soulèvement.
    Quant à Meyssan, il reprend mot pour mot le discours de kadhafi,
    al qaida, berceau de la démocratie participative, samaritain du développement de l'Afrique,....blablabla blablabla,......
    Analysons les faits, les rebelles de la première heure sont matés, reprise en main de la situation par les pseudo-opposants à la solde de USrael,le tyran est toujours en place, le territoire sert de terrain de manœuvre afin de préparer l'attaque contre l'Iran, bref tout benèf pour l'Empire.
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    Message  lorelianeGTQ 12/9/2011, 19:07

    Interview de Thierry Meyssan par Robert Menard le 2011.09.11


    Interview de Thierry Meyssan par Robert Menard le 11 septembre 2011 à propos des attentats du 11 septembre 2001 sur Sud Radio, bien que résolument "anti-complotiste" Ménard est un des rares journalistes français qui a le courage d'ouvrir son antenne au "sulfureux" auteur de l'Effroyable imposture, Thierry Meyssan peut ainsi s'expliquer durant 12 minutes..
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    Message  DesEspoirs 12/9/2011, 23:42

    nonwo a écrit:De plus en plus chelou le Meyssan, il participe à la gigantesque mascarade de l'OTAN ''fausse attaque contre le dictateur, vrai agression contre le peuple'' bien sur tout ceci afin de le maintenir au pouvoir en le faisant passer pour un héros et empêcher l’émergence d'un réel soulèvement.
    Quant à Meyssan, il reprend mot pour mot le discours de kadhafi,
    al qaida, berceau de la démocratie participative, samaritain du développement de l'Afrique,....blablabla blablabla,......
    Analysons les faits, les rebelles de la première heure sont matés, reprise en main de la situation par les pseudo-opposants à la solde de USrael,le tyran est toujours en place, le territoire sert de terrain de manœuvre afin de préparer l'attaque contre l'Iran, bref tout benèf pour l'Empire.
    J'ai très bien compris la ou tu voulais en venir mais cette vidéo a plus de 2 mois.
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    Message  lorelianeGTQ 15/9/2011, 16:08

    Très intéressante allocution de Thierry Meyssan sur les événements en Libye e dan le Monde Musulman!

    Thierry Meyssan : opération libyenne et stratégie de l'empire


    www.clap36.net/ A partir de l’opération coloniale en Libye, le journaliste Thierry Meyssan analyse les rapports de force à l’intérieur de la coalition et ses projets de division du monde arabo-musulman.
    Pour le président du Réseau Voltaire, le rôle de la France sarkozienne est désormais central dans l’exécution militaire –et financière- des basses œuvres de l’empire.
    Parmi les manœuvres de domination impériales, Thierry Meyssan explique le contrôle d’Al Jazeera, d’Al Qaïda et des monarchies pétrolières. A noter la fonction stratégique du Qatar, siège notamment d’Al Jazeera sous surveillance d’une gigantesque base militaire US.
    Est-ce un hasard, dans son édition de septembre 2011, Le Monde diplomatique publie un encart ventant le régime qatari… Alors que dans le même temps, la France obtient des « rebelles » du CNT 35% du pétrole libyen.
    réalisation : Béatrice Pignède
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    Message  lorelianeGTQ 18/2/2012, 09:57

    L'EFFROYABLE IMPOSTURE II

    Actualités - Thierry Meyssan L_effr10

    Achat :
    http://www.voltairenet.org/achat-en-ligne/fr/livres-en-francais/24-l-effroyable-imposture-2.html

    Téléchargement:
    http://www.jheberg.net/download-439C7367E739-incroyable-imposture-2-complete-full.html

    Pour chaque lien de téléchargement gratuit d'une œuvre doit figurer en préalable un lien de téléchargement payant ou toute information permettant d'acquérir l’œuvre légalement.

    La première démarche (achat des œuvres) permet de soutenir les auteurs et leurs éditeurs dans leurs démarches. D'autre part il est toujours préférable de privilégier le livre original à une version numérique qui a pu être altérée volontairement ou non lors de sa numérisation.

    La seconde démarche (téléchargement gratuit), a pour objet de permettre à ceux qui n'en ont pas les moyens d'accéder à une œuvre,et donc de pouvoir diffuser et rendre disponible cette information au plus grand nombre de personnes possibles. Les fichiers en question étant de toute façon accessibles sur le Net à quiconque souhaite les trouver, ce serait hypocrite de ne pas les tolérer ou d'en entraver le partage,et totalement contraire au combat que l'on mène,qui est avant tout un combat d'information et de prise de conscience.

    A chacun, en son âme et conscience, de faire le choix le plus juste.


    Dernière édition par Bardamu le 18/2/2012, 11:04, édité 1 fois (Raison : Rajout avertissement et lien achat)
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    Message  Bardamu 18/2/2012, 11:03

    Merci Lore Smile


    « L’Effroyable Imposture 2 » : le scandale Meyssan est de retour ?

    De nouveau, Thierry Meyssan fait mouche avec son dernier livre, « L’Effroyable Imposture 2 », même si on peut s’attendre à une charge médiatique en règle contre ce journaliste hors du commun qui dérange. Revenant sur l’attaque du Liban par Israël à l’été 2006, il déconstruit patiemment et méthodiquement la longue histoire d’un mouvement trop méconnu, le sionisme politique, son réseau politique et ses outils médiatiques, avec juste ce qu’il faut de révélations. Devenu intime du pouvoir dans nombre de pays du Proche et Moyen-Orient depuis la parution du premier tome choc en 2001, il a largement confronté son analyse à la réalité du terrain et sait de quoi il parle.

    Comment comprendre les guerres du Proche-Orient quand les bases de raisonnement sont faussées par une machine médiatique servant les objectifs stratégiques d’une minorité de décideurs cyniques et distillant des mensonges les uns après les autres afin de court-circuiter l’opinion ?

    Dans une transparence et une rigueur académiques, Thierry Meyssan revient sur ces bases de raisonnement biaisées, fait table rase des idées reçues et intoxications pour finalement s’emparer du problème en des termes autrement plus sérieux et compréhensibles. De l’idéologie théopolitique des pionniers calvinistes au plan de remodelage du « grand Moyen-Orient » néoconservateur, de Balfour à la réorganisation de l’armée israélienne par le Pentagone, il retrace avec soin - et une cohorte de documents officiels - la convergence d’intérêts qui a finalement conduit Israël à sous-traiter l’agression du Liban pour les États-Unis.

    Le lecteur oscille entre surprise et consternation à mesure que Thierry Meyssan déroule devant ses yeux le fil d’acier reliant les machines militaro-idéologiques israélienne et états-unienne.

    Ce livre contient en outre de surprenantes révélations soigneusement documentées sur les acteurs de l’ombre dans ce scénario catastrophe, tel un Edward Luttwak préconisant la confiscation des gisements pétroliers arabes en 1974 pour finalement superviser la quasi-fusion militaire entre Israël et les États-Unis.

    En outre, on y apprend que la France a joué un rôle beaucoup plus important dans ce conflit que ne veut bien l’admettre la presse institutionnelle ; encore une fois les arguments avancés sont aisément vérifiables. En fin de compte on s’aperçoit que la diplomatie française a cette fois contribué à sauver la démocratie libanaise, ce qui n’a pas forcément toujours été le cas.

    À ce tableau j’ajouterai néanmoins un bémol : Meyssan avance l’hypothèse, sur la foi de sources personnelles non divulguées, selon laquelle la défaite d’Israël au Liban était pour l’essentiel imputable à l’action d’officiers au sein de Tsahal, qui auraient transmis des renseignements en temps réel au Hezbollah. Or cette imputation étant la seule qui soit non vérifiable dans cet ouvrage, on peut se demander s’il ne cherche pas de fait à minimiser le rôle de grandes puissances comme la Russie ou la France, qui profitent généralement de ce type de conflit pour tester leur matériel d’interception de communications militaires. Quoi qu’il en soit, cette information aurait des implications graves si elle devait s’avérer authentique.
    Par ailleurs, si la relecture et la mise en page laissent un peu à désirer, l’inclusion d’un index en revanche est appréciable dans ce type d’ouvrage.

    De par son rôle d’ « éminence grise » sur le théâtre proche-oriental, dans lequel il est amené à concilier des intérêts parfois très divergents autour de mêmes priorités politiques, Thierry Meyssan se doit de livrer une réflexion distanciée et pondérée. Toutefois, les faibles contraintes diplomatiques pesant sur ses épaules lui confèrent simultanément une liberté de parole salutaire, que même ses ennemis auraient bien tort de négliger en balayant d’un revers de main tout débat suscité par « L’Effroyable Imposture 2 ». En cela Thierry Meyssan est d’ailleurs bien fidèle à la pensée de Voltaire et au combat du réseau qui porte son nom.

    D’une part, « L’Effroyable Imposture 2 » intéressera donc autant ceux qui, tentant de se faire une opinion claire sur le conflit au Proche-Orient, veulent dissiper le brouillard médiatique qui neutralise l’opinion publique occidentale et permet aux dirigeants cyniques de poursuivre leurs grands desseins stratégiques. Mais il est également amené à devenir une référence pour les milieux spécialisés, diplomatiques et autres, victimes eux aussi de l’intoxication à plus ou moins grande échelle. Car si on a beaucoup attaqué Thierry Meyssan pour son précédent ouvrage en le qualifiant au bas mot de sensationnaliste, la rue et les dirigeants des pays opprimés, eux, ne s’y sont pas trompés.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-effroyable-imposture-2-le-25190

    la dernière interview de Thierry Meyssan à propos de “L’effroyable imposture 2” par Alain Soral.








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    Message  Stalker 18/2/2012, 13:24

    Vous avez remarqué, dans la dernière vidéo, vers 15'45, Meyssan dit un truc drôlement intéressant à propos du nucléaire iranien.
    Je cite :
    "... il a besoin de centrifugeuses pour tout à fait autre chose que de fabriquer la bombe atomique ... c'est pas pour le nucléaire civil ... c'est une recherche militaire tout à fait particulière qui n'a rien à voir avec la bombe atomique "

    Meyssan se mord les lèvres, Soral a l'air gêné.

    Tiens, tiens.

    Si l'objectif n'est ni la bombe ni le nucléaire civil, je ne vois que la production de combustible pour des unités de production d'énergie, tels que les petits réacteurs nucléaires qui propulsent les porte-avions et les sous-marins... ou des ovnis (technologie plasma) qui seront semble t-il un élément clé dans l'ordre mondial.

    Qu'en pensez-vous ?
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    Message  Bardamu 18/2/2012, 14:23

    Remarque très pertinente Stalker Smile

    Voici le passage en question :



    ...

    Meyssan Ce n'est pas la bombe atomique iranienne elle n'existe pas il n'y a pas de programme tout ça c'est complètement bidon ça n'existe pas

    Soral Même s'i y en avait un, à la limite...

    Meyssan Non mais ça n'existe pas ça n'existe pas on sait que ça n'existe pas on ne va pas nous rejouer à chaque fois que l'on veut attaquer un pays... nous rejouer les violons des armes de destruction massive

    Soral Pourtant Ahmadinejad fait le beau soit disant dans ses déclarations sur les centrifugeuses

    Meyssan mais le problème ce qu'il est en train de faire c'est autre chose, il a besoin des centrifugeuses pour tout à fait autre chose que pour fabriquer la bombe atomique

    Soral oui donc tu dis le nucléaire civil oui ça existe ?

    Meyssan non mais ce n'est pas pour le nucléaire civil non plus ce qu'il fait

    Soral Ah bon !

    Meyssan Ce qu'il est en train de faire c'est une recherche militaire très particulière qui n'a rien à voir avec la bombe atomique

    Soral ça je ne connais pas assez le sujet

    Meyssan bon c'est des choses techniques mais il n'y a pas d'armes de destruction massive derrière tout ça ce n'est pas du tout ça bon mais ... (changement de sujet)



    Bon, perso, avant de m'engager dans un débat sur la vraisemblance des hypothèses que tu suggères, je vais faire un travail de recherches à ce sujet. Merci pour les pistes ouvertes l'ami Daccord


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    Message  Bardamu 18/2/2012, 16:22

    A noter que l'effroyable imposture est sorti en 2008... Quand à l'interview Meyssan/Soral, je suppose qu'elle date également de cette année là mais je ne parviens pas à en avoir confirmation.

    Un article de Meyssan daté de 2010 donc postérieur à cette interview. Le sujet étant le nucléaire iranien, on notera l'absence totale du moindre sous-entendu au "programme militaire particulier" duquel il est question dans les deux posts précédents !



    Qui a peur du nucléaire civil iranien ?


    1 juillet 2010
    par Thierry Meyssan pour le Réseau Voltaire



    Pour Thierry Meyssan, le débat sur l’existence d’un éventuel programme militaire nucléaire iranien n’est qu’un écran de fumée. Les grandes puissances ont arrêté leur transfert de technologie dès la chute du Shah et la Révolution islamique a condamné le principe de la bombe atomique. Les prétendus soupçons occidentaux ne sont que des artifices utilisés pour isoler un Etat qui remet en cause la domination, militaire et énergétique, des puissances nucléaires et leur droit de veto au Conseil de sécurité.


    Actualités - Thierry Meyssan Archie


    La Maison-Blanche a diffusé un dossier de presse expliquant aux journalistes ce qu’est la résolution 1929 du Conseil de sécurité [1]. Le contenu de ce document — et la vaste campagne de communication qui l’a soutenu — a été repris comme à l’habitude par les grands médias occidentaux sans la moindre réflexion critique.

    Selon la presse occidentale — c’est-à-dire selon la Maison-Blanche dont elle est s’est fait pour l’occasion le perroquet — la résolution a été adoptée par « une base très large » et constitue « une réponse au refus constant de l’Iran de se plier à ses obligations internationales relatives à son programme nucléaire ». Voyons ce qu’il en est.

    Sur 15 membres du Conseil de sécurité, 12 ont voté pour (dont les 5 membres permanents), 1 s’est abstenu, et 2 ont voté contre [2]. Cette « base très large » masque en réalité un nouveau clivage : pour la première fois dans l’histoire du Conseil, un bloc de nations émergentes (le Brésil et la Turquie, soutenus par l’ensemble des pays non-alignés) s’est opposé aux membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et à leurs vassaux. Ainsi, cette « unanimité moins deux voix » exprime en réalité une fracture entre le directoire des Cinq Grands et ce que l’on doit à nouveau appeler le Tiers-monde (par analogie avec le Tiers état [3]), c’est-à-dire ceux dont l’avis ne compte pas.

    Le Brésil a joué un rôle central dans l’élaboration du traité de Tlatelolco, qui fait de l’Amérique latine une « zone exempte d’armes nucléaires ». La Turquie œuvre activement à faire du Proche-Orient une autre « zone exempte d’armes nucléaires ». Personne ne doute que ces deux Etats soient sincèrement opposés à la prolifération des armes nucléaires. Personne ne doute non plus que la Turquie, qui partage une frontière commune avec l’Iran, soit particulièrement vigilante pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

    Alors pourquoi ont-ils voté contre la résolution 1929 ? Comme nous allons le voir, la problématique posée par les grandes puissances n’est qu’un écran de fumée pour masquer un débat de fond dans lequel l’Iran et les non-alignés mettent en cause leurs privilèges.


    Actualités - Thierry Meyssan L_ayatollah-rouhollah-khomeini
    L’ayatollah Rouhollah Khomeini (1902-1989).
    Il déclare les armes de destruction massive
    incompatibles avec l’Islam.



    Le mythe de la bombe iranienne

    A l’époque du Shah Reza Pahlevi, les Etats-Unis et la France mirent en place un vaste programme visant à doter Téhéran de la bombe atomique. Il était admis, au vu de l’histoire du pays, que l’Iran n’est pas un Etat expansionniste et que de grandes puissances pouvaient lui confier sans risque cette technologie.

    Ce programme fut interrompu par les Occidentaux au début de la Révolution islamique et donna lieu à un long contentieux financier autour de la société Eurodif. Selon les autorités iraniennes, il n’a jamais été repris.

    L’ayatollah Khomeini et ses successeurs ont condamné la fabrication, le stockage, l’utilisation, et la menace d’utilisation de l’arme nucléaire comme contraires à leurs valeurs religieuses. Selon eux, il est moralement inacceptable d’utiliser des armes de destruction massive qui tuent indistinctement civils et militaires, partisans et adversaires d’un gouvernement. Cette prohibition a pris force de loi avec le décret émis par le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Khamenei, le 9 août 2005.

    Les dirigeants iraniens ont déjà montré leur obéissance à ce principe et le peuple iranien l’a déjà payé très cher. C’était au cours de la guerre lancée par l’Irak contre le pays (1980-88). Saddam Hussein fit tirer des missiles non guidés sur les villes iraniennes. L’armée iranienne riposta à l’identique jusqu’à ce que l’imam Khomeini intervienne. Il fit cesser les tirs, en vertu de ce principe, interdisant de tirer à l’aveuglette sur les villes ennemies. Le pays fit le choix d’endurer une guerre plus longue plutôt que de la gagner en utilisant des armes non ciblées [4].

    Compte tenu du mode de fonctionnement du pays, il ne paraît pas possible que des individus aient passé outre cet avis théologique et la mémoire des martyrs de cette guerre pour mettre en place un vaste programme secret de recherche et de fabrication de la bombe atomique.

    La position iranienne anticipe le droit international. Ce n’est en effet qu’en 1996 que la Cour internationale de Justice de La Haye a mis en évidence que toute destruction massive est criminelle, et que le principe même de la dissuasion nucléaire, c’est-à-dire la menace de perpétrer un crime, constitue un crime en lui-même [5]. Cependant, l’avis de la Cour n’étant pas contraignant, mais uniquement consultatif, les grandes puissances n’en ont que faire [6].

    Le mythe d’un programme militaire nucléaire iranien a été forgé par les Anglo-Saxons après leur invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. Leur plan stratégique prévoyait de prendre ultérieurement l’Iran en tenaille à partir de ses deux voisins. Dans cette période, les services états-uniens et britanniques ont disséminé de fausses informations à ce sujet comme ils le firent à propos du prétendu programme d’armes de destruction massive de Saddam Hussein. Les données transmises aux alliés et à la presse étaient le plus souvent fournies par un groupe d’exilés iraniens, les Moujahidines du Peuple. Il s’est avéré depuis que ces exilés inventaient leurs informations au fur et à mesure des besoins. Au demeurant, ils vivaient en Irak et, même avec des soutiens familiaux locaux, ils n’étaient pas en mesure de pénétrer en Iran l’organisation très cloisonnée des Gardiens de la Révolution. Aujourd’hui les experts US reconnaissent que cette source était sans valeur. Seuls les néo-conservateurs et les services secrets français, qui protègent en France le siège mondial des Moujahidines, continuent à y croire [7].

    Cette intox servit de référence au vote des résolutions 1737 (23 décembre 2006) [8] et 1747 (24 mars 2007) [9].

    Les accusations à l’encontre de l’Iran furent abandonnées par Washington, le 3 décembre 2007, lorsque le directeur national du Renseignement le vice-amiral John Michael McConnell rendit public un rapport de synthèse. On y apprenait que l’Iran avait cessé tout programme nucléaire militaire depuis des années et que, s’il le relançait, il ne pourrait de toute manière pas produire de bombe atomique avant 2015 au moins [10]. En publiant ce rapport McConnell ne visait pas simplement à clore la polémique, il entendait surtout — dans la ligne d’un groupe d’officiers supérieurs réunis autour du vieux général Brent Scowcroft — suspendre le projet de guerre contre l’Iran, les Etats-Unis n’en ayant temporairement plus les moyens économiques et militaires [11]. Nos lecteurs se souviennent que j’ai analysé cet événements dans nos colonnes, en annonçant le changement de politique à Washington six heures avant la publication surprise de ce rapport [12].

    Un accord fut conclu entre le commandant du CentCom, l’amiral William Fallon, et ses homologues iraniens, avec l’assentiment du secrétaire à la Défense Robert Gates sous la supervision du maître à penser des officiers supérieurs, le général Scowcroft. Un scénario de détente avait été convenu pour permettre aux Etats-Unis de sortir d’Irak la tête haute. Cependant, le clan Bush-Cheney, qui espérait encore cette guerre, réussit à faire voter de nouvelles sanctions contre l’Iran avec la résolution 1803 (3 mars 2008) [13], immédiatement suivie de la démission de l’amiral Fallon [14]. Là encore, nos lecteurs se souviennent de cet épisode que j’ai décrit en détail dans nos colonnes [15].

    Enfin, il y a eu la tentative du clan Bush-Cheney de contourner l’opposition de l’état-major états-unien en sous-traitant l’attaque de l’Iran à Israël. Dans cette perspective, Tsahal avait loué deux bases militaires aériennes à la Géorgie, d’où des bombardiers auraient pu frapper l’Iran sans avoir besoin de ravitaillement en vol. Las ! ce projet fut soudainement interrompu par la guerre d’Ossétie du Sud et le bombardement des bases israéliennes de Géorgie par la Russie.

    En définitive, le général Scowcroft et son poulain, Barack Obama, ont récupéré cette polémique et l’ont utilisée pour faire avancer leurs plans. Il ne s’agit plus de préparer une guerre contre l’Iran, mais d’exercer une forte pression sur Téhéran pour l’obliger à coopérer avec les Anglo-Saxons en Afghanistan et en Irak. En effet, les forces occidentales se sont embourbées dans ces deux théâtres d’opération, alors que les Iraniens ont de puissants leviers parmi les populations azéries afghanes et chiites irakiennes.

    Ainsi, le général Scowcroft, qui dégonfla le mythe du nucléaire iranien en décembre 2007 et reçu comme une gifle les sanctions contre l’Iran en mars 2008, est devenu le propagandiste de ces mêmes sanctions en 2010.



    L’indépendance énergétique des Etats émergents

    Depuis 60 ans, l’Iran se préoccupe de son indépendance énergétique. Sous la monarchie impériale, le Premier ministre Mohammad Mossadegh, nationalisa l’Anglo-Iranian Oil Company, et expulsa la plupart des conseillers et techniciens britanniques. Dans son esprit et celui des autres sujets du Shah, il ne s’agissait pas tant de récupérer une manne financière que de s’approprier les moyens du développement économique. Le pétrole iranien assurerait la croissance d’une industrie iranienne.


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    Mohammad Mossadegh (1882-1967)
    renversé par un coup d’Etat fomenté
    par la CIA et le MI6.


    La Révolution islamique, qui renverse le Shah, reprend à son compte cette exigence d’indépendance énergétique. Anticipant l’épuisement de ses ressources pétrolières, Téhéran intègre dans son vaste programme de recherche scientifique et technique des travaux sur le nucléaire civil. D’autant que, selon les géologues iraniens, le pays regorgerait d’uranium exploitable, une richesse plus importante que le pétrole.

    Ne disposant pas de combustible nucléaire, Téhéran s’en fournit grâce au président Raúl Alfonsín. Trois accords sont signés avec l’Argentine, en 1987 et 1988. Les premières livraisons d’uranium enrichi à 19,75 % ont lieu en 1993 [17]. Mais ces accords sont interrompus par les attentats de Buenos-Aires, en 1992 et 1994, imputés à l’Iran, mais probablement perpétrés par le Mossad qui s’était installé dans le pays durant la dictature du général Videla [18].

    En 2003, l’Iran signe le Protocole additionnel du Traité de non-prolifération, qui tient compte des avancées scientifiques. En vertu des nouvelles dispositions, les signataires doivent notifier à l’Agence internationale de l’énergie atomique les installations nucléaires en cours de construction, alors que par le passé, ils ne devaient les notifier que six mois avant la mise en service. Du fait du changement de règles, Téhéran confirme la construction en cours de nouvelles unités à Natanz et Arak. Le Protocole additionnel ne prévoyant pas de mesures transitoires pour passer d’un système juridique à l’autre, le président Mohammed Khatami accepte de discuter des modalités avec un groupe de contact composé par l’Union européenne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni (UE+3), et suspend l’enrichissement de l’uranium en signe d’apaisement.

    Elu président de la République à la mi-2005, Mahmoud Ahmadinejad estime que son pays a accordé un délai suffisant à l’AIEA pour mener les inspections nécessaires à la transition, et que le Groupe des Trois fait volontairement traîner les choses pour prolonger indéfiniment le moratoire iranien. Il décide donc de reprendre le processus d’enrichissement de l’uranium.

    A partir de ce moment, les Européens — qui considèrent avec mépris l’Iran comme le « régime des mollahs » [19]— reprochent aux Iraniens d’avoir failli à leur parole. L’administration Ahmadinejad affirme quant à elle que, comme tous les gouvernements du monde, elle est liée par les Traités ratifiés par son Parlement, mais pas par la politique de l’administration précédente. C’est le début du conflit juridique. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni obtiennent le soutien du G8 et convainquent le Conseil des gouverneurs de l’AIEA de porter le litige devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le vote du Conseil des gouverneurs (4 février 2006) préfigure celui du Conseil de sécurité du 9 juin 2010. Les grandes puissances font bloc, tandis que Cuba, la Syrie et le Venezuela votent contre.

    Furieuse d’être humiliée, l’administration Ahmadinejad décide de retirer la signature iranienne du Protocole additionnel. Ce retrait rend caduques les engagements de l’administration Khatami et clôt la polémique avec le groupe UE+3. Le Conseil de sécurité réplique en exigeant une nouvelle suspension de l’enrichissement de l’uranium (résolution 1696 du 31 juillet 2006) [20]. Au regard du droit international cette résolution n’a pas de fondement juridique. La Charte des Nations Unies ne donne pas compétence au Conseil de sécurité pour exiger d’un Etat membre qu’il aliène un de ses droits pour « rétablir la confiance » des autres à son égard.

    Dès lors, l’Iran —soutenu par 118 Etats non alignés— refuse de se conformer aux exigences successives du Conseil en vertu de l’article 25 de la Charte. Celui-ci stipule en effet que les Etats membres ne sont tenus d’accepter les décisions du Conseil que si celles-ci sont conformes à la Charte. Insensiblement, le débat juridique international est passé du contrôle par l’AIEA du programme iranien à un bras de fer entre les grandes puissances et les puissances émergentes. Ou plutôt, il est revenu au point de départ des années 50 ; la question du contrôle par l’AIEA n’étant qu’un épisode dans la lutte opposant les puissances dominantes au Tiers Monde.



    Après le pétrole, l’uranium

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Anglo-Saxons avaient imposé des contrats léonins à l’Iran pour extraire son pétrole sans en payer le juste prix [21]. Ils avaient aussi empêché l’Iran de se doter de grandes raffineries pour le transformer. De telle sorte que les Iraniens devaient importer au prix fort l’essence que la British Petroleum avait produite, en raffinant à l’étranger le pétrole qu’elle leur avait volé.

    Aujourd’hui, les grandes puissances voudraient interdire à l’Iran d’enrichir son uranium pour en faire un combustible. De la sorte, le pays n’aurait pas la possibilité d’utiliser ses propres richesses minérales et serait contraint de les vendre à bas prix. En 2006, les Anglo-Saxons ont fait adopter par le Conseil de sécurité une résolution exigeant que Téhéran suspende ses activités liées à l’enrichissement, y compris la recherche-développement. Puis, ils ont proposé aux Iraniens de leur acheter de l’uranium brut et de leur vendre de l’uranium enrichi

    La réaction de Mahmoud Ahmadinejad à ce chantage est exactement la même que celle de Mohandas K. Gandhi dans une situation similaire.


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    Mohandas K. Gandhi (1869-1948) défie l’Empire britannique
    en brisant le monopole de la Couronne.
    Il tisse lui-même le coton indien.


    Les Britanniques interdisaient aux Indiens de filer le coton. Ils leur achetaient donc à bas prix une matière première qu’ils ne pouvaient utiliser, puis ils leur revendaient au prix fort des tissus filés avec leur coton à Manchester. Le Mahatma Gandhi viola la loi impériale et fila lui-même le coton sur un rouet rudimentaire, qui devint le symbole de son parti politique. Identiquement, les Anglais s’étaient arrogés un monopole d’exploitation du sel et appliquaient une taxe exorbitante sur ce produit de première nécessité. Gandhi viola la loi impériale, traversant le pays dans une marche épique, il alla lui- même récolter le sel. C’est par ce type d’action que l’Inde recouvra sa souveraineté économique.

    Les déclarations fracassantes de Mahmoud Ahmadinejad lors de la mise en service de centrifugeuses doivent être comprises dans ce contexte. Elles expriment la volonté de l’Iran d’exploiter lui-même ses ressources minières et de se doter ainsi de l’énergie indispensable à son développement économique.

    Au demeurant, rien dans le Traité de non prolifération n’interdit à quiconque d’enrichir de l’uranium
    [22].



    Le Protocole de Téhéran

    A l’occasion du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire (12 et 13 avril 2010), le président brésilien Lula da Silva présente ses bons offices à son homologue états-unien. Il lui demande quelle mesure serait à même de rétablir la confiance et d’arrêter la spirale des résolutions du Conseil de sécurité.


    Actualités - Thierry Meyssan Lula-ahmadinejad-erdogan
    Signature du Protocole de Téhéran (17 mai 2010).
    De gauche à droite : Luiz Inácio Lula da Silva,
    Mahmoud Ahmadinejad et Recep Tayyip Erdoğan


    M. Lula da Silva, qui ambitionne de devenir secrétaire général des Nations Unies, agit comme intermédiaire entre les grandes et les petites puissances. Surpris, le président Obama réserve sa réponse, Finalement, il lui adresse une lettre, le 20 avril [23]. Il y indique qu’une mesure négociée en novembre 2009, puis abandonnée, ferait l’affaire. L’Iran pourrait échanger de l’uranium insuffisamment enrichi contre de l’uranium faiblement enrichi. Cet échange pourrait avoir lieu dans un pays tiers, la Turquie par exemple. Téhéran pourrait alors alimenter en combustible son réacteur à usage médical sans avoir besoin d’enrichir lui-même l’uranium. Une lettre similaire a été envoyée par M. Obama à son homologue turc, mais n’a pas été rendue publique.

    Le président brésilien se rend immédiatement à Moscou où, lors d’une conférence de presse commune (14 mai) le président Medvedev confirme que du point de vue russe cette mesure serait aussi considérée comme une solution acceptable [24]. M. Lula da Silva rejoint le Premier ministre turc à Téhéran et signe le document attendu avec le président Ahmadinejad (17 mai) [25].

    Ceci étant fait, Mahmoud Ahmadinejad confirme que, si l’accord est appliqué, son pays n’aura pas besoin de procéder à l’enrichissement, mais que pour se prémunir d’une éventuelle rupture du Protocole, il doit apprendre à maitriser cette technique. L’Iran poursuivra donc ses recherches.

    Faisant volte-face, Washington dépose au Conseil de sécurité un projet de résolution qu’il avait négocié à l’avance avec les autres membres permanents. Après trois semaines de psychodrame, ce texte à peine amendé est débattu par le Conseil. Pour la forme, les négociateurs occidentaux faxent à Téhéran leurs observations sur le Protocle quatres heures avant d’entrer en séance [26]. Ils ne veulent plus d’un accord provisoire, ils exigent que l’Iran renonce à la technique de l’enrichissement. La résolution 1929 est adoptée, y compris par la Russie et la Chine (9 juin) [27].

    Pour le Brésil, la Turquie, l’Iran et les 118 non alignés qui les soutiennent, le choc est rude. Il est tout à fait clair que le souci des grandes puissances n’est pas d’empêcher l’Iran d’enrichir de l’uranium pour fabriquer des bombes, mais de de l’empêcher de maîtriser un savoir-faire qui garantirait son indépendance.



    Les conséquences de la résolution 1929

    Dans les jours qui suivent, les dirigeants russes laissent entrevoir leurs désaccords internes. Une cascade de déclarations contradictoires confirme et infirme que l’embargo prévu par la résolution 1929 s’applique aussi aux missiles sol-air S-300 russes en cours de livraison. Finalement le président Medvedev tranche : les livraisons d’armes anti-aériennes sont interrompues, ce qui implique que, d’un point de vue technique, un possible bombardement de l’Iran restera une option militaire crédible.


    Actualités - Thierry Meyssan Christophe-de-margerie
    Suite aux sanctions unilatérales des Etats-Unis, Total
    est contraint de cesser d’approvisionner l’Iran en essence
    (ici : Christophe de Margerie, le Pdg).


    Continuant sur sa lancée, Washington ajoute aux sanctions onusiennes ses propres sanctions, et l’Union européenne lui emboite le pas. Ce nouveau dispositif vise à priver l’Iran de l’énergie nécessaire à son économie. Il fait interdiction aux sociétés ayant des intérêts en Occident de livrer de l’essence raffinée ou tout autre carburant à Téhéran [28]. Première conséquence de ces mesures unilatérales, Total est contraint de se retirer d’Iran. Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim annonce, quant à lui, que les sociétés agro-industrielles de son pays ne peuvent pas prendre le risque de fournir de l’éthanol à l’Iran. Autant de ruptures qui sont des catastrophes économiques non seulement pour les Iraniens, mais pour les Français et les Brésiliens aussi.

    Moscou entre en ébullition. Les partisans de Premier ministre Vladimir Poutine s’estiment floués. Pour eux, les sanctions contre l’Iran ne doivent pas déstabiliser le pays. Ils avaient admis la position du président Dmitry Medvedev de coopération avec les Etats-Unis à la condition que les sanctions se limitent à celles de l’ONU. Ils se trouvent désormais face au fait accompli : la résolution du Conseil de sécurité sert de justification à des mesures unilatérales de Washington et de Bruxelles visant à asphyxier l’Iran. Auditionné par le Sénat, le secrétaire US à la Défense Robert Gates se gausse de la confusion qui règne au Kremlin et de son « approche schizophrénique » de la question iranienne.

    Poursuivant sur la lancée, l’Allemagne fait du zèle. La chancelière Angela Merkel fait confisquer des matériels destinés à la construction de la centrale nucléaire civile de Busher et fait interpeller les ingénieurs russes qui les rassemblaient. La tension monte à Moscou et l’ambassadeur Churkin appelle ses partenaires du Conseil de sécurité à la raison.

    A Pékin, les choses ne sont pas plus claires. La Chine a accepté de voter la résolution 1929 en échange d’un renoncement de Washington à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Pékin, qui ne se pensait pas en mesure de défendre à la fois Téhéran et Pyongyang, a inutilement cédé du terrain car les Etats-Unis resservent le couvert lors du G8 de Toronto.

    Dans une déclaration, le Suprême conseil (iranien) de sécurité nationale souligne que le Conseil de sécurité des Nations Unies n’avait pas compétence pour adopter la résolution 1929 [29]. En écho, le président du Venezuela, Hugo Chávez, annonce que son pays n’appliquera pas une décision sans fondement juridique. Concrètement, Caracas approvisionnera Téhéran en essence et lui proposera les services bancaires qui lui sont aujourd’hui refusés.

    L’Iran décide de manifester sa mauvaise humeur en reportant d’un mois toute nouvelle négociation et en posant des conditions à la reprise des pourparlers. Renversant la rhétorique dominante, Téhéran accepte de discuter sur l’application du Traité de non-prolifération afin de « rétablir la confiance » avec les Occidentaux, à la condition que ceux-ci « rétablissent la confiance » avec l’Iran et les non-alignés. Pour ce faire, le président Ahmadinejad exige que les négociateurs fassent une déclaration qui ne devrait pas poser de problème s’ils sont de bonne foi et lèverait le soupçon du « deux poids, deux mesures » : ils doivent exiger qu’Israël signe le TNP (et par conséquent accepte le régime des inspections de l’AIEA et la dénucléarisation progressive) et s’engager à appliquer à eux-mêmes le TNP (c’est-à-dire qu’ils commencent dès à présent à détruire leurs stocks d’armes nucléaires).

    Vu du côté occidental, cette réponse paraît dilatoire : Téhéran pose des conditions irréalistes qui manifestent sa volonté de rupture. Vu du Tiers Monde, Téhéran pointe la contradiction fondamentale du TNP qui permet depuis une quarantaine d’années aux grandes puissances de conserver leur avantage nucléaire, militaire et civil, pour dominer le monde tout en empêchant les puissances émergentes de rejoindre le club nucléaire.

    Sans surprise, Washington réagit en relançant la polémique. Le directeur de la CIA, Leon Panetta, déclare dans une émission de grande écoute que, selon de récents renseignements, l’Iran aurait désormais assez d’uranium faiblement enrichi pour fabriquer des bombes [30]. L’accusation est loufoque, dans la mesure où l’Iran ne dispose que d’uranium enrichi à moins de 20 % alors que les bombes atomiques sont fabriquées avec l’uranium enrichi à 70, voire 85 %.

    Peu importent les faits et la logique, « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».



    Conclusion

    31 ans après le début de la Révolution islamique, l’Iran n’a pas dévié de sa trajectoire. Malgré la guerre par procuration que les grandes puissances lui ont livré, malgré les embargos et les sanctions de toutes sortes, il continue à questionner l’architecture des relations internationales et à se battre pour son indépendance et celle des autres nations. Si l’on relit rétrospectivement les interventions des diplomates et dirigeants iraniens à l’ONU, on observe qu’elles n’ont cessé de dénoncer le directoire que les grandes puissances exercent sur le reste du monde au moyen de leur siège permanent et de leur droit de veto au Conseil de sécurité. Et si l’on relit la presse occidentale, on observe qu’elle met en scène des scandales successifs pour ne pas avoir à rendre compte des propos des diplomates et dirigeants iraniens [31]

    Dans ce cadre, la position iranienne sur le nucléaire n’a pas varié, mais s’est approfondie. L’Iran a proposé de faire du Proche-Orient une zone dénucléarisée et Téhéran n’a cessé de porter ce projet qui vient seulement maintenant d’être examiné par l’ONU malgré l’opposition farouche d’Israël [32]. L’Iran a pris de nombreuses initiatives pour que les Etats du Tiers-Monde rapprochent leur point de vue sur le nucléaire, la dernière en date étant la Conférence internationale sur le désarmement nucléaire qu’il a organisé en avril 2010 [33].

    Dans cette affaire, le problème central n’est pas l’Iran, mais le refus des grandes puissances de se conformer à leurs obligations de signataires du Traité de non-prolifération : détruire au plus vite leurs stocks d’armes nucléaires. Or, loin de s’engager sur cette voie, l’administration Obama a publié sa nouvelle doctrine nucléaire dans laquelle elle prévoit de faire usage de l’arme nucléaire non pas seulement pour riposter à une attaque nucléaire, mais en première frappe contre des Etats non-nucléaires qui lui résistent.

    Notes Se reporter au site source
    http://mecanoblog.wordpress.com/2010/07/01/qui-a-peur-du-nucleaire-civil-iranien/


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    Info importante : Je n'ai rien à voir avec le Bardamu qui officie sur le site llp.org et encore moins celui qui officiait sur Quenel+.

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